La traque des présumés salafistes ne fait que commencer!

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Journal Indépendant d’Informations et d’Analyses - Deux éditions Arabe et Française
N° 1461 DU DIMANCHE 13 AVRIL 2008
PAGE 7
L'élimination de l'esclavage
P2
Page. 2
Fondateur :
Cheikhna Ould Nenni
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www.nouakchottinfo.com
E-mail: nouakchottinfo@yahoo.fr
14ÈME ANNÉE
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Arrestation de "L'Emir" Maarouve Ould Haiba :
La traque des présumés salafistes ne fait que commencer!
Intégrisme :
Les masques sont tombés
Malouma Mnt El Meydah pour "Nouakchott Info Quotidien":
"La musique et la politique peuvent faire bon ménage"
Nord Mali :
L’ATNMC craint une compromision de la paix
Esclavage/Tagant
Libération d'un groupe d'esclaves
Maintenue en esclavage depuis de longues
années, une famille de plusieurs éléments,
vient ce jeudi 09 avril 2008, de
recouvrer sa liberté au Tagant avec l'aide
d'un groupe de militants des droits de
l'homme et non des moindres.
Boubacar Ould Messaoud Président de
SOS esclavage, Samory Ould Beye
Secrétaire général de la CLTM se sont
rendus dans une localité située aux envi-
rons d'Aghlombit pour aider à la libération
de Khaydouma Mint Bilal et ses quatre
filles Oumoul Id Mint Meymoun,
Mebrouka Mint Katha, Deybella Mint
Katha et Oumoul Khayri Mint Katha ainsi
que Selama Mint Meymoun et Bilal Ould
Matala, qu'ils ont soustrait des griffes de
la Famille Ehel Gaygah de la fraction
Levrag de la tribu Awlad Gheylane.
P3 P5
L'arrestation de Maarouve Ould
Haiba dit "L'Emir", jeudi dernier à
12H, aux alentours de la centrale
chinoise, sise à la Socogim PS, alors
qu'il était déguisé en femme à bord
d'un taxi aura été un grand coup de
… chance pour nos services de sécurité,
dont l'image a été fortement
entamée par une succession de
mauvaise publicité, allant de l'évasion
spectaculaire de Sidi Ould
Sidina du palais de la justice le jour
précédent la venue de l'émir du
Qatar parti par la suite en catimini,
Dieu sait pourquoi, d'une part et
d'autre part les accrochages de
Tevragh-Zeina où les présumés salafistes
ont pu filer entre les mailles
de la police et d'une armada qui a
passé la nuit à les guetter avant de
donner l'assaut contre la maison
qu'ils occupaient sans y trouver
âme qui vive.
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Nord Mali :
L’ATNMC craint une
compromision de la paix
Dans une déclaration du
mouvement de l'Alliance
Touareg Nord Mali pour le
Changement (ATNMC), dont
copie est parvenue à
Nouakchott Info, les responsables
de ce mouvement reviennent
sur le protocole de Tripoli
signé entre eux et le gouvernement
malien prévoyant la reprise
des négociation entre les
deux parties et l'allégement de
la présence militaire dans le
Nord Mali.
Ils évoquent également les
ACTUALITÉ
derniers développements, en
déplorant la mort de deux personnalités
touareg tuées par
l'armée malienne, avant de lancer
un appel à tous les pays
ayant initié les négociations de
paix entre les deux parties,
notamment l'Algerie, la Libye,
la France, afin qu'ils puissent
réagir d'urgence pour sauver ce
qui reste encore des espoirs de
paix dans le Nord Mali.
Voici dans son intégralité le
texte de la déclaration de
l'ATNMC:
Protocole d'entente entre Touaregs
et gouvernement malien en péril
Après plusieurs jours des discussions à Tripoli sous l'égide de
la Libye, un protocole d'entente est signé le 3 avril 2008,
entre les représentants du gouvernement malien et les
représentants de l'Alliance Touareg Nord Mali pour le
Changement, qui prend en compte :
"Un cessez le feu qui sera suivi de l'allègement du dispositif de l'armée
malienne dans la région de Kidal suivant le calendrier de mise en
œuvre et de la libération des prisonniers militaires". Toujours selon ce
protocole d'entente, "ces actions permettront de créer un climat de
confiance entre les deux parties, climat permettant d'engager un processus
de dialogue et de concertation, aboutissant à un règlement définitif
du conflit" (organisation d'une autre rencontre plus importante
pour parler des points essentiels qui traiteront entre autres des
aspects politiques, socio économiques et sécurité…).
Mais une fois le protocole signé, la partie gouvernementale refuse
de poursuivre toute discussion sur son contenu et de proposer un
calendrier d'allègement. Les participants comprennent alors que la
délégation malienne n'a pas mandat pour avancer et matérialiser le
contenu du cessez le feu, qui aurait permis aux deux parties de poursuivre
le dialogue.
Les deux délégations se quittent le 8 avril sans même avoir fixé de
date pour une prochaine rencontre.
Bavure ou acte délibéré ?
A peine la rencontre de Tripoli terminée, le 10 avril dans la nuit, sept
(7) militaires de l'armée malienne, commandés par un capitaine, qui
tiennent un check-point à la sortie de la ville de Kidal, perdent l'esprit
et la raison et assassinent sauvagement un commandant touareg,
Barka Ag Belkheir, alors que ce dernier leur présente son ordre de mission,
ainsi qu'un autre cadre touareg, Mohamed Ag Mossa.
Par de peur de devenir les prochaines cibles de l'armée, tous les officiers
touaregs et combattants, qui jusqu'à là étaient restés à Kidal malgré
la reprise des hostilités, quittent la ville, avec à leur tête un officier
supérieur touareg, le colonel Bah Ag Mossa.
La terreur s'empare des habitants de la ville de Kidal. Et nombre de
familles fuient la ville dans la précipitation et la panique.
Après ce viol flagrant du Protocole d'entente signé à Tripoli, l'espoir
de paix est désormais bien mince. Comme si tous les coups étaient
permis pour détruite la moindre chance de paix.
Nous lançons un appel fort à l'Algérie, la Libye, la France, les Etats-
Unis d'Amérique, la Commission Européenne des Droits de l'Homme,
aux Nations-Unies, à l'Organisation de l'Union Africaine, pour que tout
soit mis en œuvre pour que lumière soit faite sur ces assassinats et
pour amener rapidement les autorités maliennes à la raison et à la
sagesse pour éviter au Mali le risque de sombrer dans une guerre civile
et de répression sur les populations civiles qui ne sont pas concernées
par ce conflit.
ALLIANCE TOUAREG NORD MALI POUR LE CHANGEMENT (ATNMC)
LE 12 AVRIL 2008
Nouakchott Info Quotidien N° 1461 du 13 Avril 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1461 DU DIMANCHE 13 AVRIL 2008
Conférence de presse des partis de la majorité :
Ils réagissent aux derniers
évènements
Dans une conférence de
presse tenue hier à 19 heures à
l'hôtel Elkhater, les partis de la
majorité (APP, ADIL, UDP,
PLEJ, SAWAB, FADILA,
MITAHQ EL WIHDA), ont lancé
un appel au gouvernement et
au peuple mauritaniens à "faire
barrage devant la prolifération
du phénomène du terrorisme".
Cette conférence de presse
était animée par M. Yahya Ould
Ahmed El Waghef, président du
PNDD-ADIL, entouré des
représentants de ces différents
EMAREC
partis. Un communiqué sera lu
par Ladji Traoré, secrétaire
général de l'APP dans lequel ces
différentes composantes de la
majorité présentent leurs
condoléances les plus attristées
aux familles des victimes militaires
et civiles et déclarent être
inquiétés "du danger qu'il (le
terrorisme) représente pour la
stabilité de notre pays pour la
quiétude de ses habitants et
pour son image".
Ci-après le texte de ce communiqué
dans son intégralité :
Communiqué de presse
"Voici quel devra être le châtiment de ceux qui entrent en lutte contre
Dieu et son prophète et provoque le désordre sur terre ils pourrons
être mis à mort, crucifiés, avoir une main et un pieds coupés en sens
inverses ou encore être bannis.
Tel sera leur sort ignominieux en ce monde. Un tourment infini les
attend dans l'autre. "
(Traduction du sens du verset 35 de la sourate el Maida)
Nous parti politique signataires du présent communiqué,
- considérant la gravité des actes terroristes que vient de vivre la
Mauritanie.
- Inquiets du danger qu'il représente pour la stabilité de notre pays
pour la quiétude de ses habitants et pour son image,
- Considérant les préjudice immenses qu'ils portent a l'islam dont les
terroristes se réclament a tort,
- Soucieux d'œuvrer ensemble pour garantir la sécurité du pays qui
est un impératif qui transcende les considérations partisanes
- Soucieux de préserver ses acquis démocratiques, de consolider
son Unité Nationale
* condamnons fermement lesdits actes.
* Présentons nos condoléances les plus attristées aux familles des
victimes militaires et civiles
* Appelons l'ensemble des mauritanien a faire barrage au développement
du terrorisme dans notre pays
* Invitons plus particulièrement la communauté des oulémas à protéger
l'islam orthodoxe et tolérant tel qu'il a été révélé contre les déviations
des faux dévots qui en font un alibi pour couvrir leur entreprise
mafieuse
* Demandons au gouvernement de tous mettre en œuvre pour renforcer
la lutte contre l'extrémisme et la violence
* Invitons l'ensemble de notre peuple à prendre conscience du danger
désormais évident pour tous des actes terroristes et en mettre
les auteurs au ban de notre société
* Rendons hommage à l'action du gouvernement notamment à travers
le plan d'urgence qui prend en compte les besoins essentiels et
les préoccupations des populations les plus démunies et qui est aussi
de nature à les soustraire aux tentations.
LES SIGNATAIRES :
- APP - ADIL - UDP - PLEJ - SAWAB - FADILA - MITAHQ EL WIHDA
1461
Vie quotidienne
Un enseignant pris à la
gorge
Les effets de la crise qui
frappe de plein fouet les
ménages se font ressen-
tir dans tous les foyers.
S.A un enseignant acculé par les
impératifs du quotidien n'a pas
trouvé mieux que de mettre aux
enchères sa maigre documenta-
tion pour régler un problème
surgi à l'improviste. S.A n'avait
pas le choix et ce n'est pas, affir-
me-t-il, la mort dans l'âme la pre-
mière fois qu'il fait recours à un
libraire occasionnel pour avoir du
liquide. Ainsi, sous la pression de
la marmite, sa bibliothèque per-
sonnelle se réduit comme une
peau de chagrin et à ce rythme il
y a de fortes chances qu'il se
retrouve sans documents pour
préparer ses cours. Mais que
faire se lamente-t-il. La situation
est en effet difficile et ce n'est
pas un hasard si les autorités par
le biais du président de la
République ont pris les devants
pour annoncer la mise en place
d'un plan d'urgence pour venir en
aide aux citoyens pris en étau
entre la hausse vertigineuse des
prix et la dégringolade du pouvoir
d'achat.
Cette crise est générale et
mobilise la planète tout entière.
La banque mondiale par l'entre-
mise de son patron a lacé un cri
d'alarme et dans tous les pays on
se mobilise. Au Sénégal, au Mali,
et un peu partout en Afrique la
rue exprime son raz le bol et les
gouvernements sont mis devant
le fait accompli et chacun se
démène pour limiter les dégâts.
En Mauritanie où le plan d'ur-
gence est déjà en phase d'exécu-
tion on se presse devant les com-
merces ouverts ça et là pour
s'approvisionner en produits de
première nécessité à des prix
plus bas que ceux du marché. Il
s'agit là en fait d'une véritable
bouffée d'oxygène pour les popu-
lations mais pourvu que cela dure
et que ce ne soit là que de la pou-
dre aux yeux.
BAKARI GUÈYE
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Arrestation de Marouve
Ould Haiba
Pourtant cette arrestation
de Marouve Ould
Haiba, présumé terroriste
recherché depuis décembre
2007 dans le cadre de
l'attentat d'Aleg qui avait
coûté la vie à quatre touristes
français, n'a pas été le
fruit d'une enquête minutieusement
menée par nos
limiers, mais plutôt le fait
d'un simple hasard, le fugitif
se promenant à bord
d'un taxi enveloppé dans
une tenue de femme,
avant d'être trahi par son
corps poilu et sa masculinité
dans la démarche.
Cheikh Ould Sid'Amar, l'un
passant qui aidera un policier
et un jeune sous officier
de l'armée à arrêter
Maarouve Ould Haiba
raconte: "Il était à bord
d'un taxi dont il sortira,
sans doute dans un
moment d'inattention, son
bras poilu qui n'échappera
pas au taximan lequel arrête
sa voiture et ouvre sa
portière pour aller cueillir
Ould Haiba, mais celui-ci
mis pied à terre en jetant
le voile (une ''abaya'') qu'il
portait en criant "je suis
Maarouve Ould Haiba, le
tueur des français à Aleg,
Allahou Akbar ! Allahou
Akbar !!". Il était blessé
sous l'oreille. Le policier a
tiré une balle en l'air et
nous l'avons arrêté. J'avais
saisi son bras pour le neutraliser,
puis nous l'avons
conduit au commissariat
de police de la Socogim. Je
n'ai pas vu d'arme sur lui. Il
ne portait qu'une chemise
et un pantalon traditionnel
(''ccaya'') bleu et était bien
rasé avec une moustache
et une barbe en forme de
''O''".
Pris d'assaut par les
curieux, le commissariat
de police de la Socogim dit
"Commissariat de police
Ksar2" se fera un ballet de
va-et-vient de gradés et de
personnalités administratives
tel le Wali de
Nouakchott, un peu
comme pour s'assurer
d'eux-mêmes qu'il s'agit
bien de "L'Emir" Ould
Haiba. Alors que l'on attendait
la sortie de Marouve
pour le photographier, une
scène soulève un brouhaha
devant le commissariat,
des policiers entraînant
par la manière forte deux
hommes non identifiés,
barbus et habillés de djellabas
qu'ils ont arrêtés
alors qu'ils se faufilaient
entre les attroupements
des curieux. Sont-ils des
présumés salafistes non
identifiés ont été arrêtés
par la police dans le même
quartier où se trouvait Ould
Haiba au moment de son
arrestation.
Son transfert interviendra
peu après l'arrivée d'éléments
de la brigade d'intervention
rapide, lesquels
éléments l'embarqueront,
la tête cagoulée et par une
telle manière que les
menottes qu'il avait aux
pieds cédèrent.
La fausse évasion
de Ould Haiba: un poisson
d’avril mal réussi
Ce grosse pêche de la
journée ne donnera pourtant
pas de répit aux policiers
ni aux populations car
elle sera suivie, peu après
d'une rumeur folle qui
s'empara même de certains
commissariats:
Maarouve Ould haiba se
serait évadé après avoir
été conduit par des policiers
dans une maison,
sise à Tevragh-Zeina, pour
l'interroger, profitant de
l'absence des ses enquêteurs
pour sauter par la
fenêtre et prendre le large
et qu'une haute commission
aurait été désignée
pour enquêter sur l'affaire.
Intox ou vérité, la
rumeur fait le tour de toutes
les rédactions des
agences de presse pour
replonger les colporteurs
dans une longue nuit blanche
de vérification de la
véracité de l'information. Et
comme personne n'avait la
bonne réponse, on se mis
à chercher la réponse à
une autre question : Y'a-t-il
quelqu'un pour dire le
contraire, c'est-à-dire affirmé
que la rumeur de l'évasion
de Maarouve Ould
Haiba est fausse ?
Non seulement personne
n'osa mais une autre
information vient s'ajouter
à la première rendant
encore plus confuse la
situation: des avis de
recherche auraient été
ventilés à Nouakchott pour
retrouver Marouve Ould
Haiba. S'agit-il d'une
manœuvre des services de
renseignements pour sortir
de leurs refuges les présumés
salafistes recherchés
?
Quoi qu'il en soit, ce fut
un poisson d'avril mal réussi
et aura révélé que la
confiance ne règne pas
dans toutes les sphères
sécuritaires et judiciaires,
certains d'entre leurs
responsables n'ayant pas
été mis dans le bain. De
même, durant toutes les
heures de la nuit de jeudi à
vendredi, l'homme de la
rue a senti comme humiliante
cette information futelle
fausse : recherché
depuis quatre mois,
Marouve Ould Haïba, présenté
en tant que "cerveau",
"émir", s'évade
quelques heures seulement
après son arrestation
! En voulant attirer
vers eux les personnes
recherchées, les responsables
de cette désagréable
plaisanterie ont porté
un coup dur à la crédibilité
de l'Etat et de son système
sécuritaire.
Surtout que, pendant ce
temps, la radio et la télévision
nationale diffusent l'arrestation
de Maarouve
ACTUALITE
NOUAKCHOTT INFO
Arrestation de "L'Emir" Maarouve Ould Haiba :
Ould Haiba et, en haut lieu,
une réunion du Conseil
national de sécurité se
tient sous la présidence du
Président de la République,
M. Sidi Mohamed Ould
Cheikh, pour examiner la
situation sécuritaire du
pays suite aux dernières
évènements survenus à
Nouakchott au cours de
cette semaine.
De même, des unités de
la police, prêtes à agir en
cas de menace djihadiste,
ont été redéployées ici et là
dans différentes Moughata
de la capitale.
Dans la nuit de jeudi à
vendredi et avant même
que la rumeur de l'évasion
de Maarouve Ould Haiba
ne s'estompe définitivement,
le lendemain, des
éléments des forces de
sécurité donnent l'assaut
contre une maison, sise au
quartier du Carrefour
Madrid, soupçonnée d'abriter
des personnes recherchées
en tirant des coups
de feu et jetant des gaz
lacrymogène, et défonçant
la porte d'entrée pour, finalement,
retourner bredouille.
Fort heureusement,
il n'y aura pas de
blessés, la maison qui
appartient à une famille de
négro-mauritaniens n'avait
aucun rapport avec les
personnes recherchées
par la sûreté.
Sur les traces
des présumés salafistes
Mais à l'aube du vendredi,
deux maisons sont
encerclées dans les environs
du Hamam Nile (zone
nord du centre émetteur,
Tevragh-Zeina) par les forces
de sécurité qui semblent
être sur une piste
sérieuse.
Selon un témoin oculaire,
des tenues militaires et
des armes ont été trouvés
dans une maison dans les
parages de ce Hamam Nile
et le gardien de la bâtisse
a été arrêté.
Les voisins de cette maison
auraient précisé qu'un
homme et une femme au
visage masqué fréquentaient
régulièrement, de
nuit, cette maison, l'homme
partant d'abord aux
premières lueurs du jour,
mais que ces deux personnes
n'ont plus été vues
dans la maison depuis
deux jours.
Les choses semblent
aller très vite et la rumeur
de l'évasion de Maarouve
Ould Haiba tombe à l'eau
pour laisser place à celle
de sa collaboration, des
bombes et des explosifs
ayant par la suite été
découverts cachés dans la
réserve d'eau de l'une des
maisons encerclées.
Cela est d'autant plus
vrai que plusieurs photos
de présumés salafistes
recherchés sont largement
diffusées aujourd'hui,
à Nouakchott, notamment
en affichage sur les murs
dans les places publiques,
dans les rues et sur les
murs de concessions.
Parmi ces portraits de
présumés terroristes figurent
ceux de Sidi Ould
Sidna et El Khadim Ould
Semane en plus de trois
autres qui viennent s'ajouter
à la liste des recherchés:
Abderrahmane Ould
Mohamed El Houcein Ould
Mohamed Samlem, alias
Elhadj Ould Abdelkader
Youssef, Moctar Ould Sidi,
alias Abd El Maleck, alias
Assem et Taghi Ould
Youssef.
"L'Emir" Ould Haiba a-t-il
parlé? Sidi Ould Sidna et El
Nouakchott Info Quotidien N° 1461 du 13 Avril 2008
QUOTIDIEN N° 1461 DU DIMANCHE 13 AVRIL 2008
La traque des présumés salafistes ne fait que commencer!
Les habitants de
Nouakchott ont vécu
dans la psychose de
la peur, une semaine
rythmée de tirs, d'assauts,
de mort et de sang.
Des échanges de tirs en
plein jour et en plein cœur de
Nouakchott ont eu lieu entre
les forces de sécurité, apparemment,
engagées dans
une interminable traque, et
de jihadistes particulièrement
déterminés à aller jusqu'au
bout dans une guerre contre
la paix et la tranquillité de
leur propre pays, autrefois
reconnu comme un havre de
paix et une oasis de poésie et
d'espoir.
La traque acharnée
menée par les forces de
sécurité, a inquiété plus
d'une personne, et mis dans
la psychose totale, la plus
part des habitants de la capitale.
Dans ce pays à 100% de
musulmans, l'islam occupe
une place prépondérante. Un
Islam par excellence tolérant
austère, à l'image de la tradition
millénaire du pays des
Almoravides, connu pour son
hospitalité et son altruisme.
Un pays, ayant toujours marqué
le visiteur par sa diversité
culturelle, sa tolérance,
sa quiétude et par la richesse
de son histoire. La coutume
a toujours voulu que, dans ce
bled, une mort autre que
naturelle, soit un phénomène
étrange.
L'Islam, synonyme de paix
et non de violence
La religion est le facteur
unificateur de cette population
représentant un creuset
humain qui s'est formé à travers
l'histoire dans un brassage
ethnique et culturel
riche et varié, assurant son
homogénéité indéfectible.
Nos légendaires
Mahadra de Bilad Chiguitt
ont, de tous temps, diffusé et
perpétué les sciences de
l'Islam l'islam, loin des courants
et des extrapolations.
Des imminents Oulémas
issus de ces universités
nomades, ont ostensiblement
porté le flambeau de
cette religion partout dans le
monde.
Khadim, pour ne citer que
ceux-là, sont-ils encore à
Nouakchott ? Et si oui
combien de temps faudrat-il
à nos limiers pour les
retrouver ? Les présumés
salafistes dont les photos
ont été affichées et qui
sont visiblement connus
des enquêteurs pour avoir
trouvé si vite leurs photos,
sont-ils à Nouakchott et où
tout ce monde tenait-il ses
réunions? Comment ces
présumés salafistes
avaient-ils réussi à se procurer
des explosifs, des
bombes et des tenues militaires
?
Autant de questions qui
Intégrisme :
Depuis un certain temps,
les Mauritaniens sont dans
une impasse, incapables
d'apporter des réponses à
certaines interrogations qui
deviennent de plus en plus
délicates par la célérité des
événements. L'agression de
Lemghety prenant pour cible
plus d'une dizaines de nos
soldats qui périssent cyniquement
sur les mains des soi
disant salafistes, était le prélude
de la stupeur des
Mauritaniens, condamnant
sans appel, cette boucherie
qui ne peut se justifier. Il s'en
suit à cette lâcheté des persécutions
sans précèdent,
touchant même les mosquées.
Le régime de l'époque
s'est montré intransigeant à
mater cette nébuleuse qui
commence à gagner du terrain.
Cette opération coup de
point n'a pas reçu l'aval de l'opinion
qui est relativement
compatissante avec tout
ceux qui se déclarent défenseurs
de l'Islam. Le changement
du trois Août consacrant
la libération de la plupart
des détenus islamistes,
était le bienvenu. A cette
relaxation, suivit un procès
qui s'est terminé par la mise
en liberté du reste des prisonniers
islamistes. Un verdict
salué aussi bien par la
classe politique que par l'opinion
nationale.
Le sang dans la rue !
Six mois après, certains
de ces anciens détenus récidivent
en attentant à la vie de
quatre paisibles touristes
français aux environs d'Aleg
en décembre 2007.
Deux jours après, en
Adrar, dans la zone d'El
Ghallaouya, trois éléments
des forces armées meurent
tragiquement sous les balles
des inconnus. Les tueurs de
ces soldats seraient des intégristes.
Ces deux agressions
simultanées ont sensiblement
marqué les mauritaniens,
qui commencent à
nourrir des suspicions et à
prendre du recul par rapport
aux instigateurs de ces actes
mal venus, à un moment ou
le pays est entrain d'être
réconcilié avec lui même,
1461
méritent d'être soulevées
sachant la réussite de la
moindre opération de
sabotage, d'assassinat,
d'attentat à la voiture piégée
ou autre acte terroriste,
à Dieu ne plaise, aurait
eu des conséquences
psychologiques et dramatiques
incalculables sur
nos populations qui n'en
ont jamais vécu depuis la
nuit des temps.
C'est pourquoi il urge de
neutraliser toutes les cellules,
dormantes ou pensantes,
car nous ne voulons
pas de çà chez nous.
Les masques sont tombés
MOHAMED OULD KHATTATT
mmkhattatt@hotmail.com
par le passage à un régime
démocratiquement élu,
reconnu par l'ensemble de la
classe politique, et garant de
toutes les libertés des
citoyens.
Deux bavures clouant au
pilori les agresseurs, qui
rament à contre courant de
la légalité, et des bonnes
conduites. Ceux dont les
mains sont souillées du sang
des innocents ne peuvent
plus charmer le cœur des
citoyens. La semaine écoulée
est riche à la fois d'événements
malheureux et d'enseignements.
Actuellement, les citoyens
sont témoins des traques de
ces jihadistes surarmés,
tirant cyniquement sur les
forces de l'ordre et
Possédant armes automatiques,
grenades et d'explosifs,
qui seraient minutieusement
préparés pour mener
une guerre afin d'atteindre
des objectifs hypothétiques et
méconnus.
Le citoyen lambda, épris
de paix et de quiétude, déjà
éprouvé par une lutte quotidienne
pour sa survie ne
pourrait que se démarquer
de ces êtres sataniques
semant la mort à tout vent.
Leur sadisme est en soi une
négation de l'islam, religion
de paix, de fraternité et de
tolérance.
Aujourd'hui, force est de
constater que, même dans la
classe, traditionnellement
taxée d'islamisme, les agissements
de ces soit disant
salafistes, sont vivement,
dénoncés et qualifiés d'obscurantistes
et d'hérétiques.
Dans les rues, dans les
salons et sur les places des
marchés marchés, ces jihadistes
sont, actuellement
perçus, comme des ennemis
de la paix, de l'ordre et des
initiateurs du chao.
Leur façon d'agir ternit l'image
de l'Islam, en servant
amplement les ennemis de
cette religion. Plus jamais, il
ne serait question de crédit
accordé aux prêcheurs et
aux porteuses des hijabs
masquant le fanatisme aveugle.
HAROUNA CISSÉ
Cisseharoun@yahoo.fr

4
PAR ELY OULD MAGHLAH
eliyass2000@ yahoo.fr
Dar Elbeidha:
Une zone où il ne faut pas
circuler de nuit
La zone de Dar Elbeidha, faisant
partie d'Elmina, plus précisément
de l'extension de la centrale ther-
mique. C'est l'un des derniers lotis-
sements qui ont été aménagés sur des ter-
rains assainis pour recevoir les populations
du "Tarhil " ; c'est-à-dire les anciens squat-
ters des kebbe d'Elmina. Un grand remue-
ménage a été occasionné par ces déplace-
ments qui ont été l'œuvre de l'administra-
tion et de l'ADU .
Ces lotissements se trouvent être le ter-
rain de prédilection des bandes de criminels
qui y rodent comme des animaux sauvages
pour sauter sur tout celui qui s'aventurerait
à y circuler depuis la tombée de la nuit jus-
qu'au petit matin.
Pas moins d'une vingtaine de personnes,
ont été victimes, ces derniers temps de ces
loubards sans foi ni loi qui n'hésitent pas à
faire recours aux cambriolages quand le "
gibier " se fait rare.
L'autre jour, M. un jeune homme de
25ans, habitant à Riyadh (Mensiya), a été
victime des bandits de Dar Elbeidha pen-
dant qu'il venait porter secours à son oncle
qui lui avait téléphoné en lui disant qu'il était
gravement malade.
Il était 22heures, quand M avait atteint
les premières maisons du quartier, un
jeune garçon l'avait abordé en lui deman-
dant des allumettes. M qui n'était pas un
fumeur s'est excusé en disant qu'il ne fume
pas. Son interlocuteur lui demanda, par la
suite, de lui donner de quoi payer une ciga-
rette. Ayant été marqué par l'insistance de
l'autre, M. se mit à chercher des jetons qu'il
avait dans la poche pour les lui donner.
Brusquement, deux autres bandits surgis-
sent au même moment où le pauvre M.
reçut un coup de poing au visage de la part
du premier larron. Les trois assaillants se
mirent à le rouer de coups. Il s'est défendu
tout en s'éloignant de ses agresseurs qui lui
avaient déchiré les habits.
M. sortit de cette attaque avec l'œil au
beurre noir, sans son boubou et sa pièce
d'identité qui étaient restés entre les mains
des rapaces qui l'avaient déchiqueté.
Très choqué, il avait à peine pu relater
les faits à son frère qui était à la maison au
moment de son retour.
Cela dit, il faudrait que la sécurité des
populations des quartiers pauvres soit assu-
rée au même titre que celle des autres
quartiers.
Ce qui est sûr, c'est que Dar Elbeidha
demeure une place où sévissent, impuné-
ment, depuis des mois, des bandes de ban-
dits qui menacent en permanence la sécuri-
té des citoyens.
REGIONS
Arrivées à Tidjikja
en compagnie de
Boubacar Ould
Messaoud et
Samory Ould Beye,
Khaydouma Mint Bilal et ses
quatre filles, dont un nourrisson,
ne pouvaient pas
demander mieux que d'être
soustraits de la servitude
des membres de cette
famille qui, de l'aveu de
Khaydouma, les soumettaient
quotidiennement aux
pires des sévices.
Au lendemain, c'est un
autre groupe d'esclaves
Selama Mint Meymoun et
Bilal Ould Matala qui sera
acheminé à Tidjikja par
Mohamed Ould Oumar militant
de droit de l'homme et
cadre local de l'APP accompagné
de deux éléments de
la gendarmerie.
Ce deuxième groupe
vivait aussi sous la coupe de
la famille Ehel Gaygah dont
les pratiques esclavagistes
ont été également dénoncées
par Selama Mint
Meymoun et Bilal Ould
Matala arrivés à Tidjikja
dans un état lamentable.
Notons que la libération
de ces deux groupes d'esclaves
a été rendue possible
grâce à la plainte introduite
par la sœur de Bilal Ould
Matala qui a saisi les
responsables de SOS esclave
pour l'aider à libérer les
siens maintenus en esclavage
au Tagant.
Salka Mint Matala parce
que c'est d'elle qu'il s'agit,
est dans le même cas de
figure que M'Barreck Ould
Mahmoud 33 ans et sa cousine
Salekha Mint Ahmed
Ould Abeyd 26 ans qui
avaient effectué en 2005
une décente dans la localité
de Nouar pour libérer leur
maman Oumoul Barka , sa
sœur Saghaîr et les quatre
enfants de Oumoul Barka :
Tseylim, Vatma, Sid'Ahmed,
Boylil et Bilkheîr maintenus
en esclavage par la famille
Nouakchott Info Quotidien N° 1461 du 13 Avril 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1461 DU DIMANCHE 13 AVRIL 2008
Esclavage/Tagant
Libération d'un groupe d'esclaves
Comment créer
et entretenir les
pépinières pour
créer un stock
permettant de faire face
aux besoins et quelles sont
les techniques biologiques
et mécaniques dont il faut
maîtriser pour pouvoir lutter
efficacement contre
l'ensablement, tels sont
les thèmes retenus pour
les travaux du séminaire
de vulgarisation organisé
par le service régional de
l'environnement du Tagant
au profit de quarante femmes
toutes membres de
comités de gestion de ressources
humaines mis sur
place par l'ADP de la
World Vision basé au
Tagant. Les objectifs visés,
pendant les 5 jours que
dureront les travaux de ce
séminaire, sont liés essentiellement
à la fixation des
dunes mouvantes notam-
Ehel Ely Ould Saka de la tribu
de Awlad Gheylane la même
que celle de Ehel Gaygah.
Le No Man Lands qui se
trouve entre le Tagant et
l'Adrar où nomadisent plusieurs
fractions tribales des
Awlad Gheylane est reconnue
par beaucoup comme
étant une zone où la pratique
esclavagiste est très
répandue. Les esclaves qui
y subissent la pire des atrocités
tout comme les
familles esclavagistes qui s'y
trouvent sont issus de
familles ayant des attaches
aussi bien en Adrar qu'au
Tagant. Généralement la
prise de conscience de la
condition de servilité et le
désir de s'y soustraire viennent
des éléments de
l'Adrar plus éveillés que
leurs frères du Tagant.
C'est le cas de Salka Mint
Matala et celui M'Barreck
Ould Mahmoud et sa cousine
Salekha Mint Ahmed
Ould Abeyd.
Seulement l'esclavage au
Tagant ne se limite pas qu'à
cette zone. On évoque également
l'existence de cas
d'esclavage aussi bien dans
la Moughataa de Tichitt et
dans la zone d'Echram plateau
que dans la commune
de Boubacar Ben Amer et
celle de Lahsera.
ment au niveau de la zone
de l'aéroport où se trouve
le lycée de Tidjikja à moitié
enseveli par des dunes de
sable, mais également la
plantation des arbres sur
l'artère principale de la ville
(un projet qui a déjà reçu
l'aval de la commune de
Tidjikja qui a décidé de le
soutenir) et enfin la création
d'un espace vert.
Le chef de service régional
de l'Environnement Bâ
Mamadou Moussa est
convaincu de la faisabilité
de ces trois activités et
s'active en permanence
pour convaincre les partenaires
qui pourrait l'aider.
Il est convaincu également
qu'au sortir du séminaire
les quarante femmes
bénéficiaires seront bien
outillées pour donner
corps à ces trois actions
qui vont toutes dans le
sens du renforcement de
D'ailleurs une information
proche du milieu des militants
de droit de l'homme
basés à Tidjikja fait état,
depuis vendredi, de l'existence
de cas d'esclavage à
Cheigayga et Doueira et
Rachid mais aussi le signalement
de trois cas d'esclavage
avéré à Akneykeur une
localité de la commune de
N'Beîka.
Il faut préciser enfin, que
le président de SOS
Esclavage n'a pas omis de
mentionner la disponibilités
des autorités administratives
régionales du Tagant et
leur franche collaboration "
Le chef de brigade de la
gendarmerie a été saisi par
la Wali pour nous faciliter la
mission et nous aider à se
rendre sur les lieux , le chef
d'arrondissement de Rachid
nous a accompagné et le
procureur nous a reçu dans
son bureau et nous avons
même profité pour aborder
avec lui l'ancien dossier de
Nouar pour lui signifier
notre ferme opposition face
à la décision de confier la
garderie d'enfants d'une
esclave décédée à une
famille esclavagiste." Devaitil
indiquer.
KHALIL SOW CP/TAGANT
Khalil1965@yahoo.fr
la lutte contre l'ensablement.
" Je suis certain que ces
femmes feront des résultats
spectaculaires qui
vont convaincre plus d'un
sceptique. Le projet de
reboisement de l'artère
principale de Tidjikja permettra
de donner plus d'allure
à la ville, la fixation des
dunes du côté de l'aéroport
permettra de sauver
le lycée de Tidjikja et toute
une partie du quartier de
Gaada de l'ensablement et
la création d'un espace
vert permettra à la ville de
se doter d'un poumon
grandeur nature pour
respirer de l'oxygène pure.
Ce sont des actions nécessaires
et je veillerai à ce
qu'elles soient exécutées
avec tact et doigté" Devait
indiquer le chef de service
Environnement.
KHALIL SOW
1461
Fondation KB :
Distribution d'aides au
profit des réfugiés
Une mission de la Fondation
Khatou Mint El Boukhary,
épouse du président de la
République, conduite par
M. Mohamed Ould Sidi Mohamed Ould
Cheikh Abdallahi, vice président de ladite
fondation a supervisé, samedi
matin, une opération de distribution
d'aides alimentaires aux citoyens revenant
du Sénégal installés dans diverses
localités des moughataas d'Aleg, de
Boghé et de Bababé.
La cérémonie de remise des aides,
qui comprennent des quantités de riz,
de blé, de sucre, de dattes, de lait, de
poissons, de thé vert et d'habits, s'est
déroulée en présence du wali du
Brakna, M. Mohamdy Ould Saboury et
des hakems des moughataas concernées.
Dans toutes les étapes de distribution,
le vice-président de la Fondation a
prononcé un mot dans lequel il s'est dit
heureux de superviser la distribution
de ces aides. Il a ajouté que sa fondation
n'a pas de caractère politique et
que son but est d'aider les citoyens,
sans distinction de leur appartenance
politique.
Pour leur part, les représentants
des groupes de personnes bénéficiaires
se sont dits très réjouis "de ce
geste généreux de la part de l'épouse
du président de la République".
Ils ont aussi remercié le président
de la République, Monsieur Sidi
Mohamed Ould Cheikh Abdallahi pour
la décision qu'il a prise et qui a permis
leur retour dans leur patrie, se félicitant,
en même temps, de la solidarité
et de la sympathie qui leur ont été
manifestées par le gouvernement et
par les populations.
Pour leur part, les maires des communes
de Boghé, Aleg, Bouhdida et
Ould Birem se sont félicités de ces
aides accordées aux revenants par l'épouse
du président de la République,
Mme Khatou mint El Boukhary.
Programme d'urgence
au Trarza :
Réunions
préparatoires
Le wali du Trarza, M. Abdellahi
Environnement/ Tagant
Le service régional engage une lutte contre l'ensablement
Ould Mohamed Mahmoud, a
présidé mardi dernier à
Rosso deux réunions avec
deux commissions du ministère chargé
de la promotion féminine, de l'enfance
et de la famille et du
Commissariat chargé de la protection
sociale et de la sécurité alimentaire
(CPSSA). Ces réunions préparent l'intervention
des deux départements
dans le cadre du Programme d'urgence
au niveau de la wilaya.
Le wali a également tenu une réunion
avec les associations de développement
dans la wilaya au cours duquel il
les a informées des objectifs du Plan
d'urgence dans son volet relatif à l'élevage.
L'intervention du ministère chargé
de la promotion féminine, de l'enfance
et de la famille dans le cadre du
Programme d'urgence dans la wilaya
du Trarza comprend une contribution
de 66 millions d'ouguiyas destinée à
l'ouverture de banques de céréales
dans les capitales de moughataa avec
un plafond financier situé entre
1.000.000 et 1.500.000 ouguiyas
pour chaque banque. Le reste du
montant sera injecté dans des activités
génératrices de revenus au profit
de femmes.

5
ENTRETIEN
Nouakchott Info Quotidien N° 1461 du 13 Avril 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1461 DU DIMANCHE 13 AVRIL 2008
1461
Malouma Mnt El Meydah pour "Nouakchott Info Quotidien":
"La musique et la politique peuvent faire bon ménage"
De passage dernièrement
à Tunis où elle s'est
produite lors de la soirée
de clôture du Festival de
la musique tunisienne
aux côtés d'autres artistes
maghrébins,
Malouma Bint Meydah a
accepté de nous dévoiler
ses nouveaux projets
mais aussi les raisons de
sa popularité en Tunisie
et de ses succès.
Nouakchot- Info: Vous êtes
la chanteuse mauritanienne
la plus célèbre en
Tunisie, dans le monde
arabe et en Europe.
Qu'est-ce qui explique cette
popularité?
Malouma: Mon succès,
je le dois à mes tournées
et surtout à mes prestations
personnelles à l'étranger.
En Tunisie, je me
réjouis de savoir que j'ai
une audience formidable
auprès du public et des
médias et qui date depuis
les années 80 suite à ma
première prestation sur la
scène de l'Amphithéâtre
romain de Carthage,
laquelle a été, d'ailleurs,
un franc succès. Depuis
lors, ce succès demeure
intact et n'a rien perdu de
son aura. De ce fait, les
instances culturelles tunisiennes
pensent toujours
à moi quand il s'agit d'organiser
des festivités
musicales visant à renforcer
la fraternité maghrébine
via les manifestations
culturelles. C'est le cas
encore cette fois-ci. J'ai
été invitée pour animer la
soirée de clôture du
Festival de la musique tunisienne
aux côtés de mes
sœurs et frères maghrébins,
artistes de renom à
l'instar de Nabiha Karaouli
de Tunisie, Idir d'Algérie,
Hassan Arroubi de Libye,
Abdelhadi Belkhaiyat du
Maroc. Cette soirée fut
d'ailleurs une réussite. Par
ailleurs, de par mes tournées
au Moyen-Orient, en
Europe et en Afrique, j'ai
eu aussi des échos positifs
s'agissant de mes prestations
et de ma personne
dans ces régions précitées.
Cela ne fait que me
réjouir une nouvelle fois.
Quels sont les nouveaux
projets que vous avez en
cours ?
- Je viens de séjourner
dernièrement en France
où j'ai travaillé sur un enregistrement
avec d'autres
artistes du Maghreb. Il
s'agit d'un album qui sera
une sorte de mélange
entre divers genres musicaux.
Des artistes tunisiens,
marocains ainsi que
d'autres chanteurs européens
y participent par
leurs compositions. Cet
enregistrement sera une
sorte de musique métissée
qui réunira des compositions
musicales orientales,
européennes et africaines.
J'y assurerai, en
effet, les compositions à
consonance africaine.
Avez-vous des projets de
participation aux festivals
DECLARATION
en Tunisie ou de réalisation
d'albums avec des artistes
tunisiens ou d'ailleurs ?
- Comme je l'ai dit au
départ, le projet d'enregistrement
auquel je participe
actuellement réunit les
artistes tunisiens, marocains
et d'autres d'Europe.
Lors de mon séjour à
Tunis, j'ai eu à tisser, une
nouvelle fois, des contacts
avec des amis et les
responsables des différentes
instances culturelles,
j'espère que, dans le futur,
ces retrouvailles donneront
lieu à des projets
concrets.
La Mauritanie accueillera
le Festival des musiques
nomades dans quelques
jours. Pourquoi n'avez-vous
pas été programmée à
cette manifestation ?
- Je n'ai pas pu prendre
part à ce festival pour des
raisons de calendrier. De
ce fait, je ne pourrais pas
donner un concert lors de
cette manifestation qui va
coïncider avec une période
où mon agenda est chargé.
Mais j'ai eu, de par le
passé, l'occasion d'y prendre
part et ce, depuis son
lancement.
Si nous parlions de
Malouma, en tant que
femme politique. Vous
occupez actuellement le
poste de sénatrice, et ce,
après un long parcours
politique parsemé d'embûches.
Comment avez-vous
mené ce combat ?
Les évènements gravissimes auxquels nous avons assisté ces derniers jours
avec l'évasion de l'un des présumés assassins des touristes français et l'échange
de tirs nourris dans la capitale du pays entre nos forces de sécurité et un
groupe de terroristes se sont soldés par la mort d'un officier de la police nationale,
occasionnant, aussi, de nombreux blessés parmi nos forces de sécurité. La bavure
policière enregistrée ce Mardi 9 avril 2008 et qui, malheureusement, a fait une victime
et plusieurs blessés ajoute au climat d'insécurité généralisé.
Face à cette double tragédie, le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD)
présente ses condoléances les plus attristées à nos forces de sécurité nationales, aux
familles des victimes et au peuple mauritanien tout entier.
Fermement attaché à la sauvegarde de la paix civile et au renforcement de la démocratie,
le RFD dénonce tout acte criminel et condamne ces pratiques terroristes visant
à déstabiliser notre pays.
Conscient du climat d'insécurité sous-régional et international, le RFD considère
cependant que la situation actuelle de notre pays est davantage liée à l'accumulation
des dysfonctionnements ayant gangrené l'appareil judiciaire tout comme les services de
sécurité de l'Etat.
Tout en réitérant ses positions face aux périls qui nous guettent dont la déliquescence
avancée des services de l'Etat, l'insécurité au quotidien, le trafic de drogue et la famine,
le RFD rappelle au Gouvernement sa responsabilité pleine et entière dans la gestion
de ces dossiers.
Aussi, le RFD lance un appel pressant à l'ensemble des forces vives du pays pour
que des mesures exceptionnelles soient prises face à cette situation exceptionnelle.
Le RFD appelle, de nouveau, à la création, au-delà de tout clivage, d'un front intérieur
constitué par les pouvoirs publics, les partis politiques et la société civile autour
d'une plate-forme concertée, afin d'engager, avec détermination, une véritable politique
de changement dans tous les domaines pour l'intérêt supérieur de la nation.
NOUAKCHOTT,
LE 09 AVRIL 2008
LE COMITÉ PERMANENT
- Mon parcours politique
fut en effet un long
combat que j'ai vaillamment
mené contre certains
privilèges injustifiés.
Cela n'a pas été facile.
Mais, maintenant, je ne
fais que récolter les fruits
de ce combat. Je suis
maintenant au sénat mauritanien.
N'empêche que
je fais aussi de la musique.
Pour moi, je pense que la
musique et la politique
peuvent faire bon ménage.
J'exerce ainsi les deux
avec autant de bonheur et
d'abnégation.
ENTRETIEN CONDUIT PAR
OUSMANE WAGUE,
CORRESPONDANT DE
NOUAKCHOTT INFO EN
TUNISIE.
Consommation : 8L Gasoil /100KM, Garage complet, pièces de rechange,
et l'une des meilleures guaranties sur le territoire maurtanien.
Nos Produits : * ZNEN Pick UP Mono Cabine * Znen Pick up Double
Cabine * ZNEN SUV * EN Motocycler * FeelerForklift 1.0T- 5T Gasoil et
électric * Garage complet * et mécaniciens certifiés *
Adresse : 174 Av Habib Bourgueiba, Ksar Tel/fax : 5242578
e-mail: deye_aon@hotmail.com BP: 40 000 Nouakchott

6
Vendredi dernier au
Complexe du Stade
Olympique, l'équipe
nationale des Cadets
s'est inclinée sur le score
de 1 à 0 devant l'équipe
de Guinée Bissau à l'issue
d'une rencontre qui
aurait pu se dérouler
autrement si nos entraîneurs
n'avaient pas joué
avec la peur au ventre.
En effet pour aborder ce
match Coulibaly Gagny,
que l'on connaissait
pourtant plus porté sur
l'offensive, avait joué à
la manière d'une équipe
en déplacement avec 1-
4-5-1, qui ne laissait pas
de place à l'opportunisme.
Même si les
Guinéens de Bissau semblent
loin de l'âge réel
exigée par la compétition
-U 17 ans (d'ailleurs ils
sont tous bizarrement
nés en 1992), cela n'ôte
rien à la responsabilité
de l'encadrement technique
qui n'a pas osé...
Dés le début de
la rencontre
les jeunes
Mourabitounes
ont montré des signes de
faiblesse sur le flanc gauche
qui a poussé les
Guinéens de Bissau a
porté le jeu sur ce flanc
sans que le banc ne
réagisse. A la 4ème minute
Celestino qui a réussi à
deborder facilement va
adresser un centre à
Alberto Quintino qui
échoue sur la sortie du
gardien des
Mourabitounes, Diallo
Moussa Harouna.
Au lieu de réagir les jeunes
Mourabitounes vont
commencer à perdre
beaucoup de ballons dans
l'entrejeu parce qu'il y
avait beaucoup d'espace
entre les lignes. En
confiance, les Guinéens
de Bissau vont asseoir
leur domination territoriale
en maîtrisant le milieu
de terrain. Leur attaquant
Celestino, qui profite du
mauvais placement de
l'axe central des
Mourabitounes, va se
créer de nombreuses
occasions.
C'est à la 27ème minute
que les locaux vont
intervenir timidement par
l'intermédiaire de Bocoum
Alioune, bien servi par
Mohamed Ould Hacen.
Malheureusement, l'attaquant
des Mourabitounes
va dévisser sa frappe au
dernier moment.
Après cette réaction,
les Guinéens de Bissau,
qui avaient compris que
leurs adversaires commençaient
à douter, vont
mettre le pied sur l'accélérateur.
Techniques et
rapides, ils vont monopoliser
le ballon. A la 43ème
minute Celestino encore
lui, qui a réussi à s'échapper
va se retrouver tout
seul en face du gardien
Diallo Moussa, et sa frappe
croisée va échouer sur
le poteau droit des buts
avant d'être sortie inéxtrémis
par le portier des
Mourabitounes suite à un
tir à bout portant de
Nelitas Fernandés qui
avait suivi le renvoi.
Jusqu'aux dernières
minutes de la première
période, les Guinéens de
Bissau vont maintenir la
pression sur le camp des
Mourabitounes.
Des Guinéens de Bissau
mis en confiance
Au début de la seconde
période, les visiteurs vont
revenir avec encore plus
d'envie pour se porter à
l'attaque. C'est ce
moment que choisira
Coulibaly Gagny pour opérer
un premier changement
contestable, celui du
jeune milieu de terrain
Ould Hacen très actif sur
SPORTS
le flanc droit, et un second
qui va apporter de la vivacité
à l'attaque, celui du
jeune Nagi qui va prendre
la place de Bocoum
Alioune. Malgré cela, il ne
changera pas la disposition
de son équipe sur le
terrain en maintenant un
seul attaquant en pointe,
Diagana Diadé, qui devait
se battre sur des ballons
plongeants. Voyant cette
organisation, les Guinéens
de Bissau de plus en plus
attirés par le but adverse,
vont multiplier les combinaisons,
notamment par
l'intermédiaire de leur
meneur de jeu Mamadou
Cumbass. De leur côté les
Mourabitounes, malgré
des éclaircis de Nagi qui à
chaque qu'il était en possession
de la balle, faisait
la différence, n'arrivaient
pas à trouver Diagana,
trop seul entre les solides
défenseurs de la Guinée
Bissau. Cabral et
Kassougué Mamadou,
trop prés de la défense,
n'étaient pas d'un grand
apport pour l'attaque et
les rares ballons balancés
étaient récupérés facile-
ment par les défenseurs
bissau-guinéens.
A la 55ème minute,
Celestino à la limite du
hors va s'échapper pour
lober le gardien des
Mourabitounes, sorti à sa
rencontre. Heureusement
pour les locaux, la balle va
atterrir sur la barre transversale.
Deux minutes
plus tard, Nagi qui a réussi
à éliminer deux adversaires
va offrir une occasion
franche à Diagana qui
va rater son tir. Par la
suite Coulibaly Gagny fera
entrer le jeune El Mamy à
la place de Kassougué
Mamadou. Ce changement
tardif n'apportera
pas grand-chose parce
qu'il y avait trop d'espaces
entre les lignes ce qui permettait
aux Guinéens de
Bissau de maîtriser le jeu.
A la 75ème minute,
Celestino qui a bien suivi
un centre venant de la
gauche, va profiter d'une
bourde de MBaye Babou,
pour battre de près le portier
des Mourabitounes,
Diallo Moussa Harouna.
Un but qui sera salué
comme il se doit par le
banc des visiteurs et qui
va jeter l'effroi sur les tribunes
où Tchartourou
tente en vain de pousser
nos représentants.
Pour gagner, il faut oser !
Le but des Guinéens de
Bissau récompense les
efforts d'une formation
collective qui a montré
depuis le début de la rencontre
qu'elle vient pour
gagner. Pour cela, elle a
osé en se portant à l'attaque
comme si elle évoluait
à domicile. Normal
parce que ce n'était pas
le cas de notre équipe qui
s'est recroquevillée dés
les premières minutes
laissant le champ libre aux
adversaires. Dans deux
semaines, les jeunes
Mourabitounes doivent se
rendre en Guinée Bissau,
sur un terrain hostile et
Nouakchott Info Quotidien N° 1461 du 13 Avril 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1461 DU DIMANCHE 13 AVRIL 2008
loin de leurs bases. Vontils
oser comme l'ont fait
leurs adversaires ? La
question mérite d'être
méditée parce que celui
qui ne ménage pas bien
sa monture finit toujours
par tomber et l'avantage
se prend d'abord à domicile
avant d'être négocié
ailleurs. L'encadrement
1461
PAR / MOHAMED OULD FEILY DIT ANTAR *COURRIEL: MOHAMEDFEILY@YAHOO.FR
Tour préliminaire Championnats d'Afrique des Cadets (Mauritanie-Guinée Bisau 0-1) :
On ne peut pas gagner avec la peur au ventre!
Ala fin de la rencontre
des supporters
ont jeté
des bouteilles
vides sur le banc des
Guinéens de Bissau à partir
de la tribune découverte
droite. Une réaction
inattendue d'un public
généralement très sportif
qui prenait d'ailleurs part
pour les équipes visiteuses
contre les équipes locales.
C'est pourquoi les nombreux
observateurs ont
trouvé cette réaction
incompréhensible, même
si depuis un certain temps
(depuis que nos équipes
gagnent à domicile), il
n'accepte plus la défaite.
Ce qui est tout à fait légiti-
technique des
Mourabitounes regrettera
longtemps l'option choisie
au cours de cette et surtout
la mise à l'écart de
certains joueurs
(Mamadou Moussa Seck
et d'autres) qui auraient
pu apporter un plus à l'équipe.
Composition des deux équipes :
Mourabitounes Cadets :
1-Diallo Moussa Harouna
2-Diop Djibril Babacar
3-Ould Med Cherif Ghoulam
4-Birama Ould Saleck
5-Traoré El Mamy
6-M'Baye Babou
7-Gaye Assane Madoune
8-Ba Samba Dioum
9-Diagana Diadé
10-Mohamed Ould Ahmed
11-Bocoum Alioune
12-Diagana Yacoub
13-Nagi Ould Mohamed
14-Niass Abdoulaye
15-Aidara Souleymane
16-Khoutoub Ould Med
17-Aboubekrine Ould Bedde
18-Mamdaou Mamadou Seck
19-Mohamed Ould Hacen
20-Kassougué Mamadou
Entr: Coulibaly Souleymane
Guinée Bissau:
14-Herculo Co
11-Aleberto Quintino
20-Celestino Arnoclim
6-Joa Biquel Junior
8-Umaro Embalo
1-Mamadou Cumbass
10-Francisco Santos
19-Idrissa Camara
2-Frede José
16-Caramba Quintino
3-Mamdou Djau
7-Mirobola Sbiti
15-Juary Martinho
12-Tomane Cruma
5-Martinho Viera
9-Nelito Fenandes
17-Irineu José Mota
18-Caciana Miguel Bara
Entr: Joa Domingos Loa
Nafatcha
Fausse note :
Des comportements à bannir
me pour un public d'être
exigeant, mais cela ne lui
donne pas le droit d'attaquer
les visiteurs, qui sont
au fait nos hôtes. En plus,
les supporters doivent
comprendre que ce genre
de réaction peut avoir des
conséquences néfastes
pour notre football avec
des amendes financières
pour la Fédération et
même une suspension du
stade.
Alors de grâce, il ne
faut surtout pas que l'on
se laisse emporter par
des mauvais comportements
parce qu'il s'agit
après tout d'un match de
football qui se joue en aller
et retour…

7
Chronique de
AHMED BEZEID
OULD BEYROUK
L'élimination de l'esclavage
L'Islam est la première religion à améliorer le
sort des esclaves et à prendre des mesures
pour l'abolition totale de l'esclavage. Comme
première mesure, le Saint Prophète procla-
me que c'était le devoir de chaque musulman de don-
ner un traitement de bonté et de fraternité à chaque
esclave. Les esclavages devraient être considérés
comme membres de la famille: "vos esclaves sont vos
frères. Donc si n'importe qui de vous arrive à possé-
der un esclave, qu'il lui donne à manger ce qu'il mange
lui-même et à vêtir de ce qu'il porte lui-même. Et ne
leur donnez pas un travail qui est hors de leur force à
accomplir, et si jamais il vous arrive à leur donner un
tel travail, vous devez les aider à l'accomplir".
(Bukhari, Kitab al-itq).
Voici deux des plusieurs versets du Saint Coran qui
demande aux homes d'affranchir les esclaves: "Mais
sais-tu bien ce qu'est que de la gravir? C'est de ce
vouer au rachat des captifs; de nourrir en temps de
disette un parent orphelin ou un pauvre réduit au
dénuement. C'est être enfin, du nombre de ceux qui
ont la foi, qui s'incitent mutuellement à la constance
et se prescrivent pour loi la charité". (90 :12-17).
"Etre pieux, en vérité, ce n'est point tourner sa face
vers l'Orient ou l'Occident. L'homme vertueux est celui
qui croit en Dieu, au Jugement Dernier; aux Anges,
aux écritures, aux Prophètes et qui, pour l'amour de
Dieu donne de son bien aux proches, aux orphelins,
aux pauvres, aux voyageurs; aux mendiants et pour le
rachat des captifs…". (2 :177). Etant donné que l'ins-
titution de l'esclavage était contre l'enseignement
Islamique quant à l'égalité et la dignité de l'homme, le
Prophète interdit vigoureusement la prise de nouveaux
esclaves.
“Dieu m'a parlé disant qu'il y a trois catégories
d'hommes dont je serai leur adversaire le jour du juge-
ment.
- Premièrement, celui qui fait un pacte avec quel-
qu'un en prenant mon nom et puis il le brise;
- Deuxièmement, l'homme qui prend en captif un
homme libre, le vend et se nourrit de cette vente;
- Troisièmement, l'homme qui emploie un homme
pour faire un travail, lui exige un travail complet mais
ne le paie pas un salaire adéquat". (Bulhari, Kital al-
Bai).
- Finalement, vient le commandement catégorique
de Dieu qui voulait non seulement la liberté des escla-
ves mais aussi qu'on donnait une partie de sa riches-
se pour les réhabiliter.
"Soyez, par ailleurs, disposés à affranchir ceux de
vos esclaves qui vous en exprimant le désir, si vous le
jugez capables de se racheter. Etablissez avec eux un
contrat à cet effet, et accordez-leur une part des
biens dont Dieu vous a pourvus!". (Le Coran 24 :33).
D'autre part, Jésus ne dit où fût rien pour affran-
chir les esclaves ou pour améliorer le sort de ces mis-
érables créatures.
TRIBUNE/COURRIERS
Nouakchott Info Quotidien N° 1461 du 13 Avril 2008
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN N° 1461 DU DIMANCHE 13 AVRIL 2008
Contribution :
Comment peut-on augmenter la
production agricole en Mauritanie?
La Mauritanie
est un pays
sahélien, à
vocation agropastorale
par excellence
dont ses systèmes
de production sont
caractérisés par:
-l'irrigué: la monoculture
du riz irrigué dans
la vallée depuis les
années 70 a contribué
à la baisse progressive
de la fertilité des sols; à
cela s'ajoute la défectuosité
des aménagements
privés qui ne correspondant
pas aux normes
techniques requises,
d'où les rendements
des cultures ont
sensiblement diminué.
La semence en tant
qu'intrant stratégique
est indispensable pour
asseoir un véritable
développement agricole
durable. Il en est de
même pour la recherche
agronomique qui
est un outil de développement
au service des
producteurs.
-L'agriculture pluviale
et l'agriculture de
décrue: la production
est l'essentiel destinée
à être consommée.
Plus de 80% de la population
mauritanienne
tire leur subsistance de
ce système; la production
est aléatoire et
connaît de fortes fluctuations
en fonction des
pluies. La production
porte sur le sorgho et le
maïs avec des rendements
très faibles.
-L'agriculture oasienne:
Elle est pratiquée
dans un environnement
fragile à cause de la
rareté de l'eau (Adrar,
Tagant, Assaba, les
deux Hodhs). L'activité
principale est la culture
du palmier dattier. En
plus de la production
des légumes dans la val-
lée, le maraîchage a
nettement progressé
dans les oasis mais se
heurte à des contraintes
de commercialisation,
de transport et de
stockage des produits.
L'impact de la
recherche agronomique
est limité par la faiblesse
de la qualité et de la
quantité des ressources
humaines et financières,
l'absence de programmes
et de thèmes
de recherche adaptés
pour prendre en compte
les préoccupations
des producteurs, sans
oublier la formation et la
vulgarisation qui sont
nécessaires pour augmenter
la productivité
des cultures. Ainsi, l'activité
du conseil agricole
est ralentie eu égard à
la faiblesse des ressources
humaines et des
ressources financières.
Cette analyse des différents
systèmes de production
agricole dans
notre contexte dit nous
amener à réfléchir sur
la nécessité d'augmenter
la production agricole
eu égard à la crise
mondiale en céréales en
particulier, le riz qui est
la céréale la plus importante
du monde. Pour
minimiser les effets de
cette crise, le gouvernement
entend mettre en
place pour cette campagne
un vaste programme
dans les zones agricoles
du pays.
L'expérience sur le terrain
a montré que pour
réaliser un tel programme,
il faut mettre en
place et à temps opportun
les mesures d'accompagnementsuivantes:
a) La mise à disposition
par l'Etat les
moyens matériels et
financiers suffisants non
seulement pour l'irrigué
mais aussi pour le pluvial
et la décrue à travers
la réhabilitation des
périmètres hydro agricoles,
les barrages et la
réalisation des digues et
diguettes.
b) Le renforcement
des ressources humaines
en quantité et en
qualité. En effet, un tel
projet doit exiger des
compétences pluridisciplinaires
et de l'expérience
pratique.
c) L'utilisation des
intrants agricoles
notamment les semences,
les engrais et les
produits phytosanitaires
pour lutter contre les
ennemis des cultures.
d) Le renforcement
de la mécanisation en
moyens matériels et
financiers (Tracteur,
Moissonneuses batteuse,
etc.) ainsi que l'introduction
dans certaines
zones de la culture
attelée.
e) La diversification
de la production céréalière
à travers l'introduction
de la culture du blé.
Les résultats obtenus
dans la station de
recherche de Kaédi ont
montré la faisabilité de
la culture du blé dur sur
les sols Holaldé et
Fondé.
f) La redynamisation
de la recherche agronomique
et de la filière
semencière en ressources
humaines et financières.
g) La conjugaison de
toutes ces mesures
permettront à court et
moyen termes d'atteindre
les objectifs escomptés.
DOCTEUR (PH.D)
CAMARA FODIÉ GAGNY
CADRE ÀLA RETRAITE
Réforme du FMI :
Les pays africains inquiets
Les pays africains
se sont
émus samedi
de la possibilité
que la restructuration
en cours au Fonds
monétaire international
(FMI), destinée à
sortir l'institution du
déficit, ne débouche
sur une réduction des
prestations que leur
rend l'organisation
multilatérale.
"Nous sommes préoccupés
par le fait
que, si le FMI devait
diminuer son budget,
l'assistance aux pays
en développement
puisse être réduite", a
relevé Baledzi
Gaolathe, le ministre
des Finances du
Bostwana, lors d'une
conférence de presse
tenue à Washington
en marge de l'assemblée
semestrielle du
Fonds.
M. Gaolathe a souligné
que son pays, qui
n'a pas de problème
de balance de paiements,
n'avait jamais
sollicité d'aide d'urgence
du FMI depuis son
indépendance. Mais
son aide technique a
été précieuse, a-t-il
dit.
"Nous allons discuter
avec eux pour
qu'ils ne réduisent pas
prématurément leur
aide qui a été très
utile", a indiqué le
ministre.
La veille, les pays en
développement du
G24 - parmi lesquels
figurent un tiers de
pays africains - avaient
exprimé la même préoccupation.
Dans un communiqué,
le G24 avait dit
"espérer que le recentrage
et la restructuration
en cours ne
sapera pas la capacité
du FMI à remplir sa
mission fondamentale
et à répondre aux
besoins des Etats
membres".
Les ministres de
cette organisation, qui
regroupe pays africains,
asiatiques et
latino-américains,
avaient mis aussi en
garde "contre une restructurationexcessive"
du FMI et contre la
tentation pour l'institution
de facturer son
assistance technique.
1461
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