Rapport stage IBS final
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VASSEUR Julien<br />
UJF- L1<br />
<strong>Rapport</strong> de Stage<br />
d’Excellence :<br />
Caractérisation de la structure<br />
du Pilus<br />
Maître de <strong>stage</strong> : Anne-Marie Di Guilmi<br />
Directeur de Laboratoire : Thierry Vernet<br />
1
Remerciements<br />
En premier lieu, je souhaite remercier ma maître de <strong>stage</strong>, Anne-<br />
Marie Di Guilmi ainsi que le Directeur du groupe pneumocoque<br />
Thierry Vernet, pour avoir accepté ma proposition de <strong>stage</strong> et m’avoir<br />
ainsi permis de me faire une première expérience professionnelle en<br />
laboratoire. Je suis aussi reconnaissant de la confiance qu’ils m’ont<br />
accordée, me permettant ainsi de pouvoir maniper et participer aux<br />
projets en cours.<br />
Je remercie particulièrement Anne-Marie, Guillaume, Rémi et<br />
Jules pour leur patience ainsi que pour toutes leurs explications,<br />
conseils ou remarques qui ont été très enrichissantes et d’une grande<br />
aide.<br />
Aussi, je remercie tout le laboratoire du groupe pneumocoque<br />
pour m’avoir accueilli et intégré à leur équipe pendant ce mois de<br />
<strong>stage</strong>.<br />
2
Table des matières<br />
Remerciements……………………………..………………………2<br />
Sommaire………………………………….……………………….3<br />
Présentation……………………………….………………………..4<br />
1. de l’<strong>IBS</strong>,<br />
2. du laboratoire,<br />
3. généralités sur le pneumocoque<br />
Présentation du projet...…………………………………………….5<br />
1. projet global<br />
2. mon projet<br />
Principales méthodes utilisées……………………………..……….7<br />
1. PCR<br />
2. digestion<br />
3. ligation<br />
4. transformation<br />
5. purification<br />
Protocole expérimental…………………………………………….12<br />
Résultats et perspectives…………………………………………...17<br />
Conclusion .………………………………………………………..18<br />
• sur le <strong>stage</strong><br />
• sur le dispositif des <strong>stage</strong>s d’excellence<br />
3
1. L’Institut de Biologie Structurale :<br />
Présentation<br />
J’ai effectué mon <strong>stage</strong> d’Excellence au sein de l’Institut de Biologie Structurale<br />
(<strong>IBS</strong>). Cet Institut regroupe une quinzaine de groupes de travail ayant pour<br />
vocation le développement de recherches en biologie structurale.<br />
Il s’appuie donc sur une multidisciplinarité permettant une recherche<br />
fondamentale et le développement de techniques innovantes.<br />
2. Le Groupe Pneumocoque :<br />
Le Groupe Pneumocoque (PG) dirigé par Thierry Vernet au sein duquel j’ai<br />
effectué mon <strong>stage</strong> s’intéresse à la biologie du pneumocoque et notamment aux<br />
relations entre la bactérie et son hôte, au métabolisme de la paroi, à la division<br />
cellulaire ou encore à la résistance aux antibiotiques.<br />
3. Le pneumocoque :<br />
Streptococcus pneumoniae, plus communément appelé pneumocoque, est une<br />
bactérie appartenant au genre streptococcus. Appelé initialement Diplococcus<br />
pneumoniae il a ensuite été rebaptisé Streptococcus pneumoniae au vue de sa<br />
croissance en chaine.<br />
C’est une bactérie GRAM+, se présentant sous la forme de diplocoques ovoïdes<br />
possédant une capsule pour les souches pathogènes.<br />
Le pneumocoque est la cause la plus commune de méningites bactériennes et un<br />
des principaux agents responsable d’otites. Il peut aussi conduire à différentes<br />
maladies telles que sinusites, conjonctivites ou septicémies. Cette bactérie est<br />
commensale de voies respiratoires supérieures chez l’homme mais présente un<br />
caractère pathogène chez les jeunes enfants, les personnes âgées et<br />
immunodefiscientes.<br />
Il existe plus de 90 sérotypes liés au pneumocoque.<br />
La lutte contre cette bactérie comporte deux facettes :<br />
- le traitement : post-infection avec des antibiotiques contenant de la pénicilline<br />
ou des macrolides agissant sur la synthèse du peptidoglycane de la paroi<br />
cellulaire.<br />
- la prévention : vaccins immunisant contre 13 (Prevenar13) ou 23 (Pneumo23)<br />
sérotypes.<br />
Malheureusement, les vaccins n’immunisent pas contre l’ensemble des<br />
sérotypes et l’utilisation abusive des antibiotiques ajoute une pression de<br />
sélection à l’origine de l’émergence de souches résistantes aux traitements.<br />
4
1. Projet global:<br />
Présentation du projet<br />
Le pilus est un des facteurs de virulence des bactéries, donc du pneumocoque.<br />
Celui du pneumocoque se compose de trois types de pilines: RrgA, RrgB, RrgC.<br />
Ces trois protéines sont codées par trois gènes différents rrgA, rrgB, rrgC.<br />
Ilot de pathogénicité rlrA de S. pneumoniae d’après (Mandlik et al., 2007). Les gènes<br />
codant pour les sortases sont représentés en noir, ceux codant pour les pilines mineures<br />
en bleu et celui codant pour la piline majeure en rouge. Le gène rlrA code pour un<br />
régulateur positif.<br />
Les protéines sont ensuite assemblées entre elles par des sortases qui sont aussi<br />
codées par des gènes localisés en aval de ceux des pilines.<br />
Chaque piline est composée de 4 domaines (à part pour RrgC dont la structure<br />
cristallographique n’a pas encore été résolue)<br />
Ainsi chaque sortase a un rôle:<br />
- C1: polymérisation de RrgB<br />
- C2: lie RrgA et RrgB<br />
- C3: lie RrgB et RrgC<br />
5
Chaque piline RrgA, RrgB est composée de 4 sous-domaines numérotés de 1 à<br />
4 :<br />
2. Mon projet:<br />
Mon projet consiste au clonage du gène alpha2-I d’une intégrine au sein d'un<br />
plasmide et de réintégrer ce plasmide dans une bactérie par transformation. Le<br />
gène alpha2-I code pour une protéine présente au niveau des intégrines et<br />
permettant une adhésion à la matrice extra-cellulaire. Ce domaine est également<br />
présent dans le domaine D3 de RrgA (en jaune ci-dessus) code aussi pour une<br />
protéine contenue dans le domaine D3 de RrgA.<br />
En étudiant le domaine alpha2-I de l'intégrine et le mécanisme d’adhésion<br />
d’alpha2-I intégrine à la MEC, on peut le comparer à l'adhésion du pilus par le<br />
biais d’alpha2-I pneumocoque à la MEC.<br />
6
Principales méthodes<br />
utilisées<br />
TECHNIQUES DE BIOLOGIE MOLECULAIRE :<br />
1. La PCR :<br />
La PCR (ou polymerase chain reaction) est une méthode d’amplification<br />
ciblée in vitro. Elle permet d'obtenir, à partir d'un échantillon complexe et peu<br />
abondant, d'importantes quantités d'un fragment d'ADN spécifique et de<br />
longueur définie.<br />
◦ La PCR d’amplification :<br />
Elle permet l’amplification d’un fragment d’intérêt d’un plasmide matrice. Il<br />
s'agit de réaliser une succession de réactions de réplication d'une matrice double<br />
brin d'ADN.<br />
Ainsi, chaque réaction nécessite deux amorces oligonucléotides fixées avant et<br />
après le brin à amplifier dont les extrémités 3-prime pointent l'une vers l'autre :<br />
- oligoFor (Forward)<br />
- oligoRev (Revers)<br />
→Nous obtenons ainsi de nombreuses fois la séquence désirée.<br />
→Les produits de chaque étape de synthèse sont utilisés comme matrices pour<br />
les étapes suivantes. De ce fait, l'amplification obtenue n’est pas linéaire mais<br />
exponentielle.<br />
7
◦ La mutagénèse par PCR:<br />
Le principe de toute mutation introduite par PCR repose sur l'observation qu'une<br />
stricte complémentarité de l'amorce nucléotidique avec la séquence de l'ADN<br />
cible n'est pas absolument nécessaire sur toute la longueur considérée.<br />
Elle est obligatoire du côté 3' pour l'amorçage de la réaction, mais pas du côté 5'.<br />
Il est alors possible d'imaginer des mutations :<br />
on peut ainsi modifier une des extrémités ou les deux extrémités du segment<br />
d'ADN à amplifier à l'aide d'une ou de deux amorces mutées.<br />
Les portions en rouge représentent les régions apportant une mutation.<br />
Cette mutation se retrouve, in fine, dans le produit d'amplification.<br />
La PCR peut donc aussi être considérée comme une méthode de modification de<br />
l'ADN.<br />
La possibilité d'obtenir simplement, rapidement et en grande quantité des ADN<br />
mutés fait de la PCR l'une des stratégies de mutagénèse les plus puissantes.<br />
2. La digestion :<br />
La digestion permet de former des extrémités<br />
présentant des séquences complémentaires sur une<br />
chaine de nucléotides. Pour ce faire, la digestion<br />
s’effectue grâce à des enzymes qui agissent au<br />
niveau de sites de restriction qui leur sont<br />
spécifiques. Ces enzymes reconnaissent une<br />
séquence particulière et coupent le brin d’ADN.<br />
Action de BamH1<br />
Lorsqu’on intègre un insert à un plasmide ou qu’on lui fait subir une PCR, on<br />
incorpore de part et d’autre de la séquence d’intérêt 2 sites de restriction<br />
8
différents spécifiques à 2 enzymes qui sont également présents dans le vecteur<br />
dans lequel le vecteur sera ensuite introduit.<br />
3. La ligation :<br />
→<br />
Grâce à la digestion, l’insert et le plasmide de destination digérés possèdent tout<br />
2 des extrémités compatibles. La ligation permet la réunion du plasmide de<br />
destination et de l’insert.<br />
Normalement le plasmide de destination ne peut pas se recirculariser seul, il faut<br />
qu’il incorpore la séquence d’intérêt digérée pour que la ligation se fasse.la<br />
ligase permet la liaison covalente entre les bouts cohésifs complémentaires de<br />
l’insert et du plasmide.<br />
4. La transformation :<br />
L’étape de transformation consiste en l’intégration d’un plasmide recombiné,<br />
contenant ou non l’insert d’intérêt, dans une bactérie.<br />
Cette bactérie (par exemple DH5α) a la particularité d’intégrer facilement de<br />
l’ADN extérieur, par contre elle ne possède pas de polymérase pour le plasmide<br />
intégré ; il n’y aura donc pas de transcription de ce plasmide.<br />
Les plasmides à transformer possèdent un gène de résistance à un antibiotique<br />
(Ampicilline, Chloramphénicol..). Ainsi, lorsqu’on fait pousser nos bactéries<br />
sensées avoir intégré le plasmide, on ajoute l’antibiotique dans le milieu ; deux<br />
cas son alors possibles :<br />
- on n’obtient aucune colonie de bactéries : la transformation n’a pas marché<br />
donc les bactéries n’ont pas intégré le plasmide et ne portent donc pas la<br />
résistance à l’antibiotique.<br />
9
- on obtient des colonies : la transformation s’est bien déroulée, le plasmide<br />
s’est intégré, la bactérie est viable et peut donc se développer normalement sur<br />
un milieu de culture contenant l’antibiotique.<br />
5. La purification :<br />
Il existe différents types de purification en fonction de ce que l’on souhaite<br />
purifier :<br />
- purification pour obtenir de l’ADN plasmidique issu d’une culture liquide<br />
- purification pour obtenir de l’ADN plasmidique après une PCR<br />
- purification sur gel d’agarose<br />
- purification sur colonne<br />
◦Les deux premières méthodes se font toutes les deux sur colonne de silice. Elles<br />
permettent l’élution sélective des différents constituants de la solution.<br />
Ainsi par actions successives de tampons, on peut récupérer l’ADN plasmidique<br />
dans une solution d’eau.<br />
◦La purification sur gel fait intervenir un gel d’agarose. En faisant migrer la<br />
fraction déposée dans le puits grâce à un courant, on obtient différentes bandes<br />
(révélées au BET) séparées en fonction de leur taille apparente. En prélevant les<br />
morceaux de gel contenant les bandes et en dissolvant l’agarose à 50° on peut en<br />
extraire le fragment d’ADN sur la colonne de silice.<br />
TECHNIQUES DE BIOCHIMIEDES PRTEINES :<br />
◦Concernant les purifications de protéines sur colonne, j’en ai utilisé deux : la<br />
chromatographie d’exclusion de taille et celle d’affinité :<br />
- la chromatographie d’exclusion de taille :<br />
Les grosses molécules ne sont pas<br />
incluses, elles sortent donc les<br />
premières de la colonne.<br />
Les petites molécules sont incluses<br />
dans les billes de gel et mettent donc<br />
plus de temps à traverser la colonne.<br />
En relevant l’absorbance dans les<br />
UV à 280 nm en sortie de colonne<br />
on peut récupérer les fractions<br />
10
d’élution d’intérêt contenant la protéine.<br />
- la chromatographie d’affinité :<br />
Dans un premier temps, la solution est<br />
passée sur la colonne. Les molécules<br />
d’intérêt se lient au métal (Ni ou Co parfois)<br />
fixé dans la colonne. Ainsi, celles n’ayant<br />
pas d’affinité ne sont pas retenues et se<br />
retrouvent dans les fractions de lavage.<br />
Enfin, on élue les molécules fixées à la<br />
colonne par une solution contenant une<br />
molécule compétitive (molécule<br />
d’imidazole) qui prend la place de la<br />
protéine d’intérêt et on récupère ces dernières en sortie de colonne.<br />
11
Protocole expérimental<br />
1. Etape de PCR (amplification):<br />
a. Polymerase chain reaction :<br />
Cette étape de PCR d’amplification permet la création d’un nombre important<br />
de copies d’une séquence d’ADN (10^9 copies).<br />
Programme de PCR:<br />
30'' 98°C dénaturation des brins d’ADN<br />
10'' 98°C dénaturation des brins d’ADN<br />
20'' 50°C 35 cycles hybridation ADN simple brin- amorces<br />
10'' 72°C élongation d’ADN par la Taq-pol (élongation)<br />
8' 72°C élongation par la Taq-pol<br />
b. Gel de migration :<br />
On coule un gel d'agarose et on dépose:<br />
1 2 3<br />
Marqueur<br />
de taille<br />
Echantillon<br />
pour BET<br />
Echantillon<br />
à purifier<br />
Cette étape doit permettre d’identifier, par<br />
imprégnation au BET et révélation aux UV, les<br />
fragments à purifier dans le n°2 et de couper la<br />
bande d’agarose correspondante dans le n°3.<br />
Le fragment d’ADN à purifier ne contient pas de BET ce qui évite la création de<br />
mutations suite à la modification de l’ADN par le BET soumis aux UV.<br />
La bande d’agarose est fondue à 50°C avec du tampon NT (200µl pour 100mg<br />
de gel) puis :<br />
• Mise sur colonne d’élution et centrifugation 11000g/min, élimination du<br />
filtrat.<br />
• Ajout de 700µl de tampon NT3 qui élimine les sels et les<br />
macromolécules solubles (composé d’éthanol), centrifugation 1 minute,<br />
élimination du filtrat et 2 ème centrifugation pendant 2 minutes.<br />
12
• On met un tube de récupération sous le filtre et on ajoute dans la colonne<br />
35µl d’eau, permettant l’élution par centrifugation (1minute) de l’ADN<br />
fixé sur la membrane de silice.<br />
• Nous avons donc récupéré le produit de notre PCR purifié sur gel.<br />
2. Etape de digestion :<br />
Nous digérons à la fois la matrice issue de la PCR et celle qui accueillera le<br />
domaine d’intérêt par les mêmes enzymes.<br />
*Digestion du produit PCR : *Digestion du vecteur pETDuet :<br />
-15 µl de produit PCR -10 µL de pETDuet<br />
-1.5 µl de BamHI -1.5 µL de BamHI<br />
-1.5 µL de HindIII -1.5 µl de HindIII<br />
-2µl de tampon d’enzyme -1.5 µL de tampon d’enzyme E<br />
- 0.5 µl d’eau<br />
3. Etape de ligation :<br />
Enzymes<br />
1 heure à 37°C soit la température optimale de l’enzyme<br />
5 minutes à 70°C pour inactiver les enzymes.<br />
La ligation permet la réunion du vecteur pETDuet digéré et de α2-I digéré.<br />
Pour nous assurer de la validité de la ligation, nous effectuons différents témoins<br />
positifs ou négatifs.<br />
13
La ligation se fait à 22°C pendant 30 minutes puis 5 minutes à 70°C pour<br />
inactiver l’enzyme.<br />
Chaque condition a une fonction bien particulière. Nous pourrons ainsi vérifier<br />
notre ligation une fois la transformation faite et la mise en boite des clones<br />
effectuée.<br />
1. Le tube n°1 est le premier contrôle, c’est le contrôle positif de la<br />
transformation. A priori, nous devrions obtenir des colonies puisque le<br />
vecteur pETDuet est circulaire.<br />
2. Ce tube est un premier témoin négatif, en effet il ne possède que le<br />
vecteur pETDuet digéré sans ligase ni insert, il ne peut donc pas se<br />
recirculariser. On ne devrait donc pas obtenir de colonies.<br />
3. Ce tube est un second témoin négatif car il contient le plasmide digéré et<br />
la ligase. Les deux sites de restriction n’étant pas complémentaires, la<br />
ligation ne devrait pas avoir lieu et donc aucun transformant ne devrait<br />
être obtenu. Ce tube permet de vérifier s’il y a bien eu digestion, auquel<br />
cas les deux extrémités du vecteur sont non complémentaires et ne<br />
peuvent se rabouter. Nous ne devrions pas obtenir de colonies après<br />
transformation.<br />
4. Ce tube comportant à la fois le vecteur et l’insert digérés par les mêmes<br />
enzymes ainsi que la ligase, pETDuet devrait pouvoir se recirculariser en<br />
intégrant l’insert.<br />
5. Le tube n°5 est le même que le 4 mais avec des rapports insert/plasmide<br />
différents.<br />
4. Transformation :<br />
Grâce cette étape, on souhaite réintégrer les vecteurs recircularisés dans des<br />
cellules compétentes. Pour ce faire, on ajoute aux 10 µl des tubes de ligation :<br />
50 µl de cellules compétentes (rendues compétentes par traitement au<br />
CaCl2) DH5-α dans lesquelles doivent entrer les vecteurs.<br />
30 min dans la glaceles vecteurs se fixent aux phospholipides de la<br />
paroi.<br />
45 secondes à 42°C la température augmente la fluidité des<br />
phospholipides membranaires, les vecteurs entrent dans les cellules<br />
2 minutes dans la glace.<br />
400 µl de SOC (milieu nutritif qui fait repartir les cellules compétentes,<br />
restaure le métabolisme et la croissance des bactéries et permet<br />
l’expression du gène qui code pour la protéine qui dégradera<br />
14
l’antibiotique. Cette étape permet l’expression de la résistance à<br />
l’antibiotique de sélection, ici l’ampicilline)<br />
1 heure à 37°C sous agitation.<br />
A la suite de la transformation, on étale le contenu du tube sur une boîte de<br />
culture contenant du LB-agar/ampicilline.<br />
L’ampicilline permet la sélection des bactéries ayant intégré le vecteur<br />
recircularisé.<br />
L’incubation se fait pendant une nuit à 37°C.<br />
5. Minipréparation d’ADN :<br />
a. Mise en milieu liquide des colonies :<br />
Dans une plaque de culture on met 3 ml de mélange LB-ampicilline par puits.<br />
On y dépose ensuite un cône ayant été au contact d‘une colonie obtenue lors de<br />
la transformation.<br />
On utilise uniquement les colonies obtenues dans les conditions 4 et 5 soient les<br />
conditions d’intérêt.<br />
On répète la manipulation 6 fois pour chaque condition, par souci de<br />
reproductibilité (4.1 à 4.6 et 5.1 à 5.6).<br />
b. Purification des cultures pour obtenir de l’ADN :<br />
On prélève 2 ml de chaque culture, que l’on centrifuge pour culotter les<br />
bactéries et donc éliminer le surnageant.<br />
On élimine le surnageant et on re-suspend les bactéries grâce à 250 µl de<br />
tampon A1 (contient de la RNAse).<br />
Ajout de 250 µl de tampon A2 qui lyse les bactéries puis agitation<br />
« douce ».<br />
Ajout de 300 µL de tampon A3 qui fait précipiter les protéines et l’ADN<br />
génomique, et laisse donc en suspension l’ADN plasmidique d’intérêt ;<br />
puis agitation « douce ».<br />
Centrifugation 5 minutes à 11000g.<br />
Mise sur colonne d’élution de 700 µL du surnageant obtenu (contenant<br />
l’ADN plasmidique).<br />
Centrifugation 1 minute qui lie l’ADN plasmidique à la membrane de<br />
silice, élimination du filtrat.<br />
Ajout de 450 µl de tampon AQ (éthanol) éliminant les sels, puis<br />
centrifugation 3min et élimination du filtrat.<br />
Ajout de 50 µL d’eau qui élue l’ADN fixé à la membrane de silice.<br />
15
Nous avons donc purifié et récupéré de l’ADN plasmidique issu de la<br />
transformation. C’est la minipréparation.<br />
Il faut maintenant vérifier la présence de l’insert α2-I dans le plasmide<br />
récupéré lors de cette purification.<br />
6. Digestion et migration de contrôle :<br />
a. Digestion contrôle :<br />
La digestion se fait sur une fraction du produit de purification (5µL).<br />
Elle fait intervenir les enzymes BamHI (1 µL) et HindIII (1µL) ainsi que le<br />
tampon spécifique (1µL) et de l’eau (2µL).<br />
La digestion se réalise à 37°C pendant 1 heure.<br />
b. Migration de contrôle :<br />
Nous faisons migrer le produit<br />
de digestion additionné de 2 µL<br />
de bleu de charge.<br />
Puis passage au BET et<br />
révélation grâce à une lampe à<br />
UV.<br />
Puits 1 Puits 2 à 7 Puits 8 à 14<br />
Marqueur<br />
de taille<br />
ADN plasmidique 4.1 à<br />
4.6<br />
4.1 à 4.6 5.1 à 5.6<br />
ADN plasmidique 5.1 à<br />
5.6<br />
16
Profil de migration des produits de digestion<br />
Résultats et perspectives<br />
1. Résultats :<br />
Sur le profil de migration obtenu, nous observons que les puits 4.1 à 4.6 ainsi<br />
que ceux de 5.1 à 5.6, n’ont pas le profil escompté.<br />
En effet, nous voyons qu’il existe une bande révélée avec un poids apparent de<br />
6000 Da et cela pour tous les puits (sauf le 5.5).<br />
Notre vecteur pETDuet faisant 5420 Da et notre insert 543 Da, nous aurions dû<br />
avoir une bande à chacune de ces deux tailles.<br />
Cette unique bande visible peut s’expliquer, entre autre, par la non digestion du<br />
vecteur recombiné, ou une digestion partielle d’une seule des deux enzymes<br />
produisant un ADN linéaire.<br />
Ces profils inattendus ont été obtenus à plusieurs reprises, même en changeant<br />
de matrice de ligation.<br />
2. Perspectives :<br />
Une fois le clonage dans pETDuet effectif, nous devrons transférer ce vecteur<br />
contenant alpha2-I dans une autre bactérie, la bactérie BL21. En effet, DH5-α<br />
avec laquelle nous faisons les transformations est une souche d’E.coli qui a la<br />
particularité d’intégrer facilement de l’ADN extérieur, mais elle ne possède pas<br />
la polymérase permettant la transcription de α2-i. La souche BL21 possède cette<br />
polymérase indispensable pour obtenir la protéine α2-i.<br />
Quand la transformation de BL 21 sera réalisée, il suffira de faire produire par la<br />
bactérie la protéine α2-i et d’isoler cette dernière par purification, puis<br />
concentration successives.<br />
Nous pourrons ainsi étudier des cristaux de α2-i et comparer sa structure à celle<br />
de la protéine α2-i isolée à partir du pilus du Pneumocoque.<br />
3. Complément :<br />
Pendant mon <strong>stage</strong>, j’ai effectué ce projet principal mais j’ai aussi participé à<br />
d’autres projets. Ainsi j’ai pu mettre en œuvre des tests Elisa, des techniques de<br />
Western Blot, ou encore de purifications de protéines par chromatographie.<br />
17
Sur le <strong>stage</strong> :<br />
Conclusion<br />
Ce <strong>stage</strong> d’un mois au sein du laboratoire a été pour moi une première<br />
expérience professionnelle très enrichissante. Cela m’a permis d’acquérir de<br />
nombreuses connaissances théoriques sur les bactéries en général et sur le<br />
pneumocoque plus particulièrement. Il m’a aussi permis de manipuler et de<br />
pratiquer des expériences qui sont quotidiennes dans les laboratoires et donc<br />
d’utiliser du matériel et des dispositifs qui ne sont pas forcément disponibles à<br />
l’université à mon niveau d’études.<br />
Cette expérience m’a aussi permis de découvrir et de vivre au sein d’un<br />
laboratoire pendant un mois et donc d’intégrer de nombreuses notions en ce qui<br />
concerne le travail de groupe, ainsi que sur le fonctionnement plus pratique d’un<br />
laboratoire comme le traitement des déchets, l’hygiène, la sécurité…<br />
Sur le dispositif des <strong>stage</strong>s d’Excellence :<br />
En ce qui concerne le dispositif « Stage d’Excellence », je pense que cette<br />
expérience, qui est pour la plupart des participants une première expérience,<br />
dans un laboratoire ou dans un cadre professionnel est très bénéfique. Ce <strong>stage</strong><br />
est à mon avis indispensable, même au niveau L1. Ce n’est qu’en faisant ce type<br />
de <strong>stage</strong> que l’on peut réellement établir un premier contact avec le monde<br />
professionnel que l’on souhaite intégrer et donc affiner ou éliminer certains<br />
choix d’orientation.<br />
Il permet de découvrir un monde dans lequel on peut ou veut ultérieurement<br />
travailler.<br />
Donc le <strong>stage</strong> d’excellence est un très bon dispositif même au niveau L1. Il<br />
conviendrait, pour l’améliorer, d’augmenter le nombre de propositions de <strong>stage</strong><br />
et d‘instaurer un suivi des étudiants stagiaires et une valorisation des acquis.<br />
18