12.07.2013 Views

les rapports des terrains cristallins et de leur couverture sédimentaire

les rapports des terrains cristallins et de leur couverture sédimentaire

les rapports des terrains cristallins et de leur couverture sédimentaire

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

O PAUL GIDON.<br />

<strong>de</strong> causer bien <strong><strong>de</strong>s</strong> difficultés tectoniques. La notion d'un Lias<br />

schisteux superposé à un Lias calcaire <strong>de</strong>vient classique, <strong>et</strong> toute<br />

la masse <strong><strong>de</strong>s</strong> schistes noirs superposée aux calcaires à Bélemnites<br />

représente désormais l'ensemble Domérien-Toarcien.<br />

Pourtant dès 1892 E. HAUG a découvert, au kilomètre 17 <strong>de</strong> la<br />

route du Lautar<strong>et</strong>, <strong><strong>de</strong>s</strong> Bélemnites bajociennes. C<strong>et</strong> étage peut donc<br />

exister aussi dans le massif. Et voici que précisément P. TERMIER,<br />

puis W. KILIAN étudient un gisement fossilifère bajocien à l'Alpe<br />

du Villar-d'Arène. Mais un premier doute, bien léger, ne sera émis<br />

sur l'âge <strong><strong>de</strong>s</strong> schistes du Lias qu'après la découverte par P. TERMIER,<br />

vers le glacier <strong>de</strong> Segur<strong>et</strong>-Foran, d'une Bélemnite à sillon. Le<br />

somm<strong>et</strong> du Lias schisteux serait donc formé en ce point d'assises<br />

« probablement bajociennes ou tout au moins aaleniennes ».<br />

Il faudra attendre <strong>les</strong> travaux <strong>de</strong> M. GIGNOUX <strong>et</strong> L. MORET pour<br />

j<strong>et</strong>er un doute sur l'âge liasique <strong><strong>de</strong>s</strong> brèches du Télégraphe. Ces<br />

mêmes auteurs se tailleront une réputation <strong>de</strong> révolutionnaires,<br />

quand ils affirmeront que <strong>les</strong> schistes liasiques comprennent jusqu'à<br />

l'Oxfordien. Mais <strong><strong>de</strong>s</strong> découvertes <strong>de</strong> fossi<strong>les</strong> viendront, en<br />

1938, apporter une confirmation au moins partielle <strong>de</strong> <strong>leur</strong>s idées.<br />

Il sera dès lors permis <strong>de</strong> voir dans la partie supérieure <strong>de</strong> ces<br />

schistes le prolongement <strong><strong>de</strong>s</strong> aff<strong>leur</strong>ements oxfordiens fossilifères<br />

du col Lombard.<br />

Un grand progrès fut d'ail<strong>leur</strong>s réalisé quand M. GIGNOUX <strong>et</strong><br />

L. MORET définirent, en 1933, <strong>leur</strong> zone ultradauphinoise, dont ils<br />

précisaient progressivement <strong>les</strong> faciès entre c<strong>et</strong>te date <strong>et</strong> 1938. Ils<br />

fournissaient ainsi un gui<strong>de</strong> efficace pour l'étu<strong>de</strong> du bord oriental<br />

du géosynclinal dauphinois, en même temps qu'ils suggéraient<br />

d'instructives analogies <strong>de</strong> structure avec <strong>les</strong> « Nappes ultrahelvétiques<br />

».<br />

Les idées tectoniques ont passé dans notre massif par trois<br />

phases distinctes, dominées par <strong>les</strong> noms <strong>de</strong> Ch. LORY, P. TERMIER,<br />

M. GIGNOUX.<br />

Char<strong>les</strong> LORY, c<strong>et</strong> infatigable explorateur, a vu presque tout ce<br />

qui put être vu. Après son passage, consécutif à celui d'E. <strong>de</strong><br />

BEAUMONT, bien peu <strong>de</strong> détails resteront encore inconnus, que<br />

P. TERMIER viendra cueillir en gran<strong>de</strong> partie.<br />

Char<strong>les</strong> LORY voit dans le massif du Pelvoux une énorme extumescence,<br />

due à une poussée non pas verticale mais « probablement<br />

un peu oblique vers l'Ouest ». C<strong>et</strong>te poussée, appliquée à une masse<br />

profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> granité, recouverte d'une écorce <strong>de</strong> gneiss, a soulevé<br />

l'ensemble. Les gneiss, ne pouvant subir une extension indéfinie,<br />

ont fini par se briser <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre ainsi à nu le granité, lui-même<br />

découpé <strong>de</strong> nombreuses <strong>et</strong> profon<strong><strong>de</strong>s</strong> cassures.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!