Caen Mag 113 - Juin 2011 - Ville de Caen

Pourquoi la Ville s'intéresse-t-elle à la santé
des Caennais ?
« Le premier sujet de préoccupation d'une
Ville, c'est le bien-être de ses habitants. La
Ville intervient assez peu dans le domaine de
la santé au sens médical du terme, mais tout
ce qui relève de la prévention fait directement
partie de ses missions. Avec cette enquête, nous
souhaitons répondre avant tout à cette question :
comment mieux informer les habitants et leur
apporter des solutions pour leur qualité de vie,
en amont de la réponse sanitaire ? Par exemple,
INITIATIVE
Ouvert en juillet 2010,
le Pôle de Santé de la
Grâce-de-Dieu offre de
meilleures conditions
d’accueil pour les
patients et de travail
pour les médecins.
Il assure aussi le maintien
d’un réseau de santé
de proximité dans
le quartier.
COLETTE GISSOT
maire-adjointe chargée
des quartiers prioritaires
et de l'animation
sociale des quartiers
la médecine sait bien soigner l'asthme, mais on
s'aperçoit que l'air intérieur des appartements
est souvent très néfaste. Il y a des pistes de
réfl exion à creuser pour prévenir ces problèmes
déclencheurs de la maladie. »
L
e nouveau bâtiment se
dresse face à la place du
Commerce, encore en travaux.
Des locaux neufs, équipés,
« LE BIEN-ÊTRE
DES HaBITaNTS
EST NOTRE PREMIÈRE
PRÉOCCUPaTION »
Quelles actions pourront être créées ?
« Nous abordons une thématique très large qui
inclut la santé psychique, le stress, la question des
addictions, les habitudes alimentaires, le sommeil,
le mieux-vivre ensemble ou encore la pollution…
Les actions peuvent donc être très variées. Le
accessibles et confortables, dont
les usagers et habitants du quartier
sont satisfaits, voire fi ers. « Ils
trouvent que c’est mieux, et ils
le disent plus fort que moi ! »,
s’étonne Nicole Landré, généraliste
et présidente de l’association
Pôle Santé Grâce-de-Dieu,
qui a porté ce projet soutenu par
la Ville.
Concernés par le renouvellement
urbain de la Grâce-de-Dieu, qui
les obligeait à déménager, 13 médecins
et professionnels de santé
du quartier en ont profi té pour
voir plus loin. « Les zones rurales
ne sont pas les seules concernées
par la baisse de la démographie
médicale, explique-t-elle. C’est
dans l’avenir que l’intérêt de ce
premier des leviers consistera à rendre le travail
des associations à la fois plus visible et plus lisible.
Il faudra aussi favoriser et développer les liens,
très utiles, entre les professionnels de la médecine
et les accompagnants bénévoles.
On peut aussi imaginer la création de « boutiques
de santé », lieux où les gens pourraient être
accueillis, informés, écoutés et bien orientés.
Enfi n, d'autres réponses, peut-être très ciblées,
pourront être apportées selon les besoins
qui ressortiront de l'enquête. »
LE BEL AVENIR
DU PÔLE SANTÉ
pôle va se jouer : ici, nous aurons
des successeurs ! » Des locaux
équipés et adaptés, mais aussi
une autre façon de travailler, en
équipe : ces conditions attirent
de plus en plus les jeunes professionnels.
« Cet équipement est un vrai
plus pour le quartier, ajoute Sylvie
Relland, maire-adjointe de
quartier, déléguée à l'hygiène et
à la santé. Il permet de maintenir
une offre de santé satisfaisante
et de développer notre politique
de prévention, avec la Maison
des addictions (située au dernier
étage du bâtiment, ndlr) et
des réseaux de quartier actifs ».
Au bénéfi ce des patients et des
habitants.
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