MARSILLARGUES - Le blog de Jean Daumas dit Lamatte

Ce n‟est que la gestion administrative et réglementaire de l’eau qui a été confiée à la
DDAF du Gard (Direction Départementale de l‟Agriculture et de la Forêt)
La plus grande partie du Vidourle n‟est située dans le Gard que depuis 1790, quand furent
créés les départements, c‟est-à-dire plus de 5 Siècles après l‟endiguement.
Depuis cette date, entre le Moulin de Boisseron et les Portes du Vidourle la limite des deux
départements se situe au milieu du fleuve. L‟entretien et la sécurisation des digues relèvent
donc toujours légalement de la responsabilité de ses propriétaires Public ou Privés qu‟ils
soient gardois ou héraultais malgré leur adhésion au Plan Vidourle du SIAV.
HAUTEUR DES DIGUES ?
Comme déjà dit, notre ancien Maire a écrit à plusieurs reprises que les digues devaient être
plus basses côté Gard. Véhiculée par la vox populi, cette affirmation n‟a jamais été étayée par
une preuve officielle. Cette rumeur s‟appuyait sur des “on a toujours entendu dire“ mais
certains l‟ont quand même écrit dans la presse à plusieurs reprises. D‟autres ont fait effectuer
des mesures au laser, mis à contribution des géomètres, saisis des avocats etc.… bref ! On a
finit par instiller dans l‟opinion que c‟était une réalité. Bien qu‟ayant cherché longtemps une
trace écrite pour avoir une preuve de cette rumeur, j‟ai faillit mordre à cet hameçon.
Or, en relisant l‟excellent livre sur les Vidourlades de l‟historien et érudit Sommièrois Yvan
Gaussens parut en 1937 et réédité en 2005, j‟ai pu y lire à la page 105 que suite à un rapport
de l’ingénieur Pitot, les Etats du Languedoc avaient décidé le 9 Décembre 1756 de
rendre les chaussées plus solides en leur donnant la même assise et la même hauteur sur
toute sa longueur pour un coût final de 80.000 livres. (Sic)
Quand on sait que dans ce domaine ces arrêts des Etats du Languedoc font toujours
jurisprudence, la précision de cet historien ballait toutes ces fausses allégations.
Contrairement aux idées reçues et répandues, les digues du Vidourle
doivent être de la même hauteur de chaque côté.
Mais je soulignerais également,qu‟en cas de réparation suite à une rupture,la Loi stipule que
la digue doit être reconstruite à l‟identique quand à sa hauteur ! Ce qui a été souvent
oublié dans le passé aussi bien coté Gard que coté Hérault.
L’URBANISATION et ses CONSEQUENCES
Nonobstant l‟impact accidentel des inondations de Septembre 2002, on peut se rendre compte
des mauvais choix fait par les décideurs successifs de Marsillargues dans le domaine de
l‟urbanisation et de l‟aménagement du territoire de la Commune par rapport aux écoulements
des eaux en général. Ce sont sur les zones les plus basses qu‟ils ont choisi de laisser se
développer l‟urbanisme sans prendre les mesures adéquates pour mettre les écoulements
pluviaux en adéquation avec cette extension urbaine.
Les conséquences de ce manque de précaution ont été confirmées lors des pluies diluviennes
du 9 Décembre 2003 ou sans aucune brèche aux digues du Vidourle, l‟Ouest du village a été
encore sérieusement inondé.
Ces erreurs d‟appréciation des décideurs ont été faites sous la pression de propriétaires
fonciers de la proche périphérie. Permettant à ces derniers, face à la crise viticole et aux
arrachages, d‟engranger de grosses plus values sur des terrains agricoles devenus
constructibles. Comme nul à défaut d‟y mettre un terme n‟a jamais essayé d‟y mettre un frein,
dans peu de temps, à ce train, notre agglomération comptera bientôt plus de 7.000 habitants
sans que soit réglé le problème du logement face au développement de l‟important flux
migratoire Nord-Sud.
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