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LE VAR À CHEVAL et des gestes, décrits par un vocabulaire spécifique, preuve par neuf que le métier ne date pas d’hier. Les mots anciens ayant un goût, on déguste alors une liste de termes qui vont de la bédane au trousse-pied, en passant par le bouton de fer, le boutoir, le brochoir, la bute, les clous, le cure-pied, l’enclume, des mots attachés au fer lui-même, comme fer et ferrer, bien sûr, mais aussi ferrage, ferretier, ferrière, ou encore, la mailloche, les morailles, le paroir, la plate-longe, la rainette, le rivet, le rogne-pied, les tricoises… Tout le monde connaît l’encolure du cheval, mais qui connaît l’action de lui planter des clous dans le sabot pour tenir le fer : l’enclouure ? Jean- Eric admet que les outils, qu’il se fabrique souvent lui-même, ont peu évolué et que les gestes du métier restent les mêmes que jadis. Toutefois, en cherchant bien, il admet qu’avant, "on ferrait à la française, c'est-à-dire qu’on disposait d’un teneur de pied, un homme costaud qui passait une sangle sous le pied du cheval, et qui le tenait en l’air pendant qu’on opérait, souvent à genoux. Le maréchal-ferrant ne se fatiguait pas et il pouvait ainsi travailler jusqu’à un âge avancé. On ne pourrait plus aujourd’hui, car le maréchal prend le pied du cheval entre ses cuisses, donc son poids sur les reins. En fin de journée vous êtes rompu." Premier travail : ôter l’ancien fer avec les tricoises, ces sortes de tenailles à longs manches. Ensuite, l’excédent de corne (car la corne pousse entre deux ferrages) est enle- vé avec le butoir et le rogne-pied, une lame sur laquelle on tape avec la mailloche. On termine le dessous en le nettoyant avec la rainette, les côtés étant limés avec une râpe. Pendant ce temps, on a mis le fer à chauffer (Jean-Eric transporte un petit four électrique dans sa fusée). Une fois rouge, il est à bonne température. Jean-Eric l’ajuste au sabot en le posant sur la corne qui fume et dégage cette odeur caractéristique, unique. Au besoin, le fer est ajusté, puis il est mis en place et broché avec des clous à tête carrée. Il faut les enfoncer sans blesser le cheval. "À l’oreille" comme le dit Jean-Eric. On tape sur le clou, ça sonne plein puis creux quand il ressort devant le sabot. Signe que tout s’est bien passé pour le cheval. Les pointes des clous sont ensuite coupées et la partie restante est repliée dans le sabot. Un dernier coup de râpe pour la finition et, "pour faire beau", un coup de pinceau trempé dans un mélange savant d’huile de lin et de térébenthine. Les sabots brillent, et l’œil du maréchal avec. Il regarde enfin partir son patient pour s’assurer qu’il ne boite pas, que le travail a été bien exécuté. Une prochaine école Tout cela, c’est l’évidence, s’apprend. En stage chez un maréchal bien sûr, mais il est maintenant obligatoire de passer d’abord, ou en même temps, par une école, (il en existe une à Marseille) et de nos jours, il faut un diplôme pour exercer le métier de maréchal-ferrant. Jean-Eric D’Andréa y enseigne. Si bien d’ailleurs, que ses élèves varois l’encouragent à créer une école dans notre département. "La théorie, souligne-t-il, ça s’écrit en quatre lignes, mais il faut les connaître. Après, il faut des années pour faire un bon maréchal, car autant de chevaux il y a, autant de pieds différents il existe. Et des fois même un cheval possède quatre pieds différents. Le métier se tresse alors d’éléments visuels qui vont permettre à l’élève d’acquérir une sorte de ressenti qui s’acquiert seulement en faisant le métier." Les lieux de l’exercice du métier sont innombrables dans le Var, justifiant ainsi la création d’une telle école. Les clubs, les terrains de sauts, les élevages, les relais pour les balades, se multiplient dans un département qui est l’un des plus beaux de France, offrant des centaines de sites admirables, de lieux de promenades inoubliables. Sans compter avec tous ces propriétaires d’un ou deux chevaux, qui viennent pour "monter" dès qu’ils ont un week-end de congés. L’entretien des chevaux va donc se développer. Il faut former des jeunes maréchaux. Un jour prochain par conséquent, il se pourrait bien que notre maréchal-ferrant itinérant se fixe enfin quelque part dans le Var. À ce moment-là, il enseignera aux jeunes le beau métier qui est le sien, qu’il a fait évoluer au fil de l’évolution de notre société, mais qui garde sa "marque" éternelle, sur l’homme et sa plus belle conquête. Magazine Bavar 177/9 M ontferrat, au centre du Haut Var, à mi chemin entre les Gorges du Verdon et Saint-Tropez organise pour la septième année consécutive, en partenariat avec le Comité Départemental d’Équitation les Journées Équestres du Var, la plus importante manifestation équestre du département par le nombre de visiteurs et la diversité de la programmation. L’objectif est de favoriser la rencontre du public avec le cheval et les différentes pratiques de l’Équitation : compétition, loisir, élevage, spectacle équestre, animations pour les enfants, et de mettre en valeur les dimensions technique, artistique ou de plaisir de chacune des disciplines. Le programme est représentatif des principales activités équestres de la région : - Concours officiels de Saut d’obstacles : CSO, Dressage, Hunter - Concours de Saut d’Obstacles pour Jeunes Chevaux - Concours de Qualification Loisir (ouvert à tous les Équidés et aux attelages) - Défilé des cavaliers et des attelages dans les rues du village le dimanche matin - Concours du Jeune Spectacle Équestre le samedi matin - Spectacle équestre gratuit le samedi soir et le dimanche après-midi. A côté des concours, démonstrations des différentes écoles de l’Art Équestre et des équitations de travail. Dressage classique, olympique, hispanique, Doma vacquera, western, Camargue. Cette année, un évènement unique en France va être organisé en supplément : le premier Concours National du Jeune Spectacle Equestre. Il aura lieu le samedi 1 er et dimanche 2 septembre 2007 et a pour but de récompenser les jeunes artistes individuels et les groupes non encore professionnels travaillant les disciplines du Spectacle Equestre : voltige, carrousel, poste hongroise, longues rênes, liberté, dressage, humour & poétique, etc. Les candidatures doivent être présentées sur dossier (cassettes ou DVD accompagnées du texte d’introduction) Clôture des inscriptions le 10 juillet 2007 (*) Dotation 3000 e répartis entre les 5 lauréats et remboursement forfaitaire des frais pour les autres sélectionnés Déroulement du Concours : Qualification devant un jury le samedi matin Intégration des 5 lauréats dans le spectacle équestre officiel du samedi soir et du dimanche après-midi . Les autres candidats pourront présenter leur numéro dans une carrière mise à disposition le samedi après midi et le dimanche. La qualification résulte d’une cotation sur 7 critères : Harmonie générale (cavalier-cheval), costume & accessoires, musique, chorégraphie/déplacement/mise en scène, dynamique et respect du temps environ 7 minutes, réactions du public, maitrise équestre. (*) Dépôt des candidatures avant le 10 juillet 2007 à l'adresse : Journées Équestres de Montferrat 2007 Mairie - 83131 Montferrat ou par mail : gymorin@aol.com Renseignements complémentaires Gérard Morin, Coordinateur : 06 31 61 57 46
Les itinéraires, qui restent ouverts aux autres activités de pleine nature sont constitués de larges pistes carrossables et adaptés au parcours équestre 20% d’entre eux (30 km environ) sont revêtus. La circulation routière y est limitée, parfois réglementée, voire interdite. La quasi totalité de ces chemins revêtus est constituée par des itinéraires en crêtes qui relient La Garde Freinet à Notre Dame des Anges. Ils permettent d’avoir une vue panoramique sur l’ensemble du massif, de la plaine et du littoral. Le reste est composé de sentiers en zone boisée. 95% de ces sentiers sont sur le domaine public et 5% passent dans des propriétés privées dont les propriétaires ont signé une convention d’autorisation de passage avec le Conseil général dans le cadre du Plan Départemental Magazine Bavar 177/10 LE VAR À CHEVAL Des itinéraires adaptés à la pratique équestre et une signalétique multifonctionnelle des Itinéraires de Promenades et de Randonnée. Certains passages qui présentaient une pente de plus de 20% ont été aménagés par de légers travaux de terrassement pour aider les cavaliers. À partir du maillage réalisé sur la zone, des circuits en boucles sont donc possibles au départ des communes de Gonfaron, Collobrières et La Garde Freinet. La distance des étapes journalières est comprise entre 20 et 30 km. La signalétique Destinée à orienter les randonneurs sur le parcours, à les informer sur les sites patrimoniaux et à visualiser l’ensemble du réseau d’itiné- raires sur le secteur elle a été mise en place et comprend trois volets. - La signalétique directionnelle - La signalétique thématique - Les "panneaux randonnée" Il y en a 5 pour le moment, implantés dans chacun des villages traversés par le réseau. L’objectif de ces panneaux est de : - permettre aux randonneurs de se positionner sur le réseau. - présenter au public les itinéraires dans les Maures et la politique départementale de pleine nature - informer sur les droits et devoirs de chacun. Des "aires de repos" ponctuent les parcours permettant aux cavaliers de faire une pause. Elles comportent : Ramatuelle : police montée pour garder la forêt A - une ou plusieurs barres d’attache, - un point d’eau pour abreuver les chevaux, pour certaines, - le cas échéant une table de pique-nique. Enfin, ça va de soi, une attention particulière sera portée à la gestion du réseau dans toutes ses composantes afin de permettre sa continuité et son amélioration continue. L’entretien régulier des itinéraires comprenant la remise à niveau des pistes, le débroussaillage et la surveillance des équipements, sera réalisé annuellement, et complété ponctuellement selon les besoins par les services départementaux. Enfin, la sécurité sur le réseau sera permise grâce aux patrouilles de l’Office Nationale des Forêts, missionné à ce titre par le Conseil Général pour assurer une surveillance régulière des itinéraires. Ramatuelle, on estime que la forêt mérite bien une garde à cheval. Lancée en 2003 par le SIVOM du Pays des Maures, l’idée de ces patrouilles équestres forestières a été reprise à son compte par la Commune, en association avec le Conseil Général qui participe à leur financement. La Brigade équestre de Ramatuelle est aujourd’hui la seule du Golfe de Saint-Tropez. Il s’agit de patrouilles composées de quatre chevaux, montés par quatre cavalières qui évoluent dans les massifs forestiers communaux entre le 15 juin et le 15 septembre. Elles ont, bien sûr, un rôle de surveillance, mais aussi de prévention auprès des promeneurs qui empruntent les sentiers pendant l’été. Leur action est essentielle car, contrairement aux véhicules 4x4, ou aux deux roues, elles se déplacent sans bruit, ce qui peut leur permettre de mettre fin, le cas échéant, à des comportements suspects ou dangereux, du genre fumeur jetant son mégot… Les cavalières de la patrouille assurent aussi une surveillance de propreté de la forêt. Pendant leurs missions, elles restent en liaison permanente avec les sapeurs pompiers de Saint-Tropez, le CCFF de Ramatuelle et la police municipale. Le budget de l’opération se monte à 30 000 € annuels, dont 12 000 pris en charge par le Département, et 12 000 par la Région. Sur notre photo : la Brigade "montée" lors de sa présentation par les autorités locales.
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