Lutte contre l'esclavage Les administrations locales à la traîne

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Journal Indépendant d’Informations et d’Analyses - Deux éditions Arabe et Française
N° 1418 DU LUNDI 11 FEVRIER 2008
Fondateur :
Cheikhna Ould Nenni
Site web
www.mapeci.com
www.nouakchottinfo.com
E-mail: nouakchottinfo@yahoo.fr
14ÈME ANNÉE
N° 1418
Prix: 100 UM Etranger: 1 Euro - 1 US$
Directeur Commercial:
633 34 69 / 654 40 43
Lutte contre l'esclavage
Les administrations locales à la traîne
" Je suis allé à la gendarmerie sans suite. J'ai vu le Hakem, il ne m'a pas écouté. Le commissaire est du coté de mes anciens maîtres…. " Ces propos son récurrents
dans le témoignages des présumés victimes de pratique esclavagistes. La campagne de sensibilisation actuelle sur la loi portant incrimination des
pratiques esclavagistes va-t-elle pousser les administrations locales à traiter avec diligence les plaintes relatives à l'esclavage ?
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Politique
Le franc-parler
de Ould Maouloud
Avis de recherche
Hawwa Ly mère de famille résidant à Dar
Ebeidha prie tout celui qui aurait aperçu
son fils Moussa Ly dit Hamett (voir photo),
né en 1995,disparu de son domicile depuis
17 jours, de lui téléphoner d'urgence aux
numéros 6365161 ou au 6056836.
Samedi soir, Mohamed Ould
Maouloud était l'hôte de la télévision
dans l'émission " l'invité de
l'heure ". Plus de deux heures
d'horloge, le président de l'UFP
était captivant dans ses propos
pertinents, émanant d'une personnalité
humble, modeste et
toujours égale elle-même.
D'entrée de jeu, Mohamed Ould
Maouloud fera une esquisse des
grandes lignes qui caractérisent
sa formation politique ; qui sont
l'unité nationale, l'intégrité territoriale
et le souci constant d'améliorer
les conditions de vie des
citoyens...
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Samedi soir,
Mohamed Ould
Maouloud était l'hôte
de la télévision dans
l'émission " l'invité de l'heure ".
Plus de deux heures d'horloge,
le président de l'UFP était captivant
dans ses propos pertinents,
émanant d'une personnalité
humble, modeste et toujours
égale elle-même. D'entrée
de jeu, Mohamed Ould
Maouloud fera une esquisse
des grandes lignes qui caractérisent
sa formation politique ;
qui sont l'unité nationale, l'intégrité
territoriale et le souci
constant d'améliorer les conditions
de vie des citoyens. Cette
présentation était précédée par
un reportage retraçant l'itinéraire
politique de celui-ci.
Mohamed Ould Maouloud a
épousé la politique dès son
jeune âge, renvoyé du collège, il
se radicalise dans ses convictions
politiques au sein du mouvement
national démocrate où il
devient le leader clandestin jusqu'à
son autodissolution en
2001 consacrant la création
de la deuxième coupe de
l'UFD/B qui donnera naissance
un peu plus tard à l'UFP. Ce
parti est considéré aujourd'hui
comme étant une formation
politique représentative d'une
certaine Mauritanie plurielle où
toutes ses composantes se
retrouvent. A cette caractéristique,
l'UFP est un parti élitaire
; une véritable pépinière de cadres.
A moins d'une décennie
d'existence, il a su tailler une
place au soleil au sein du microcosme
politique mauritanien.
Adoptant le dialogue comme
approche politique, l'UFP rétablira
un pont entre le pouvoir et
l'opposition dans les moments
les plus difficiles. Vilipendé à l'infini
et taxé d'opportuniste, le
parti de Ould Maouloud fera son
bout de chemin infirmant et
confirmant sans état d'âme les
critiques adressées. A l'heure
NATION
Politique
Nouakchott Info Quotidien N° 1418 du 11 Fevrier 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1418 DU LUNDI 11 FEVRIER 2008
Le franc-parler de Ould Maouloud
du bilan, le labeur est positif et
l'UFP est la 2ème formation
représentée au parlement.
Au cours de l'émission, le
leader de l'UFP n'affiche pas un
optimisme quant à la situation
actuelle du pays. Dans un franc
parler, il atteste que le pays traverse
des moments difficiles à
l'instar de la communauté internationale.
Cette conjoncture
nécessite d'après lui, la mobilisation
de tous les citoyens de
ce pays indépendamment de
leur appartenance politique. La
dualité majorité/opposition doit
s'estomper à cette phase cruciale
où le citoyen galère pour
sa survie. La gestion du pays ne
doit pas être sous aucun prétexte
la chasse gardée de certains.
Les défis qui se dressent
aujourd'hui au pays appellent le
concours de tous. A propos de
la nouvelle équipe qui dirige,
Mohamed Ould Maouloud laisse
entendre qu'étant constituée
pour la plupart de technocrates
et qu'après 9 mois d'exercice,
celle-ci a montré des lacunes
aux solutions de certains problèmes,
notamment dans la
gestion de la problématique du
chômage, le cas de l'Air
Mauritanie, la flambée des prix
et le récurrent problème alimentaire.
Le président de l'UFP
met en garde aussi contre l'improvisation
dans le traitement
de certains dossiers névralgiques
comme celui du retour
des déportés et celui de la drogue.
Concernant le problème
que rencontre son parti au sein
de la mouvance de l'opposition,
Ould Maouloud rassure que
l'UFP est en parfaite harmonie
avec l'ensemble et que le projet
de loi proposé était cautionné
par tous. Quant aux griefs à
tort ou à raison proférés par
Ould Iyahi , ils furent éloquemment
élucidés par l'intervenant.
EMAREC
HAROUNA CISSÉ
Terrorisme:
Alerte des services de sécurité
marocains sur la frontière avec la Mauritanie
Après avoir reçu des
informations sur l'éventualitéd'infiltration
des assaillants
de l'ambassade d'Israël vers le
territoire marocain, les services
de sécurité de ce pays ont
lancé une alerte sur la frontière
avec la Mauritanie.
Les services de sécurité
marocains qui ont mobilisé l'ensemble
des postes de contrôle
sur la frontière avec la
Mauritanie, entendent empê-
cher que le même scénario de
l'attaque de l'ambassade
d'Israël ne se reproduise au
Maroc.
Selon le journal saoudien "Al
Riyad", des sources sécuritaires
marocaines avaient affirmé
que la sûreté mauritanienne
aurait donné l'alerte aux marocains
concernant l'éventualité
d'une attaque terroriste contre
l'ambassade d'Israël au royaume.
Ces renseignements
seraient obtenus par les services
de sécurité mauritaniens
qui aurait entendu des personnes
suspectées d'avoir des relations
avec les assaillants de
l'ambassade d'Israël à
Nouakchott qui aurait tenté de
passer par la frontière marocaine.
Selon cette même source,
ce-ci aurait donné plus signification
aux menaces proférées par
le groupe Al Qaëdah au
Maghreb Islamique qui cible les
juifs et les chrétiens dans la
sous régions.
Dans ce cadre, affirme le
journal saoudien, les forces la
sécurité marocaine a procédé
au renforcement de la protection
des missions diplomatiques
en érigeant de nouvelles barricades
au niveau des accès et
des rues des grandes villes,
tout en effectuant des contrôles
strictes sur les usagers des
routes.
Session de formation
Gestion et organisation des Coopératives
L'ONG Agir en Faveur
de l'Environnement
dans le cadre du
Projet de
D é v e l o p p e m e n t
Communautaire de l'Inchiri, suivant
co-financement de la
Coopération Française (Fonds
Social de Développement) et la
MCM d'Akjoujt, organise des
sessions de formations relatives
à la gestion et l'organisation
des Coopératives ainsi que celles
Relatives à la Conduite des
Cultures. Cette Formation d'une
durée d'une semaine, a été
lancée le 03 février 2008, au
profit de plus de 40 personnes,
issues des Coopératives El
Wifagh à Benichab et El Emen
à El Asma, dans la commune
de Benichab, la Moughataa
d'Akjoujt (Wilaya de l'Inchiri).
Le lancement officiel a été
présidé par le Président
Ahmed Vall Ould BOUMOUZOU-
NA de l'ONG Agir en Faveur de
l'Environnement, en présence
du Hakem de Benichab, du
Maire de la Commune et le
Directeur Général Mauritanian
Copper Mines SA d'Akjoujt
Monsieur BIRA DE OLIVEIRA
accompagné de Monsieur
Aboubekrine Ould
Abderrahmane, Directeur
Administratif et social,
Monsieur Jean François
RICARD Directeur
Environnement et d'autres cadres
de la MCM Akjoujt. Les
Travaux de Clôture de périmètres
sur 6,25 ha de terrain,
installation de petits bassins,
systèmes d'irrigation goutte à
goutte, équipements horticoles,
clôtures des périmètres sont
terminés. En outre, le matériel
d'équipements horticoles a été
réceptionné par les responsables
des coopératives et les
bassins Systèmes d'irrigation
leurs raccordements en dernière
phase ainsi que le goutte à
goutte. Ce Projet sera réceptionné
bientôt par les populations
bénéficiers.
1417
Un vendeur de charbon
tient tête aux gendarmes
Nouakchott vit depuis jeudi
dernier au rythme de la
grande campagne d'assai-
nissement visant dans un
premier temps à réorganiser les mar-
chés où l'anarchie avait atteint des
sommets inégalés.
Ce samedi matin, les équipes de
déménagement étaient à pied d'œuvre
dans le fameux marché " Lehmoum "
(marché du charbon) où la gendarme-
rie qui donne un coup de main aux
autorités municipales et administrati-
ves a eu mailles à partir avec un vieux
vendeur installé là depuis des lunes et
qui jurait de ne pas obéir aux injonctions
des hommes de loi. Et il aura fallu
employer la force pour obliger le pauv-
re vieillard à laisser la place aux équi-
pes de déménageurs qui ont démoli
sans ménagement sa vieille baraque.
Comme il fallait s'y attendre, cette
campagne fait beaucoup de mécontents
et les milliers de petits
débrouillards en font les frais. Mais ce
n'est qu'à ce prix que les autorités pou-
vaient rétablir l'ordre et humaniser les
marchés qui étaient devenus de vérita-
bles poudrières. En effet, avec la pro-
miscuité et l'engorgement, ces mar-
chés étaient devenus impraticables et
en cas de pépin on payait toujours une
très lourde facture. On l'a vu avec l'in-
cendie, le dernier en date qui avait
consumé une grande partie des res-
sources du marché de planches d'El
Mina. Les pompiers pourtant basés à
quelques encablures du lieu du sinistre
n'avaient rien pu faire malgré leur pré-
sence sur place au tout début de l'in-
cendie. Le problème c'est qu'ils n'a-
vaient même pas trouvé d'issue pour
accéder au brasier. Toutes les issues
étaient bloquées. Par le passé on avait
déjà eu à faire face au même cas de
figure dans les incendies à répétition
qui ont touché des marchés comme
celui de la capitale.
Il était donc grand temps que les
autorités entreprennent une action
d'envergure pour assainir des marchés
devenus impraticables. Le résultat
comme on peut le voir déjà est impressionnant.
Les marchés déjà touchés
présentent un visage impeccable à la
grande satisfaction de tous. Pour vu
que cette action soit durable et que
cela ne soit pas un coup d'épée dans
l'eau comme cela a jusque-là été le
cas.
BAKARI GUÈYE
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Lutte contre l'esclavage
Les administrations
locales à la traîne
Au Trarza, au
Gorgol, en
Adrar…sur toute
l'étendue du territoire
nationale, une campagne
de sensibilisation sur la loi
portant incrimination de l'esclavage
a été lancé. Les membres
du gouvernement, de la
société civile et de la commission
nationale des droits de
l'homme sillonnent la
Mauritanie pour vulgariser les
dispositions de cette loi.
Malgré le vote de cette loi
incriminant les pratiques
esclavagistes, les ONG dont
SOS esclaves et l'AFCF (association
des femmes chefs de
familles) reçoivent presque
chaque jour des présumés
victimes de pratique esclavagistes.
Et dans presque tous
les témoignages de ces victimes,
il est fait état de réticences
des autorités locales.
Presque tous accusent la gendarmerie,
la police et les
hakems d'être de connivence
avec les présumés maître. Ils
ressorts presque toujours de
ces témoignages que ces
autorités locales font obstruction
ou traînent les pieds
quand des affaire relatives à
l'esclavage sont portés devant
eux.
Les populations victimes
de pratique esclavagiste sont
de plus en plus portées à s'adresser
aux autorités locales
pour se plaindre. En cas de
blocage, comme ça arrive
très souvent, elles s'adres-
sent à SOS Esclaves qui, très
rarement, arrivent à amener
les hakem ou walis à se saisir
de certaines affaires.
Les dispositions de la loi
portant incrimination des pratiques
esclavagistes sont
pourtant claires et prévoient
des sanction dans les cas ou
les autorités ne donneraient
pas suite aux plaintes. (Voir
encadré article 12). Tant que
les affaires relatives à l'esclavage
ne sont pas traitées
avec diligence par l'administration
territoriale, la nouvelle
loi aura du mal à être effective.
La semaine dernière, au
PK 11, à Nouakchott, l'ONG
SOS Esclaves a reçu des dizaines
de personnes " victimes "
de pratiques esclavagistes.
Face à la réticence des administrations
locales, elles sont
venues se plaindre auprès de
cette ONG.
Cette campagne de sensibilisation
sur la loi incriminant
l'esclavage et les pratiques
esclavagistes visera les populations.
Il s'agira de faire comprendre
aux " maître " qu'ils
ne peuvent plus disposer de
citoyens comme eux et aux "
victimes " qu'ils sont des
citoyens à part entière protégées
par une loi.
La sensibilisation doit aussi
toucher les administrations
locales pour qu'elles cessent
de faire obstacle aux plaintes
relatives à l'esclavage.
KHALILOU DIAGANA
Article 12 : Tout wali, hakem, chef d'arrondissement,
officier ou agent de police judiciaire qui
ne donne pas suite aux dénonciations de pratiques
esclavagistes qui sont portées à sa
connaissance est puni d'un emprisonnement de
deux à cinq ans et d'une amende de deux cent
mille ouguiyas (200.000 UM) à cinq cent mille
ouguiyas (500.000 UM).
Adrar
Divergences entre les membres
de la délégation officielle
Au cours de la mission
de sensibilisation
consacrée
à la loi sur l'esclavage,
des divergences ont
ressurgi entre les membres
de la délégation officielle.
Tout a commencé quand
le représentant de l'organisation
SOS esclaves au sein de
la délégation est intervenu
lors d'un meeting tenu à l'occasion
pour dire que l'esclavage
existe bien en
Mauritanie et qu'à Yaghrev
(70 km à l'ouest d'Atar), il
existe un cas flagrant d'esclavage.
En réponse au ministre de
la Justice et d'autres membres
de la délégation qui
auraient déclaré que la question
de l'esclavage fait objet
de marchandage, Sidi Ould
Demba, représentant de
SOS esclaves au sein de la
délégation a fait des
remarques concernant l'existence
effective de la pratique
de l'esclavage en Mauritanie.
Il a insisté sur le cas de
Yaghrev en disant : "l'exemple
le plus proche est celui
d'une famille entière aujourd'hui
soumise à l'esclavage à
Yaghrev, dans la Moughataa
d'Atar".
Cette déclaration du
représentant de SOS esclaves
a suscité la réaction
immédiate des autorités
administratives de la wilaya
qui ont demandé à la gendarmerie
de diligenter une
enquête sur le cas cité par
Sidi Ould Demba.
Les autorités administratives
avaient demandé à Sidi
d'accompagner les gendarmes
jusqu'à Yaghrev et de
retirer son propos tenu
durant le meeting, ce qu'il a
catégoriquement rejeté.
Le correspondant d'ANI à
Atar a précisé que la gendarmerie
a entendu, à propos
de cette question, le représentant
sur place de SOS
esclaves qui a confirmé le
cas de Yaghrev. Il devra
accompagner les gendarmes
au cours de leur enquête à
Yaghrev pour indiquer l'emplacement
des esclaves en
question.
Les autorités administratives
de l'Adrar qui prennent
au sérieux le cas, considèrent
les propos de Ould
Demba comme étant une
information qui reste encore
à vérifier.
ACTUALITE
Le ministre de l'équipement
et de
l'urbanisme a
supervisé au
Tagant le lancement de la
campagne nationale de vulgarisation
de la loi 2007-
048 portant incrimination
de l'esclavage et réprimant
les pratiques esclavagistes.
Il s'agit d'un document
de 17 articles regroupés
autour de quatre principaux
chapitres.
Des dispositions générales
traitant de la position
de l'Islam vis-à-vis de l'esclavage,
la définition de
cette pratique et son interdiction
sous toutes ses formes,
du crime d'esclavage
évoqué à la première section
du chapitre 2 et des
délits liés à cette pratique
prévus à la deuxième section
du même chapitre en
passant par les dispositions
communes prévues
au chapitre 3 et les dispositifs
finales figurant au
chapitre 4, tout y est.
Aussi, les peines d'emprisonnement
prévues à l'encontre
des contrevenants
varient, pour l'essentiel, de
onze jours à 10 ans et des
amendes s'y afférentes de
5000 UM à 1.000.000
UM.
NOUAKCHOTT INFO
Devant un public imposant
madame la Wali du
Tagant, la première à
prendre la parole lors du
meeting organisé le 8
février à Tidjikja, a présenté
la loi 2007-048 dans
ses moindres détails à travers
des explications précises
et la lecture des 17
articles prévues dans le livret
imprimé par le ministère
de la justice.
Le ministre de l'équipement
et de l'urbanisme a
rappelé pour sa part, les
orientations des pouvoirs
publics en matière de lutte
contre cette pratique et
les mesures d'accompagnement
prévues pour
permettre de soutenir et
de faire triompher la ferme
volonté du président de la
république d'éradiquer
cette tare sociale qui a
longtemps terni l'image du
pays.
Les membres de la
délégation conduite par le
ministre ont appuyé le discours
de ce dernier par
des arguments religieux et
juridiques mais aussi par
l'argument de l'impérative
nécessité de repenser les
rapports sociaux pour en
préserver l'harmonie.
Au lieu d'aborder le
sujet du jour, de nombreux
Nouakchott Info Quotidien N° 1418 du 11 Fevrier 2008
QUOTIDIEN N° 1418 DU LUNDI 11 FEVRIER 2008
intervenants n'ont interpellé
le ministre que sur des
questions liées à la cherté
de la vie, l'eau, l'agriculture,
le transport etc.
D'ailleurs par moment, le
meeting de Tidjikja a été
plus un meeting d'étalage
de griefs qu'un meeting
réservé spécifiquement au
thème de l'incrimination de
l'esclavage.
Seuls quelques intervenants
qui se comptent sur
le bout des doigts ont
abordé le sujet du jour.
Parmi ces derniers, certains
ont mis l'accent sur
la nécessité d'entreprendre
des actions concrètes
pour rassurer ceux qui
continuent à croire que la
loi 2007-048 n'est autre
qu'une loi de plus, d'autres
ont évoqué l'existence de
certaines pratiques assimilables
à l'esclavage et certaines
poches dans lesquelles
cette pratique sévit
encore.
Prenant la parole pour
apporter sa contribution
au débat madame
Aminetou Mint Ely militante
de SOS esclavage a précisé
que l'éradication de
cette pratique répond à un
souci à la fois unitaire,
égalitaire et de développement.
Elle a regretté par
1418
Tagant:
Des intervenants hors sujet
Le ministre chargé
des relations avec
le parlement et la
société civile M.
Mohamed Mahmoud Ould
Brahim Khalil a présidé
vendredi 8 courant le lancement
de la campagne
régionale de sensibilisation
sur la loi incriminant l'esclavage
et les pratiques
esclavagistes. Il était
accompagné de jurisconsultes,
de membres de la
société civile (LMDH et SOS
Esclaves). La cérémonie
s'est déroulée en présence
des autorités administratives,
civiles et militaires
ainsi que d'élus. Cette rencontre
a permis au ministre
de discuter librement les
tenants et les aboutissants
de la loi 48/2007 du 3
septembre 2007 portant
incrimination de l'esclavage
et réprimant les pratiques
esclavagistes. Cette rencontre
rentre dans le cadre
d'une vaste campagne qui
se déroule sous le haut
patronage du président de
la République Sidi Ould
Cheikh Abdallahi qui l'a luimême
annoncé à l'occasion
de la journée des droits de
l'homme. Les propos du
ministre ont été précédés
par le mot de bienvenue du
maire de Rosso. Il a signa-
lé que l'esclavage a été pratiqué
par toutes les composantes
de notre peuple est
aujourd'hui banni et interdit
par la loi. Il a dit tout l'engagement
de la mairie de
Rosso aux côtés du gouvernement
et n'épargnera
aucun effort afin de venir à
bout de ces pratiques honteuses
qui entravent les
libertés et le développement
du pays. M.
Mohamed Mahmoud Ould
Brahim Khalil a expliqué la
politique de l'état qui vise à
enrayer définitivement l'esclavage
et les pratiques
esclavagistes. Il a également
rassuré l'assistance
que personne ne sera désormais
à l'abri de la punition
par la loi mise en
vigueur ; il a demandé à
tous de débusquer tous
ceux qui font ces pratiques
inhumaines et antidémocratiques
qui entravent l'unité
nationale.
Prenant la parole tour à
tour les membres de la
délégation ont traité l'ensemble
des thèmes ayant
trait au sujet du point de
vue juridique, socio économique
et religieux ; ensuite
plusieurs intervenants ont
à leur tour salué cette loi et
ont souhaité son application
car les autres lois et
décisions antérieures prises
dans ce cadre sont
toujours restées lettre
morte et selon eux cette loi
qui honore le pays consolide
l'unité nationale libère
les forces vives se doit d'être
appliquée sur l'ensemble
du territoire national
afin de garantir la liberté,
l'égalité, l'émancipation et
le développement de toute
la nation ; ils ont enfin
demandé le renforcement
de l'aide de toutes les institutions
et ONG qui contribuent
au changement de
mentalité et luttent contre
l'esclavage et les pratiques
esclavagistes. Plusieurs
intervenants ont pris la
parole pour donner leur
point de vue ; Mohamed
Vall Ould Youssouf dira que
Rosso ne connaît pas ces
problèmes de discrimination.
Les habitants sont
accueillants et que des
hommes et des femmes
originaires d'horizons
divers vivent dans la ville
sans problèmes. Mohamed
Vall Ould Youssouf rappellera
que l'application de lois
similaires aux Etats-Unis a
permis de venir à bout de
la ségrégation raciale ; il
ajoutera que les ONG doivent
tirer profit de cette loi
plutôt que de continuer à
ailleurs, que le meeting de
Tidjikja ne soit pas tenu
dans un lieu public pour
permettre une plus large
sensibilisation. Le ministre
lui fera remarquer que le
meeting du 6 février est le
premier d'une série de
meetings qui vont couvrir
l'ensemble de la région.
Après le meeting, le
ministre de l'équipement
et de l'urbanisme a, au
cours d'une réunion de
cadres, collecté les problèmes
aux quels la région
fait face à travers des
exposés présentés par
madame la Wali du
Tagant, le Hakem de
Moudjeria, le Hakem de
Tichitt, le maire et le député
de Tidjikja, les maires
des communes de Tichitt,
Moudjeria, N'Beîka,
Echram, les chefs de services
techniques:
Hydraulique, DREN CFPP,
Jeunesse, culture et orientation
islamique, MAE, statistique,
état civil,
Somagaz. Monsieur le
ministre a répondu aux sollicitations
qui relèvent de
son département avant de
promettre de saisir ses
collègues ministres et s'il
le faut le premier ministre.
KHALIL SOW CP/TAGANT
KHALIL1965@YAHOO.FR
Rosso
Pour l'application effective de la loi
faire de l'esclavage un
moyen de gagner de l'argent.
Inimich, les piquets
de la discorde
Coïncidence ou pas, les
habitants de la localité
d'Inimich (68 km de Rosso
sur la route de Nouakchott)
qui demandent qu'on leur
donne les terres qu'ils
occupent depuis plus de
vingt ans viennent d'apprendre
que ces mêmes
terres ont été attribuées à
des gens venus d'ailleurs.
Comme ces derniers
avaient mis des piquets
pour délimiter le terrain
convoité, les populations
d'Inimich ont arraché les
piquets en signe de protestation
et une demi douzaine
de femmes ont été arrêtées
et conduites à Keur
Macène ou elles auraient
été maltraitées avant d'être
relâchées. Parmi les femmes
arrêtées, on peut citer
falha Mint M'barreck,
Mome Mint Khoumbar,
N'deye Mint Bilal, koike
Mint Souleymane, Mbarke
Mint Gottel et fatimetou
Mint yali.
HOBD/CP TRARZA

4
PAR ELY OULD MAGHLAH
ELIYASS2000@ YAHOO.FR
Le divorce
Un phénomène
qui continue à sévir
Le divorce est un phénomène largement
répandu au sein de notre société. Sur trois
couples qui naissent, deux volent en éclat
suite à un divorce.
Notre mentalité de transhumants se fait aussi
voir dans nos relations les plus importants. Rare
sont ceux qui résistent encore à la pression au sein
du couple pour éviter de défaire le lien sacré du
mariage. On divorce au premier instant sans comp-
ter les dégâts et en oubliant que ce geste est en lui
même un échec, car c'est l'incapacité des conjoints
de résoudre des différends qui ouvre la voie au divor-
ce. Tellement que les gens ont divorcé que les fem-
mes ont perdu la confiance en l'autre partie. Plus
d'avenir commun, plus de projets et chacune ou cha-
cun vit comme il devrait à tout moment se séparer
de l'autre. Cela se passe tous les jours, sans aucu-
ne considération pour l'avenir des enfants qui sont
,en général, laissés à la charge des pauvres femmes
!
Aujourd'hui plusieurs association de femmes
chefs de familles tentent de reprendre certains
droits en main au vu des textes régissants les rela-
tions sociales dans le pays tel que le code de la
famille.
Autrefois, dans certains milieu, les femmes peu-
vent s'enorgueillir d'être plusieurs fois divorcées !
Cela signifierait le prestige et l'honneur de la famille
ainsi que les faveurs dont elle jouit dans le milieu
social auquel elle apparient.
Avec l'évolution de la société, la tendance au
divorce reste encore de mise et tout est pour le
mieux dans chaque cas de divorce. Selon certains
sociologue cette insouciance qui fait du divorce un
acte de tous les jours résulte de beaucoup de para-
mètres dont on pourrait citer la complexité des rela-
tions au sein de la collectivité, l'oppression que subit
l'individu dans le système communautaire, ethnique
ou tribal qui prévaut au en Mauritanie et , depuis un
certain temps les difficultés matérielles. A cela s'a-
joutent les bouleversements profonds subis par la
société qui est passée en moins de quarante ans du
stade nomade au stade de consommation et d'urba-
nisme. Ce-ci en plus du manque de considération
des législations en la matière et la prédominance de
certaines coutumes telles que les mariages préco-
ces et consanguins. La mauvaise compréhension de
la notion du " halal " dans notre sainte religion
contribue fortement à la prolifération de ce phéno-
mène. C'est ce qui fait que les mariages continuent
à se nouer et se défaire à la longueur des jours dans
une insouciance profondément nomade.
Il est grand temps que les mauritaniens et les
mauritaniennes prennent conscience du caractère
sacré du lien du mariage pou arrêter l'hémorragie
du divorce qui ne cesse de détruire le tissu de la
société et de bafouer la législation.
REGIONS
Ce jeudi 7 février,
la ville de Boghé a
été le point de
mire de centaines
de fidèles de la confrérie
Tidjane d'obédience
Niassène (Une secte fondée
au début du XXe siècle par
l'érudit sénégalais, Cheikh
Ibrahima Niass de Kaolack)
pour assister à la ziara
annuelle de Thierno
Abdallahi Dia. Dès les premières
heures de l'aprèsmidi,
les adeptes de cette
confrérie venus de
Nouakchott, de Zouérate,
de Kaédi, de Bababé mais
aussi du Sénégal et du Mali
ont afflué vers le domicile du
Cheikh Abdallahi Dia, un des
mouqaddem de la Tariqa en
Mauritanie.
Après la traditionnelle
Wazifa, la cérémonie religieuse
proprement dite a
été marquée d'abord par
des discours et poèmes des
invités dont l'illustre érudit et
ex-sénateur Alassane Barro
qui ont tour à tour loué l'action
inlassable de Thierno
dans la propagation de
l'Islam en général, de la
fayda tidjanienne en particulier.
A coup de qassa'ides
(vers), ils n'ont pas tari d'élo-
Nouakchott Info Quotidien N° 1418 du 11 Fevrier 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1418 DU LUNDI 11 FEVRIER 2008
ges pour celui qu'ils présentent
comme " la lumière de
la science islamique ". Ces
poèmes exaltent également
le combat mené par Cheikh
Ibrahima Niass dans l'approfondissement
de la Tidjania
en tant que messie de la
Tarbiyya et de la Fayda (une
philosophie soufie fondée
sur le rapprochement entre
le croyant et son Créateur).
Ensuite, le public a eu
droit à une conférence présentée
par Oustaz Ahmed
Bâ, disciple de Thierno
Abdallahi Dia, portant sur la
Fayda (submersion) de la
voie Tidjania. En prosélyte
professionnel, M. Bâ a expliqué
le sens de la Tarbiyya
Boghé :
dans la croyance en l'unicité
de Dieu (Tawhid) tout en
s'attachant à montrer que "
la connaissance divine n'est
pas seulement livresque
comme veulent le faire croire
beaucoup de marabouts
". Cheikh I. Niass ou " Baye "
pour les intimes est perçu
comme " le rénovateur élu
de cette tariqa soufie " (le
fondateur aurait prédit son
ascension !).
Dans cette foulée hystérique
marquée par le Dhikr
(répétition de formules ou
litanies), le guide religieux,
Thierno A. Dia prit la parole
au milieu d'une foule en ébullition.
Dans sa verve habituelle,
Thierno a longuement
1418
Ziara annuelle de Thierno Abdallahi Dia
disserté sur la signification
de la pensée soufie et son
rôle dans l'approfondissement
de l'Islam ainsi que sur
les liens entre le fidèle et
son Créateur. Il a ensuite
évoqué l'immense œuvre de
Cheikh Baye avant d'appeler
les fidèles " à resserrer
leurs rangs conformément
aux préceptes de notre sainte
religion ". Lui succédant,
Thierno Boubou de Bababé
a abondé dans le même
sens en insistant pour sa
part sur la nécessité de vulgariser
la Fayda.
Enfin, Thierno, toujours
fidèle à ses principes, a
ouvert sa fameuse rubrique
" Baab maftouh " (porte
ouverte) où de nombreux
fidèles ont saisi l'occasion
pour l'interpeller sur de
nombreux sujets se rapportant
au droit musulman, à
l'histoire du prophète et à la
jurisprudence. La lecture du
Coran peu après la prière
d'Al Fajr a bouclé cette cérémonie
religieuse devenue
une tradition dans cette ville
profondément attachée à la
doctrine soufie.
TAgant/Education
Naviguer sans boussole
En dépit des avancées
significatives
réalisées par les
responsables
nationaux de l'éducation
dans les domaines administratif
et organisationnel, l'école
mauritanienne continue
pourtant à faire face à de
nombreuses difficultés. Si
certaines de ces difficultés
sont imputables au manque
de suivi, au manque d'encadrement
ainsi qu'au faible
niveau des enseignants
qu'on soumet à l'application
des curriculums dont ils
ignorent jusqu'aux moindres
détails, d'autres difficultés
sont surtout le résultat d'un
manque d'outils didactiques
et de documents pédagogiques
qui sont pour l'enseignant
ce qu'une boussole
représente pour un navigateur.
Depuis l'ouverture des
classes aucun programme
officiel d'accompagnement
n'a été distribué. Ici, il est
utile de rappeler que pour
une bonne application de la
nouvelle méthode (APC) en
vigueur chez nous, il faut
obligatoirement l'existence
de ces programmes dans
lesquels figurent les objectifs
terminaux d'intégration,
les compétences de base et
leurs ressources, les sphères
pour chaque discipline
ainsi que des paliers d'apprentissage
systématique et
ceux réservés aux moments
d'intégration. C'est dire
donc, que ce document est
un véritable Vade Meccum
dont l'enseignant ne pourrait
se passer au risque de
passer à côté de la nouvelle
orientation imprimée à l'école
mauritanienne.
Mais ce n'est pas tout,
les guides qui devaient aider
l'enseignant tant dans l'exploitation
des connaissances
qu'il met à la disposition
des apprenants que dans la
progression à imprimer à
l'acquisition de ces connaissances
font également, terriblement
défaut. Au Tagant
la formule trouvée par les
responsables régionaux de
l'éducation est de procéder
à des photocopies des
uniques exemplaires pour
les distribuer aux enseignants.
Mais même avec ce
procédé, la demande ne
s'en est pas trouvée tout à
fait satisfaite. Des guides en
Mathématique 1AF, sciences
naturelles 3AF et 5AF,
Education civique 3AF, géographie
3AF, sont inexistants.
Sont aussi introuvables
certains manuels d'élève,
c'est le cas des livres de
mathématique de 1AF, les
manuels de sciences naturelles
de 5AF, les livres
d'IMCR de 1AF, 4AF, 5AF et
6AF, les livres d'instruction
civique de 1AF, 2AF, 3AF,
5AF, et 6AF, ceux de géographie
de 1AF, 2AF, 4AF,
5AF et 6AF. Il faut préciser
pour compléter la liste des
ouvrages introuvables, que
rien n'est prévu pour l'histoire
et l'éducation sportive,
des matières qui figurent
pourtant dans le programme
officiel.
Aussi, les élèves et leurs
enseignants ne cessent de
se demander quand entreront-ils
en possession des
Education
Le mot d'ordre du
SIPES largement suivi au Tagant
Le mot d'ordre de cessation
des cours pendant
deux heures, la
journée du mercredi
6 février 2008, a été largement
suivi au Tagant. A Tidjikja
les professeurs se sont retrouvés
à 10 heures dans les
locaux de la direction régionale
de l'Education Nationale du
Tagant sous la conduite de
Abdallah Ould Senhouri leur
délégué, pour remettre au
DREN leur lettre de doléances.
La même chose a été notée à
Moudjeria, Tichitt, N'Beîka,
Goudiya Rachid et Echram.
Les doléances qui figurent
sur le document remis au
DREN reviennent largement
sur des aspects liés au statut
des professeurs, leur avancement
et les avantages qui y
sont liés, l'amélioration substantielle
de leur traitement et
la révision à la hausse ainsi que
la généralisation de leurs primes.
Seulement, certains commentateurs
n'ont pas hésité à
dire que les doléances des professeurs
pouvaient gagner plus
en crédibilité si elles avaient
prit également en compte,
des aspects liés à l'indemnité
de logement et à la caisse
nationale d'assistance maladie
(CNAM).
DIA ABDOULAYE
ALASSANE
CP. BRAKNA
trousses et kits scolaires
promis par madame la
ministre, dans son discours
d'ouverture de l'année scolaire
en cours.
Tout cela pour dire que,
les mesures prises jusqu'à
présent par les responsables
nationaux de l'éducation
pour être efficaces, n'en
demeurent pas moins
incomplètes. Pour réussir à
marquer notre école du
sceau de la qualité qui lui fait
encore défaut, il faut impérativement
veiller, aussi bien
au renforcement de l'encadrement
et le suivi de proximité
mais surtout, à mettre
à la disposition des enseignants
et leurs élèves tout
ce dont ils ont besoin pour
mener à bien leur tâche.
KHALIL SOW CP TAGANT
Notons qu'au niveau de
Tidjikja, le mouvement des professeurs
s'est déroulé sans
aucun incident. La présence
des éléments de force de l'ordre
qui ont été déployées tout
autour de la direction de
l'Education Nationale et devant
les bureaux de la Wilaya , n'était
que formelle.
Enfin que le Lycée et le collège
de Tidjikja de Tidjikja ont
assuré un service minimum
pendant l'absence des professeurs.
On pouvait apercevoir à
quelques encablures des
locaux de l'inspection départementale,
le Directeur du collège
de Tidjikja Hamady Ould
Hama Kina, son directeur des
études et son surveillant général
dispensaient des cours à
certains élèves qui étaient restés
dans leur classe.

5
TRIBUNE
NOS ELITES INTELLECTUELLES
Nos élites intellectuels,
ont
tout lu, tout
vu, elles
connaissent toutes les
théories économiques,
sociales et politiques. Leur
connaissance des enjeux
politiques, de l'Élysée à la
maison Blanche, en
Afrique et au moyen Orient
ferait pâlir de jalousie les
professeurs de sciences
po et harvard. La mécanique
se grippe dès qu'il
s'agit pour eux de concevoir
de manière collective
un projet qui s'inscrive
dans leur espace naturel ;
aider et accompagner par
leur connaissance, constituer
un groupe de pression
et innover. Cette élite, plus
diplômée qu'intellectuelle
sort des plus prestigieuses
Ecoles et Universités. Du
point de vue des études
stratégiques, d'analyse et
de l'anticipation, elle n'a
pas un impact à la hauteur
de ses connaissances et
des ambitions pour leur
pays. " L'intellectuel c'est
celui qui refuse d'être le
moyen d'un but qui n'est
pas le sien. "(J.P.Sartre)
Les ambitions de certaines
élites sont d'être Ministre,
Ambassadeur, Conseillé.
Ce qu'elles deviendront
souvent. Débarquées
ensuite dans le mouvement
d'essuie glace des
gouvernements, nos excellences
ouvrent un cabinet
de consultant, en faisant le
siège du système Onusien
pour arracher quelques
études. C'est ensuite le
recyclage dans une opposition
feutrée, pudiquement
appelée mouvance
Présidentielle. L'espoir
obsessionnel de revenir
aux affaires parasite l'essentiel.
La cour ne rend
pas heureux, elle empêche
de l'être ailleurs. Nos artistes,
sportifs et musiciens
sont bien meilleurs. Des
enjeux majeurs préoccupent
en ce moment sans
qu'on sente le moindre frémissement
de leur part.
- L'énergie
- La défense
- La mondialisation.
- Le Terrorisme
L'Energie et le Pétrole :
Les experts sont unanimes
à reconnaître que d'ici 15
à 20 ans, cette ressource
sera rare et excessivement
chère. En 2020, le
prix du pétrole tournera
aux alentours de 120 dollars.
Conscients de cette
réalité, certains pays ont
mis sur pied des task forces
chargées d'étudier et
de proposer des solutions
permettant de contrôler
les ressources mondiales
et d'assurer leur approvisionnement.
Se retrouver
sans pétrole signifie un
retour à la préhistoire.
Pour l'Afrique le pétrole ne
comporte aucun enjeu
stratégique, il suffit juste
de pomper et de vendre
La défense stratégique :
Les armées, généralement
équipées de la quincaillerie
du Pacte de Varsovie, viendraient
péniblement à bout
ne n'importe quel mouvement
dont la force de frappe
se résume à quelques
Pick - Up et deux ou trois
kalachnikov.
Il n'y a quasiment aucun
pays qui possède un système
de défense équipé de
missiles antiaérien moder-
nes. C'est encore le temps
des canons antiaériens.
Les cartes dont disposent
certains états major
datent de la colonisation.
Aucun pays n'a accès à
des satellites capables de
le renseigner sur les mouvements
de personnes ou
d'avions dans son espace
aérien sans l'aide de forces
étrangères. Il est possible
de détruire en une journée
toutes les structures d'une
armée Africaine sans
envoyer un seul soldat au
sol. La recolonisation de
l'Afrique, se fera sans état
d'âme si c'est nécessaire à
la survie de l'occident. Il ne
faut pas idéaliser sur le
droit International et les
principes généraux de paix.
La mondialisation :
Comme dans tous les
sujets qui ont fait leur
temps, nos élites répètent
mécaniquement les arguments
qu'elles entendent
en Europe et ailleurs, à
savoir :
- Rendre la mondialisation
plus humaine,
- Aider les pays pauvres
à y faire face.
La mondialisation est la
forme civilisée de perpétuation
des inégalités économiques.
Le but du
concept est de garder les
pays pauvres comme pour-
Nouakchott Info Quotidien N° 1418 du 11 Fevrier 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1418 DU LUNDI 11 FEVRIER 2008
voyeurs de biens et ressources,
le niveau de vie
des riches est protégé. Le
travail pénible, à faible
valeur ajoutée est fait dans
le tiers monde. Ainsi, les
appareils électroniques qui
coûtaient 300 dollars US
en 1980 reviennent parfois
au même prix en
2007 en Afrique. L'Afrique
continue d'être un réservoir
de consommation de
tous les produits fabriqués
dans le monde.
L'indépendance c'est d'abord
un certain degré d'autonomie.
Un seul embargo
sur les livraisons de biens
et de services suffirait à
anéantir le continent. Le
rapport de force demeure
une constante de la cœxistence
entre peuples.
Le terrorisme : " La
Vérité n'égorge pas la
gorge. "
Le 11 Sep 2001 a bien
commencé en Afrique en
1998 avec les attentats
de Nairobi et Dar Es
Salam. Douze des 22 terroristes
les plus recherchés
après les attentas de
New York étaient
Africains. L'Afrique peine
encore à se sentir concernée
par la violence intégriste.
" Qui n'empêche pas le
mal, le favorise disait
Cicéron."
Nos intellectuels s'affranchiraient
quand ils
auront admis que le
respect s'arrache par la
force de l'intelligence,
quand ils ne chausseront
plus les lunettes des autres
pour lire. Ils donneraient
des raisons d'espérer
en s'inscrivant dans un
débat adulte constructif. Si
gouverner c'est prévoir,
aucun gouvernement ne
refuserait de créer à leur
intention un centre d'études
Internationales stratégiques,
espace favorable à
l'expression de leur capacité
de réflexion, d'analyse et
d'anticipation sur les questions
de fond.
ABDALLAH MOHAMED
SISSAKO
Adrar/brèves :
Mission de sensibilisation
sur l'incrimination de l'esclave
Présidée par le
ministre de
l'Orientation
Islamique et
l'Enseignement Originel, la
commission chargée de
sensibiliser les populations
sur la dernière loi se rapportant
à l'incrimination
des pratiques esclavagistes,
est arrivée en Adar,
hier samedi 9 février.
Composée d'un Vaghih, un
juriste, une représentante
des organisations des
droits de l'homme et un
représentant de SOS esclaves,
la commission a tenu
,en présence du Wali de
l'Adrar et du Hakem de la
Moughataa,un meeting à
Atar.
Au cours de ce meeting,
les orateurs ont été explicites
et très habilement
clairs en matière de traitement
d'un sujet aussi sensible
et délicat. Une petite
fausse note a été cependant
reprochée, par beau-
coup d'observateurs, au
représentant de SOS esclave
qui a déclaré dans son
intervention publique, qu'il
existe un cas d'esclave à
Maghreb (localité située à
70 km au sud d'Atar),
alors que la véracité de sa
déclaration restait à vérifier.
Il a en effet dit, juste
après son affirmation que
le représentant local de
SOS esclave, posera aux
autorités- dés que possiblele
cas en question.
Ce que d'aucuns lui
reprochent, c'est qu'il a
évoqué ce cas, si cas il y'a,
avant d'en parler aux autorités
et suivant les procédures
administratives
connues.
Le lendemain, la commission
s'est rendue à
Ouadane et Chinguitti, présidée
cette fois par
Monsieur Sall Seydou, Wali
de l'Adrar. Lundi, elle bouclera
sa tournée par une
escale à Aoujeft.
1418
Les brèves
de l’ANI
Le directeur de l'école 6 d'Aleg blanchi
Selon le
c o r -
respondant
de
l'ANI à Aleg, le directeur
de l'école
Mohamed Ould
Mohamed Cheikh
auparavant arrêté
suite à la plainte de
Mamouna mint Lekbir qui l'accuse d'avoir violé sa fille de
14 ans, Mariem mint M'Bareck El Abd, a été libéré et
que son dossier a été classé sans suite par le procureur
d'Aleg.Il faut noter que la fillette en question avait affirmé
à la police que le directeur de l'établissement où elle
poursuit ses études ne l'avait pas violée, mai plutôt harcelée.
Ouverture d'une enquête
sur la mort du gendarme Idoumou
Ould Baba Ahmed au Cameroun
Selon Abdel Aziz Ould Nava, parent proche du
gendarme Idoumou Ould Baba Ahmed, mort
dans des conditions douteuses au Cameroun
où il était en formation dans une école militaire
française, le Chef d'état-major de la gendarmerie a informé,
ce matin, la famille du défunt que leur fils aurait été
tué de deux balles dont l'une l'avait atteint au dos et l'autre
au genou.
Ould Nave a ajouté que le Chef d'état-major de la gendarmerie
leur a fait savoir qu'une enquête a été ouverte
pour déterminer si ce décès a été accidentel ou volontaire,
qu'il a adressé une correspondance à l'ambassade de
France à Nouakchott pour en savoir plus et qu'un membre
de cette mission diplomatique devrait se rendre, cet
après-midi, à l'état-major de la gendarmerie pour prendre
part à l'enquête.
Il faut rappeler que la dépouille de feu Idoumou Ould
Baba Ahmed est arrivée à Nouakchott jeudi dernier,
douze jours après sa mort.
Selon Ould Nave, le rapport médical envoyé par l'école
_jatteste qu'Ould Baba Ahmed est mort d'une crise cardiaque
mais à l'ouverture de son cercueil, il a été constaté
deux balles, une au genou, l'autre dans le dos.
Enquête sur un cas
d'esclavage à Yaghrev
Au cours de la mission de sensibilisation consacrée
à la loi sur l'esclavage, des divergences
ont ressurgi entre les membres de la délégation
officielle. Tout a commencé quand le
représentant de l'organisation SOS esclaves au sein de la
délégation est intervenu lors d'un meeting tenu à l'occasion
pour dire que l'esclavage existe bien en Mauritanie
et qu'à Yaghrev (70 km à l'ouest d'Atar), il existe un cas
flagrant d'esclavage.En réponse au ministre de la Justice
et d'autres membres de la délégation qui auraient déclaré
que la question de l'esclavage fait objet de marchandage,
Sidi Ould Demba, représentant de SOS esclaves au
sein de la délégation a fait des remarques concernant
l'existence effective de la pratique de l'esclavage en
Mauritanie. Il a insisté sur le cas de Yaghrev en disant:
"l'exemple le plus proche est celui d'une famille entière
aujourd'hui soumise à l'esclavage à Yaghrev, dans la
Moughataa d'Atar". Cette déclaration du représentant de
SOS esclaves a suscité la réaction immédiate des autorités
administratives de la wilaya qui ont demandé à la gendarmerie
de diligenter une enquête sur le cas cité par
Sidi Ould Demba. Les autorités administratives avaient
demandé à Sidi d'accompagner les gendarmes jusqu'à
Yaghrev et de retirer son propos tenu durant le meeting,
ce qu'il a catégoriquement rejeté. Le correspondant
d'ANI à Atar a précisé que la gendarmerie a entendu, à
propos de cette question, le représentant sur place de
SOS esclaves qui a confirmé le cas de Yaghrev. Il devra
accompagner les gendarmes au cours de leur enquête à
Yaghrev pour indiquer l'emplacement des esclaves en
question. Les autorités administratives de l'Adrar qui
prennent au sérieux le cas, considèrent les propos de
Ould Demba comme étant une information qui reste
encore à vérifier.

6
SPORTS
Nouakchott Info Quotidien N° 1418 du 11 Fevrier 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1418 DU LUNDI 11 FEVRIER 2008
PAR / MOHAMED OULD FEILY DIT ANTAR *COURRIEL: MOHAMEDFEILY@YAHOO.FR
CAN 2008 :
La déception Ivoirienne
Grandissimes
favoris de la
compétition ,
les Eléphants de
Côte d'Ivoire ont chuté dès
les demi-finales face à
l'Egypte (4-1). Par la suite,
ils ont perdu contre le 4-2
face au Ghana dans la petite
finale. Une élimination
prématurée qui fait débat.
Le collectif ivoirien n'a pas
été à la hauteur, incapable
de réagir face à de séduisants
Pharaons. L'heure
est au bilan.
UNE INCAPACITE A REAGIR
Pour la première fois de
la compétition, la Côte
d'Ivoire fut menée au
score, très rapidement
dans la partie (dès la 12e
minute). Dès lors, les
Eléphants se devaient de
réagir et de puiser dans
leurs ressources mentales
pour recoller à la marque.
Peine perdue, les coéquipiers
de Didier Drogba
n'ont jamais repris l'initiative
du jeu. Le collectif s'est
liquéfié sous le poids de la
pression. Jamais mis en
difficulté depuis le début de
la CAN, les hommes de
Gérard Gili ont rompu sous
le poids de l'adversité qui a
mis en lumière certaines
lacunes mentales des
Ivoiriens. Ceux qui, jusqu'ici,
avaient étouffé leurs
adversaires, n'ont pas
trouvé les armes pour
réagir. Le score (4-1) vient
L'attaquant camerounais
Samuel
Eto'o ne porte
pas dans son
coeur les medias étrangers
et notamment français
depuis la raclée reçue
lors du premier match
devant l'Egypte (1-4). Il
considère que les Lions
indomptables ne méritaient
pas d'être traités de
"vieillards". A la réception
d'après- match qui s'est
déroulée à l'hôtel, il a exigé
et obtenu le départ des
journalistes. De son côté,
le ministre Augustin Edjoa
a annoncé que le gouvernement
avait débloqué un
budget de 50 millions de
francs cfa pour la cérémonie
qui aura lieu à
Yaoundé. Bien sûr, en cas
de victoire dimanche contre
l'Egypte.
Un arbitre béninois
pour la finale
Le premier arbitre béninois,
sélectionné pour une
sanctionner cet état de
fait.
UN COLLECTIF
EN QUESTION
La constellation de stars
n'a pas suffi. Le collectif
ivoirien a souffert de la
comparaison avec celui
des Pharaons. Là où
l'Egypte proposait un rapide
jeu de passes et une
véritable cohésion d'en-
Coupe du Monde (2006) ,
Bonaventure Codjia a été
retenu par la commission
d'arbitrage de la CAF pour
diriger la finale Cameroun-
Egypte. Il sera secondé par
Celestin Ntangugira
(Rwanda) et Molefe Enoch
(Afrique du Sud). Lors de
la Coupe du Monde, l'allemand
Franz Beckenbauer
avait jugé sévèrement l'arbitrage
du béninois (Costa
Rica-Equateur) mais il a été
rappelé à l'ordre par la
FIFA. Les arbitres arabes
dont l'algérien Mohamed
Benouza ont été écartés
du fait de la présence de
l'Egypte et des " réticences
" du Cameroun.
Hassan Shehata plébiscité
Les supporters égyptiens
et le directeur des
sports Hassan Chakr ont
demandé au ministre des
sports, de renouveler le
contrat du sélectionneur
Hassan Shehata et de ses
adjoints, à la suite de la
semble, sans doute la plus
belle partition collective de
la compétition, les
Eléphants répondaient par
des initiatives individuelles,
le plus souvent vouées à
l'échec. Un casting parfait
ne fait pas forcément une
équipe rationnelle. Cruel
constat d'échec pour la
Côte d'Ivoire et son sélectionneur
: dans l'adversité,
ils n'ont pas su répondre
qualification en finale des
Pharaons. Passionné du
421 (jeu de dés), le coach
égyptien (ancien milieu de
terrain de Zamalek) ne
dort jamais la veille d'un
match et comme il possède
un pigeonnier, ses
joueurs lui ont promis quel
que soit le résultat de la
finale contre le Cameroun
de lui offrir 4 couples de
pigeons. Le nombre de
buts inscrits aux Eléphants
et aux Lions indomptables
durant cette CAN.
Pas tendres avec Drogba
Des partisans du président
de la CAF, Issa
Hayatou et des supporters
camerounais n'ont pas été
tendres avec l'attaquant
ivoirien Didier Drogba à la
suite de l'écrasante défaite
des Eléphants contre
l'Egypte (1-4). Ils lui ont
envoyé à l'hôtel une Coupe
en carton pour compenser
le ballon d'or et le trophée
qu'il n'a pas obtenus. Selon
collectivement. Les
Ivoiriens n'ont pu compter
sur leur atout numéro 1,
un Didier Drogba en
manque de réussite. Seul
Kader Keita fut à la hauteur
de sa réputation. Un
collectif en déliquescence,
des individualités en difficulté,
les Ivoiriens ne pouvaient
pas espérer grand
chose.
eux, il aurait déclaré à des
journalistes ivoiriens qu'il
remporterait la coupe
devant le Ghana et qu'il
narguerait dans la tribune
officielle, le président de la
CAF. Un pari perdu.
Accra en ébullition
Accra s'est réveillé vendredi
dans la tristesse à la
suite de l'élimination du
Ghana par le Cameroun (0-
1) en demi-finales. Les
transports publics et privés
(Taxis, bus, entreprises.)
ont enlevé les petits
drapeaux qui ornaient
leurs véhicules et, les banderoles
à la gloire des
Black Stars ont disparu
des grands artères. De
leur côté, les milliers de
supporters ont rangé leurs
maillots "Or et rouge" pour
des tee-shirts ordinaires.
Mais le plus triste est certainement,
le sélectionneur
Claude Le Roy qui
souhaitait fêter ses 60 ans
par une qualification en
L'EGYPTE, LA BÊTE NOIRE
Le poids de l'histoire est
cruel pour les Eléphants,
qui s'inclinent pour la septième
fois contre l'Egypte
en dix rencontres à la
CAN. A leur actif: une
seule victoire. Comme
deux ans plus tôt en finale,
les Eléphants partaient
favoris. Comme deux ans
plus tôt, ils ont subi la loi
des Pharaons. Une équipe
finale. Il a été trahi par les
nombreuses absences
pour blessures de ses
joueurs.
Bikey, le " lionceau "
L'ex-président de la
fédération camerounaise
de football, le docteur Nji
Njikam (1988-2001) et
vieux Lion indomptable n'a
pas apprécié le geste du
jeune milieu de terrain
Bikey Amougou qui a été
expulsé durant le temps
additionnel lors de la demifinale
contre le Ghana (1-
0). Mais il le lui a pardonné
parce qu'il a estimé que
"c'est encore un lionceau
avec un esprit de quartier.
Quand il deviendra Lion, il
fera moins de bêtises". Le
jeune Bikey qui a bousculé
un soigneur ghanéen, a
contraint l'arbitre
Abderrahim El Mardjoune,
dont c'était la dernière sortie
internationale, de sortir
le carton rouge.
1418
d'Egypte, sans doute sousestimée,
qui présente le
plus beau palmarès du
continent africain avec cinq
CAN à son actif. Les hommes
de Shetata, seule formation
invaincue depuis le
début du tournoi, démontrent
que leur titre décroché
en 2006 est loin d'être
usurpé, même s'il fut
décroché sur leurs terres.
GARDIEN DE BUT,
LE MAILLON FAIBLE
Les deux meilleurs gardiens
de la compétition se
retrouveront en finale :
Idriss Kameni, côté camerounais
Issam El-Hadary
côté égyptien. Pas une
simple coïncidence. Le portier
des Pharaons a remporté
ses trois duels avec
Didier Drogba. A 36 ans, il
apparaît comme un rempart
qui rassure tout un
collectif. On ne peut pas en
dire autant des gardiens
ivoiriens. Au milieu des
vedettes de Chelsea,
Tottenham, Arsenal,
Barceloneou Lyon,
Boubacar Barry, gardien
de Lokeren, et Loboue,
gardien remplaçant de
deuxième division allemande.
Un point faible indéniable.
Loboue est ainsi clairement
fautif sur le deuxième
but égyptien. Toute grande
équipe se repose sur un
gardien talentueux. La
Côte d'Ivoire devra encore
patienter.
Dans les coulisses de la CAN 2008 :
Eto'o contre les médias étrangers
Jacques Anouma a perdu
une manche contreHayatou
Le candidat à l'élection
présidentielle de 2009, l'ivoirien
Jacques Anouma a
perdu une manche contre
le président Issa Hayatou à
la suite de la défaite des
Eléphants face aux
Pharaons (1-4) en demifinales
de la CAN. Il comptait
beaucoup sur le sacre
des coéquipiers de Didier
Drogba pour asseoir son
autorité au sein de la toute
puissante UFOA qui comprend
16 pays. Maintenant,
il doit faire face à une campagne
de dénigrement des
partisans de Issa Hayatou
qui lui reprochent son
voyage à Zurich (avant les
demi-finales de la CAN)
pour assister à une "réunion
ordinaire" d'une commission
de la FIFA, en tant
que membre du CE.

7
COURRIERS
Nouakchott Info Quotidien N° 1418 du 11 Fevrier 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1418 DU LUNDI 11 FEVRIER 2008
Le Président de la République et la priorité des priorités à l'Agriculture :
Les risques d'échecs et voies
de succès de cette grande option:
C'était à l'occasion de
la 2éme session du
Conseil Présidentiel
des Investisseurs
Privés de Mauritanie que le
Président Sidi Mohamed Ould
Cheikh Abdellahi a déclaré qu'une
priorité des priorités sera
consenti au secteur agricole
mais…
Permettez moi de vous faire
le point des graves risques d'échecs
de cette courageuse
option et l'itinéraire technique
à suivre pour réussir un véritable
décollage économique par
une agriculture industrielle
d'exportation compétitive en
12 mois en riz, blé, sucre,
légumes…., qui réduit les prix
de 80%, crée plus de 300
000 emplois nouveaux…
Je livre cette contribution
critique à l'Etat au secteur
privé et toute la société civile
intéressée par le développement
du pays:
Nous sommes dans une
économie de marché mondialisée
où seule les produits à faibles
coûts de production et de
qualité ont droit d'accès et de
développement.
La Mauritanie peut produire
en grandes quantité pour l'exportation
avec une compétitivité
imbattable sur ces marchés
ouverts si et si seulement nous
parvenons à dépasser les
grandes contraintes que constituent
nos ministères de
l'Agriculture et de l'hydraulique
qui ont bloqué et qui bloquent
toujours le développement agricole
depuis plus de 20 ans.
Ces ministères se sont spécialisés
depuis longtemps dans
la ruine du secteur Privé, l'appauvrissement
des consommateurs
et le surendettement
inutile de l'Etat au profit de
groupuscules de technocraties
publiques et privées nationales
et internationales, capteurs de
financements (à concurrence
de 20 milliards d'UM/an ) destinés
au développement.
Il a été suggéré, la mise
en valeur des 135 000 ha de
la vallée, par les secteur privé,
la réalisation d'ouvertures sur
les tuyaux de l'Aftout sahel et la
réalisation de serres pour la
production et l'exportation de
produits agricole.
Ces 3 suggestions qui sont
sortis des débats du CPI dénotent
une grande méconnaissance
de la problématique du
secteur de l'irrigué agricole et
des voies de son décollage
effectif.
En effet :
1- A propos de l'exploitation
privée des 135 000 ha *:
Pour exploiter un périmètre
de 20 ha sur les 135 000
ha de la vallée proposés il faut
investir:
- Dans l'acquisition du terrain
à raison de 100 000
UM/ha
- Dans la réalisation de l'aménagement
à raison de 100
000 UM/ha
- dans le pompage à raison
de 100 000UM/ ha (consulter
ici le calcul de coût du pompage
en bas de cet article) **
Ce qui donne (sans arriver
au frais du Personnel et des
intrants (semences engrais,
pesticides) et autres…) un coût
total de production de paddy
(riz non décortiqué) pour ces 3
chapitres de dépenses seulement
(après addition et division
sur rendement de 4t/ha) prés
de 70 000 UM/kg soit plus
cher que le prix de vente du kg
de paddy (55 UM/kg) sur le
marché national et plus cher
que le riz importé.
2- A propos des ouvertures
des tuyaux du Projet de
l'Aftout Sahel proposée par les
rapporteurs.
Tout d'abord l'actuel projet
n'a rien avoir avec le vrai projet
Canal ouvert sur l'Aftout Sahel
promis par tous les chefs
d'Etat depuis 1960 et pour
lequel la Mauritanie s'était
endettée dans le cadre de
l'OMVS pour transporter
80m3/s à 200 m3/s pour un
coût de 800 millions d'UM à
partir de l'Ouvrage vanné de
l'Aftout sahel et pour conduire
l'eau dans les terres agricoles
et pastorales de l'Aftout sahel
jusqu'à Nouakchott. Projet qui
devait rendre le coût de l'eau à
moins de 1 UM/m3 au lieu de
20UM/m3 en 2003 et
99UM/m3 ( 300 UM/le fût)
actuellement et 2000UM/m3
en 2010. Comment peut ont
faire agriculture rentable avec
une eau qui coûte 20 fois plus
chers que notre eau actuelle
au robinet ?
L'actuel Projet des tuyaux
qui coûte 80 milliards
d'Ouguiya à l'investissement
avec charges récurrentes de
pompage sur 200 km en H24
à partir de 2010 ne puise pas
l'eau de l'ouvrage mais du bras
de Diallo et ne passe pas par
l'Aftout mais des dunes de
Tiguint et son nom devait le
Projet de Tuyaux Dunaires de
Diallo pour ne pas priver la
Mauritanie d'user de son droit
de réaliser son vrai Projet de
canal de l'Aftout sahel approuvé
par l'OMVS de 60 à 200
M3/s au lieu d'1m3/s qui n'a
eu aucun effet sur l'emploi et
qui appauvrira la population ,
surendetter l'Etat au profit de
l'enrichissement de sociétés
de manufactures européennes
(tous les dossiers techniques
officiels sur cette tragédie sont
disponibles au besoin).
L'ancienne option du vrai
projet de l'Aftout (canal ouvert)
et son extension par les eaux
du Bas Delta pour valoriser
prés de 300 000 ha facilement
et rapidement aménageables
par l'Etat soit gratuitement
ou soit à faible coût par
le secteur privé avec incitations(pour
un coût économique
de prés de 5000 UM/ha.
Zone disposant d'un potentiel
hydrique unique au monde de
par la quantité non exploitée et
par sa possibilité d'irrigation
par gravité et sans pompage,
ni gasoil ni entretien de pompes.
L'option canal ouvert
ramènera le coût de l'eau à
0,5UM/m3 qui se répercutera
sur le coût de la production
agricole du riz paddy par exemple
sera de l'ordre de 2,5
UM/kg au lieu de 70 UM/kg
déduit ci-haut :cette évaluation
est déduit de l'hypothèse d'un
besoin de 10 000m3/ha/an
en riziculture et de 10 000
UM/ha (voir ci-haut) pour un
rendement de 4 tonnes/ha .
Dans cette option de mise
en valeur du Bas delta et de
l'Aftout sahel à faible coût d'acquisition
des terres des management
et de l'eau, le kg de riz
reviendra à son coût des
années 80 c'est-à-dire à dans
une fourchette de 10 UM/kg à
20 UM/kg de même que ceux
du blé, du sucre et autres spéculations
stratégiques.
3-A propos de la culture
sous serres proposée par les
rapporteurs.
Demandez le prix du m2 de
la serre vous verrez que le
coût de production du kg de
tomate sera multiplié par 20
par rapport à son coût plein air
dans la vallée 200 fois plus
chers par rapport à son prix
dans le Bas delta et l'Aftout. Le
principal intérêt de la serre est
de permettre de créer artificiellement
un microclimat permanent
12 mois sur 12 déjà
existant naturellement dans la
zone de l'Aftout Sahel qui bénéficie
du climat de la bise maritime
sans dépenses d'énergie et
de plastiques de conditionnement
d'air coûteux et à performance
douteuses dans nos
conditions climatiques difficiles
et humaines sans savoir faire.
En 1998 j'ai lu une déclaration
du Premier Ministre Viet
namien au mensuel Afrique
Agriculture dans laquelle il se
vantait de produire et d'exporter
le riz le moins chers du
monde vers les côtes africaines
au prix de 40 FCFA/kg
grâce à une opération d'amé-
nagement gratuit des périmètres
, au coût réduit de l'eau,
offre de camions de transport
et autres opérations de dumping
à l'exportation. Pourquoi
ne nous inspirons nous pas de
cette expérience.
La Mauritanie est le seul
pays au monde qui peut
concurrencer le Vietnam et le
marché mondial dans sa totalité
en sucre, blé, huile, fruits,
légumes, poissons piscicoles,
aliments de bétail, lait, viande….)
entier si nos ministères
acceptent de laisser le
Président exécuter sa volonté
politique.
Je n'ai pas le moindre
doute que si le commissariat à
l'aide alimentaire, la SONIMEX,
le Ministére à la décentralisation
et à l'aménagement du territoire
tourne le dos à la politique
de la main tendu (aide et
charité) pendant seulement 6
mois pour étudier et exécuter
les voies et moyens de concrétiser
cette option de priorité à
l'agriculture annoncée par
notre Président la Mauritanie
assurera non seulement son
autosuffisance mais créera
plus de 300 emplois nouveau
en multipliant par 10 l'épargne
des ménages et donc leur pouvoir
d'achats et leur bien être
social.
* Etant donné mon expérience de 23 ans (1985 à 2008) privée d'études
et de réalisations agricoles sur le fleuve et les oasis dont 13 ans Secrétaire
Général de la Fédération de l'Agriculture affiliée à la CGEM (1988 à 2001)
opposant permanent aux Programmes d'Ajustement du Secteur Agricole
(PASA) de la banque mondiale qui a institué un libéralisme sauvage et sans
arbitre qui n'a profité qu'aux groupuscules de technocraties publiques capteurs
de financements destinés au développement et généré l'intensification
de la pauvreté et du surendettement inutile de la Mauritanie comme dans 30
autres pays africains (ref Notre continent, notre Afrique, les perspectives
des Ajustements structurels , livre gratuit sur Internet).
Etant donné mes activités dans la zone en qualité d'ancien Préfet de Keur
Masséne 1983 à 1985) dans la zone de l'Aftout Sahel (ce projet attendu
depuis 50 ans par les populations) j'ai eu à aménager 1000 ha gratuitement
aux populations en 1984 (par auto organisation des populations et introduction
de la mécanisation) au moment où la SONADER ne réalisait depuis 10
ans que 47 ha/an à la pelle et la brouette sur financements extérieurs.
Feu Sidi Mohamed Ould Abass ex Président de la CGEM avait demandé
dans la réunion des cadres sous la tente du Wali de ROSSO devant le
Président Ould Taya d'accorder au secteur privé seulement 10% des fonds
alloués à la SONADER pour développer l'Agriculture.(Demande qui demeure
toujours actuelle).
Cette note est particulièrement dédiée au Président de la République et
au Premier Ministre.
** Les 135 000 ha sont cités théoriquement dans les documents de
l'OMVS depuis les années 70 : cette estimation ne tient pas comptes des
surfaces viabilisables par canaux dans le terroir (la compagnie sucrière a
réalisée un canal de 80 km de long , la SOCAS (usine de tomate du Sénégal
a viabilisé les zones dunaires, les Zones du Ferlo sont viabilisées sur 3000
km
*** Analyse du coût de l'eau à l'ha sur la zone des 135 000 ha .
une motopompe qui débite 300m3/h au prix de 4 000 000 UM (a un
coût d'amortissement en 4 annuités de 1000 000 UM/an) + 2000l de
gasoil à 600 000 UM par campagne +un pompiste pour 150 000
UM/5mois + 4 entretiens (huiles, cartouches) à 60 000 UM soit un total
de : 1000 000 UM+ 600 000.UM+ 150 000 UM+ 60 000 UM= 1 810
000 UM. Soit des frais par ha de 1810 000UM/ 20 ha= 90 500 UM/ha
et le coût de l'eau au kg dans une hypothèse d'un bon rendement de 4tonnes/ha
est de 90 500 UM/ 4000 kg= 22,6 UM/kg
Nous avons vu plus haut que le coût de l'eau dans l'option canal Aftout
sahel est de 1,25 UM /kg sur la base de 5000 UM/ha/4t. soit au moins
20 fois moins chers que le coût dans la haute Vallée du Fleuve.
1418
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