n°469: Se nourrir, un droit vital bafoué - Caritas Genève

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THemA « Une nouvelle crise alimentaire est à craindre » En Suisse, le droit à l’alimentation semble garanti. Cependant, toujours plus de personnes recourent aux Epiceries sociales de Caritas. Que pensez-vous de cette situation ? Les inégalités sociales s'installent dans les pays riches aussi. La hausse des prix frappe de manière disproportionnée les plus pauvres, qui consacrent une part élevée de leur budget à l’alimentation. Or, une politique visant à fournir des aliments à bas prix ne constitue pas une véritable solution dans le long terme. D’une part, les revenus des petits agriculteurs seraient menacés. D’autre part, fournir des aliments riches en calories mais pauvres en micronutriments, engendre le syndrome de « l'obésité du pauvre » : La chaleur sous toutes ses formes Mazout, diesel, carburants, station service 24/24, charbon, bois de cheminée, charbon de bois, gaz, location de grills/broches, révision de citernes. Ch. de la Marbrerie 6 / CH - 1227 Carouge Tél: 022 343 89 50 - Fax: 022 343 14 41 Mail: info@bosson.ch - Web: www.bosson.ch les pauvres ont tendance à se nourrir à bon marché, et donc moins sainement. Il faudrait plutôt agir sur l'ensemble de la chaîne alimentaire : garantir des revenus stables et suffisants aux producteurs, mais en même assurer l’accès de tous à une alimentation de qualité suffisante, et d’une diversité adéquate. Selon vous, les Etats n'ont pas pris les mesures nécessaires pour éviter une nouvelle crise alimentaire. doit-on s'attendre à une péjoration de la situation en Europe, qui pourrait conduire à des émeutes de la faim ? La crise alimentaire de 2008 n'a pas été provoquée par une chute des récoltes mais principalement par la concentration de capitaux des fonds d'investissements sur les marchés des denrées alimentaires, qui a provoqué une flambée de leurs prix. Les impacts ont été particulièrement forts dans les pays importateurs nets de denrées alimentaires, et parmi les plus pauvres au sein de ces pays, qui le plus souvent ne disposent d’aucune protection sociale quelconque. Or, deux ans après, je constate qu'au lieu de lutter l’intégrité 1 N’accepter ni commissions, ni pots-de-vin, toujours agir dans le meilleur intérêt des clients et des partenaires, sans se laisser infl uencer… contre la spéculation ou de limiter la vulnérabilité des pays pauvres à la volatilité des prix, on préconise l'augmentation de la production, sans remettre en question le système. Donc une nouvelle crise est à craindre, mais qui affectera peu l'Europe, car les programmes sociaux y agissent comme filet de sécurité. dans le monde, un milliard de personnes souffrent de la faim. deux-tiers d’entre elles travaillent dans le secteur agricole. Comment expliquez-vous ce paradoxe ? Le système de production agricole mondial actuel est source de profondes inégalités : d’un côté, un petit nombre de grands producteurs sont soutenus par leurs Etats, possèdent de larges étendues de terres, disposent de technologies avancées et ont accès au crédit. De l’autre, de nombreux petits paysans (2,5 Mds) pratiquent une agriculture de subsistance sur des petites surfaces, vendent leurs récoltes à bas prix, n'ont pas accès au crédit ni aux techniques agricoles modernes et subissent la concurrence internationale. 500 millions … telle est l’une des 12 valeurs clés du Code de conduite édicté par l’agence immobilière Besson, Dumont, Delaunay & Cie SA, signé par le personnel et les fournisseurs. Une démarche unique dans la profession ! Pour en obtenir une copie ou pour toute question, veuillez appeler Patricia Adler au 022 545 66 66 – patricia.adler@bdd.ch bd du Théâtre 5 . cp 5745 . 1211 Genève 11 Caritas Genève | Le Journal | N°469 | Juin 2010 | P6 Professeur de droit international à l’université catholique de louvain, en belgique, olivier de schutter est également rapporteur spécial des nations sur le droit à l'alimentation depuis mai 2008. il nous livre son analyse sur les profondes inégalités du système alimentaire mondial et ses recommandations pour y mettre fin. d'entre eux souffrent d'insécurité alimentaire auxquels il faut rajouter 200 millions de travailleurs agricoles qui sont exploités. Il faut donc travailler sur des règles de marché plus inclusives. Selon vous, quelles sont les mesures à prendre pour garantir aux petits paysans du Sud leur droit à l’alimentation ? Bien que souvent très productifs à leur petite échelle, ces paysans sont marginalisés. Pour les rendre plus compétitifs, des politiques publiques doivent être adoptées afin de soutenir la formation de coopératives et les techniques agricoles améliorées, mettre en place des infrastructures, faciliter l'accès aux marchés et au crédit à des taux favorables. Face à ce défi, les organisations non gouvernementales actives dans le développement ont un rôle de plaidoyer important à jouer auprès des autorités. Cependant leur action ne doit pas dispenser les Etats des obligations qu’ils ont envers leur population. • Interviewé par Caroline Nanzer et alessandra Genini Le bonheur est dans la cuisine Rue Eugène-Marziano 23 CH-1227 ACACIAS Tél. 022 308 45 10 www.tekcuisines.ch Cuisines SA
FOcus ElOISE : lutter contre la précarité des enfants l’enfant doit sortir de l’anonymat du dossier familial d’aide sociale pour faire l’objet d’une attention particulière et de mesures ciblées. Consciente de cette réalité, Caritas a initié le programme ELOISE en mai 2008 en développant des outils qui permettent aux assistants sociaux d’intervenir avec et pour les enfants. Conçu comme un projet-pilote, le programme ELOISE est désormais intégré au système d’aide sociale de Caritas Genève. Alors qu’il existait un morcellement au départ (soutien social, activités ludiques et accompagnement pédagogique), ELOISE a fédéré les trois pôles concernés autour d’un projet commun : la valorisation de l’enfant et l’aide à la parentalité. Ainsi ces deux axes constituent le fil rouge de toute intervention. Ce programme a atteint pleinement son objectif. En deux ans, ce sont plus de 540 enfants qui ont bénéficié d’un soutien concret propice à un meilleur épanouissement personnel et/ ou scolaire. De plus, afin que l’enfant puisse évoluer dans un environnement familial plus stable, une soixantaine de famille a été aidée financièrement lors de crise ponctuelle. aIdE à la ParENtalIté Les enfants dont les parents manquent d’argent n’ont souvent pas accès aux loisirs: ils ne peuvent pas aller patiner avec leurs amis, suivre des cours de musique ou s’inscrire dans un club sportif. Ils sont privés de moments-clés qui sont essentiels à leur développement social et personnel. Se sentant socialement exclus, ils se replient sur eux-mêmes et s’isolent. Tous ces facteurs ont un impact négatif sur leur cursus scolaire, la recherche d’une place d’apprentissage et leur insertion sociale et, ce faisant, sur toute leur vie future. Le programme ELOISE répond alors à une nécessité sociale : offrir des activités aux enfants précarisés pendant leur temps libre et aider les familles fragilisées. Les coûts varient en fonction de l’intensité du suivi. D’ailleurs, un suivi plus complet pour certaines familles (gestion administrative, réorientation vers des services médicaux ou techniques) aide les bénéficiaires à retrouver leur autonomie. Le programme ELOISE est donc efficace et pertinent sur le long terme. QUatrE dOmaINES d’INtErvENtION Pour venir concrètement en aide aux enfants défavorisés, Caritas intervient dans quatre domaines principaux : la scolarité, les loisirs, la santé et le soutien éducatif. Ainsi, il est possible d’établir un bilan d’action adéquat pour chaque enfant. Dans le cas d’une situation scolaire fragile, Caritas évalue les relations existantes entre les parents, l’enfant et le milieu scolaire. Ensuite, l’institution cherche à développer et favoriser les liens entre la famille, l’école et si nécessaire, organise un appui scolaire. Parallèlement, Caritas cherche à améliorer le développement personnel de chaque enfant en l’encourageant à s’ouvrir aux activités sportives ou culturelles extrascolaires. Dans ces cas-là, l’institution intervient financièrement en faveur de l’activité choisie ou existante. Le souci de la santé de l’enfant reste une des préoccupations les plus importantes chez les parents. Les coûts que peuvent engendrer une interven- Caritas Genève | Le Journal | N°469 | Juin 2010 | P7 constatant une augmentation de la pauvreté et de l’exclusion sociale des enfants dans notre canton, caritas genève a développé un programme pour leur venir en aide. issu d’une logique de prévention, le programme eloise cherche à les valoriser par l’accès à des activités pédagogiques et ludiques. INSTALLATIONS THERMIQUES 14, chemin Pré-Fleuri – Tél. 022 884 52 00 – 1228 PLAN-LES-OUATES Fax 022 884 52 99 tion médicale, même « banale », suffisent à ébranler un budget déjà serré. Dans ce domaine, Caritas encourage toute démarche favorisant une bonne santé ; aide à la gestion de l’assurance maladie et des frais médicaux. Et si nécessaire, participe financièrement à la mise à jour des arriérés afin d’assurer le remboursement des prestations médicales. Clairement, Caritas aborde les problèmes par les deux côtés : le développement personnel des enfants et un soutien pour l’autonomisation des parents en difficulté. La pauvreté ne se transmet pas génétiquement. Pourtant, même en Suisse, on en hérite. Par son programme ELOISE, Caritas Genève vise à rompre ce cercle vicieux de la pauvreté en donnant à l’enfant les moyens de se construire socialement. Car les enfants d’aujourd’hui sont les générations de demain. • Camille Kunz afin de présenter nos différentes prestations, la rubrique Focus aborde à chaque numéro un projet particulier de notre association, dans l’un de nos domaines d’intervention. La plus importante fabrique d’ascenseurs de Suisse Romande 100 salariés – plus de 5’000 installations de service Ascenseurs Menétrey SA 1680 ROMONT Tél. 026 651 90 70 E-mail: amr@menetrey-lift.ch Rte de la Condémine 10 Fax 026 651 90 77 Site: www.menetrey-lift.ch Case postale 107
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