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MARSILLARGUES - Le blog de Jean Daumas dit Lamatte

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2- En 1684 et 1689, il y eu <strong>de</strong>s désastreuses inondations. Une étu<strong>de</strong> fut diligentée pour<br />

construire un nouveau Canal propre à vi<strong>de</strong>r par la plus droite ligne les eaux du Vidourle vers<br />

l‟Etang <strong>de</strong> Mauguio. On envisagea même <strong>de</strong> l‟y détourner totalement. <strong>Le</strong> 26 Février 1697, le<br />

Conseil d‟Etat approuva ce projet. <strong>Le</strong>s dépenses <strong>de</strong>vaient être réparties entre les<br />

Communautés <strong>de</strong> Marsillargues, St Laurent, Aimargues, <strong>Le</strong> Cailar, Aïgues-Mortes et les<br />

Propriétaires <strong>de</strong>s Salins du Paccaïs (ancêtre <strong>de</strong>s Salins du Midi).<br />

Tout le mon<strong>de</strong> était d‟accord pour ce Canal qui aurait pris naissance au <strong>de</strong>ssus du Pont <strong>de</strong><br />

Lunel, et suivi les fossés <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Lunel en longeant les remparts pour aller se jeter dans<br />

le canal <strong>de</strong> Lunel au lieu <strong>dit</strong> “<strong>Le</strong>s Capucins”. Des passages étaient prévus sous le Chemin<br />

Royal qui allait du Pont <strong>de</strong> Lunel à la Ville (R.N.113).<br />

<strong>Le</strong> projet, mis en adjudication le 24 Avril 1697, revint à Antoine Perrier <strong>de</strong> Marsillargues pour<br />

un montant <strong>de</strong>18.000 livres. <strong>Le</strong> projet était bien avancé et malgré l‟unanimité du début, <strong>de</strong>s<br />

protestations s‟élevèrent <strong>de</strong> toutes parts.<br />

Lunel retira ses billes, prétextant l‟envasement <strong>de</strong> son Canal, suivit par St Nazaire <strong>de</strong> Pézan et<br />

St Just pour la même raison. Marsillargues déclara curieusement ne l‟avoir jamais voulu ni<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, Aimargues <strong>dit</strong> n‟avoir jamais souhaité une telle entreprise, <strong>Le</strong> Cailar estima n‟y<br />

avoir aucun intérêt, St Laurent justifia son retrait en disant que ce Canal priverait son<br />

territoire du limon qui améliorait la qualité <strong>de</strong> ses pâturages et les récoltes <strong>de</strong> ses Marais.<br />

Quand à Aigues-Mortes elle estima que les eaux douces étaient bénéfiques pour ses pâturages,<br />

sa végétation lacustre, et pour le <strong>de</strong>ssalement <strong>de</strong> ses marais.<br />

Mais la protestation décisive fut celle <strong>de</strong> l‟Evèque d‟Alès (Alais) qui percevait <strong>de</strong>s dîmes sur<br />

la région et qui accusa le Marquis <strong>de</strong> Calvisson <strong>de</strong> pousser à cette solution pour ne pas avoir à<br />

payer les réparations <strong>de</strong> ses digues endommagées par les crues.<br />

Devant cette levée <strong>de</strong> boucliers on fit faire une nouvelle étu<strong>de</strong>. <strong>Le</strong> dossier transmis avec avis<br />

favorable par son intendant. Or, le Roi Louis XIV trancha négativement en faisant savoir en<br />

Janvier 1698 “Que sa Majesté après avoir examiné le tout, à juger <strong>de</strong> laisser quant à présent,<br />

les choses en l’état qu’elles sont” (sic)<br />

<strong>Le</strong>s Communes durent payer les travaux préliminaires pour un montant <strong>de</strong>1868 livres 25.<br />

3- En 1754, l‟agglomération <strong>de</strong> Gallargues (<strong>de</strong>venu bien plus tard le Montueux) était<br />

entièrement construite sur les hauteurs <strong>de</strong> la colline (le fameux paté) à l‟abri <strong>de</strong>s inondations.<br />

La plaine, elle, était couverte <strong>de</strong> prairies et les limons du Vidourle y jouaient un rôle<br />

fertilisateur.<br />

Suite à une énorme crue qui entraina une nouvelle brèche, les Gallarguois, fatigués <strong>de</strong> payer<br />

pour reconstruire leur digue, décidèrent <strong>de</strong> laisser le „trou‟ en l‟état.<br />

L‟émotion et la colère s‟emparèrent <strong>de</strong>s habitants d‟Aimargues, <strong>de</strong> St Laurent et du Cailar qui<br />

protestèrent contre cet état <strong>de</strong> fait et leurs plaintes <strong>de</strong>vinrent <strong>de</strong> plus en plus vives.<br />

<strong>Le</strong>s Etats du Languedoc saisit <strong>de</strong> ce conflit le tranchèrent en faisant construire à la place du<br />

„trou‟ un déversoir (longtemps appelé Brèches <strong>de</strong> Gallargues ou <strong>de</strong> Pitot) qui existe encore <strong>de</strong><br />

nos jours.<br />

Sérieusement endommagé en 2002, après une polémique sur sa hauteur avec l‟Assocation<br />

d‟Aimargues suivit d‟un procés, il a été consolidé et reconstruit à l‟i<strong>de</strong>ntique comme le<br />

prévoit la Loi<br />

4- <strong>Le</strong> 12 Mai 1809,le Conseil Municipal <strong>de</strong> Marsillargues délibéra sur un projet <strong>de</strong><br />

creusement d‟un lit sur son territoire,pour dévier le Vidourle afin <strong>de</strong> le conduire en droite<br />

ligne vers l‟Etang <strong>de</strong> Mauguio,reprenant l‟idée émise 120 ans avant en 1689<br />

<strong>Le</strong> Conseil Général du Gard était d‟accord. Mais la Commune d‟Aigues-Mortes, pourtant<br />

intéressée au premier chef éleva <strong>de</strong>s protestations et ce projet fut abandonné.<br />

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