Demouy-L-Arsenal-therapeutique.pdf - Ordre National des ...
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A une date qui n’a pas pu être retrouvée, l’Association <strong>des</strong> Employés Droguistes de la Seine<br />
lègue le droguier au Copriphar, centre de formation. Le droguier créé par J.A.B. Menier pour<br />
<strong>des</strong> raisons pédagogiques reste dédié à l’enseignement. En effet, le Copriphar créé par<br />
l’Uniphar accueillait la plupart <strong>des</strong> façonniers de l’industrie pharmaceutique et proposait <strong>des</strong><br />
cours à <strong>des</strong> ouvriers de production. En 1970, il devient un centre de formation<br />
professionnelle continue et rejoint le groupe <strong>des</strong> organismes du SNIP (Syndicat <strong>National</strong> de<br />
l’Industrie Pharmaceutique) devenu aujourd’hui le LEEM (LEs Entreprises du Médicament).<br />
Parmi les formateurs, beaucoup étaient membres de la SFSTP (Société Française <strong>des</strong><br />
Sciences et Techniques Pharmaceutiques). Le Copriphar a cessé ses activités dans les<br />
années 1990.<br />
La reconstitution de l’histoire du droguier Menier montre que, s’il a changé plusieurs fois de<br />
propriétaire, il a toujours gardé la visée pédagogique pour laquelle il avait été constitué.<br />
L’arsenal thérapeutique au 19 e siècle 8<br />
En s’appuyant sur ce droguier, nous nous sommes attachés à rechercher une éventuelle<br />
cohérence entre l’usage ancien et l’usage moderne <strong>des</strong> drogues <strong>des</strong> trois règnes. On peut<br />
noter ici que le terme « usage ancien », ne sous-entend pas « empirisme », à une époque où<br />
les écoles de pharmacie proposaient déjà, avec la naissance de la chimie, un enseignement<br />
de qualité.<br />
L’usage ancien <strong>des</strong> 755 drogues de la collection Menier a été relevé dans l’édition de 1844<br />
de L’Officine de Dorvault. Compte tenu de l’importance du droguier – plus de 760 pots – il<br />
n’était pas envisageable de mener l’étude sur l’ensemble de la collection. De plus, le sujet<br />
reposant sur un comparatif entre usage ancien et usage moderne, il nous était impossible de<br />
travailler sur <strong>des</strong> drogues aujourd’hui disparues de la thérapeutique. La sélection retenue a<br />
donc été celle <strong>des</strong> drogues entrant encore dans les éditions en vigueur de nos<br />
Pharmacopées française et européenne. Cette sélection représente environ un tiers de la<br />
collection, très exactement 238 drogues. L’analyse d’une évolution <strong>des</strong> pharmacopées a<br />
montré que les drogues de la collection Menier aujourd’hui sorties de la Pharmacopée<br />
Française et/ou de la Pharmacopée Européenne n’en ont pas été exclues forcément par<br />
défaut d’intérêt thérapeutique. Le choix <strong>des</strong> drogues retenues pour la recherche restait donc<br />
représentatif et les conclusions de l’étude sont donc applicables à l’ensemble <strong>des</strong> drogues<br />
de l’arsenal thérapeutique du 19 ème siècle.<br />
L’étude comparative a porté sur deux critères : la sphère à laquelle la drogue était <strong>des</strong>tinée<br />
(digestive, pulmonaire…) et les indications thérapeutiques.<br />
Les résultats de l’étude globale sont probants. En effet on remarque d’emblée que plus de<br />
60% <strong>des</strong> drogues étaient présentées au 19 ème siècle avec <strong>des</strong> indications et / ou <strong>des</strong><br />
propriétés proches de celles qui sont décrites aujourd’hui.<br />
8 Tableau <strong>des</strong> données en annexes<br />
http://www.ordre.pharmacien.fr Documents de référence 10/14<br />
Histoire et art pharmaceutique