13.07.2013 Views

Demouy-L-Arsenal-therapeutique.pdf - Ordre National des ...

Demouy-L-Arsenal-therapeutique.pdf - Ordre National des ...

Demouy-L-Arsenal-therapeutique.pdf - Ordre National des ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

sans doute en raison <strong>des</strong> échanges commerciaux qui se sont considérablement développés<br />

dans la deuxième moitié du 19 ème siècle.<br />

Notre travail de thèse permet aussi de rappeler l’importance <strong>des</strong> droguiers dans la formation<br />

<strong>des</strong> pharmaciens à l’époque de J.A.B.Menier, c’est-à-dire dans la première moitié du 19 ème<br />

siècle, et de montrer la cohérence de l’usage de ces drogues à cette époque et aujourd’hui.<br />

J.A.B. Menier est le premier, en fondant la Maison Centrale de Droguerie en 1816, à<br />

fabriquer et fournir aux pharmaciens <strong>des</strong> produits de qualité pour les préparations<br />

magistrales et officinales de l’époque. Il avait bien compris la place qu’occupait le droguier<br />

dans l’apprentissage <strong>des</strong> jeunes pharmaciens et préparateurs. C’est pourquoi dès 1845 il<br />

proposait dans son Catalogue Prix Courant Général l’achat d’un droguier qui permettait aux<br />

professeurs et aux élèves de s’entraîner tout au long de l’année pour l’épreuve de<br />

reconnaissances de fin de cycle. Il a su aussi mettre le sien à disposition de tous ceux qu’il<br />

accueillait en apprentissage. L’analyse <strong>des</strong> programmes <strong>des</strong> écoles de pharmacie<br />

contemporaines de J.A.B. Menier confirme l’importance de ce type d’épreuves, avec au<br />

minimum cinquante « objets de matière médicale » à reconnaître pour remplir les exigences<br />

d’obtention du diplôme. Aujourd’hui encore, en 2010, les étudiants en pharmacie de Reims,<br />

à plusieurs reprises dans leur cursus, ont plus de deux cents substances minérales ou<br />

végétales, fraîches ou sèches, substances chimiques et galéniques, à savoir reconnaître ;<br />

une vingtaine d’entre elles sont présentées à l’épreuve de reconnaissances. L’intérêt de ce<br />

type d’épreuves reste entier : sécuriser les préparations magistrales et officinales, éviter les<br />

confusions et repérer d’éventuelles contrefaçons.<br />

Le droguier Menier a une histoire difficile à retracer et il reste encore <strong>des</strong> points à éclaircir.<br />

Faute de preuves, nous ne pouvons émettre que <strong>des</strong> hypothèses, hypothèses concernant<br />

sa date de création mais aussi ses différents lieux de détention.<br />

Le fait que ce droguier soit d’une homogénéité si parfaite nous laisserait penser qu’il a été<br />

constitué sur une période limitée. Mais quand ?<br />

La Maison Centrale de Droguerie a été créée en 1816 par J.A.B. Menier lui-même. Elle était<br />

d’abord située rue du Bar-du-Bac puis elle a déménagé plusieurs fois pour enfin se<br />

retrouver, entre 1827 et 1851, rue <strong>des</strong> Lombards. Nous avons donc la certitude que le<br />

droguier n’a pu être créé qu’à partir de 1816. Nous savons que J.A.B. Menier a dû faire un<br />

stage de 17 mois pour obtenir son diplôme de pharmacien. A cette époque, la validation du<br />

stage comprenait une épreuve de reconnaissances, ce qui implique l’existence d’un<br />

droguier. De plus, une fois pharmacien, il a accepté de prendre 12 stagiaires en formation en<br />

1840 ; il fallait donc bien qu’il possède un droguier pour les entraîner à l’épreuve de<br />

reconnaissances. Toutes ces données nous permettent de penser que la date de création du<br />

droguier se situe entre 1816 et 1838.<br />

Quand en 1867 son fils Emile Justin vend toute la partie pharmaceutique pour se consacrer<br />

à la fabrication du chocolat, le droguier aurait pu, dès 1868, être transféré dans les locaux de<br />

l’entreprise de Dorvault, rue de Jouy à Paris. Mais celle-ci possède déjà un droguier, comme<br />

nous l’indique un passage de « la Pharmacie Centrale de France » écrit par Charles Sellier<br />

en 1905 6 : … Au centre de l’hôtel, s’ouvre un large vestibule qui conduit à la Maison de<br />

Commerce. Il est orné, de chaque côté, de hautes vitrines renfermant une collection de<br />

produits chimiques et de précieux échantillons de drogues et de produits rares… Il ne peut<br />

donc pas s’agir ici de celui de J.A.B. Menier car celui-ci a été cédé à l’Association <strong>des</strong><br />

Employés Droguistes de la Seine en 1872. Mais la question qui se pose alors est de savoir<br />

où se trouve le droguier Menier entre 1867, date à laquelle Emile Justin Menier revend la<br />

partie pharmaceutique de l’entreprise à Dorvault, et 1872. Si le droguier était resté à Paris,<br />

6 SELLIER Ch. La Pharmacie Centrale de France, 2 ème éd. Paris : Pharmacie Centrale de France ; 1905.<br />

http://www.ordre.pharmacien.fr Documents de référence 8/14<br />

Histoire et art pharmaceutique

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!