Lutte contre l'esclavage Les administrations locales à la traîne
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4<br />
PAR ELY OULD MAGHLAH<br />
ELIYASS2000@ YAHOO.FR<br />
Le divorce<br />
Un phénomène<br />
qui continue <strong>à</strong> sévir<br />
Le divorce est un phénomène <strong>la</strong>rgement<br />
répandu au sein de notre société. Sur trois<br />
couples qui naissent, deux volent en éc<strong>la</strong>t<br />
suite <strong>à</strong> un divorce.<br />
Notre mentalité de transhumants se fait aussi<br />
voir dans nos re<strong>la</strong>tions les plus importants. Rare<br />
sont ceux qui résistent encore <strong>à</strong> <strong>la</strong> pression au sein<br />
du couple pour éviter de défaire le lien sacré du<br />
mariage. On divorce au premier instant sans comp-<br />
ter les dégâts et en oubliant que ce geste est en lui<br />
même un échec, car c'est l'incapacité des conjoints<br />
de résoudre des différends qui ouvre <strong>la</strong> voie au divor-<br />
ce. Tellement que les gens ont divorcé que les fem-<br />
mes ont perdu <strong>la</strong> confiance en l'autre partie. Plus<br />
d'avenir commun, plus de projets et chacune ou cha-<br />
cun vit comme il devrait <strong>à</strong> tout moment se séparer<br />
de l'autre. Ce<strong>la</strong> se passe tous les jours, sans aucu-<br />
ne considération pour l'avenir des enfants qui sont<br />
,en général, <strong>la</strong>issés <strong>à</strong> <strong>la</strong> charge des pauvres femmes<br />
!<br />
Aujourd'hui plusieurs association de femmes<br />
chefs de familles tentent de reprendre certains<br />
droits en main au vu des textes régissants les re<strong>la</strong>-<br />
tions sociales dans le pays tel que le code de <strong>la</strong><br />
famille.<br />
Autrefois, dans certains milieu, les femmes peu-<br />
vent s'enorgueillir d'être plusieurs fois divorcées !<br />
Ce<strong>la</strong> signifierait le prestige et l'honneur de <strong>la</strong> famille<br />
ainsi que les faveurs dont elle jouit dans le milieu<br />
social auquel elle apparient.<br />
Avec l'évolution de <strong>la</strong> société, <strong>la</strong> tendance au<br />
divorce reste encore de mise et tout est pour le<br />
mieux dans chaque cas de divorce. Selon certains<br />
sociologue cette insouciance qui fait du divorce un<br />
acte de tous les jours résulte de beaucoup de para-<br />
mètres dont on pourrait citer <strong>la</strong> complexité des re<strong>la</strong>-<br />
tions au sein de <strong>la</strong> collectivité, l'oppression que subit<br />
l'individu dans le système communautaire, ethnique<br />
ou tribal qui prévaut au en Mauritanie et , depuis un<br />
certain temps les difficultés matérielles. A ce<strong>la</strong> s'a-<br />
joutent les bouleversements profonds subis par <strong>la</strong><br />
société qui est passée en moins de quarante ans du<br />
stade nomade au stade de consommation et d'urba-<br />
nisme. Ce-ci en plus du manque de considération<br />
des légis<strong>la</strong>tions en <strong>la</strong> matière et <strong>la</strong> prédominance de<br />
certaines coutumes telles que les mariages préco-<br />
ces et consanguins. La mauvaise compréhension de<br />
<strong>la</strong> notion du " ha<strong>la</strong>l " dans notre sainte religion<br />
contribue fortement <strong>à</strong> <strong>la</strong> prolifération de ce phéno-<br />
mène. C'est ce qui fait que les mariages continuent<br />
<strong>à</strong> se nouer et se défaire <strong>à</strong> <strong>la</strong> longueur des jours dans<br />
une insouciance profondément nomade.<br />
Il est grand temps que les mauritaniens et les<br />
mauritaniennes prennent conscience du caractère<br />
sacré du lien du mariage pou arrêter l'hémorragie<br />
du divorce qui ne cesse de détruire le tissu de <strong>la</strong><br />
société et de bafouer <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion.<br />
REGIONS<br />
Ce jeudi 7 février,<br />
<strong>la</strong> ville de Boghé a<br />
été le point de<br />
mire de centaines<br />
de fidèles de <strong>la</strong> confrérie<br />
Tidjane d'obédience<br />
Niassène (Une secte fondée<br />
au début du XXe siècle par<br />
l'érudit sénéga<strong>la</strong>is, Cheikh<br />
Ibrahima Niass de Kao<strong>la</strong>ck)<br />
pour assister <strong>à</strong> <strong>la</strong> ziara<br />
annuelle de Thierno<br />
Abdal<strong>la</strong>hi Dia. Dès les premières<br />
heures de l'aprèsmidi,<br />
les adeptes de cette<br />
confrérie venus de<br />
Nouakchott, de Zouérate,<br />
de Kaédi, de Bababé mais<br />
aussi du Sénégal et du Mali<br />
ont afflué vers le domicile du<br />
Cheikh Abdal<strong>la</strong>hi Dia, un des<br />
mouqaddem de <strong>la</strong> Tariqa en<br />
Mauritanie.<br />
Après <strong>la</strong> traditionnelle<br />
Wazifa, <strong>la</strong> cérémonie religieuse<br />
proprement dite a<br />
été marquée d'abord par<br />
des discours et poèmes des<br />
invités dont l'illustre érudit et<br />
ex-sénateur A<strong>la</strong>ssane Barro<br />
qui ont tour <strong>à</strong> tour loué l'action<br />
in<strong>la</strong>ssable de Thierno<br />
dans <strong>la</strong> propagation de<br />
l'Is<strong>la</strong>m en général, de <strong>la</strong><br />
fayda tidjanienne en particulier.<br />
A coup de qassa'ides<br />
(vers), ils n'ont pas tari d'élo-<br />
Nouakchott Info Quotidien N° 1418 du 11 Fevrier 2008<br />
NOUAKCHOTT INFO<br />
QUOTIDIEN N° 1418 DU LUNDI 11 FEVRIER 2008<br />
ges pour celui qu'ils présentent<br />
comme " <strong>la</strong> lumière de<br />
<strong>la</strong> science is<strong>la</strong>mique ". Ces<br />
poèmes exaltent également<br />
le combat mené par Cheikh<br />
Ibrahima Niass dans l'approfondissement<br />
de <strong>la</strong> Tidjania<br />
en tant que messie de <strong>la</strong><br />
Tarbiyya et de <strong>la</strong> Fayda (une<br />
philosophie soufie fondée<br />
sur le rapprochement entre<br />
le croyant et son Créateur).<br />
Ensuite, le public a eu<br />
droit <strong>à</strong> une conférence présentée<br />
par Oustaz Ahmed<br />
Bâ, disciple de Thierno<br />
Abdal<strong>la</strong>hi Dia, portant sur <strong>la</strong><br />
Fayda (submersion) de <strong>la</strong><br />
voie Tidjania. En prosélyte<br />
professionnel, M. Bâ a expliqué<br />
le sens de <strong>la</strong> Tarbiyya<br />
Boghé :<br />
dans <strong>la</strong> croyance en l'unicité<br />
de Dieu (Tawhid) tout en<br />
s'attachant <strong>à</strong> montrer que "<br />
<strong>la</strong> connaissance divine n'est<br />
pas seulement livresque<br />
comme veulent le faire croire<br />
beaucoup de marabouts<br />
". Cheikh I. Niass ou " Baye "<br />
pour les intimes est perçu<br />
comme " le rénovateur élu<br />
de cette tariqa soufie " (le<br />
fondateur aurait prédit son<br />
ascension !).<br />
Dans cette foulée hystérique<br />
marquée par le Dhikr<br />
(répétition de formules ou<br />
litanies), le guide religieux,<br />
Thierno A. Dia prit <strong>la</strong> parole<br />
au milieu d'une foule en ébullition.<br />
Dans sa verve habituelle,<br />
Thierno a longuement<br />
1418<br />
Ziara annuelle de Thierno Abdal<strong>la</strong>hi Dia<br />
disserté sur <strong>la</strong> signification<br />
de <strong>la</strong> pensée soufie et son<br />
rôle dans l'approfondissement<br />
de l'Is<strong>la</strong>m ainsi que sur<br />
les liens entre le fidèle et<br />
son Créateur. Il a ensuite<br />
évoqué l'immense œuvre de<br />
Cheikh Baye avant d'appeler<br />
les fidèles " <strong>à</strong> resserrer<br />
leurs rangs conformément<br />
aux préceptes de notre sainte<br />
religion ". Lui succédant,<br />
Thierno Boubou de Bababé<br />
a abondé dans le même<br />
sens en insistant pour sa<br />
part sur <strong>la</strong> nécessité de vulgariser<br />
<strong>la</strong> Fayda.<br />
Enfin, Thierno, toujours<br />
fidèle <strong>à</strong> ses principes, a<br />
ouvert sa fameuse rubrique<br />
" Baab maftouh " (porte<br />
ouverte) où de nombreux<br />
fidèles ont saisi l'occasion<br />
pour l'interpeller sur de<br />
nombreux sujets se rapportant<br />
au droit musulman, <strong>à</strong><br />
l'histoire du prophète et <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />
jurisprudence. La lecture du<br />
Coran peu après <strong>la</strong> prière<br />
d'Al Fajr a bouclé cette cérémonie<br />
religieuse devenue<br />
une tradition dans cette ville<br />
profondément attachée <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />
doctrine soufie.<br />
TAgant/Education<br />
Naviguer sans boussole<br />
En dépit des avancées<br />
significatives<br />
réalisées par les<br />
responsables<br />
nationaux de l'éducation<br />
dans les domaines administratif<br />
et organisationnel, l'école<br />
mauritanienne continue<br />
pourtant <strong>à</strong> faire face <strong>à</strong> de<br />
nombreuses difficultés. Si<br />
certaines de ces difficultés<br />
sont imputables au manque<br />
de suivi, au manque d'encadrement<br />
ainsi qu'au faible<br />
niveau des enseignants<br />
qu'on soumet <strong>à</strong> l'application<br />
des curriculums dont ils<br />
ignorent jusqu'aux moindres<br />
détails, d'autres difficultés<br />
sont surtout le résultat d'un<br />
manque d'outils didactiques<br />
et de documents pédagogiques<br />
qui sont pour l'enseignant<br />
ce qu'une boussole<br />
représente pour un navigateur.<br />
Depuis l'ouverture des<br />
c<strong>la</strong>sses aucun programme<br />
officiel d'accompagnement<br />
n'a été distribué. Ici, il est<br />
utile de rappeler que pour<br />
une bonne application de <strong>la</strong><br />
nouvelle méthode (APC) en<br />
vigueur chez nous, il faut<br />
obligatoirement l'existence<br />
de ces programmes dans<br />
lesquels figurent les objectifs<br />
terminaux d'intégration,<br />
les compétences de base et<br />
leurs ressources, les sphères<br />
pour chaque discipline<br />
ainsi que des paliers d'apprentissage<br />
systématique et<br />
ceux réservés aux moments<br />
d'intégration. C'est dire<br />
donc, que ce document est<br />
un véritable Vade Meccum<br />
dont l'enseignant ne pourrait<br />
se passer au risque de<br />
passer <strong>à</strong> côté de <strong>la</strong> nouvelle<br />
orientation imprimée <strong>à</strong> l'école<br />
mauritanienne.<br />
Mais ce n'est pas tout,<br />
les guides qui devaient aider<br />
l'enseignant tant dans l'exploitation<br />
des connaissances<br />
qu'il met <strong>à</strong> <strong>la</strong> disposition<br />
des apprenants que dans <strong>la</strong><br />
progression <strong>à</strong> imprimer <strong>à</strong><br />
l'acquisition de ces connaissances<br />
font également, terriblement<br />
défaut. Au Tagant<br />
<strong>la</strong> formule trouvée par les<br />
responsables régionaux de<br />
l'éducation est de procéder<br />
<strong>à</strong> des photocopies des<br />
uniques exemp<strong>la</strong>ires pour<br />
les distribuer aux enseignants.<br />
Mais même avec ce<br />
procédé, <strong>la</strong> demande ne<br />
s'en est pas trouvée tout <strong>à</strong><br />
fait satisfaite. Des guides en<br />
Mathématique 1AF, sciences<br />
naturelles 3AF et 5AF,<br />
Education civique 3AF, géographie<br />
3AF, sont inexistants.<br />
Sont aussi introuvables<br />
certains manuels d'élève,<br />
c'est le cas des livres de<br />
mathématique de 1AF, les<br />
manuels de sciences naturelles<br />
de 5AF, les livres<br />
d'IMCR de 1AF, 4AF, 5AF et<br />
6AF, les livres d'instruction<br />
civique de 1AF, 2AF, 3AF,<br />
5AF, et 6AF, ceux de géographie<br />
de 1AF, 2AF, 4AF,<br />
5AF et 6AF. Il faut préciser<br />
pour compléter <strong>la</strong> liste des<br />
ouvrages introuvables, que<br />
rien n'est prévu pour l'histoire<br />
et l'éducation sportive,<br />
des matières qui figurent<br />
pourtant dans le programme<br />
officiel.<br />
Aussi, les élèves et leurs<br />
enseignants ne cessent de<br />
se demander quand entreront-ils<br />
en possession des<br />
Education<br />
Le mot d'ordre du<br />
SIPES <strong>la</strong>rgement suivi au Tagant<br />
Le mot d'ordre de cessation<br />
des cours pendant<br />
deux heures, <strong>la</strong><br />
journée du mercredi<br />
6 février 2008, a été <strong>la</strong>rgement<br />
suivi au Tagant. A Tidjikja<br />
les professeurs se sont retrouvés<br />
<strong>à</strong> 10 heures dans les<br />
locaux de <strong>la</strong> direction régionale<br />
de l'Education Nationale du<br />
Tagant sous <strong>la</strong> conduite de<br />
Abdal<strong>la</strong>h Ould Senhouri leur<br />
délégué, pour remettre au<br />
DREN leur lettre de doléances.<br />
La même chose a été notée <strong>à</strong><br />
Moudjeria, Tichitt, N'Beîka,<br />
Goudiya Rachid et Echram.<br />
<strong>Les</strong> doléances qui figurent<br />
sur le document remis au<br />
DREN reviennent <strong>la</strong>rgement<br />
sur des aspects liés au statut<br />
des professeurs, leur avancement<br />
et les avantages qui y<br />
sont liés, l'amélioration substantielle<br />
de leur traitement et<br />
<strong>la</strong> révision <strong>à</strong> <strong>la</strong> hausse ainsi que<br />
<strong>la</strong> généralisation de leurs primes.<br />
Seulement, certains commentateurs<br />
n'ont pas hésité <strong>à</strong><br />
dire que les doléances des professeurs<br />
pouvaient gagner plus<br />
en crédibilité si elles avaient<br />
prit également en compte,<br />
des aspects liés <strong>à</strong> l'indemnité<br />
de logement et <strong>à</strong> <strong>la</strong> caisse<br />
nationale d'assistance ma<strong>la</strong>die<br />
(CNAM).<br />
DIA ABDOULAYE<br />
ALASSANE<br />
CP. BRAKNA<br />
trousses et kits sco<strong>la</strong>ires<br />
promis par madame <strong>la</strong><br />
ministre, dans son discours<br />
d'ouverture de l'année sco<strong>la</strong>ire<br />
en cours.<br />
Tout ce<strong>la</strong> pour dire que,<br />
les mesures prises jusqu'<strong>à</strong><br />
présent par les responsables<br />
nationaux de l'éducation<br />
pour être efficaces, n'en<br />
demeurent pas moins<br />
incomplètes. Pour réussir <strong>à</strong><br />
marquer notre école du<br />
sceau de <strong>la</strong> qualité qui lui fait<br />
encore défaut, il faut impérativement<br />
veiller, aussi bien<br />
au renforcement de l'encadrement<br />
et le suivi de proximité<br />
mais surtout, <strong>à</strong> mettre<br />
<strong>à</strong> <strong>la</strong> disposition des enseignants<br />
et leurs élèves tout<br />
ce dont ils ont besoin pour<br />
mener <strong>à</strong> bien leur tâche.<br />
KHALIL SOW CP TAGANT<br />
Notons qu'au niveau de<br />
Tidjikja, le mouvement des professeurs<br />
s'est déroulé sans<br />
aucun incident. La présence<br />
des éléments de force de l'ordre<br />
qui ont été déployées tout<br />
autour de <strong>la</strong> direction de<br />
l'Education Nationale et devant<br />
les bureaux de <strong>la</strong> Wi<strong>la</strong>ya , n'était<br />
que formelle.<br />
Enfin que le Lycée et le collège<br />
de Tidjikja de Tidjikja ont<br />
assuré un service minimum<br />
pendant l'absence des professeurs.<br />
On pouvait apercevoir <strong>à</strong><br />
quelques encablures des<br />
locaux de l'inspection départementale,<br />
le Directeur du collège<br />
de Tidjikja Hamady Ould<br />
Hama Kina, son directeur des<br />
études et son surveil<strong>la</strong>nt général<br />
dispensaient des cours <strong>à</strong><br />
certains élèves qui étaient restés<br />
dans leur c<strong>la</strong>sse.