Kasaï-Oriental - La voix du paysan congolais

ÉTUDE DU SECTEUR AGRICOLE 

PLAN DIRECTEUR DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL 

Province du Kasaï-Oriental 

Tecsult International Limitée 

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE 

DU CONGO 

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE 

PHASE II 

Rapport final 

Décembre 2010 

En collaboration avec GECT SPRL

Tecsult International Limitée / GECT 

Étude du secteur agricole - Phase II 

Plan Directeur de Développement Agricole et 

Rural 

Province du Kasaï-Oriental 

République Démocratique du Congo 

Ministère de l’Agriculture 

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En collaboration avec GECT SPRL 

Décembre 2010


Étude du secteur agricole - Phase II - Plan Directeur de Développement Agricole, Province du Kasaï-Oriental i 

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Table des matières 

INTRODUCTION GÉNÉRALE ................................................................................................................................. 1 

1 LE BILAN-DIAGNOSTIC DU SECTEUR AGRICOLE, TOILE DE FOND DES PLANS DE 

DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAUX (PDAP) ........................................................................ 3 

1.1 Les grands constats du Bilan-Diagnostic .................................................................................................... 3 

1.1.1 Les principales contraintes affectant le développement du secteur agricole................................. 3 

1.1.2 Un vaste potentiel qui n’attend qu’à être mieux valorisé ................................................................ 5 

1.2 Les enjeux qui en découlent pour le développement du secteur ................................................................ 6 

1.2.1 L’équilibre alimentaire en 2025, un enjeu stratégique national ...................................................... 6 

1.2.2 Deux enjeux opérationnels pour l’atteinte de l’équilibre alimentaire en 2025 ................................ 8 

1.2.3 La coordination des politiques sectorielles est essentielle pour l’atteinte de l’équilibre 

alimentaire en 2025 ........................................................................................................................ 9 

2 LE BILAN-DIAGNOSTIC NATIONAL ET SES IMPLICATIONS POUR LA PROVINCE DU 

KASAÏ-ORIENTAL .................................................................................................................................... 13 

2.1 Les principales contraintes au développement du secteur agricole de la province telles que 

mises en lumière par l’atelier provincial du Kasaï- Oriental ...................................................................... 13 

2.1.1 Les contraintes attribuables aux questions foncières .................................................................. 13 

2.1.2 Les problèmes des infrastructures ............................................................................................... 13 

2.1.3 Les aspects institutionnels et organisationnels ............................................................................ 15 

2.1.4 Les problèmes de crédit et de financement ................................................................................. 15 

2.2 Les potentialités sur lesquelles peuvent être fondées les actions de développement telles que 

mises en lumière par l’atelier provincial du Kasaï-Oriental ....................................................................... 16 

2.2.1 Les potentialités foncières ............................................................................................................ 16 

2.2.2 Les potentialités en termes d’infrastructures ............................................................................... 17 

2.2.3 Les potentialités institutionnelles organisationnelles ................................................................... 19 

2.2.4 Les potentialités en termes de crédit et de financement .............................................................. 20 

3 AXES STRATÉGIQUES ET APPROCHES DE DÉVELOPPEMENT À PRIVILÉGIER........................... 21 

3.1 Amélioration de l’accès au capital foncier ................................................................................................. 21 

3.2 Amélioration des capacités des infrastructures d’appui au développement agricole ............................... 22 

3.3 Amélioration des performances des institutions d’appui au développement agricole .............................. 23 

3.4 Amélioration de l’accès aux services financiers ........................................................................................ 24 

3.5 Mise en cohérence et coordination des interventions des différents acteurs ........................................... 25 

3.6 Intégration de l’accès au capital foncier et au crédit dans une approche intégrée de lutte contre 

la pauvreté ................................................................................................................................................. 25 

3.6.1 L’accès au capital foncier ............................................................................................................. 26 

3.6.2 L’accès au crédit .......................................................................................................................... 26 

3.6.3 Le lien entre sécurité foncière, l’accès au crédit, l’investissement et la productivité ................... 27 

3.6.4 La « Commission de haut niveau pour l’habilitation juridique des pauvres » .............................. 27 

3.6.5 Que faire? ..................................................................................................................................... 28 

4 PROJETS RÉPONDANT AU CONTEXTE IDENTIFIÉ PAR L’ESA ........................................................ 31 

4.1 Agroforesterie et aménagement de l’espace rural .................................................................................... 32 

4.2 Implantation d’une cité de la transformation agro-alimentaire .................................................................. 37 

4.3 Production avicole : Intégration verticale .................................................................................................. 42 

4.4 Repeuplement et réhabilitation des ranches bovins ................................................................................. 48 

4.5 Centre de recherche en zootechnique et zoo sanitaire appliquée ............................................................ 54 

5 PROJET PRIORITAIRE RETENU POUR LA PHASE III ......................................................................... 59


6 INFORMATIONS À RECUEILLIR DANS LE CADRE DE LA RÉALISATION DE L’ÉTUDE DE 

FAISABILITÉ DU PROJET DE CROISSANCE DE LA PRODUCTIVITÉ ET PROTECTION DE 

L’ENVIRONNEMENT PAR L’AGROFORESTERIE ET L’AMÉNAGEMENT DE L’ESPACE 

RURAL ...................................................................................................................................................... 67 

6.1 Connaître les plans/projets en cours de réalisation dans la province ....................................................... 67 

6.2 Informations géo-cartographiques relatives au projet retenu .................................................................... 67 

6.3 Partenaires techniques et institutionnels ................................................................................................... 68 

6.4 Sources d’information ................................................................................................................................ 69 

ii Étude du secteur agricole - Phase II - Plan Directeur de Développement Agricole, Province du Kasaï-Oriental 

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Introduction générale 

Le Plan de Développement Agricole Provincial (PDAP) de la province du Kasaï-Oriental constitue la deuxième 

des trois phases de l’Étude du Secteur Agricole (ESA). La première phase, menée de septembre 2008 à juillet 

2009, a conduit à l’élaboration d’un Bilan-Diagnostic de l’agriculture congolaise, de portée nationale. Les 

informations contenues dans le Bilan-Diagnostic, enrichies par les conclusions d’un atelier de planification tenu à 

Mbuji-Mayi du 21 et 22 octobre 2009, constituent les intrants principaux pour l’élaboration du PDAP de la 

province du Kasaï-Oriental. Des enquêtes complémentaires réalisées par le SNSA, ainsi que nombreux 

documents techniques sont venus compléter les sources d’information pertinentes pour la production du PDAP. 

Le PDAP propose une approche globale et pragmatique, prenant appui sur des mécanismes éprouvés en 

d’autres lieux et en d’autres circonstances, mais qui peuvent être adaptés aux contextes particuliers des 

diverses provinces de la RDC. Par souci de concision, le PDAP ne comporte pas de longues descriptions du 

contexte de chacune des provinces concernées, de telles informations figurant abondamment dans de 

nombreux documents, tels les monographies provinciales. 

Cette phase II de l’ESA s’insère dans un continuum logique, faisant le lien entre, d’une part les problèmes et 

contraintes du secteur agricole mis en lumière par le Bilan-Diagnostic et, d’autre part les solutions à envisager 

pour répondre à ces contraintes, lesquelles solutions sont présentées sous forme de fiches de projets. Suite à 

l’examen de ces fiches de projets, les autorités de la Province devront sélectionner une opération prioritaire, 

laquelle sera soumise à une étude de faisabilité en phase III de l’ESA, conformément aux TDR de l’Étude du 

Secteur Agricole. 

Étude du secteur agricole - Phase II - Plan Directeur de Développement Agricole, Province du Kasaï-Oriental 1 

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1 Le Bilan-diagnostic du secteur agricole, toile de fond 

des Plans de Développement Agricole Provinciaux 

(PDAP) 

Selon les TDR élaborés en 2005, l’ESA couvre huit (8) des onze (11) provinces du pays. Des missions sur le 

terrain dans les huit provinces retenues ont été réalisées de novembre 2008 à mars 2009. L'équipe 

multidisciplinaire, composée de 17 consultants canadiens et congolais, a alors pu recueillir des informations 

factuelles et les points de vue de nombreux responsables gouvernementaux et des représentants de la Société 

Civile, quant aux grands enjeux de développement. 

Cependant, compte tenu de l’importance des trois (3) provinces non retenues par l’ESA (Province Orientale, 

Nord Kivu et Sud Kivu) sur les plans politique, démographique, agricole et économique, l’analyse documentaire 

et statistique ayant mené à l’élaboration du Bilan-Diagnostic a pris en compte les données relatives à ces 

provinces, ce qui confère une véritable portée nationale au Bilan-Diagnostic. 

Une version préliminaire du Bilan-Diagnostic du Secteur agricole, assorti d’une Note d'Orientation Stratégique, a 

été déposée en juillet 2009, pour analyse et observations, auprès des autorités politico-administratives, et des 

Cellules Techniques Provinciales (CTP) mises sur pied pour accompagner le déroulement de l'ESA. 

Les observations ont été intégrées à la version finale du Bilan-Diagnostic remise aux autorités congolaises début 

janvier 2010. Lors de la réunion tenue le 26 février 2010, le Comité de Pilotage de l’ESA a validé le rapport final 

du Bilan-Diagnostic. 

Pour compléter le Bilan-Diagnostic, des enquêtes systématiques sur l’ensemble des sous-secteurs agricoles ont 

été conduites, par le SNSA, de mars à mai 2009, donnant lieu à un rapport, transmis au MINAGRI en décembre 

2009. Les données de ces enquêtes ont permis de réaliser une base de données regroupant l’ensemble des 

données collectées dans le cadre de l’étude. 

1.1 Les grands constats du Bilan-Diagnostic 

Succinctement, on peut dire que l’esprit qui a guidé la rédaction du Bilan-Diagnostic a été de répondre à la 

question suivante : «Comment expliquer que la RDC ne parvient à nourrir que 75% de ses 67 millions 

d’habitants (2008), malgré un potentiel agricole qui lui permettrait de nourrir 1 milliard d’habitants?» 

Pour répondre à cette question fondamentale, le Bilan-Diagnostic passe d’abord en revue l’ensemble des 

contraintes qui plombent le développement du secteur, pour ensuite évaluer le vaste potentiel qui n’attend qu’à 

être mieux exploité, par la mise en œuvre de politiques et d’actions de développement, propres à enclencher le 

décollage de ce secteur fondamental pour le développement économique du pays. 

Près de 70% de la population tire sa subsistance de façon directe ou indirecte de l’exploitation des ressources 

agricoles, animales, forestières et halieutiques, conférant au secteur une grande importance sur le plan de la 

création de richesses et de la lutte contre la pauvreté. Sachant que la pauvreté sévit particulièrement dans les 

zones rurales où se retrouvent la majorité des quelque 6.000.000 de ménages agricoles du pays, il ne fait pas 

doute que la relance du secteur agricole se situe en première ligne dans la croissance économique et dans la 

lutte contre la pauvreté. 

1.1.1 Les principales contraintes affectant le développement du secteur agricole 

De nombreuses contraintes institutionnelles, macro-économiques, politiques, techniques et organisationnelles 

minent le développement du secteur agricole. La levée de ces contraintes nécessitera de vastes moyens 

humains, matériels et financiers, mais il s’agit du passage obligé vers la modernisation et la croissance d’un 

secteur agricole, porteur de croissance économique, et orienté vers l’atteinte de la sécurité alimentaire. 


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À n’en pas douter, les besoins de financement pour lever les contraintes et enclencher le développement du 

secteur, seront colossaux. Il faudra bien sûr faire appel aux partenaires traditionnels tels que bailleurs de fonds 

et ONGD, mais il faudra aussi ouvrir la porte aux investisseurs privés, nationaux et étrangers. Il faudra aussi agir 

de façon à encourager les efforts des millions de ménages agricoles qui, malgré les contraintes auxquelles ils 

doivent faire face, sont responsables pour plus de 90% de la production nationale. 

Pour que les investisseurs privés s’engagent résolument envers le développement du secteur agricole, il est 

essentiel que soit établi un climat de confiance mutuelle, et que soient aplanies les multiples embûches 

regroupées pudiquement sous le vocable de tracasseries administratives et policières, lesquelles constituent un 

obstacle de taille à l’implication des investisseurs, essentielle dans tout processus de développement. 

S’il est vrai que les besoins financiers seront colossaux, il faut aussi considérer que le développement du 

secteur générera des retombées économiques et sociales tout aussi colossales. Qu’il suffise de citer la réduction 

des importations et l’économie de devises, de l’ordre de centaines de millions de dollars par année, lesquelles 

pourront être utilement réinvesties dans la construction du tissu économique et social du pays, notamment dans 

les infrastructures de communication, de transport, d’éducation et de santé, pour n’en citer que quelques-unes. 

Parmi les nombreuses contraintes recensées par l’ESA, mentionnons : 

• Un climat d’affaires défavorable aux investissements, plaçant la RDC au 181 ème rang selon un 

classement effectué par la Banque mondiale, qui s’explique par : (i) des procédures plus nombreuses; 

(ii) des délais plus longs; (iii) des coûts de transaction plus élevés; (iv) des prélèvements fiscaux démesurés; 

(v) des investissements moins bien protégés. Cela réduit les investissements productifs, pourtant essentiels 

à l’évolution de la production et de la productivité du secteur agricole. Comme le faisait remarquer un 

interlocuteur congolais rencontré lors des visites sur le terrain : «Si notre pays occupe le 181 ème rang, cela 

veut dire que tout investisseur décidera d’investir dans les 180 autres pays avant de venir investir en RDC.» 

Malgré ce contexte difficile, les immenses opportunités attirent quand même certains investisseurs, mais ils 

seraient sans doute plus nombreux si le climat des affaires était sensiblement amélioré. 

• Une faible organisation des services financiers, réduisant les opportunités de financement des 

opérateurs agricoles. Le crédit étant pratiquement inaccessible pour la majorité des ménages agricoles, on 

constate une faible utilisation d’intrants et d’équipements, ce qui handicape considérablement la croissance 

de la production et de la productivité agricoles. 

• Une allocation budgétaire insuffisante (moins de 2% du budget national) a mené à la désintégration des 

services d’encadrement, de vulgarisation, de recherche et de financement, ce qui cantonne les producteurs 

dans des stratégies de subsistance, ralentissant l’éclosion d’une agriculture moderne et productive qui 

permettrait de lutter efficacement et durablement contre la pauvreté généralisée en milieu rural, en procurant 

des revenus monétaires aux 6 millions de ménages agricoles de la RDC. 

• Des infrastructures de base nécessaires au développement économique insuffisantes, en mauvais 

état ou non fonctionnelles, (routes, pistes de desserte agricole, réseau électrique, centres de collecte, 

entrepôts, marchés publics); l’accès aux marchés étant ainsi fortement compromis, l’organisation d’une 

distribution adéquate en quantité et en qualité rencontre des difficultés techniques et logistiques. Il s’ensuit 

que la demande alimentaire des populations urbaines doit être comblée, de façon croissante, par des 

importations, entraînant une importante fuite de capitaux qui seraient pourtant essentiels à la reconstruction 

des infrastructures du pays. 

• Des activités de transformation quasi inexistantes : les produits à valeur ajoutée sont presque tous 

importés par manque d’unités agroindustrielles permettant de valoriser les productions, d’en accroître la 

valeur tout en ouvrant l’accès à de nouveaux marchés. Sans activités de transformation, les agriculteurs 

sont privés de débouchés commerciaux, et le secteur de l’agro-industrie ne contribue que de façon 

marginale à la création d’emplois non agricoles essentiels au progrès économique. 

• Un régime foncier dualiste tiraillé entre le juridique et le traditionnel, entrainant des conflits d’accès à la 

terre et l’insécurité foncière, situation qui pose un frein majeur aux investissements productifs essentiels à la 

modernisation de l’agriculture, laquelle passe par l’intensification agricole, la sédentarisation des ménages 

agricoles et la relance des investissements privés. 


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• Un manque d’organisation des producteurs et acteurs des filières. L’agriculture vivrière étant 

essentiellement axée sur la subsistance, les initiatives d’organisation entre les producteurs et les acteurs 

des filières appellent un renforcement des organisations par des programmes d’appui organisationnel, de 

sensibilisation et de formation. 

• La détérioration des conditions de vie en milieu rural provoque un exode élevé et sélectif qui draine vers 

les villes et les zones minières, les jeunes éléments les plus dynamiques, à la recherche de meilleures 

perspectives de revenus, laissant un secteur rural exsangue, incapable de faire face aux défis du 

développement. 

1.1.2 Un vaste potentiel qui n’attend qu’à être mieux valorisé 

L’énumération des multiples contraintes évoquées ci-avant, pourrait conduire à croire que la situation est 

désespérée. Mais les décideurs seront rassurés par le fait que le vaste potentiel agricole de la RDC recèle 

toutes les ressources pour faire de ce pays une puissance agroalimentaire de calibre mondial, alors que la crise 

alimentaire menace de nombreux pays de la sous-région, provoquant des hausses de prix des denrées, 

hausses dont la RDC bénéficiera si elle saisit les opportunités, mais dont elle pourrait souffrir si elle doit se 

replier, de façon croissante, sur le marché international pour nourrir sa population, comme c’est le cas 

aujourd’hui. 

La valorisation de ce potentiel devra nécessairement prendre appui sur des politiques efficaces favorisant 

l’investissement public, notamment dans le développement des ressources humaines et la modernisation des 

infrastructures. L’investissement public est un préalable, car il sera perçu comme le déclencheur de la relance 

des investissements privés dans les activités productives du secteur agricole. 

Considérant l’ampleur des besoins en matière d’investissements publics, notamment dans les infrastructures de 

base, la Note de Politique Agricole pose clairement le principe que l’État devra se concentrer sur ses missions 

régaliennes, laissant le secteur privé assurer les investissements productifs de nature à relancer la production, 

d’où l’importance d’assainir le climat institutionnel, notamment en ce qui concerne les politiques d’ouverture aux 

investissements, nationaux et étrangers. 

Le Bilan-Diagnostic fait clairement ressortir que le potentiel agricole de la RDC est caractérisé par : 

• Des conditions climatiques et écologiques très favorables aux activités agricoles: la répartition du pays 

de part et d’autre de l’équateur fait en sorte que la quasi-totalité du pays bénéficie d’une saison culturale de 

plus de huit mois dans l’année, sur une multitude de zones climatiques. Ces conditions permettent une 

gamme variée de spéculations agricoles, notamment les cultures vivrières avec deux récoltes par an, 

l’arboriculture, les cultures de rente et l’élevage, sans oublier la pêche sur l’ensemble du réseau 

hydrographique. 

• Des terres agricoles, évaluées à environ 75 000 000 ha, dont à peine 10% sont exploitées annuellement, 

ce qui laisse une très grande marge pour accroître les étendues consacrées aux productions agricoles et 

animales. La FAO estime que les besoins alimentaires de l’humanité en 2050 nécessiteront la mise en 

culture de 120.000.000 hectares additionnels; plus de la moitié de ces terres pourraient se situer en RDC, 

faisant de ce pays une puissance agroalimentaire mondiale. 

• Une forêt équatoriale d’une richesse inégalée, fragile dans ses franges peut-être, mais pratiquement 

encore inexploitée malgré un potentiel de régénération jugé très important. 

• Des potentialités pour développer des cultures d’exportation très compétitives sur le marché 

international et générant des revenus importants, soit en culture villageoise, soit en plantation industrielle, si 

les contraintes fiscales et administratives sont levées : les productions de palmier à huile, de café, de cacao, 

de thé, d’hévéa et de quinquina sont bien ancrées dans le pays et il serait encore possible de récupérer 

quelques unités de traitement selon les études récentes sur ces filières. 

• Un marché potentiellement important : la RDC et les pays voisins représentent un marché de plus de 

100 millions d’habitants, en forte croissance démographique, et en voie d’urbanisation rapide. Les capitales 

provinciales, sont des zones urbaines constituant un marché naturel pour leurs hinterlands, si des 

investissements bien ciblés permettent aux PME agroindustrielles de transformer et de commercialiser les 


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produits agricoles, et si des infrastructures routières convenables permettent le transport des produits vers 

les centres urbains de consommation. 

• La présence de grandes ONGD bien structurées, bien équipées, dotées d’un personnel compétent, avec 

antennes disséminées dans le pays, et qui se consacrent à l’encadrement des agriculteurs. 

• Un mouvement associatif en expansion dans l’ensemble de la RD Congo depuis 1990 qui peut être 

appuyé et mis à profit pour relayer les actions de développement. D’ailleurs, la mise en place des CARG 

puise déjà abondamment sur ce tissu associatif, et on peut déjà préfigurer les effets de synergie qui 

découleront de ce nouvel élan de collaboration. 

• L’expérience accumulée par les politiques et programmes de développement agricole antérieurs, 

ouvre la voie à la modernisation de l’agriculture vivrière et au développement des cultures d’exportation. 

Parmi ces expériences, citons les efforts d’introduction du matériel végétal amélioré en cours par les 

Opérations agricoles d’urgence de la FAO et autres structures, les pratiques courantes de rotation et 

d’association des cultures et enfin la possibilité d’introduire la culture attelée en complément à la 

motorisation agricole. 

• Parmi les idées novatrices, il convient de citer l’expérience de Mampu qui a démontré la faisabilité 

technique, économique et environnementale d’un système de production fondé sur l’agroforesterie dans un 

plan harmonieux d’aménagement de l’espace rural. Ce modèle conduit les ménages agricoles vers la 

sédentarisation sur des exploitations familiales permettant d’atteindre la sécurité alimentaire du ménage et 

l’amélioration durable des conditions de vie que rend possible l’accroissement des revenus agricoles. 

Compte tenu de l’ampleur des efforts à consentir pour la mise en culture de plusieurs millions d’hectares 

supplémentaires d’ici à 2025, et même au-delà, l’échelle d’intervention qui a été développée à Mampu 

permettrait d’enclencher un développement à grande échelle, ce qui permettra au pays de rattraper le retard 

accumulé au cours des quatre dernières décennies. 

L’évaluation du projet Mampu, réalisée en 2009, considère que cette expérience, si elle était multipliée par 

500 (cinq cents), soit 4 millions d’hectares, permettrait de combler les besoins en bois énergétique et en 

produits vivriers de toutes les agglomérations urbaines du pays. 

1.2 Les enjeux qui en découlent pour le développement du 

secteur 

La réussite du processus de relance du secteur agricole commande de répondre aux multiples contraintes, 

largement connues de tous les acteurs publics, privés et associatifs, en mettant en œuvre les actions 

nécessaires à la valorisation du potentiel. Cette approche est valable au plan national bien sûr, mais elle doit 

d’abord se décliner dans ses dimensions provinciales, voire même territoriales. 

C’est ainsi que le Bilan-Diagnostic dégage un Enjeu Stratégique national, assorti de deux Enjeux 

Opérationnels qui viennent baliser le long cheminement que devra emprunter le secteur agricole pour 

enclencher son développement. 

1.2.1 L’équilibre alimentaire en 2025, un enjeu stratégique national 

La tendance observée sur quelques décennies, révèle une croissance démographique annuelle supérieure à 

3%, alors que la croissance annuelle du secteur agricole n’atteint que 2%. Si cette tendance se poursuivait, le 

taux de couverture des besoins, estimé à 75% aujourd’hui, passerait sous la barre des 60% en 2025.



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Provinces 

ESTIMATIONS DÉMOGRAPHIQUES 1984-2025 

Population estimée (‘000’) 

1984* 2000*** 2010*** 2025*** 2025 / 2010**** 

Kinshasa 2.664 4.914 7.204 12.789 1,78 

Bas-Congo 1.994 3.679 5.393 9.574 1,77 

Bandundu 3.769 6.337 8.768 14.270 1,63 

Équateur 3.576 5.560 7.329 11.090 1,51 

Maniema ** 1.451 2.027 3.347 1,65 

Nord-Kivu 5.392** 4.156 5.806 9.588 1,65 

Sud-Kivu ** 3.312 4.627 7.641 1,65 

Katanga 3.980 7.117 10.234 17.650 1,72 

Kasaï Occidental 2.396 4.090 5.713 9.434 1,65 

Kasaï Oriental 2.646 4.587 6.470 10.840 1,68 

Province Orientale 4.314 6.017 7.407 10.116 1,37 

TOTAL 30.731 51.220 70.978 116.339 1,64 

* : INS, Recensement Scientifique de la population 1984, Totaux définitifs 

** : En 1984, ces trois provinces faisaient partie du Kivu 

*** : INS, Projections démographiques, 1984-2050, Décembre 2006 

**** : Taux d’accroissement entre 2010 et 2025 (calcul ESA) 

Le décalage entre la production et les besoins de consommation, a nécessité des importations agroalimentaires 

de 500 millions de dollars en 2008. En 2025, elles pourraient atteindre 1,5 milliard $, alors que l’agriculture 

nationale ne comblerait plus que 60% des besoins d’une population estimée par l’INS à plus de 116 millions 

d’habitants, de plus en plus urbanisée. Des ressources importantes seront nécessaires au renversement de la 

situation, soit de lourds investissements publics dans les infrastructures, et des investissements privés dans les 

activités productives du secteur agricole. Au plan macro-économique, ces lourds investissements seront 

largement compensés par la réduction des importations, dont la valeur totale, entre 2010 (500 M$) et 2025 

(1,5 milliard $) sera de l’ordre de 15 milliards de dollars, si rien n’est entrepris pour exploiter correctement 

l’immense potentiel productif du secteur agricole congolais. 

Tout devra être mis en œuvre pour éviter la matérialisation de ce scénario catastrophe qui consacrera une 

proportion toujours croissante des devises générées par les exportations de produits miniers, pour importer des 

produits agroalimentaires, plutôt que de contribuer à la modernisation du pays. 

Et pour éviter que ce scénario ne se produise, la RDC n’a d’autre choix que d’orienter sa politique agricole vers 

la satisfaction des besoins alimentaires d’une population croissante, de plus en plus urbaine. Pour rattraper son 

retard et atteindre l’équilibre alimentaire en 2025, la production agricole totale devra être plus que doublée, soit 

un taux de croissance annuelle de 6%, face au taux historique de 2%. Une telle progression devra 

nécessairement s’appuyer sur des politiques audacieuses, appliquées sur une échelle jusque là inconnue en 

RDC. 

Par le passé, l’accroissement annuel de 2% a été essentiellement le fait d’une croissance annuelle des 

superficies de l’ordre de 160.000 ha (2% de 8.000.000 ha), alors que les rendements de la plupart des 

productions ont pratiquement stagné, due à la rareté d’intrants performants, ainsi qu’à une très faible utilisation 

de techniques plus productives. Or, une croissance annuelle de 6% du secteur, soit le triple du taux de 

croissance des dernières décennies, devrait entraîner une croissance annuelle des superficies agricoles de 

480.000 ha, soit 7.200.000 ha additionnels sur la période 2010-2025, ce qui porterait le total des superficies 

exploitées en 2025 à 15.600.000 ha. Il est à noter que ces 15.600.000 hectares ne représenteraient que 20% du 

potentiel total du pays, estimé à quelque 75.000.000 hectares. 

Un tel rythme de croissance ne pourra pas se réaliser sans opérer une profonde modification des approches et 

stratégies de développement, qui n’ont pas donné de résultats satisfaisants, et sans consentir les efforts et les 

ressources nécessaires.


Il est clair que les approches des cinq dernières décennies qui ont abouti à ce faible taux de croissance ne 

correspondent plus aux défis du secteur agroalimentaire en ce début de XXIème siècle. Il faudra sortir des 

sentiers battus, imaginer des solutions innovantes, en rupture avec les manières de faire qui ont conduit à la 

situation actuelle, et ces solutions innovantes devront départager les rôles et responsabilités de l’ensemble des 

acteurs du secteur agricole, soit l’État, le secteur privé agro-industriel et les ménages agricoles au nombre de 

quelque 6 millions, qui malgré leur petite taille individuelle, réalisent plus de 90% de toute la production vivrière, 

le plus souvent dans des conditions précaires qui limitent grandement leur productivité. 

En assoyant le développement du secteur agricole sur une approche de sécurité alimentaire, il importe de 

réaliser que l’atteinte de la sécurité alimentaire ne peut être que le résultat de politiques gouvernementales bien 

ciblées : 

• Des investissements publics en infrastructures (routes, pistes rurales, voies fluviales, énergie) condition 

essentielle pour le traitement et l’évacuation des denrées agricoles vers les centres de consommation. Bien 

que ces investissements relèvent principalement du domaine public, il y aura lieu d’imaginer des solutions 

novatrices permettant d’intéresser les investisseurs privés, notamment dans les activités de production et de 

distribution d’énergie électrique. 

• Des politiques macro-économiques affichant résolument l’engagement de l’État à mettre l’agriculture au 

service du développement, ce qui se justifie par les arguments suivants : 


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o le secteur agricole fait vivre plus de 70% de la population congolaise, répartie en quelque 6.000.000 de 

ménages agricoles, parmi lesquels on constate le plus fort taux de pauvreté; 

o l’accroissement de revenus des pauvres améliore leur qualité de vie, et ces revenus sont rapidement 

recyclés dans l’économie locale, par l’acquisition de biens de consommation, de services, d’intrants et 

d’équipements; 

o les dépenses accrues des ménages agricoles stimulent l’économie locale, des emplois non agricoles 

sont créés, ce qui stimule la demande solvable de la part des ménages ruraux non agricoles; 

o la production agricole accrue due à des interventions efficaces d’appui à la production, stimule 

l’investissement privé dans la transformation et la commercialisation, entraînant des revenus plus élevés 

pour les agriculteurs, fournisseurs des agro-industries, et ces dernières créent de nombreux emplois non 

agricoles. 

1.2.2 Deux enjeux opérationnels pour l’atteinte de l’équilibre alimentaire en 2025 

Les deux piliers sur lesquels doit se fonder la poursuite de l’équilibre alimentaire sont la modernisation du 

secteur agricole, et l’aménagement de l’espace rural. 

La modernisation du secteur agricole 

La modernisation du secteur se matérialisera par l’application de politiques agricoles et d’actions de 

développement prenant appui sur: 

• L’encadrement technique des ménages agricoles, en utilisant des canaux variés tels que les ONGD, le 

monde associatif, les opérateurs commerciaux du secteur agroalimentaire, avec le concours des CARG. 

Cette collaboration avec le monde associatif sera essentielle, car l’État n’est pas en mesure de recruter le 

personnel d’encadrement nécessaire. 

• L’amélioration de la disponibilité d’intrants performants et de services de mécanisation, à travers des appuis 

aux structures privées et/ou publiques les plus susceptibles de produire des résultats efficaces. 

• Le renforcement des services d’encadrement de l’État, par des ententes, négociées sur base volontaire, 

avec différents acteurs du milieu, soit des entreprises agroindustrielles, des entreprises de services 

mécanisés agricoles, des OP, des ONGD et des communautés religieuses, tous ces partenaires éventuels 

étant déjà représentés dans les CARG, au sein desquels les priorités seront arrêtées. Ces partenaires du



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développement évolueront pour devenir progressivement des hubs techniques pour diffuser les innovations 

techniques essentielles au processus de modernisation. 

• Ces ententes de prestation de services, sanctionnées par des cahiers des charges précis, seront financées 

par des bailleurs de fonds et s’inscriront dans les politiques agricoles de l’État, ce qui permettra à ce dernier 

d’affirmer sa volonté de recentrer son action sur ses missions de service public, en confiant à des acteurs 

non-étatiques l’exécution de services de proximité, notamment l’encadrement technique des ménages 

agricoles. 

Des politiques et des actions d’aménagement de l’espace rural propres à enclencher le développement 

harmonieux du secteur agricole 

Afin de procéder à la mise en production de 480.000 ha supplémentaires à chaque année d’ici 2025, il faudra 

impérativement ouvrir de nouvelles zones de production. Pour que ces nouvelles zones soient attractives, et 

que s’y installent des dizaines de milliers de ménages agricoles, une politique innovante d’aménagement de 

l’espace rural, devra mettre l’accent sur l’amélioration du cadre de vie, par des actions en matière d’hydraulique 

rurale, d’éducation, de santé et de désenclavement vers les zones de consommation. Ces actions, essentielles 

au maintien de la vivacité et de la productivité du milieu rural, viseront à sécuriser les ménages agricoles sur des 

exploitations familiales, contribuant ainsi à maîtriser le phénomène de l’exode rural et ses effets néfastes sur 

l’évolution du monde rural et sur la production agricole. 

Considérant l’importance des facteurs de localisation des infrastructures publiques, et leurs effets à moyen et 

long termes sur les actions que prendront les acteurs du développement et les investisseurs privés, les 

décisions relatives à l’implantation des infrastructures devront être prises en consultation régulière avec les 

forces vives du milieu, ONGD, OP, investisseurs, CARG etc, afin de maximiser les retombées sur le milieu 

agricole, notamment en ce qui concerne les nouvelles zones de production qui devront être reliées aux zones de 

consommation. 

1.2.3 La coordination des politiques sectorielles est essentielle pour l’atteinte de l’équilibre 

alimentaire en 2025 

L’équilibre alimentaire en 2025 ayant une portée stratégique nationale, son atteinte dépasse les responsabilités 

du seul MINAGRI. C’est un enjeu national appelant la collaboration de tous les ministères sectoriels ayant une 

incidence sur le climat des investissements, sur l’implantation des infrastructures, sur les programmes sociaux et 

sur l’aménagement de l’espace. 

Le schéma intitulé « Matrice de coordination des politiques de développement », présenté ci-après, met en 

lumière les liens qui devront se tisser entre différentes structures politiques, de niveaux national et provincial, 

afin d’amener les uns et les autres à converger vers l’enjeu national d’atteinte de l’équilibre alimentaire en 2025. 

Pour arriver à cet équilibre, il faut beaucoup de cohérence dans les actions des différents acteurs impliqués au 

niveau global et au niveau sectoriel : 

Politiques globales 

• Gouvernance économique : les tracasseries de toutes sortes et le climat des affaires sont partout cités 

comme des freins aux investissements privés, dans tous les secteurs, dont le secteur agricole. Sans 

investissements privés, le rattrapage économique, tous secteurs confondus, sera ardu; la gouvernance 

économique doit donc traiter de façon prioritaire les facteurs affectant le climat des affaires. 

• Infrastructures publiques : routes, voies navigables, énergie, = création de conditions attrayantes pour les 

investisseurs privés. Bien que les décisions à ce niveau soient prises en dehors des responsables agricoles, 

ces derniers doivent plaider en faveur de choix susceptibles de bénéficier aux zones de production actuelles 

et potentielles. 

• Politiques sociales : les politiques de développement dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de 

l’hydraulique et de l’assainissement ont un impact considérable sur la qualité de vie de la population, et sur 

la productivité globale de l’économie, et en particulier sur le secteur agricole qui touche près de 70% de la 

population. Les leaders agricoles doivent plaider en faveur d’une couverture équitable de ces 

investissements, assurant la vigueur nécessaire au développement du secteur.

Politiques sectorielles 


• Capital humain : s’assurer que les investissements en santé et en éducation soient mis au service du 

développement, pour une force de travail agricole, mieux éduquée, mieux formée et en meilleure santé, 

facteurs essentiels de productivité du secteur agricole. 

• Capital foncier : pierre angulaire sur laquelle se fondent toutes les activités du secteur; il importe que ce 

capital soit valorisé dans un cadre garantissant sa productivité par des politiques foncières sécurisant les 

investisseurs privés, ainsi que par des politiques d’aménagement de l’espace rural par lesquelles les choix 

stratégiques en matière d’investissement public orientent et accompagnent les investissements privés. 

• Capital technique : les connaissances acquises et les intrants performants doivent être mis au service du 

développement par la recherche, la formation, l’encadrement et la diffusion, convergeant vers la 

modernisation du secteur agricole. 

• Capital financier : l’efficacité optimale par dollar investi sera recherchée par la mise en application de 

politiques publiques permettant une meilleure circulation des capitaux vers les usages où ils seront les plus 

efficaces, en mettant en place des mécanismes de garantie, de nature à sécuriser les investissements. 


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POLITIQUES GLOBALES 

POLITIQUES 

SECTORIELLES 

SPÉCIFIQUES AU 

SECTEUR AGRICOLE 

MATRICE DE COORDINATION DES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT 

Gouvernance 

économique 

Infrastructures Politiques 

Publiques sociales 

ENJEU NATIONAL 

NOURRIR 

116.000.000 DES 

CONGOLAIS EN 

2025 

Capital 

humain Capital 

foncier 

Capital technique Capital financier


2 Le Bilan-Diagnostic National et ses implications pour 

la Province du Kasaï-Oriental 

2.1 Les principales contraintes au développement du 

secteur agricole de la province telles que mises en 

lumière par l’atelier provincial du Kasaï- Oriental 

Les principales contraintes identifiées par le Bilan-Diagnostic, et confirmées au cours de l’atelier d’élaboration du 

Plan de développement agricole de la Province sont classées en quatre catégories à savoir : 

• Les questions foncières; 

• Les problèmes des infrastructures; 

• Les aspects institutionnels et organisationnels; 

• Les problèmes de crédit et financement du secteur agricole. 

2.1.1 Les contraintes attribuables aux questions foncières 

• Le dualisme entre le droit positif légal et les us et coutumes, ayant pour conséquence des conflits récurrents, 

le découragement des investisseurs et l’abandon des exploitations. 

• L’accès difficile aux terres arables suite entre autres à la lenteur de la procédure administrative. 

• L’ignorance des textes existants et des procédures, aboutissant à une exploitation des espaces non 

couverts par des titres fonciers, ayant des limites mal définies, ce qui constitue la source des conflits 

postérieurs ou de remise en question des conventions contractées. 

• D’autres éléments tels que la jalousie sociale, les destructions méchantes, le mauvais sort ont également 

été relevés par les participants lors de l’atelier de Mbuji-Mayi. 

Au Kasaï Oriental, comme dans la plupart des autres provinces visitées par les experts de l’ESA, il est ressorti 

que l’arbitrage des conflits fonciers, opposant des agriculteurs à des éleveurs ou à d’autres agriculteurs, 

accaparerait jusqu’à 50% du temps des administrateurs de territoire, ce qui confirme, en des termes on ne peut 

plus clairs, que les modes de gestion foncière actuellement pratiquées, ont atteint leurs limites et ne 

correspondent plus à la réalité agricole fondée sur la croissance des investissements visant à accroître la 

productivité. 

De l’avis de nombreux intervenants ayant participé à l’élaboration du Bilan diagnostic et à l’atelier en vue de la 

rédaction du Plan de développement agricole provincial (PDAP), les modes d’attribution foncière, limitées dans 

le temps, et confuses dans l’espace, soumises à des codes différents (code minier vs code agricole) sont un 

frein majeur aux investissements productifs nécessaires à la mise en valeur du capital foncier. 

2.1.2 Les problèmes des infrastructures 

• Un état de délabrement très avancé des routes, pistes et ouvrages, une non implication et un manque 

d’adhésion des autorités et de la population locale aux travaux d’entretien et de sauvegarde des tronçons 

entretenus, et un non respect des barrières de pluie. 

• Une sous exploitation des opportunités qu’offrent les voies d’eau navigables suite au manque de balisage et 

dragage, à l’inexistence des quais et débarcadères et à l’insuffisance d’engins de transport. 

• Une voie ferrée vétuste, caractérisée par un manque criant d’embranchements ou bretelles, de lignes 

caténaires et par une insuffisance de locomotives, wagons et voitures. 

• Un réseau aérien utilisant des infrastructures aéroportuaires (aéroport, pistes, aérogares) en mauvais état, 

non pourvues d’installations appropriées (chambres frigorifiques) pour le transit ou le transport des produits 

Étude du secteur agricole - Phase II - Plan Directeur de Développement Agricole, Province du Kasaï-Oriental 

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périssables et autres (vivres frais, poussins, semences congelées) et pratiquant une tarification prohibitive, 

inadaptée aux transactions agricoles. 

• Une absence quasi-totale d’infrastructures d’interconnexion entre différentes voies d’intérêt local, provincial 

et national. 

• Un déficit criant et chronique en énergie électrique conduisant à un très faible taux de desserte en électricité, 

une déforestation accélérée, à des fins énergétiques, des hinterlands des principales agglomérations de la 

Province, ce en dépit de la présence dans la Province de sites à potentiel hydroélectrique important (Tshiala, 

Kafumbu….), et un faible recours à d’autres formes d’énergie à usage du reste limité (énergie solaire, 

hydrolienne). 

• Un accès limité des populations urbaines et rurales en eau potable, suite à une faiblesse de desserte par les 

institutions attitrées (REGIDESO et Service national d’hydraulique rurale), conséquence logique de 

l’insuffisance en énergie électrique et de la vétusté de la plupart des installations de desserte en eau. 

• Des infrastructures sociales comme : 

o éducation : le secteur éducatif de la province souffre de l’insuffisance des établissements scolaires, du 

manque d’équipements et matériels, ainsi que de la vétusté et l’obsolescence des infrastructures 

existantes; 

o santé : un faible taux d’accès au service de soins de santé primaire du fait de l’insuffisance de la 

couverture et des infrastructures sanitaires, et du niveau bas des revenus de la population; 

o protection sociale : elle pose problème pour l’encadrement d’une jeunesse longtemps tournée vers 

l’exploitation artisanale du diamant qui manque aujourd’hui de repères et de moyens pour une auto 

prise en charge depuis la fermeture de la MIBA et de la SINGAMIN, les deux importantes entreprises 

minières de la province. En l’absence d’un emploi rémunérateur, de loisirs, de centres sociaux et 

professionnels de récupération, la jeunesse abandonnée à elle-même constitue un véritable fléau social 

présent et à venir; 

o un paradoxe tout de même à relever qui illustre les difficultés vécues à Mbuji-Mayi : la ville se voit de 

plus en plus vider de sa population depuis la fermeture de la MIBA, par le phénomène assez rare dans 

les annales de la RDC, soit l’exode urbain par lequel des populations urbaines sans travail, regagnent 

les milieux ruraux pour tenter les activités agricoles, ce qui pose des problèmes d’accès aux ressources 

foncières en milieu rural. 

• Des infrastructures industrielles et artisanales de transformation ou de conservation : insuffisantes, peu 

performantes et peu compétitives, entrainant de pertes de temps, des pertes pour avarie (manque d’énergie 

électrique), et offrant souvent sur le marché, des produits et sous produits agroindustriels et 

agroalimentaires de mauvaise qualité. L’inadéquation de ces infrastructures entraîne également une 

utilisation abusive de la main d’œuvre, souvent au détriment de la femme et des enfants. 

• Des infrastructures de collecte, de transport et de distribution se caractérisant par : 

o une désorganisation du système de collecte et de transport des produits agricoles, la mainmise des 

intermédiaires constitués en associations à buts inavoués (ACHOR, ADEKOR, UMACOT, ACHACO), 

ne rendant généralement pas le service attendu; 

o l’insuffisance des moyens de transport et des infrastructures de conservation (chambres froides, 

séchoirs), de collecte et de stockage; 

o une omniprésence des tracasseries de tout genre; 

o un approvisionnement aléatoire en intrants agricoles et d’élevage (semences, outils aratoires, engrais, 

géniteurs), par manque de structures qualifiées. 

• Des marchés publics où sont relevés une insuffisance d’étalages, d’entrepôts, d’installations sanitaires, ainsi 

qu’une insalubrité criante n’offrant aucune sécurité sanitaire aux produits commercialisés, ce qui pose des 

risques pour la santé des consommateurs. 

• Des infrastructures hydro agricoles représentant un potentiel sous exploité : peu ou pas d’aménagements, 

quelques rares sites aquacoles (notamment le centre de Tshioji), rizicoles et maraichers. 

L’ensemble des contraintes recensées en matière d’infrastructures, de l’avis de la plupart des interlocuteurs 

concernés, explique globalement les retards pris en matière de production agricole, de commercialisation et de


transformation. Il en ressort donc que des efforts conséquents en matière d’infrastructures sont un préalable à la 

relance du secteur agricole. 

2.1.3 Les aspects institutionnels et organisationnels 

Leur analyse a révélé au cours de l’atelier de Mbuji-Mayi : 

• L’absence d’une politique agricole cohérente, ayant pour conséquence la multiplicité des politiques et 

programmes de développement élaborés tant au niveau central que provincial. 

• La non implication par le Pouvoir Central du Gouvernement Provincial à la gestion du budget 

d’investissement. 

• Le manque de coordination interministérielle qui ne permet pas aux acteurs du secteur agricole de participer 

aux orientations de politique, notamment en ce qui concerne les projets d’infrastructures ayant une incidence 

sur le développement agricole. 

• La modicité et la non exécution du budget réservé au secteur agricole. 

• L’insuffisance de synergie entre les institutions de recherches (l’INERA notamment), de vulgarisation, 

d’encadrement et les associations paysannes. 

• La non vulgarisation de l’édit provincial sur la relance et l’organisation des activités agropastorales. 

• Les ressources limitées des opérateurs économiques provinciaux et un environnement macro-économique 

et institutionnel peu favorable à la réalisation de leurs activités. 

• La mauvaise planification des interventions des certains ONGD, ayant pour conséquence l’opportunisme, le 

saupoudrage des interventions et des mauvais résultats. 

• La vision de développement non concertée dans les chefs des responsables de la plupart d’églises de réveil, 

entrainant un désengagement manifeste de certains de leurs fidèles au travail productif. 

• La persistance au sein des organisations paysannes, d’un esprit individualiste, le manque d’esprit 

d’entreprenariat, et l’utilisation des moyens rudimentaires de production (houe, machette), ayant pour 

conséquence la faible production, le risque non partagé. 

• Les tracasseries de tout genre induisant une démotivation des producteurs agricoles et des intermédiaires 

commerciaux. 

De l’avis de la majorité des intervenants ayant participé à l’élaboration du Bilan diagnostic et du Plan de 

développement agricole provincial (PDAP), il ressort que les contraintes institutionnelles placent les exploitants 

agricoles et les investisseurs potentiels devant un situation d’insécurité limitant leur marge de manœuvre, 

notamment en matière d’investissements productifs, ce qui explique en partie la faible production du secteur 

agricole. 

2.1.4 Les problèmes de crédit et de financement 

De façon générale, il est reconnu et admis par tous, que le désintéressement des opérateurs économiques à 

investir dans le secteur agricole pourrait être causé par les difficultés d’obtenir les financements appropriés à 

leurs opérations Ainsi, il a été relevé au cours de l’atelier de Mbuji-Mayi : 

• L’insuffisance des institutions de micro-finance, des caisses villageoises et des mutuelles de crédit et 

d’épargne sur l’ensemble de la province ayant pour conséquence le faible accès des paysans et des petits 

entrepreneurs agroindustriels aux services financiers. 

• L’inadéquation entre les produits financiers d’une part et les énoncés des missions dans le chef de certains 

IMF, qui se dérobent de leurs missions et financent faiblement les agriculteurs à cause des risques que 

présente le secteur. 

• L’insolvabilité de certains agriculteurs bénéficiaires de microcrédits. 

• Le faible taux de remboursement des prêts, qui limite les interventions des organisations de crédit, 

lesquelles sont réticentes à risquer les fonds qui leur sont confiés par des épargnants, en consentant des 


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prêts au secteur agricole jugé à haut risque. Ce faible taux de remboursement peut s’expliquer par de 

multiples facteurs dont : 

o la faible rentabilité des opérations agricoles, conséquence du manque d’intrants performants et de la 

déficience de l’encadrement; 

o la difficulté de sanctionner les mauvais payeurs, par manque de mécanismes de garantie; ainsi, les 

mauvais payeurs, parce qu’ils ne sont pas sanctionnés, donnent un exemple négatif aux bons payeurs; 

o l’une des conséquences du faible taux de remboursement des crédits par le secteur agricole, est 

d’amener les organisations de crédit à pratiquer des taux d’intérêt très élevés pour compenser les 

pertes anticipées attribuables au non remboursement par les mauvais payeurs, ce qui rend les 

opérations de crédit inintéressantes. 

• Le taux d’intérêt très élevé appliqués par les IMF, et le manque de culture d’épargne. 

• La capacité financière limitée des IMF opérant dans la province, expliquant ainsi la modicité des fonds 

prêtés et le nombre réduit des bénéficiaires. 

• Le déficit organisationnel et managérial (personnel peu qualifié) de la plupart des IMF. 

• Le long et couteux processus entachant les démarches et procédures d’obtention de l’agrément de la 

Banque Centrale du Congo et le retard pris dans la mise en œuvre du cadre réglementaire des IMF par cette 

dernière, ce qui pousse certaines IMF à évoluer dans l’illégalité, à ne pas offrir les services financiers 

appropriés à la clientèle, à affecter les fonds perçus à des activités autres que celles pour lesquelles ils ont 

été contractés, allant même parfois au détournement de l’épargne. 

• La forte dépendance des IMF aux sources extérieures de financement, entrainant le non respect du 

calendrier agricole et les difficultés pour les contractants à atteindre leurs objectifs. 

• L’instabilité du taux de change (inflation monétaire) et les pertes au cours de la production, de la récolte ou 

de la commercialisation de la production rendant difficile le remboursement des fonds perçus. 

• La faible participation de la femme aux activités de micro-finance. 

L’ensemble des contraintes relevées se rattachant au foncier, aux infrastructures, aux institutions et à l’accès 

aux services financiers explique globalement le retard pris en matière de production, de transformation et de 

commercialisation des produits agricoles. 

De la conclusion de la plupart des intervenants qui ont participé à l’élaboration du Bilan diagnostic et du Plan de 

développement agricole, il ressort que ces contraintes limitent l’expansion des activités agricoles et entretiennent 

en conséquence, la pauvreté rurale et contribuent à la régression de la production nationale. 

2.2 Les potentialités sur lesquelles peuvent être fondées les 

actions de développement telles que mises en lumière 

par l’atelier provincial du Kasaï-Oriental 

L’atelier provincial a classé les potentialités en quatre catégories à savoir : 

• Les potentialités foncières; 

• Les potentialités en termes d’infrastructures; 

• Les potentialités institutionnelles et organisationnelles; 

• Les potentialités en termes de financement et de crédit. 

2.2.1 Les potentialités foncières 

Le Kasaï Oriental couvre une superficie d’environ 173.110 Km², représentant 7% de la superficie totale du pays. 

Son climat, sa végétation, sa géomorphologie et son sol, permettent de dégager quatre zones agro écologiques


considérées comme étant des unités de base pour l’élaboration d’une planification cohérente du développement 

du secteur agricole. Il s’agit de: 

• La zone de la forêt dense humide du Sankuru, avec comme localisation les régions nord des territoires de 

Lomela, Katako-Kombe, Kole et Lodja couvertes de forêts ombrophiles sempervirentes de la cuvette 

centrale; sols profondément lessivés avec une bonne réserve d’humus propices aux cultures pérennes 

(hévéa, café, cacao) et annuelles (manioc, riz, arachide et coton). 

• La zone des forêts ombrophiles semi caducifoliées avec des blocs forestiers importants, des larges galeries 

forestières alternant avec des savanes à prédominance d’Hyparrhenia sp. occupant les régions sud des 

territoires de Lusambo, Lomela, et Kole, ainsi que les parties ouest et nord-est de Katako-Kombe et les 

régions nord-ouest de Lubefu. Cette zone convient à l’exploitation forestière et aux cultures annuelles (maïs, 

riz, manioc, arachide et coton) et aux cultures pérennes (palmier à huile et café), les régions de savanes ont 

quant à elles une vocation pastorale. 

• La zone de savanes à prédominance sableuse couverte d’Hyparrhenia, d’Andropogon et de 

Loudetia, entrecoupées de galeries forestières, occupe les régions est du territoire de Lubefu et le sud-est 

de Katako-Kombe dans le district du Sankuru, ainsi que les territoires de Kamiji, de Kabinda, de Lubao et le 

nord-ouest de Mwene-Ditu. Elle a pour vocation : les cultures vivrières (millet, voandzou, haricot, arachides, 

maïs), les cultures annuelles (coton) et l’élevage (Kamiji, Mwene-Ditu). 

• La zone de savanes sur sols moyens et riches à prédominance Impérata cylindrica, couvrant les territoires 

de Tshilenge et de Katanda, le nord de Mwene-Ditu, l’ouest de Gandagika et le nord-est de Lubao. Elle est 

propice aux cultures vivrières et au coton. 

Toutes ces zones sont dotées des terres disponibles pour l’agriculture, et l’élevage, avec possibilité d’importants 

aménagements futurs pour l’aquaculture et l’établissement sédentarisé des ménages agricoles. 

Les travaux exécutés localement ont permis de définir suivant leur utilisation les affectations ci-après : 

• sols à exploitations champêtre (3.000.000 ha); 

• sols à vocation pastorale (plus de 2.000.000 ha); 

• région à reboiser (3.000.000 ha); 

• zones à vacation piscicole (2.000 ha); 

• sols couverts par la forêt (plus de 8.000.000 ha); 

• plans d’eau (plus de 60.000 ha). 

L’existence de l’Edit portant organisation et relance des activités agropastorales dans la Province du Kasaï 

Oriental, et l’Arrêté du Gouvernement provincial réglementant l’utilisation des terres à usage agricole sont des 

initiatives visant à appuyer le développement des ressources foncières considérables que recèle la province. 

2.2.2 Les potentialités en termes d’infrastructures 

Une attention particulière devra être accordée aux programmes et infrastructures existantes en vue de valoriser 

les potentialités réelles de la province; cette attention portera sur : 

Les voies de communication 

Le Kasaï Oriental situé au centre du pays, étant une province bien enclavée, les différentes voies de 

communication revêtent donc une importance considérable pour son développement. Elles sont représentées 

par : 

• Un réseau routier long de 8.678 Km bien qu’en très mauvais état réparti en : 


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o routes nationales (539 Km); 

o routes d’intérêt provincial (2.741 Km), et; 

o routes de desserte agricole (5937 Km).



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Lorsqu’il sera réhabilité ou reconstruit et régulièrement entretenu, le réseau permettra une bonne fluidité à 

travers la province, l’accroissement de la production agricole et son évacuation vers les centres de 

consommation, ainsi que diverses transactions commerciales avec les autres provinces de la RDC. 

Un important trafic avec engins de différents tonnages sur le tronçon Mbuji-Mayi - Mwene-Ditu, pourvu de 

points de péage, permettant de générer des recettes devant servir à l’entretien des routes de desserte 

agricole. 

• Les voies navigables : 

o la rivière Sankuru, principale voie de navigation de la province, navigable entre Pania-Mutombo et Ilebo 

(Kasaï Occidental), offre un important potentiel d’évacuation des produits agricoles, animaux et 

forestiers de la province; 

o la rivière Lubi d’importance secondaire qui relie Mbuji-Mayi au district du Sankuru par le port de 

Ndomba; 

o les autres rivières navigables présentant un intérêt sont la Lukenie et la Lomela. 

• Le chemin de fer : 

o la Province est dotée d’un tronçon du chemin de fer de la SNCC long de 150 Km qui la traverse dans 

sa partie sud-ouest et d’une importante gare ferroviaire à Mwene-Ditu par où entrent et sortent les 

biens et les personnes vers le Katanga et le port d’Ilebo dans le Kasaï Occidental. Cette gare est le 

principal point d’approvisionnement de la province en produits pétroliers; 

o il existe un projet de la SNCC de construction d’une bretelle devant relier les villes de Mwene-Ditu et 

Mbuji-Mayi. 

• La voie aérienne : il existe dans la Province : 

o un aéroport national de classe B (à Mbuji-Mayi); 

o un aérodrome de 2 ème catégorie (classe D) à Lodja et; 

o des pistes d’atterrissage à Lusambo, Kabinda, Gandajika et Mwene-Ditu. 

Bien que ne jouant pas un rôle de premier plan dans l’évacuation des produits agricoles, leur réhabilitation et 

dotation en infrastructures appropriées, peut aider à approvisionner la province en produits et intrants 

fragiles et périssables (vaccins ou semences congelées ou en poussins ponte ou chair). Cette voie rend 

d’immenses services à la province, de par l’importance de trafic et des transactions commerciales (vivres 

frais, boissons, produits agricoles et de pêches) en provenance de Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Kalemie 

et parfois de l’Afrique Australe. 

• Réseau d’interconnexion entre les voies de communication : il importe d’assurer le lien entre les différents 

modes de communication afin de rendre plus facile l’évacuation des produits agricoles et la réception des 

intrants. 

Les infrastructures Énergétiques et d’adduction d’eau potable : 

La présence dans la Province des infrastructures de : 

• La Société Nationale d’Électricité (SNEL) dotée d’un plan directeur d’électrification et d’un contrat 

programme. 

• La REGIDESO, du Service National d’Hydraulique Rurale. 

• Un important potentiel hydroélectrique à ce jour sous exploité (chutes Ludimbi et Kafumbu). 

• Un important potentiel en eau douce de surface ou souterraine (nappe phréatique), exploitée par la MIBA et 

la BRACONGO pour leurs besoins propres ou pour fournir à d’autres entreprises de la place (SOGAKOR, 

GLACEKA …) constitue un atout important. 

• Il convient de signaler également l’appui dont bénéficie la province par des institutions internationales dont 

l’UNICEF, le SANRU, l’USAID, la CARITAS et autres, dans l’aménagement des points d’eau potable. 

• L’existence d’un protocole d’accord entre la SNEL et la MIBA, cette dernière fournissant à la SNEL l’énergie 

électrique produite par elle aux centrales de Young, de Tshala I et de Tshala II, au profit des tiers, et d’un



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plan de renforcement de capacité des centrales hydroélectriques existantes (Projet Tshala II) et celui du 

soutirage à partir de Tshimbulu au Kasaï Occidental du courant électrique à partir de la ligne Inga-Shaba. 

• La libéralisation du secteur énergétique qui prévoit la possibilité, comme dans le cas de la MIBA, qu’un 

promoteur réalise des investissements dans la production électrique, laquelle énergie serait alors vendue à 

SNEL pour alimenter son réseau de distribution. Une telle possibilité, basée sur le Partenariat Public-Privé 

(PPP) permettrait le développement du potentiel hydro-électrique sans que l’État n’ait à consentir de très 

lourds investissements. 

Les infrastructures sociales 

• Éducation : le plan directeur de l’éducation prévoit l’amélioration de la qualité de l’enseignement et des 

infrastructures scolaires. 

• Sanitaire : outre le plan directeur national, le secteur de santé de la Province bénéficie de l’appui de la 

Coopération allemande (GTZ) et de MIP (…..). 

• Les infrastructures de protection sociale et d’encadrement des jeunes et des loisirs. 

Les infrastructures économiques 

Bien que ne tournant pas à plein régime ou à l’arrêt momentané et en nombre insuffisant, il sied de noter dans la 

province des opportunités qu’offrent les infrastructures économiques existantes dont la réouverture, la 

réhabilitation ou les aménagements peuvent aider à accroitre la production et la productivité, à sédentariser les 

agriculteurs et à viabiliser un monde rural où il fera bon vivre. Il s’agit de : 

• Usines de traitement de coton grain à Ngadajika et à Luputa pouvant faire l’objet du partenariat public / privé 

pour leur relance. L’étude des filières agricoles financée par IDA / PMURR et menée par le regroupement 

FIGEPAR / CECI en 2007 a produit des orientations pertinentes pour la relance des activités. 

• Les installations de DAIPN Lukelenge en cours de réhabilitation. 

• Les installations de la BRACONGO, fournissant suffisamment des sous produits industriels à même de 

relancer l’aviculture et la porciculture du secteur moderne. 

• La ferme avicole de la MIBA, qui approvisionne sporadiquement et périodiquement la ville de Mbuji-Mayi en 

viande de volaille et œufs de table. 

• Les ranches de Kambayi (charge minimale 26.000 UBT) et de Kamiji dont la réhabilitation et le 

repeuplement servira de base au lancement d’un premier centre de rayonnement de la production bovine 

avec l’installation des PMEE satellites (option « nucleus estates »). 

• Le centre d’alevinage de Tshioji, pour la production des géniteurs et d’alevins de clarias et / ou de tilapia à 

diffuser localement et aux pisciculteurs du Kasaï Occidental. 

• Le centre de recherche agronomique et zootechnique de l’INERA Ngandajika et de Mukumari. 

• Les aménagements rizicoles dans le district du Sankuru, avec actuellement une disponibilité de 25 ha. 

2.2.3 Les potentialités institutionnelles organisationnelles 

L’atelier a relevé plusieurs institutions dotées d’outils disponibles pouvant garantir à la Province, une agriculture 

plus moderne et plus performante. Il s’agit notamment de : 

• L’existence des institutions et organismes d’appui au secteur agricole au niveau provincial (PRESAR, 

INERA). 

• Des projets et interventions des différents PTF (BAD, FAO, PNUD, UNICEF, CARITAS, COOPI, CTB) dans 

l’appui à l’approvisionnement en intrants de qualité : semences, outillage, géniteurs, animaux de trait. 

• Le DSCRP provincial et les programmes du Gouvernement provincial en matière agricole. 

• L’existence d’un Edit de l’Assemblée provinciale et d’un Arrêté du Gouvernement provincial réglementant 

l’utilisation et l’exploitation des espaces agricoles. 

• La présence de planteurs, d’ONGD (FOLECO, COPEMECO, ADIMIR, SDR, FOMI, BDD …) et 

d’associations paysannes.


• La province est également dotée des outils de planification dont l’exploitation à bon escient et la valorisation 

devront à court sûr promouvoir le secteur agricole : 

• le DSCRP provincial; 


0517395 

o le projet de loi portant sur le Code agricole; 

o la note de politique agricole et du développement rural; 

o le rapport du bilan-diagnostic et la note d’orientation stratégique du développement agricole; 

o le profil de la province du Kasaï Oriental, doté d’un portefeuille de projets de développement en cours 

ou en attente de financement sur la production de semences, la réhabilitation des infrastructures, la 

traction bovine, la mécanisation de l’agriculture, le renforcement des capacités de différents acteurs; 

o l’édit portant organisation et relance des activités agropastorales dans la Province du Kasaï Oriental, et 

l’Arrêté du Gouvernement provincial. 

2.2.4 Les potentialités en termes de crédit et de financement 

En termes de crédit et de financement la province compte sur l’existence de quelques banques commerciales 

(BCDC, BIAC …), qui n’ont pour le moment comme activité principale que la messagerie financière, des 

institutions de micro finance ADEKOR …), et des caisses villageoises qui pourraient offrir des opportunités 

d’accès aux services financiers pour le secteur agricole. 

Mais, ces institutions sont limitées par leurs faibles moyens ce qui réduit leur capacité à financer des petites 

activités agricoles des ménages ruraux, en raison des contraintes déjà évoquées, notamment la faible rentabilité 

des opérations à petite échelle, ainsi que l’absence de mécanismes de garantie qui permettraient aux opérateurs 

financiers de réduire les risques associés aux prêts en faveur des petits exploitants agricoles. 

.


3 Axes stratégiques et approches de développement à 

privilégier 

La mise en valeur du potentiel vise l’allègement des contraintes au développement. Les stratégies de 

développement découlent donc des constats mis en lumière par le Bilan-Diagnostic, et surtout des résultats de 

l’atelier provincial. 

S’inscrivant totalement dans la poursuite de l’enjeu national qui consiste à Nourrir 116 millions de congolais 

en 2025, la Modernisation du secteur agricole constitue la toile de fond sur laquelle devront se déployer les 

efforts des uns et des autres. La poursuite de l’équilibre alimentaire s’appuie donc sur la modernisation du 

secteur, laquelle implique un certain nombre d’actions et de politiques de développement qui correspondent aux 

axes stratégiques décrits ci-après. 

En effet, pour progresser vers l’atteinte de l’équilibre alimentaire, il faudra cibler les acteurs et leurs 

partenaires qui interviennent dans le secteur agricole, circonscrire leurs rôles respectifs, leurs aires et la nature 

de leurs interventions. C’est ainsi que se dégagent des axes stratégiques qui viennent cibler les contraintes 

ressenties, lesquelles ont été abondamment illustrées à travers le Bilan-Diagnostic et l’Atelier de planification. 

3.1 Amélioration de l’accès au capital foncier 

Étant donné l’importance du capital foncier, essentiel dans la mise en œuvre d’actions de développement du 

secteur agricole, et considérant que de multiples contraintes se posent, qui empêchent la valorisation du 

potentiel foncier, il est apparu essentiel de considérer l’accès au capital foncier comme un axe stratégique 

majeur. 

La question est d’autant plus pertinente, que bien que le Kasaï-Oriental, et à plus forte raison l’ensemble du 

pays, soit doté de ressources foncières encore inexploitées, on observe, presque partout, des litiges fonciers qui 

entravent l’utilisation optimale des ressources foncières. Cette situation appelle des actions de coordination et de 

concertation afin que le potentiel agricole soit réellement mis au service du développement. 

Acteurs institutionnels (État, Bailleurs de fonds, ONG, Églises, Associations, CARG) 


0517395 

Acteurs Aires d’intervention Domaines d’intervention 

Ministère des 

affaires foncières 

Ministère de 

l’Agriculture 

Assemblée 

provinciale 

Gouvernement 

provincial 

CARG et Société 

civile 

Territoire national Révision et application de la loi foncière, et collaboration avec 

les autres intervenants, notamment le MINAGRI et les ayant 

droits coutumiers, pour rendre disponibles les terres inutilisées 

propices à la production agricole. 

Territoire national Schémas d’aménagement des zones et des terres agricoles. 

Inventaires des domaines inutilisés, issus de la zaïriannisation et 

propositions concrètes de découpage et de réaffectation en 

faveur de nouveaux exploitants agricoles offrant les garanties de 

succès. 

Territoire provincial Harmonisation de la Loi foncière (écrite) et de la loi coutumière 

(orale) afin de réduire les causes de conflits fonciers. 

Territoire provincial Vulgarisation et application de la loi foncière redéfinie (après 

harmonisation), allègement des procédures, mise en œuvre des 

schémas d’aménagement des zones et terres agricoles. 

Territoires et 

secteurs 

Mise en place des commissions foncières locales, 

représentation auprès des autorités politico-administratives et 

négociation avec les pouvoirs coutumiers afin de sécuriser les 

exploitations agricoles sur le long terme.

Pouvoirs 

coutumiers 



0517395 


Secteurs, chefferies, 

groupements et 

villages. 

FOMI Territoire de 

Ngandajika 

Projets de 

développement, 

ONG, bailleurs de 

fonds 

À définir par les 

documents de projet 

Représentation des ayant droits dans les négociations avec les 

acteurs impliqués, pour la mise en place des procédures 

efficaces et équitables d’attribution des terres agricoles, en vue 

d’une gestion optimale du capital foncier. 

Gestion et valorisation des terres à usage agricole, pastoral ou 

piscicole. 

Actions en appui aux interventions publiques visant une 

exploitation optimale du capital foncier en vue d’accroître de 

façon durable la production agricole. 

Acteurs privés (entreprises locales, provinciales, nationales ou étrangères et opérateurs privés de plus petites 

dimensions). 


Agriculteurs, 

éleveurs, 

pisciculteurs 

Territoires, secteurs, 

villages, zones péri 

urbaines 

Recherche de sécurité foncière pour l’exploitation à usage 

agricole, pastoral, piscicole ou apicole. 

DAIPN Lukelenge Site de Lukelenge Gestion et exploitation des terres à usage avicole; prestation de 

service 

Sociétés 

agroindustrielles 

SEC Kambayi et 

Kamiji 

Territoires, secteurs, 

villages 

Sites de Kambayi et 

Kamiji 

Recherche de sécurité foncière pour les productions agricoles 

sur une échelle importante, liens contractuels avec les petits 

agriculteurs pour les activités post-récoltes. 

Gestion et exploitation des terres à usage pastoral; prestation 

de service. 

MIBA Concession MIBA Gestion et exploitation des terres à usage avicole. 

3.2 Amélioration des capacités des infrastructures d’appui 

au développement agricole 

Le Kasaï Oriental, de par sa situation géographique caractérisée par un fort enclavement, appelle des efforts 

particuliers en matière d’infrastructures. En effet, les diverses consultations réalisées dans le cadre de la 

préparation du Bilan Diagnostic et du Plan de développement agricole provincial (PDAP), ont mis en lumière des 

lacunes en matière d’infrastructures, qui appellent des interventions ciblées afin de réduire l’impact de ces 

lacunes sur le développement de la production agricole. 

Bien que les décisions concernant la plupart des infrastructures (sauf pour les voies de desserte agricole) ne 

relèvent pas des autorités de l’Agriculture, ces dernières doivent faire les représentations utiles afin que les 

décideurs tiennent compte des besoins du secteur agricole dans la planification de leurs activités futures. 

Acteurs publics et PTF 


Office des 

Routes, DVDA 

Analyse des besoins 

et planification des 

infrastructures 

Réalisation et entretien des infrastructures routières, avec le 

concours des bailleurs de fonds et des prestataires de services.



0517395 


REGIDESO Analyse des besoins 



SNEL Analyse des besoins 



Bailleur de 

fonds 

Gouvernement 

provincial 

Ministère 

provincial DR et 

agriculture 

Entreprises 

prestataires de 

services 

Entreprises agro 

industrielles 

Entreprises 

prestataires de 

services 

Financement des 

projets 

d’infrastructures 

Mise en place et maintenance des réseaux de distribution d’eau 

potable. Appliquer une tarification équitable permettant la 

durabilité des services. 

Exploitation du potentiel hydro-électrique, mise en œuvre de 

chantiers de construction visant la mise en place de structures de 

production électrique, soit hydrauliques ou thermiques 

nécessaires au besoin d’une économie en croissance. Mise en 

place et maintenance du réseau de distribution électrique et 

application de tarifs équitables envers les utilisateurs. 

Appui au développement des infrastructures essentielles au 

développement économique et social. 

Territoire provincial Mise en œuvre d’une politique de gestion durable des routes, 

balisage et dragage des voies navigables. 

Territoire provincial Construction, aménagement et supervision des marchés ruraux. 

Territoires, secteurs Travaux publics d’infrastructures (routes, pistes, équipements 

sanitaires) répondant aux spécifications de la Société civile 

(clients) et des bailleurs de fonds. 

Territoires, secteurs Mise en place d’unités de transformation des productions 

agricoles. Exigent des infrastructures publiques performantes. 

Territoires, secteurs Construction et exploitation de mini centrales électriques en 

collaboration avec la SNEL et les autorités provinciales. 

Société civile Territoires, secteurs, 

villages 

Agriculteurs Territoires, secteurs, 

villages 

Projets de 

développement 

Participation à la mise en œuvre d’une politique d’entretien 

durable des routes et autres infrastructures. 

Participation à la mise en œuvre d’une politique d’entretien 

durable des routes et autres infrastructures. 

Territoires, secteurs Selon les exigences des projets financés par les bailleurs de 

fonds, appui aux différents acteurs impliqués. 

3.3 Amélioration des performances des institutions d’appui 

au développement agricole 

Acteurs publics, organisations de producteurs, entreprises privées et PTF (incluant les ressources budgétaires) 


Ministères de 

l’Agriculture et du 

Développement 

rural 

Toutes les zones de 

production agricole 

INERA Toutes les zones de 

production 

Encadrement technique des producteurs, par l’entremise des 

OP et ONGD, mise en œuvre de programmes et projets visant le 

développement des productions agricoles. Réhabilitation de 

centres de recherche. 

Développement de matériel végétal performant et diffusion par 

un réseau d’agri multiplicateurs. Élevage et diffusion de 

géniteurs améliorés.



0517395 


ONG Toutes les zones de 

production, selon les 

opportunités 

OP Territoires, secteurs, 

villages 

Services dans des domaines spécifiques, en lien avec des 

projets élaborés par les services nationaux et exécutés avec 

l’appui de bailleurs de fonds. Interventions d’encadrement 

technique auprès des petits producteurs. 

Défense des intérêts des membres auprès des services 

concernés, maintien de liens fonctionnels entre les membres et 

les institutions de développement. Partenaires des ONG pour 

l’encadrement des producteurs. 

CARG Territoires, secteurs Concertation entre acteurs du développement agricole. Par leur 

approche multisectorielle ils fédèrent les vues parfois opposées 

de différents acteurs afin de dégager des priorités de 

développement au service du plus grand nombre, dans les 

domaines touchant les infrastructures et l’appui technique. 

Bailleurs de fonds 

et projets de 


Là où des projets ont 

des besoins de 

financement 

Appui financier et technique aux services chargés d’assurer le 

développement agricole. Négociation de contrats de prestation 

de services avec différents intervenants, ONG, bureaux d’étude, 

services nationaux. 

3.4 Amélioration de l’accès aux services financiers 

Un secteur agricole en mutation technique et économique a des besoins financiers pour assurer son 

développement. Les appuis financiers sont généralement de nature publique lorsqu’ils concernent le 

financement des programmes et projets d’encadrement des producteurs ou de réalisation d’infrastructures utiles 

au développement de l’ensemble du secteur. 

Dans la mesure où l’agriculture est le fait de millions de petits producteurs privés, ces derniers ont aussi des 

besoins de financement pour leurs activités propres. Ces financements devraient être apportés aux producteurs, 

sur une base commerciale, par des opérateurs (banques, IMF, mutuelles) qui consentent des prêts à des 

conditions permettant un juste retour sur l’investissement des fonds ainsi prêtés. 

Or, comme il a été abondamment documenté dans le Bilan diagnostic, dans l’atelier de planification du PDAP et 

dans de nombreux autres documents consacrés à la situation spécifique du Kasaï Oriental, la majorité des 

producteurs n’ont pas accès aux services financiers qui leur permettraient d’assurer le développement de leurs 

activités. 

Les raisons expliquant le faible accès sont multiples, mais citons celles le plus souvent évoquées : (i) la 

méconnaissance du secteur agricole par les opérateurs de crédit qui les empêche de juger de la validité des 

projets qui leur sont soumis, (ii) le niveau de risque élevé des opérations agricoles qui menace le bon 

remboursement des crédits consentis aux producteurs et (iii) les faibles taux de remboursement attribuables à la 

faible rentabilité des opérations agricoles et à l’absence de garanties collatérales permettant de sécuriser les 

prêts consentis par les institutions financières (Banques et IMF). 

Acteurs publics, organisations de producteurs, banques IMF, entreprises privées et PTF 


Banque centrale RDC Régulation et contrôle des institutions financières et 

établissement de normes de crédit, afin d’assurer la croissance 

et la viabilité du système financier. Doit être à l’écoute du milieu 

afin d’adapter le système aux problèmes des opérateurs, 

notamment en ce qui concerne les mécanismes de garantie 

visant à sécuriser les opérateurs financiers. Étudier la possibilité 

de considérer les actifs fonciers comme garantie collatérale pour 

sécuriser les emprunts.



0517395 


Banques 

commerciales 

IMF et caisses 

villageoises, 

ADEKOR 

Zones urbaines 

essentiellement 

Mbuji-Mayi, Mwene- 

Ditu, Kabinda, zones 

urbaines et 

périurbaines, 

territoires et secteurs 

Octroi de prêts de nature commerciale et industrielle à des 

opérateurs solvables. Peu présentes dans le secteur agricole 

sauf en appui aux entreprises agro industrielles réputées 

solvables. Messagerie financière. 

Services d’épargne et de crédit auprès des petits opérateurs 

n’ayant pas accès aux services bancaires. Souvent appuyées 

par des opérateurs internationaux reconnus dans le but de 

développer des activités répondant aux besoins des familles et 

des ménages ruraux pratiquant des activités de production. 

ONGD Territoires, secteurs Appui à l’implantation de mutuelles et de coopératives de crédit. 

Octroi de crédit en tant que volet des projets de développement, 

ce qui peut poser le problème de la durabilité des interventions. 

CARG Dans les territoires En tant que structures de concertation entre divers partenaires, 

les CARG font part des doléances du milieu, notamment en 

faveur de mécanismes de garantie qui faciliteraient les 

opérateurs financiers. Participent à la coordination et la 

planification des actions de financement agricole. 

Bailleurs de fonds 

et projets de 


Toute la RDC, selon 

les programmes 

convenus 

Appui financier et technique auprès des institutions d’épargne 

crédit, dans le cadre de projets négociés avec les autorités 

nationales. 

3.5 Mise en cohérence et coordination des interventions 

des différents acteurs 

Le développement agricole et rural étant la résultante des interventions de multiples partenaires aux 

compétences spécifiques et variés, et l’atteinte de l’équilibre alimentaire étant un enjeu de dimension nationale, il 

est essentiel que les uns et les autres maintiennent un dialogue constant, menant à une coopération et une 

coordination effectives de leurs actions respectives. 

Cette coordination doit se concevoir dans le respect des orientations de la Note de politique agricole et de 

développement rural, et elle doit aussi répondre à la recommandation du forum sur l’efficacité de l’aide, qui 

énonce justement le principe d’une plus grande cohérence entre les actions des divers intervenants dans le 

développement. 

Le développement agricole s’appuie sur des orientations déjà privilégiées par le GRDC, dont la Note de Politique 

Agricole (NPA) et le Code Agricole, documents qui font référence à la volonté affichée par l’État de se 

concentrer sur ses fonctions régaliennes, de mettre en place un environnement favorable à l’investissement 

privé et de se désengager des activités productives qui doivent redevenir le domaine des privés (individus, 

associations et entreprises); ainsi, s’appuyant sur cette volonté de l’État de se désengager des activités 

productives, il ne serait pas pertinent pour le PDAP de proposer des actions dans lesquelles l’État jouerait un 

rôle de producteur commercial. 

3.6 Intégration de l’accès au capital foncier et au crédit 

dans une approche intégrée de lutte contre la pauvreté 

Tant dans la province du Kasaï-Oriental que dans les autres provinces touchées par l’Étude du Secteur Agricole 

(ESA), les consultations ont permis de mettre en lumière des contraintes de niveau global qui se traduisent par 

un faible taux d’exploitation des potentialités, du reste, importantes de chacune des provinces et de la RDC dans 

son ensemble.


Sans surprise, c’est cette faible exploitation du potentiel qui est la cause principale de l’état de pauvreté 

généralisé en RDC, mais plus particulièrement vécu dans les zones rurales où l’activité principale des 

populations réside dans l’exploitation des ressources agropastorales. 

Parmi les multiples contraintes évoquées, il en est ressorti deux qui, à l’analyse, semblent constituer les plus 

forts blocages à l’exploitation rationnelle des immenses potentialités. 

3.6.1 L’accès au capital foncier 

La terre est la fondation sur laquelle reposent toutes les activités du secteur agricole (agriculture, élevage, 

agroforesterie et pisciculture). Mais, malgré la grande abondance des ressources foncières du Congo (potentiel 

de 75.000.000 ha, dont moins de 10.000.000 ha exploités), la RDC se retrouve devant une situation paradoxale, 

dans laquelle chaque parcelle de terre inexploitée est immédiatement revendiquée par des ayant droits, dès lors 

qu’un exploitant potentiel se propose d’y mener des activités agricoles. 

Il est certain que dans la plupart des cas, suite à de longues et souvent laborieuses discussions avec l’autorité 

coutumière, appuyée par l’autorité administrative, le nouvel exploitant sera autorisé à exploiter ladite parcelle, 

mais il subsiste toujours une part d’insécurité foncière qui se manifeste parfois par l’interdiction de poser certains 

actes considérés comme des gestes d’appropriation, par exemple la plantation d’arbres. 

Le nouvel arrivant sera donc autorisé à pratiquer son art, mais la perspective de devoir plier bagage à tout 

moment, sur ordre d’un Chef coutumier, ou de l’un de ses descendants, rejetant les ententes prises par son ou 

ses prédécesseurs, crée un climat d’incertitude incompatible avec la réalisation d’actions et d’investissements 

dont les effets bénéfiques n’apparaîtront que sur le moyen et le long terme, confinant l’exploitant à une 

agriculture faiblement capitalisée, faiblement productive, peu propice à la conservation des ressources, par 

manque de perspective à long terme. 

Or, il est connu et reconnu de tous que l’intensification et la modernisation de l’agriculture nécessitent des 

stratégies d’exploitation basées sur la sédentarisation des exploitants, et que ceux-ci doivent jouir d’une sécurité 

foncière à long terme, sans laquelle aucun investissement productif ne peut être amorti sur la durée. 

Il n’est donc pas exagéré de conclure que l’insécurité foncière constitue l’une des causes maîtresses de la 

pauvreté des ménages agricoles, ceux-ci n’étant pas en mesure de dépasser l’horizon de court terme, qui est le 

propre de l’agriculture de subsistance. 

Il est aussi accepté par tous, que ce n’est pas en poursuivant sur sa lancée actuelle, dominée par l’agriculture de 

subsistance, dans des conditions ne permettant pas de poser des actions menant à l’intensification des 

productions, que la RDC renversera la tendance des dernières décennies, marquée par la régression de la 

couverture nationale des besoins alimentaires, au profit d’importations consommatrices des devises générées 

par les exportations minières. 

De là, il est facile de conclure que l’insécurité foncière est la principale cause du paradoxe agricole congolais, 

exportateur potentiel, mais qui dans les faits doit toujours faire plus appel aux importations alors que des millions 

d’hectares sont inexploitées faute de politiques foncières adaptées à l’implantation d’une agriculture moderne, 

performante et productive. 

3.6.2 L’accès au crédit 

La seconde contrainte le plus souvent évoquée concerne la grande difficulté à obtenir des crédits pour réaliser 

les investissements nécessaires à l’amélioration de la production agricole au niveau de la petite exploitation 

familiale. 

Les opérateurs de crédit (Banques, IMF) n’étant pas des philanthropes, leur premier critère dans la décision 

d’octroyer ou non un crédit à tel ou tel demandeur, est la solvabilité dudit demandeur, en d’autres termes, quel 

est le risque de non remboursement, et quels sont les recours possibles en cas de non remboursement? Les 

institutions financières ont la garde des fonds qui leur sont confiés par les déposants, et il en va de la survie de 

ces institutions d’être prudentes, un trop fort taux de non remboursement entraînant leur faillite éventuelle et la 

perte des fonds confiés par les épargnants. 


0517395


Le faible accès au crédit pour les exploitants du secteur agricole (surtout les petites unités de production) peut 

donc se résumer à trois contraintes majeures : 

• La faible rentabilité des opérations agricoles, attribuable à plusieurs causes dont, la faiblesse de 

l’encadrement technique, la non disponibilité d’intrants performants, le faible taux de commercialisation des 

produits, les incertitudes climatiques; tous ces facteurs n’étant pas pris en compte par des appuis publics 

conséquents, cette situation conduit les opérateurs financiers à ne pas délier leur bourse en faveur du 

secteur, si aucun mécanisme (comme par exemple le soutien de l’État) ne permet de diluer le risque 

intrinsèque aux opérations agricoles. 

• L’absence de garanties collatérales : en acceptant le fait que le secteur du crédit soit un business, et que 

ses opérateurs aient un souci de rentabilité, on comprendra que tout candidat à l’obtention d’un prêt doit être 

cautionné, soit par des répondants solvables disposés à intervenir en cas de défaut de paiement par 

l’emprunteur, soit par un mécanisme qui permet d’offrir en garantie des biens dont le prêteur pourra se saisir 

en compensation pour un non remboursement; c’est souvent ce deuxième mécanisme de garantie qui est 

utilisé, ce qui suppose l’existence d’un système légal qui reconnaît ce mécanisme et qui reconnaît que, en 

dernier recours, le prêteur peut se saisir des actifs donnés en garantie, en cas de défaut de paiement; or, il 

n’est pas certain que le système légal de la RDC soit en mesure d’autoriser de telles procédures. La 

réponse des prêteurs à l’absence de garanties fiables est bien connue : ils ne prêtent pas de fonds sans 

garanties solides. 

• L’absence de mécanismes alternatifs de garantie : prenant en compte que même avec des garanties 

collatérales solides, le crédit au secteur agricole reste, malgré tout, une opération à risque pour les 

institutions de crédit (banques et IMF), certains états ont mis sur pied des fonds de garantie qui permettent 

de sécuriser les prêts consentis par les institutions financières au secteur agricole. Généralement, il s’agit 

d’un mécanisme de dernier recours qui couvre partiellement les pertes éventuellement encourues. L’objectif 

est de faciliter l’octroi de crédit à un taux acceptable dans la mesure où les risques encourus par le prêteur 

sont réduits par la présence de ce parapluie financier que constitue le fonds de garantie. 

3.6.3 Le lien entre sécurité foncière, l’accès au crédit, l’investissement et la productivité 

Le diagramme présenté à la fin de cette section illustre de façon schématique la chaîne d’événements qui 

peuvent s’enclencher dès lors qu’un exploitant agricole jouit de la sécurité foncière, situation qui lui permet 

d’entrevoir l’avenir à long terme, d’une manière prévisible. Des investissements qui ne pouvaient pas se 

concevoir sur un horizon de court terme, marqué par le risque d’éviction, sont maintenant possibles. 

Et, comme le titre de propriété constitue une garantie pour l’institution financière, celle-ci peut consentir des 

prêts au secteur agricole, dans un environnement de risque maîtrisé, l’incitant à pratiquer des taux d’intérêt 

compatibles avec le secteur agricole. 

Les investissements ainsi réalisés se traduisent par une production et une productivité accrues, débouchant sur 

des revenus plus élevés pour l’exploitant, ce qui devrait être la finalité de tout programme de lutte contre la 

pauvreté, c’est-à-dire élever les revenus et la qualité de vie des pauvres. 

3.6.4 La « Commission de haut niveau pour l’habilitation juridique des pauvres » 

Dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le PNUD a mis sur pied une 

Commission de haut niveau pour l’habilitation juridique des pauvres (High Level Commission on Legal 

Empowerment of the Poor - HLCLEP), composée de personnalités de haut rang des cercles politique, 

économique et universitaire. La Commission est chargée d’examiner les voies et moyens de sortie de la 

pauvreté pour les quelque deux milliards d’individus les plus pauvres de la planète. C’est ainsi que la 

Commission relève les points suivants : 

• La vaste majorité des pauvres œuvrent dans l’agriculture de subsistance ou dans des activités informelles 

en milieu urbain et périurbain et n’ont pratiquement aucun accès au crédit pour améliorer leurs conditions. 


0517395


• Parmi ces pauvres beaucoup possèdent des actifs physiques (terre, maisons), mais sans reconnaissance 

légale (droits de propriété), ces actifs peuvent leur être retirés par des gens disposant de contacts auprès 

des autorités. De plus, ces actifs non reconnus légalement ne peuvent pas servir de garantie collatérale pour 

l’obtention des prêts à des fins productives, ce qui les confine dans des activités de subsistance et dans le 

secteur informel, tous deux caractérisés par de faibles productivités et des conditions de vie particulièrement 

pénibles. 

• En plus de les empêcher de jouir de la valeur de leurs actifs, qui ne peuvent leur servir de garantie pour 

l’obtention de crédit, le fait d’être dans une forme d’illégalité, sans pouvoir prouver leurs droits, rend les 

pauvres particulièrement vulnérables dans leurs rapports quotidiens avec les représentants de l’autorité qui 

pratiquent toutes sortes de tracasseries visant le plus souvent à leur extorquer une partie des maigres 

ressources financières dont ils disposent. 

C’est ainsi que suite à ces constats, la Commission ne peut que recommander que tous les efforts soient 

entrepris afin que les pauvres puissent jouir de tous leurs droits, ce qui est un pas essentiel dans la longue 

marche vers la sortie de la pauvreté. Dans une très large mesure, les constats de la Commission convergent 

avec ceux de l’ESA, notamment en ce qui a trait aux questions foncières et à l’accès au crédit. 

3.6.5 Que faire? 

Bien qu’il y ait convergence entre les constats de la Commission et les contraintes identifiées par l’ESA, il est 

clair que les problématiques soulevées dépassent, et de loin, les compétences du Ministère de l’agriculture, tant 

au niveau central que provincial. Par contre, dans la mesure où les autorités agricoles nationales et provinciales, 

ainsi que la Société civile, adhèrent à cette analyse, il sera de leur ressort de faire les représentations utiles 

auprès des plus hautes autorités politiques afin que soient apportés des correctifs appropriés : 

• La modernisation de la gestion foncière pourrait concerner différents acteurs dont les Ministères des affaires 

foncières et de la justice en dialogue permanent avec les autorités coutumières, tout en tenant compte des 

opinions de la Société Civile. 

• Les mécanismes régissant l’octroi des crédits par les institutions financières relevant de l’autorité de la 

Banque Centrale, c’est donc vers cette institution que devront être dirigées les pressions en faveur de 

procédures de crédit qui ouvriront les portes des institutions financières aux petits exploitants agricoles. 


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SÉCURITÉ ACCRUE 

POUR LE PAYSAN 

ACCROISSEMENT DE LA DEMANDE 

D’INVESTISSEMENTS 

AUGMENTATION PARALLÈLE DE 

L’UTILISATION EN INTRANTS 

ACCROISSEMENT DE LA DEMANDE EN 

INTRANTS 

AUGMENTATION DU PRIX 

DES TERRES 

Source : Feder et autres, 1988. 

DYNAMIQUE DU FONCIER 

TITRE 

DE PROPRIÉTÉ 

AUGMENTATION 

DES INVESTISSEMENTS 

AUGMENTATION DE L’UTILISATION 

EN INTRANTS 

AUGMENTATION DE LA PRODUCTION 

À L’HECTARE 

SÉCURITÉ ACCRUE 

POUR LE PRETEUR 

ACCROISSEMENT DE LA DISPONIBILITÉ DE 

CRÉDIT À TAUX D’INTÉRÊT ABORDABLE 

ACCROISSEMENT DE L’OFFRE DE CRÉDIT 

À COURT TERME 

AUGMENTATION DES REVENUS 

DES PRODUCTEURS


4 Projets répondant au contexte identifié par l’ESA 

Ce chapitre est consacré à la proposition d’un certain nombre d’idées de projets, correspondant aux axes 

stratégiques retenus, lesquels découlent des constats du Bilan-Diagnostic et des enjeux de développement que 

ces constats sous-tendent. 

La méthodologie retenue consiste donc à proposer des idées de projets, répondant aux contraintes identifiées, 

par le Bilan-Diagnostic et confirmées par l’Atelier de planification des 21 et 22 octobre 2009. Les idées de projet 

doivent également s’inscrire dans les axes stratégiques retenus (chapitre 3). 

Cet éventail de choix devra ensuite déboucher sur la sélection, par les intervenants provinciaux, d’une action 

prioritaire pour la province, laquelle action prioritaire fera l’objet d’une étude de faisabilité en Phase III de l’ESA. 

Les retombées économiques précises de chacun des projets proposés devront être évaluées par des analyses 

coûts-bénéfices spécifiques à chaque projet, exercices qui seront conduits - sous réserve de leur approbation 

par toutes les parties prenantes - conjointement par les autorités administratives compétentes et les bailleurs de 

fonds concernés par le projet. Ces analyses coût-bénéfices seront menées lors de la planification détaillée de 

chacune des interventions. 

Fiche descriptive du projet 

À partir des informations tirées des différentes sources d’information, et surtout des ateliers de planification, il se 

dégage un certain nombre d’idées de projet, chacune de ces idées faisant l’objet d’une description succincte 

dans une fiche de projet. 

Cela permet aux autorités provinciales compétentes de poser leur choix en disposant d’informations adéquates. 

On doit toutefois garder à l’esprit qu’à ce stade-ci, soit avant de réaliser les études de faisabilité, chaque fiche 

est forcément sommaire, car la description en profondeur ne sera réalisée que lors de l’étude de faisabilité du 

projet retenu en Phase III. 

Pour chacune des fiches de projet, la description comporte les éléments suivants : 

• Intitulé du Projet : le nom proposé pour le projet; 

• Justification du projet : il s’agit de démontrer dans quelle mesure cette idée de projet correspond aux axes 

stratégiques retenus, suite au Bilan-Diagnostic et aux ateliers de planification des PDAP; logiquement les 

idées de projets doivent se raccrocher à ce qui a été mis au jour par le bilan et les ateliers provinciaux, sinon 

pourquoi avoir fait toutes ces démarches? 

• Hypothèses critiques : quelles hypothèses sont à la base de l’idée de projet, sur les plans technique, 

administratif et institutionnel? le projet fait-il l’hypothèse qu’une ou plusieurs interventions, sur lesquelles il 

n’a pas de contrôle, seront importantes dans sa réalisation? quelle démarche alternative sera proposée si 

les dites interventions ne se matérialisent pas? 

• Risques associés au projet : énumérer les éléments de risque, ainsi que ce qui sera à prévoir pour 

amoindrir le risque; l’identification des risques permettra déjà de définir plus finement les mécanismes 

d’intervention du projet, en ayant à l’esprit les risques qui nous guettent et les actions qui permettront d’en 

réduire les impacts. 

• Effets et bénéfices escomptés : énumérer les effets attendus de la réalisation du projet, à divers niveaux 

soit aux plans local, provincial et national; parler également des effets d’entraînement possibles dans 

d’autres secteurs et sous-secteurs, les effets sur la sécurité alimentaire locale et nationale, sur 

l’environnement, sur les revenus des ménages agricoles touchés par le projet, sur la situation des groupes 

vulnérables, notamment les femmes et les enfants; il faut aussi savoir qu’avant l’étude de faisabilité, ces 

effets escomptés seront des hypothèses à vérifier par l’étude de faisabilité; 

• Mécanismes à mettre en place : décrire comment devrait être exécuté le projet : s’appuie-t-il sur des 

mécanismes existants, déjà éprouvés? sinon, comment les mécanismes proposés s’intègrent-ils dans 

l’environnement institutionnel existant? si le projet fait appel à des idées novatrices, qu’est-ce qui nous fait 


0517395



0517395 

penser que ces idées fonctionneront dans le contexte où le projet sera réalisé? Encore là, il s’agit d’énoncer 

des hypothèses réalistes qui seront validées par l’étude de faisabilité; 

• Partenaires concernés par le projet : qui exécutera le projet, quelle est son expérience dans le domaine? 

quels sont les partenaires principaux, les partenaires secondaires, les sous-traitants? quels liens avec les 

services techniques de l’État, avec d’autres projets du même secteur? le projet cadre-t-il avec les missions 

des services techniques pressentis comme partenaires du projet? 

• La clientèle cible : à qui le projet s’adresse-t-il? comment cette clientèle sera-t-elle concernée par le projet 

et quels engagements consentira-t-elle en vue de s’inscrire dans le projet? quels seront les bénéfices 

immédiats pour la dite clientèle, et les retombées secondaires pour d’autres catégories de clientèles? 

• Éléments de calcul budgétaire : il s’agit d’un ordre de grandeur car l’estimation des coûts fera partie de 

l’étude de faisabilité; tout en tenant compte des imprécisions des estimations budgétaires à ce stade-ci, on 

doit pouvoir estimer les ressources nécessaires ce qui permettra d’établir un ordre de grandeur, tout en 

attirant l’attention du lecteur sur le caractère très approximatif d’estimations budgétaires réalisées avant 

même que l’étude de faisabilité n’ait permis de décrire tous les contours du projet. 

Les pages suivantes sont consacrées aux fiches de projets jugées pertinentes au vu des contraintes et des 

potentialités relevées pour la Province du Kasaï-Oriental. 

4.1 Agroforesterie et aménagement de l’espace rural 

Ce projet présente un intérêt particulier pour la population de la province du Kasaï Oriental qui a pendant 

longtemps axé toute son attention sur l’exploitation artisanale du diamant. Depuis la dernière crise financière, la 

baisse du cours du diamant sur les marchés internationaux a causé une dégradation drastique des conditions de 

vie de la population locale. Cette situation, qui a également engendré un important exode des urbains vers les 

campagnes, amène une série de risques liées à la surexploitation, la dégradation et l’appauvrissement des sols 

des zones de savanes couvertes. 

Afin de palier à ces risques, le projet devra être déployé dans l’hinterland de Mbuji-Mayi, sur l’axe Mbuji-Mayi- 

Miabi. L’objectif est de lutter contre la dégradation des sols et permettre à la population qui y habite déjà et à 

celle qui quitte la ville de Mbuji-Mayi de pratiquer une agriculture durable et de se sédentariser. 

Intitulé du Projet Croissance de la productivité et protection de l’environnement par 

l’agroforesterie et l’aménagement de l’espace rural 

Justification du 

projet 

Hypothèses 

critiques 

• L’agriculture itinérante sur brûlis, la réduction des jachères sous la pression 

démographique et les faibles apports d’intrants entraînent une réduction de la 

productivité des sols, particulièrement dans les zones périurbaines à forte 

densité démographique. 

• La perte de productivité des sols engendre plusieurs effets négatifs successifs 

que sont notamment la réduction de la production alimentaire, l’accroissement 

des importations agroalimentaires et l’affaiblissement de la balance commerciale. 

Les conséquences immédiates de ce problème affectent la sécurité alimentaire 

et les revenus des ménages ruraux. 

• La demande de bois de chauffe et de charbon de bois dans les zones urbaines 

entraîne une déforestation accélérée qui dégrade les sols et fragilise le capital 

naturel et la biodiversité. 

• La dégradation des sols de l’hinterland de Mbuji-Mayi a été accélérée par 

l’exploitation effrénée des chercheurs de diamant. 

• L’expérience de Mampu a démontré depuis plus de 20 ans le potentiel et la 

faisabilité technico-économique de l’agroforesterie pour la régénération des sols 

dégradés, l’amélioration des revenus et des conditions de vie des ménages 

ruraux et la réduction des prélèvements forestiers à des fins énergétiques dans 

les forêts naturelles. 

• Le projet répond à l’axe stratégique No. 1. 

• La possibilité de sélectionner des blocs de terrain de plusieurs milliers d’hectares 

peu ou pas utilisés, qui sont propices à l’agroforesterie et qui sont reliés à 

l’extérieur par un minimum de voies de communication (pistes, voies d’eau) 

facilitant les échanges.




Risques associés 

au projet 

Effets et bénéfices 

escomptés 


0517395 

• Une attitude favorable de la part des ayant droits, des chefs coutumiers et des 

exploitants forestiers ou pastoraux à entreprendre des négociations menant à 

céder ces blocs de terrain à de futurs ménages agricoles désireux de s’y établir 

de façon sédentaire. 

• Une approche souple et compréhensive par les représentants de l’État, de façon 

à ne pas exacerber les conflits fonciers existants. 

• L’intérêt pour des milliers de ménages agricoles à s’établir sur des lopins agroforestiers, 

à mettre en pratique les itinéraires techniques et à se sédentariser. 

• Les producteurs agricoles sont conscients de la nécessité de préserver la nature 

et de conserver la fertilité des sols et ils sont prêts à assumer une part équitable 

des coûts associés au projet. 

• La présence de structures (ONGD, bailleurs de fonds, experts nationaux) 

capables d’appuyer la mise en œuvre de cette approche par des appuis 

techniques et organisationnels auprès des ménages et des communautés 

concernés. 

• Le refus des ayant droits et des exploitants miniers de se départir de l’usage de 

ces blocs de terrain ; pour prévenir ce risque, rédiger des dossiers de preuves 

démontrant les bienfaits pour toutes les parties en présence et pour l’intérêt 

national de développer le potentiel de production là où il est techniquement 

possible de le faire. Il faudra aussi éviter les approches conflictuelles, rigides et 

autoritaires susceptibles de bloquer les négociations et envisager des mesures 

de compensation justes et équitables pour les ayant droits. De plus, ne seront 

retenus que des sites pour lesquels les autorités coutumières et politicoadministratives 

auront levé toute possibilité de conflits fonciers ultérieurs. 

• Le faible intérêt des ménages ciblés pour s’installer hors de leur zone de 

résidence actuelle, combiné à de faibles connaissances techniques pour mettre 

en pratique de nouvelles façons de faire ; pour prévenir ce risque, il faudra de 

la rigueur dans la sélection des ménages, un suivi technique et organisationnel 

personnalisé et la mise en place d’équipements sociaux (puits, dispensaires, 

écoles) et économiques (marchés, pistes) visant à obtenir l’adhésion. 

• La sédentarisation des ménages leur procure un environnement sécurisé leur 

permettant de planifier sur le long terme des actions de nature à améliorer leur 

productivité. Ces actions s’inscrivent dans une perspective de meilleurs revenus 

qui conduiront à l’accumulation d’un patrimoine foncier appréciable pour les 

générations futures. 

• L’accroissement de la production agricole par l’amélioration de la fertilité procure 

des revenus supplémentaires aux ménages ruraux, assure leur sécurité 

alimentaire et induit un processus de sortie de l’agriculture de subsistance vers 

une agriculture moderne et commerciale. 

• La concrétisation des droits de propriété foncière enclenche un processus 

d’accumulation du patrimoine familial basé sur la valeur commerciale des 

terres ; cette accumulation est un facteur important de lutte contre la pauvreté. 

• L’accroissement des produits commercialisés combiné aux activités non 

agricoles dynamise le milieu et stimule l’économie rurale. 

• Le rendement plus élevé en bois de chauffe réduit la déforestation dans les 

massifs naturels et engendre des effets positifs sur l’environnement. 

• La fertilité renouvelée par l’agroforesterie augmente les productions et les 

revenus des ménages ce qui réduit les besoins de défrichement par rapport à 

l’agriculture itinérante. 

• La réussite de ce projet permettra de proposer un modèle reproductible dans 

d’autres zones de la province, également exposées à la déforestation, facilitant 

ainsi l’exploitation durable des millions d’hectares de potentiel encore inutilisé. 

• Renforcement des capacités techniques des OP, des paysans et de l’ensemble 

des acteurs concernés.




Actions à mener et 

mécanismes à 

mettre en place 

Partenaires 

concernés par le 

projet 


0517395 

• La délicate question foncière étant au cœur de ce projet, il faudra, de pair avec 

les commissions foncières et les CARG, entreprendre des négociations avec les 

ayant droits, les exploitants forestiers, miniers ou pastoraux et les chefs 

coutumiers, afin de délimiter les espaces retenus pour les aménagements. Les 

ententes devront être connues de toutes les parties en présence puisque 

l’objectif est de sédentariser les ménages sur les exploitations individuelles par 

des actions de sécurisation foncière à caractère permanent. Les litiges fonciers 

étant souvent identifiés comme faisant obstacle à la croissance de la 

productivité, les négociations viseront à en réduire le plus possible leurs causes 

et conséquences. Ainsi, les sites retenus seront exempts de litiges fonciers et 

l’attribution de titres de propriété individuelle aux ménages ruraux sera 

irréversiblement acceptée par tous. 

• Après la délimitation des espaces et l’acceptation par toutes les parties en 

présence, les opérations d’aménagement des exploitations individuelles 

débuteront en fonction de divers critères technico-économiques (potentiel 

productif des sols, charge de travail) et des critères sociaux (modes d’habitat, 

partage d’équipements collectifs). Les technologies disponibles tels le GPS et les 

Systèmes d’Information Géographique (SIG) seront utilisés. 

• Des travaux de voirie (pistes) seront réalisés pour relier la zone aux centres de 

consommation. La participation de cabinets spécialisés en topographie, en génie 

rural et en SIG sera requise à ce niveau. 

• Une attention spéciale sera apportée aux ménages dirigés par des femmes, de 

manière à ce qu’elles aient un accès équitable aux nouvelles exploitations. Dans 

le cas des ménages dirigés par des hommes, des conventions seront signées, 

précisant que les femmes et les hommes seront coresponsables des décisions 

affectant l’exploitation agricole du ménage. 

• Un modèle type d’exploitation sera élaboré en tenant compte du potentiel des 

sols, des associations de culture basées sur l’agroforesterie, de l’intégration du 

petit élevage et/ou de la pisciculture, de la couverture des besoins alimentaires 

des ménages ainsi que des possibilités de revenus générés par la 

commercialisation des produits de la ferme. Un encadrement spécifique en 

matière de gestion de l’exploitation sera apporté aux ménages agricoles. 

• La mécanisation sera envisagée pour l’exploitation efficace et rationnelle des 

lopins agro-forestiers (hypothèse de 20 hectares par ménage). En contrepartie 

aux apports des autres partenaires, il sera demandé aux autorités provinciales, 

d’affecter une partie des tracteurs récemment reçus de la Présidence, à raison 

d’un tracteur par 200 hectares. Les tracteurs seront considérés comme la 

participation de la province au capital initial d’une Société mixte à créer (exemple 

de la SEMAG au Bas-Congo) qui les opérera sur des bases commerciales, 

assurant ainsi la durabilité de l’opération. 

• Un système d’approvisionnement en intrants et outillages divers sera mis en 

place ; cette fonction commerciale pourrait être dévolue à la société chargée 

d’encadrer la mécanisation. Cette entité serait la mieux positionnée pour mener 

cette activité conjointement avec les travaux du sol. 

• Un service d’épargne-crédit pour faciliter les opérations commerciales (exemple : 

paiement des travaux de mécanisation et acquisition d’intrants et d’outillage) 

sera mis en place afin d’accompagner adéquatement les exploitants dans ce 

nouveau mode d’exploitation. L’objectif est de passer d’une agriculture de 

subsistance à une agriculture commerciale. Une structure déjà reconnue pour sa 

compétence en la matière sera sollicitée pour encadrer ce volet du projet. 

• Le Gouvernement provincial qui participera aux discussions avec les ayant droits 

pour l’obtention des espaces à convertir en zones d’aménagement agroforestiers. 

• Un opérateur privé qui conclura un partenariat avec la province pour la mise en 

place d’un volet mécanisation dans lequel il s’appuiera sur les tracteurs attribués 

par la Présidence.





0517395 

• Des bailleurs de fonds intéressés par l’agroforesterie. 

• Une ONGD spécialisée dans l’encadrement technique et social des exploitants 

agro-forestiers. 

• Une organisation spécialisée en épargne-crédit afin de mettre en place une 

entité locale pour faciliter les transactions commerciales et financières ; elle 

devra aussi assurer la formation et l’encadrement du personnel. 

La clientèle cible • Les ménages agricoles du voisinage immédiat et les allochtones qui n’ont pas 

d’accès garanti aux ressources foncières et qui sont désireux d’améliorer leurs 

conditions de vie par la modernisation de l’agriculture et la sédentarisation sur 

des exploitations bénéficiant de la sécurité foncière. 

• Les opérateurs économiques qui s’installeront sur place afin de commercialiser 

les services marchands dont les ménages agricoles auront besoin. 

HYPOTHÈSES DE TRAVAIL 

• Superficie totale : 8 000 hectares répartis sur deux sites de 4 000 hectares 

• Superficie lot : 20 hectares 

• Sites retenus : 

o Bena-Tshobe 

o Miabi 

Projet: Aménagement de sites agroforestiers 

Estimation budgétaire synthèse 

Total ($US) 

TOTAL INVESTISSEMENTS (démarrage) 3 964 500 

TOTAL AMORTISSEMENTS (démarrage) 97 600 

TOTAL COÛTS OPÉRATION (5 premières années) 5 543 600 

TOTAL INVESTISSEMENTS + CÔUT OPÉRATION (5 premières années) 9 508 100 

TOTAL INVESTISSEMENTS + COÛTS OPÉRATION (5 premières années) 

- 2 sites de production 

19 016 100




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Estimation budgétaire par composante 

INVESTISSEMENTS 

Unité Quantité 

Coût unitaire 

($US) Total ($US) 

Démarrage (an 1) 

Préparation du site agroforestier 

Sélection finale du site ( visite de terrain, rencontre avec les chefs de village) 

Honoraires h/j 10 500 5 000 

Frais de séjour jour 5 120 600 

Frais de déplacement terrestre jour 5 120 600 

Paiement des droits coutumiers unité 1 500 500 

Achat des terres 

Piquetage de la limite des lots 

ha 4 000 100 400 000 

Arpenteur h/j 107 500 53 500 

Technicien h/j 86 100 8 600 

Frais de séjour jour 171 120 20 520 

Frais de déplacement terrestre jour 86 150 12 900 

Matériel de piquetage piquet 800 3 2 400 

Ouverture des pistes principales (incluant piste périphérique) km 48 13 000 624 000 

Ouvertures des pistes secondaires 

Habitations 

km 34 5 000 170 000 

Terrassement de la zone d'habitation ha 100 200 20 000 

Habitation familiales (maison, citerne, etc.) unité 200 4 000 800 000 

Puit d'eau unité 20 3 000 60 000 

Château d'eau (12 m 2 ) unité 20 6 000 120 000 

Réseau sommaire d'adduction d'eau (tuyauterie) 

Production en pépinière 

unité 20 2 000 40 000 

Terrassement et préparation du site ha 3 500 1 500 

Ouverture d'une priste principale km 5 13 000 65 000 

Motopompe unité 1 3 000 3 000 

Outillage (râteau, pelle, tamis, etc.) unité 1 1 000 1 000 

Graines d'Acacia Auriculiformis kg 500 20 10 000 

Porte-greffes manguier, avocatier, agrume unité 45 000 0.5 22 500 

Greffons, manguier, avocatier, agrume unité 45 000 0.5 22 500 

Noix d'anacardier kg 45 75 3 375 

Habitation du pépiniériste et ouvriers unité 3 3 500 10 500 

Bâtiment de travail unité 2 2 000 4 000 



Reboisement 

unité 1 2 000 2 000 

Préparation du site (incluant la zone périphérique) ha 3 945 75 295 875 

Transport des plants mois 12 7 500 90 000 

Planification/supervision h/j 15 7 500 112 500 

Plantation des acacias ha 3 600 100 360 000 

Plantation des arbres fruitiers 

Matériel de reboisement et d'exploitation 

ha 345 200 69 000 

Équipement de travail (exploitation forestière) lot 1 10 000 10 000 

Véhicule tout-terrain unité 1 20 000 20 000 

SOUS-TOTAL 3 447 370 

Divers et imprévus 

TOTAL INVESTISSEMENTS (démarrage) 

15% 517 106 

(an 1 pour 1 site) 

AMORTISSEMENTS (démarrage) 

3 964 476 

Terrain %/an 40 2.5% 10 000 

Infrastructure %/an 25 4.0% 76 060 

Aménagement %/an 40 2.5% 7 934 

Système mécanique et équipement %/an 10 10.0% 1 640 

Matériel roulant 

TOTAL AMORTISSEMENTS (démarrage) 

%/an 10 10.0% 2 000 

(pour 1 site) 97 634


COÛTS D'OPÉRATION 




An 1 

Design, planification et appui technique 

Assistance technique étrangère h/mois 18 20 000 360 000 

Frais de déplacement aérien international voyage 7 2 500 17 500 

Frais de déplacement aérien national voyage 350 0 

Frais de subsistance h/mois 11 9 600 105 600 

Assistance technique locale 


h/mois 18 7 500 135 000 

Matériel consommable (sachet, engrais, etc.) unité 4 1 000 4 000 

Honoraire pépiniériste h/an 1 50 000 50 000 

Honoraire ouvrier 

Appui technique 

h/an 2 20 000 40 000 

Formateur h/an 6 20 000 120 000 

Technicien d'appui h/an 6 10 000 60 000 

Frais de déplacement et de subsistance unité 6 12 000 72 000 

SOUS-TOTAL 964 100 

Divers et imprévus 15% 144 615 

TOTAL 1 108 715 

TOTAL COÛTS D'OPÉRATION 

(5 premières années pour 1 site) 

an 5 1 108 715 5 543 575 

TOTAL INVESTISSEMENTS + CÔUTS OPÉRATION 

(5 premières années) 

9 508 051 

TOTAL POUR 2 SITES 


site 2 19 016 101 

Note: 

Les deux sites retenus sont : Bena-Tshobe et Miabi 

4.2 Implantation d’une cité de la transformation agroalimentaire 

La cité de la transformation agroalimentaire à implanter doit être située, de préférence, dans la zone périurbaine 

de la ville de Mbuji-Mayi ou de Mwene-Ditu. Cette dernière possède un avantage de plus car elle est située sur 

l’axe ferroviaire Sakania - Ilebo, à environ 130 km de Mbuji-Mayi et, en vertu de ce positionnement stratégique, 

pourrait faire l’objet d’un projet visant l’implantation d’un important centre de production et de commercialisation 

agroalimentaire. 

Intitulé du Projet Implantation d’une Cité de la transformation agroalimentaire en zones 

périurbaine des capitales provinciales 


projet 


0517395 

• Les PME de transformation alimentaire opèrent généralement en conditions 

d’hygiène déplorable, sans supervision technique compétente et sans accès 

garantis aux services publics de base tels que eau, électricité et assainissement. 

Ce sont des facteurs limitatifs au développement des activités de transformation 

agroalimentaire qui peuvent entraîner des problèmes sanitaires importants 

auprès des consommateurs. 

• L’absence d’une industrie agroalimentaire efficace génère d’importantes pertes 

post-récoltes pour les agriculteurs, ralenti le développement des productions 

agricoles ayant une visée commerciale, entraîne le repli vers une agriculture de 

subsistance et limite la croissance des marchés en zone urbaine. 

• Le secteur agroalimentaire n’exploite pas tout le potentiel qu’il possède en tant 

que moteur de croissance économique, créateur d’emplois en périphérie des 

zones urbaines et pourvoyeur de richesses en aval du secteur agricole. Le rôle 

limité du secteur agroalimentaire par rapport à son potentiel contribue ainsi au 

phénomène d’exode rural. 

• La demande en produits agroalimentaires transformés, particulièrement dans les 

zones urbaines, est en croissance rapide mais la faiblesse de l’offre locale de 

bonne qualité et en quantités suffisante ouvre la voie aux importations massives, 

affaiblissant du coup la balance commerciale du pays. 

• Répond à l’axe stratégique No.2.




Hypothèses 

critiques 


au projet 


escomptés 


0517395 

• Il existe un nombre significatif d’opérateurs désireux d’améliorer leurs conditions 

de production, passage obligé vers la professionnalisation de l’industrie et à la 

mise en marché de produits répondant aux normes sanitaires. 

• Les coûts immédiats pour les promoteurs de leur emménagement dans les cités 

agroalimentaires peuvent être partiellement amortis par des appuis ciblés (État et 

bailleurs de fonds) et par les bénéfices accrus liés à de meilleures conditions 

d’exploitation. 

• Les pouvoirs publics acceptent la place du secteur agroalimentaire dans 

l’économie congolaise, ils suivent le dossier activement, ils adoptent des 

mesures incitatives facilitant l’investissement privé et ils luttent activement contre 

toutes les formes de tracasseries administratives et policières. 

• Difficulté de délimiter un site propice convenant à toutes les parties concernées ; 

pour prévenir ce risque, il faudra multiplier les contacts auprès des autorités 

foncières avec le soutien actif des autorités politiques provinciales et nationales. 

• Par crainte de l’échec, de nombreux opérateurs potentiels ne se prévalent pas 

de cette opportunité ; pour prévenir ce risque, les opérateurs potentiels seront 

associés dès le départ à la conception du projet, lequel prendra en compte leurs 

préoccupations en proposant des modalités incitatives de participation et 

d’investissement dans le projet et des services conseils en matière 

technologique, administrative, juridique ou autre. 

• Malgré des engagements à cet effet, les pouvoirs publics ne parviennent pas à 

lutter efficacement contre les tracasseries administratives et à proposer des 

mesures incitatives, ce qui retarde et compromet l’exécution du projet ; pour 

prévenir ce risque, l’Unité de Services Techniques (UST) qui sera mise sur pied 

pour appuyer l’ASBL chargée de la gestion de la CAA étudiera à fond la 

réglementation, préparera les dossiers pertinents et représentera les opérateurs 

de la CAA auprès des autorités administratives et politiques. Les autorités seront 

associées à toutes les démarches et des sanctions seront adressées à tous les 

tracasseurs potentiels pour leurs agissements contraires aux engagements pris 

par les autorités. 

• L’installation des opérateurs dans des lieux plus fonctionnels amène des gains 

de productivité et d’efficacité, entraîne la croissance du chiffre d’affaires et 

apporte une meilleure rentabilité des opérations. 

• La proximité des opérateurs permet de développer des liens d’entraide et de 

complémentarité allant jusqu’à la sous-traitance ou à la valorisation de sousproduits. 

Par exemple, une entreprise de fabrication d’aliments de bétail pourrait 

utiliser des résidus non conformes d’une usine produisant de l’alimentation 

humaine, dans ses rations animales. 

• Le marché de la transformation devient une option économiquement attractive 

pour les producteurs qui désirent intégrer leurs activités et consolider leur 

production. Une telle orientation accroît ainsi le potentiel d’amélioration des 

revenus et de la qualité de vie des ménages agricoles. 

• Des emplois sont créés dans un secteur d’activité possédant un fort potentiel de 

croissance et offrant la possibilité de verser des salaires intéressants à des 

travailleurs qualifiés. 

• Il y a un accroissement des produits agroalimentaires locaux dans les parts de 

marché, ce qui contribue positivement à la balance commerciale. 

• Sur le plan environnemental, la concentration d’activités sur un même site 

permet d’envisager des solutions techniques collectives de collecte et de 

traitement des déchets, des eaux usées ou des matières toxiques, opérations qui 

seraient difficiles à réaliser par des opérateurs individuels et isolés. 

• La concentration d’opérateurs entraîne la construction d’infrastructures 

spécialisées pouvant être utilisées collectivement telles que des chambres 

froides, des groupes électrogènes ou des systèmes d’adduction d’eau. À ces







Partenaires 


projet 


0517395 

infrastructures, apparaît l’offre de nouveaux services complémentaires telles que 

ateliers de réparation électromécanique, centres de soudure, ateliers de 

menuiserie, etc. 

• Le projet stimule la croissance de la production agricole en charge de répondre 

aux besoins de l’industrie agroalimentaire et permet de hausser les revenus des 

ménages agricoles. 

• Le gardiennage et la surveillance des lieux peuvent se faire plus efficacement 

sur un site regroupé. 

• Identifier un site propice à l’installation de la cité agroalimentaire et mener les 

démarches nécessaires afin de garantir et sécuriser le lot de terre sur lequel les 

opérateurs agroalimentaires s’installeront en permanence. 

• Entreprendre les démarches techniques, administratives et financières pour la 

viabilisation et la pérennisation du site : voies d’accès interne, raccordement au 

réseau routier existant, raccordement à la SNEL et à la REGIDESO, analyse de 

solutions alternatives pour compenser de possibles défaillances des services 

publics actuels (groupes électrogènes, hydroliennes, forages). 

• Mettre en place une structure d’administration de la Cité sous l’égide d’un 

Conseil de gestion chargé de répondre à tous les utilisateurs et d’assurer la 

bonne exécution des services attendus. Par d’exemple, le Conseil pourra avoir 

comme mandat d’étudier les modes opératoires des parcs industriels existant 

dans les autres pays. 

• Mettre en place (par l’UST) les mécanismes d’analyse et d’octroi des requêtes 

d’intervention du Fonds d’appui en faveur des opérateurs requérants. 

• Établir des tarifications appropriées de façon à ce que la Cité soit autonome 

financièrement; le bailleur de fonds retenu consentira à un appui dégressif qui 

anticipera l’amélioration progressive des capacités de paiement des opérateurs 

et la prise en charge par ces derniers de la totalité des coûts à la fin du projet. 

• La structure tarifaire sera établie de façon à répartir les frais de fonctionnement 

du site équitablement entre les opérateurs présents sur le site. 

• Appuyer la mise en place d’une association des opérateurs de la Cité, laquelle 

veille aux intérêts de ses membres auprès du Conseil de gestion et d’éventuels 

partenaires externes. 

• Mettre en place, avec l’appui d’un bailleur de fonds, une Unité de Services 

Techniques (UST) regroupant des technologues ayant pour rôle d’appuyer et 

accompagner la mise en œuvre de projets spécifiques émanant des opérateurs 

ainsi que de fournir un appui en matière de gestion financière des opérations 

(exemple : calcul des coûts d’opération et des prix de revient et gestion de la 

trésorerie). 

• L’UST élabore un programme de formation technique pour les employés des 

opérateurs agroalimentaires. 

• L’UST soumet des normes d’égalité des sexes visant le traitement équitable des 

travailleurs et travailleuses, conformément aux procédures et aux textes en 

vigueur en RDC; les autorités compétentes veilleront à leur bonne application. 

• Un bailleur de fonds en appui aux activités de transformation agroalimentaire qui 

considère ce secteur d’activité comme un catalyseur du développement agricole 

et un vecteur de création d’emplois et de richesses contribuant à la lutte à la 

pauvreté en milieu rural et périurbain. 

• Un partenaire technique (bureau d’études), reconnu pour ses compétences en 

industrie agroalimentaire, chargé de la mise en place du site et de l’encadrement 

technique et managérial en coopération avec l’UST qui, de son côté, apportera 

un support complémentaire aux opérateurs. 

• Les services et agences de l’État chargés du suivi sanitaire dans le secteur 

agroalimentaire, du contrôle général des opérations commerciales (OCC) et des 

politiques de tarification douanière (OFIDA, etc.). Leur rôle sera, entre autres, 

d’apporter un appui dans la lutte aux tracasseries et dans l’accélération des 

procédures et démarches administratives.




La clientèle cible • La première clientèle cible est les opérateurs de transformation du secteur 

agroalimentaire désireux de s’installer dans la Cité agroalimentaire. 

• Les consommateurs congolais en général et ceux du Kasaï Oriental en 

particulier, qui pourront compter sur un plus grand choix de produits transformés 

de bonne qualité et sans danger sanitaire. 

• L’économie congolaise qui verra sa balance commerciale améliorée suite à la 

substitution d’une partie des importations par la production nationale. 

Projet: Cité agroalimentaire 


0517395 


INVESTISSEMENTS Total ($US) 

An 1 (démarrage) 1 537 900 

An 2 153 800 

An 3 169 200 

An 4 60 000 

An 5 192 100 

TOTAL INVESTISSEMENTS (5 premières années) 2 113 000 



TOTAL An 1 407 000 

TOTAL An 2 419 200 

TOTAL An 3 431 800 

TOTAL An 4 444 700 

TOTAL An 5 458 100 


TOTAL INVESTISSEMENTS + COÛTS OPÉRATION (5 premières années) 4 273 800



0517395 


Projet: Cité agroalimentaire 

INVESTISSEMENTS Unité Quantité 


($US) 

Total ($US) 


Terrain ha 5 2 000 10 000 

Muret ou grillage sécurité + porte m 1500 17 25 500 

Aménagement du terrain (nivellement, drainage, préparation accès de circulation, etc.) ha 5 4 000 20 000 

Approvisionnement eau (forage profondeur 20 mètres, station pompage 100-200 m 3 /j, 

système de distribution eau potable, conduites de 2 km, etc.) 

unité 1 75 000 75 000 

Approvisionnement en électricité (sous-station avec transformateur 500 kVA, réseau de 

distribution sur 2 km, éclairage extérieur, etc.) 

unité 1 80 000 80 000 

Collecteur d'eaux usées (réseau sur 2 km, unité de traitement de 100-200 m 3 /j, etc.) unité 1 60 000 60 000 

Bâtiment base m 2 Bâtiment (dépôt équipement, entrepôt réfrigéré et sec, local technique) m 

150 1 000 150 000 

2 Salle de transformation unité 

60 

4 

830 

12 500 

49 800 

50 000 

Équipement de transformation unité 1 150 000 150 000 

Véhicule (entretien et opération inclus 1ère année unité 1 60 000 60 000 

Fonds d'appui aux initiatives des opérateurs * unité 1 500 000 500 000 


Bonification (imprévus) % Sous-total 25% 307 575 


An 2: équipements % total 10% 153 788 


: salles de transformation supplémentaires unité 4 15 000 60 000 



TOTAL INVESTISSEMENTS (5 premières années) 


2 324 203 

Terrain %/an 40 2.5% 250 

Bâtiment %/an 40 2.5% 6 245 


Infrastructure de base %/an 25 4.0% 8 600 


Véhicule %/an 10 10.0% 6 000 

TOTAL AMORTISSEMENTS (démarrage) 37 233

4.3 Production avicole : Intégration verticale 


COÛTS D'OPÉRATION Unité Quantité 


($US) 

Total ($US) 

An 1 

Salaires personnel an 1 105 000 

Expert en transformation alimentaire** an 0.5 50 000 25 000 

Expert en commercialisation de produits agroindustriels an 1 50 000 50 000 

Personnel d'entretien an 1 30 000 30 000 

Frais déplacement et séjour an 1 25 000 25 000 

Énergie et autres services mois 12 3 500 42 000 

Salaires administration an 1 100 000 100 000 

Gestionnaire administrateur an 1 50 000 50 000 

Comptable an 1 30 000 30 000 

Secrétaire an 1 20 000 20 000 

Honoraire assistance technique étrangère*** an 1 135 000 135 000 

TOTAL 407 000 

An 2 

Pourcentage d'augmentation/année 3.0% 









TOTAL 419 210 

An 3 










TOTAL 431 786 

An 4 










TOTAL 444 740 

An 5 










TOTAL 458 082 

Notes: 

* Fonds qui serait administré par l'UST et l'agence d'exécution pour appuyer des projets spécifiques en participant à 50% des coûts. 

** L'expert agroalimentaire travaillera à demi-temps. La répartition sera à revoir en fonction de la demande dans les différentes CAA. 

*** Ce montant s'applique uniquement si les honoraires d'assistance technique sont divisés entre les trois projets de cité agroalimentaire identifiés dans 

les provinces du Bas-Congo, du Bandundu et de Maniema. 

Le projet d’implantation d’une exploitation avicole du secteur moderne s’appuie sur une approche d’intégration 

verticale devant couvrir les provinces du Kasaï Occidental et du Kasaï Oriental. La mise en place des structures 

et infrastructures de base pour une meilleure réussite de cette activité devra se faire simultanément à travers les 

deux provinces. Parmi elles, il y a les fermes d’engraissement, les équipes de vétérinaires itinérants qui devront 

assurer l’encadrement et le suivi technique et les unités de production d’aliments pour bétail. 


0517395


Intitulé du Projet Programme d’implantation d’un centre avicole moderne conduit suivant le 

modèle de production en intégration verticale 


projet 

Hypothèses 

critiques 


au projet 


escomptés 


0517395 

• La résorption du déficit en protéine animale et de consommation en viande, dont 

la moyenne annuelle nationale n’excède guère 2 kg, contre une moyenne 

annuelle recommandée par la FAO de 36 kg par habitant, passe par la promotion 

de l’aviculture du secteur moderne. 

• Les provinces du Kasaï Oriental et Occidental (Mbuji-Mayi, Kananga, Tshikapa, 

Mwene-Ditu) comptent environ 3 à 5 millions de consommateurs potentiels mais 

ne disposent d’aucune structure d’approvisionnement en poussins commerciaux, 

ponte et chair. L’unique institution dont disposait le Kasaï Oriental, le DAIPN 

Lukelenge, a été détruite lors des pillages de 1991. 

• Les deux provinces sont actuellement approvisionnées par la Zambie et l’Afrique 

du Sud ; les poussins importés passant par Lubumbashi subissent divers stress 

avant d’atteindre les centres de production ce qui contribuer à hausser les pertes. 

• La rareté et la surenchère des produits avicoles d’importation sur le marché local. 

• L’importante demande en produits avicoles par la population locale, toujours 

dépendante des importations en produits de moindre qualité. 

• L’existence d’un petit noyau d’aviculteurs désireux de combattre les immenses 

difficultés (approvisionnement en intrants défectueux, faible encadrement), pour 

stabiliser leurs exploitations. 

• La capitalisation de l’expertise existante, la reconstitution et la récupération du 

marché potentiel de l’époque où DAIPN Lukelenge tournait à plein régime et 

approvisionnait régulièrement les deux provinces en poulets et œufs de 

consommation. 

• L’intérêt des opérateurs locaux du sous-secteur à redynamiser cette spéculation 

porteuse qui est à même de résorber le déficit actuel en viande. 

• Les travaux de relance en cours à la ferme de Lukelenge n’interfèrent pas au 

programme mais cherche plutôt à mettre en place un système de production 

intégrant les producteurs de poussins et d’aliments pour bétail, les distributeurs 

des intrants avicoles et les engraisseurs. 

• La mise en œuvre de cette activité nécessite une bonne maîtrise des 

interventions techniques et technologiques dont ne disposent pas actuellement 

les opérateurs locaux ; pour éviter ce risque, le projet fera appel à un opérateur 

avicole, africain de préférence, qui maitrise cette activité et qui devra travailler en 

partenariat avec les opérateurs locaux. 

• La production des grands parentaux est une activité assez spécialisée qui 

demande des infrastructures, du matériel et des techniques également 

spécialisés qui ne seront pas nécessairement disponibles; pour contourner ce 

risque, le projet achètera auprès de firmes spécialisées les parentaux pour la 

production des poussins commerciaux (ponte ou chair). 

• Les moyens de contrôler les épizooties et panzooties pouvant compromettre la 

production du complexe avicole ne sont pas connus de tous les producteurs, 

pour contourner ce risque, un certificat d’origine pour une bonne traçabilité 

sera exigé chaque fois que le projet aura à renouveler sa souche de reproduction 

et des formations portant sur ce risque seront effectués auprès des producteurs. 

• La concurrence occasionnée par les importations massives de produits avicoles 

subventionnés et de moindre qualité, dont le coût de revient est généralement 

inférieur à la production locale ; ce risque sera contourné par une législation qui 

devra protéger la production locale. 

• L’irrégularité d’approvisionnement en énergie électrique devra faire appel à 

l’installation d’un système d’approvisionnement autonome. 

• L’approvisionnement régulier des principaux centres de distribution et de vente 

de produits avicoles de qualité. 

• L’amélioration du niveau nutritionnel des populations urbaines et rurales. 

• La création d’un maillon de production devant permettre aux opérateurs de cette 

spéculation d’améliorer leur revenu et de lutter contre la pauvreté. 

• La création d’emplois.


Intitulé du Projet Programme d’implantation d’un centre avicole moderne conduit suivant le 

modèle de production en intégration verticale 




Partenaires 


projet 

La clientèle cible 


0517395 

• La production avicole suivant le mode d’exploitation intégrant les producteurs 

d’intrants avicoles et les engraisseurs nécessite la mise en place d’un complexe 

doté de fermes parentales, d’un tunnel d’incubation et d’éclosion, et 

d’infrastructures de tri, de conditionnement et de commercialisation. 

• Le projet devra lancer un appel de partenariat auprès des grandes firmes de 

production avicole du continent qui accepteront d’œuvrer à la mise en œuvre de 

cette activité en apportant l’expertise et les fonds requis. 

• Le démarrage se fera avec les œufs à couver qui devront provenir des pays 

voisins pratiquant déjà ce genre d’activité. 

• La mise sur pied d’un réseau d’engraisseurs dans lequel les participants 

recevront de l’intégrateur les poussins et les intrants nécessaires à une 

production optimale qui vise à approvisionner une partie de la province. 

• Ces engraisseurs bénéficieront de la formation requise et d’un encadrement 

régulier assuré par l’intégrateur. 

• La mise en place d’un service d’appui technique et d’administration de soins 

vétérinaires qui couvrira les bénéficiaires du programme à travers la province du 

Bandundu ainsi que dans toutes les autres provinces où se pratiquera cette 

activité. Ce service s’opérera sous forme de prestation de services que 

l’intégrateur devra assurer en utilisant les compétences locales. 

• Un bailleur de fonds intéressé par la relance du secteur avicole dans cette partie 

de la République. 

• Un partenaire extérieur ayant une bonne maîtrise de la production avicole, une 

assise financière reconnue et qui soit désireux de participer à cette opération de 

type commercial dans un cadre PPP. 

• Les associations d’aviculteurs qui bénéficieront des services de l’intégrateur et 

qui agiront en tant que relais entre leurs membres et le projet. 

• Les producteurs d’aliments pour bétail (provenderies). 

• Les fournisseurs d’intrants et de matériel avicoles. 

• Les aviculteurs indépendants qui bénéficieront d’un approvisionnement régulier 

en intrants avicoles. 

• Les vétérinaires qui accompagneront ce projet en qualité de prestataires agréés; 

ils seront chargés de l’administration des soins vétérinaires, de la formation et de 

l’encadrement de proximité régulier. 

• Les agriculteurs qui trouveront un marché sûr et permanent permettant de 

résorber leur problème de surplus de production (maïs) mais aussi 

d’approvisionnement en fientes pour l’amendement à moindre frais des sols mis 

en culture. 

• Les agro-industries pour l’écoulement de leurs sous-produits (sons et tourteaux). 

• Les populations urbaines et rurales sont les premières bénéficiaires d’un 

approvisionnement régulier en produits avicoles de qualité (viande et œufs de 

table). 

• Les aviculteurs locaux qui auront, à moindre coût, accès aux intrants et autres 

services pour améliorer leur production et productivité. 

• Les vétérinaires sélectionnés qui agiront à titre de prestataires de service dans 

un environnement encadré par l’intégrateur. Selon l’importance des autres 

élevages dans leur région d’intervention, ils pourront étendre leurs prestations à 

ces producteurs et recevront du projet des appuis matériels pour s’installer 

convenablement (équipements techniques, moyens de transport, logement). 

• Le pays et la province qui économiseront des devises suite à la réduction des 

importations de volaille.



Facteur de réduction des investissements et des coûts 

Si les promoteurs sont intéressés à investir dans plus d’une province mais pour le même type de projet, ils 

doivent concevoir que des économies d’échelle peuvent s’appliquer au niveau de tout ce qui regroupe 

l’assistance technique. Les spécialistes affectés à un centre dans une province donnée pourront être déployés 

vers d’autres centres, dans d’autres provinces, afin d’offrir le même service. Une agence spécialisée pourrait 

offrir ce type de service, assurant la formation d’une relève compétente et efficace, permettant, au terme des 

cinq années du programme, aux promoteurs de pouvoir toujours compter sur une ressource spécialisée qui 

s’assure d’une clientèle stable. 

Premièrement, au niveau spécifiquement du Kasaï-Oriental, il existe un ancien complexe avicole qui pourrait 

être récupéré puis rénové, ce qui éviterait ainsi de construire de toutes nouvelles infrastructures. Le complexe en 

question, Lukelenge, dispose d’importantes infrastructures et un minimum de matériel et équipements. Il a 

dernièrement été remis en état de fonctionnement et sa gestion est assurée par NDAIPN. La récupération et 

l’exploitation de cet ancien complexe pourrait entraîner une réduction dans les coûts d’implantation et de 

fonctionnement du projet. 

Deuxièmement, si les promoteurs sont intéressés à investir dans plus d’une province mais pour le même type de 

projet, ils doivent concevoir que des économies d’échelle peuvent s’appliquer au niveau de tout ce qui regroupe 

l’assistance technique. Les spécialistes affectés à un centre dans une province donnée pourront être déployés 

vers d’autres centres, dans d’autres provinces, afin d’offrir le même service. Une agence spécialisée pourrait 

offrir ce type de service, assurant la formation d’une relève compétente et efficace, permettant, au terme des 

cinq années du programme, aux promoteurs de pouvoir toujours compter sur une ressource spécialisée qui 

s’assure d’une clientèle stable. 

Toutefois, puisque à l’heure actuelle aucune information ne permet de savoir si un investisseur-bailleur 

acceptera de s’impliquer sur plus d’un projet à la fois, les budgets ont été formulés de façon à représenter les 

résultats en supposant que l’intervention se limitera à une province. 

Configuration du Centre avicole 

• Taille de l’exploitation de l’intégrateur : 9 900 parentaux / chair (dont 9 000 poules et 900 coqs), répartis en 

trois lots de 3 300 sujets ; 

• Le Centre compte tous les équipements nécessaires à l’incubation des œufs fécondés et à l’éclosion des 

poussins ; 

• Le centre assure le conseil technique auprès des éleveurs ; 

• Production annuelle : 756 000 poussins / Chair d’un jour ; 

• Durée : 5 ans. 


0517395

Projet: Centre avicole 



0517395 




An 2 163 400 

An 3 171 500 

An 4 180 100 

An 5 189 100 




TOTAL An 1 750 800 

TOTAL An 2 773 300 

TOTAL An 3 796 500 

TOTAL An 4 820 400 

TOTAL An 5 845 000 


TOTAL INVESTISSEMENTS + COÛTS OPÉRATION (5 premières années) 7 957 700 

REVENUS D'OPÉRATION 

TOTAL An 1 0 

TOTAL An 2 214 100 

TOTAL An 3 888 600 

TOTAL An 4 921 800 

TOTAL An 5 949 500 

TOTAL REVENUS D'OPÉRATION (5 premières annnées) 2 974 000 

BÉNÉFICE BRUT (revenus-coûts) 

INVESTISSEMENTS + COÛTS OPÉRATION - REVENUS OPÉRATION 


TOTAL An 1 -750 800 

TOTAL An 2 -559 200 

TOTAL An 3 92 100 

TOTAL An 4 101 400 

TOTAL An 5 104 500 

4 983 700



0517395 


Projet: Centre avicole 



($US) 

Total ($US) 


Terrain ha 10 1 500 15 000 

Aménagement du terrain (ouverture des voies d'accès interne, dessouchage, 

débroussaillage, remblayage, etc.) 

Infrastructure 

ha 10 5 000 50 000 

Infrastructures (poussinières, poulailler de reproduction, dépôt, magasin, usine 

d'aliments, complexe incubation, etc.) 

unité 1 902 100 902 100 

Infrastructures administratives et sociales unité 1 468 000 468 000 

Infrastructures d'abattage unité 1 250 000 250 000 

Installation des infrastructures 

Renforcement organisationnel 

unité 1 150 000 150 000 

Identification des opérateurs unité 1 15 000 15 000 

Création et mise en place structure d'intégration unité 1 25 000 25 000 

Sensibilisation des acteurs du système d'intégration unité 1 20 000 20 000 

Stage pratique pour aviculteurs et encadreurs techniques unité 1 45 000 45 000 

Appui vétérinaire unité 1 95 000 95 000 

Fonctionnement fonds roulement 

Matériel et équipement 

unité 1 384 000 384 000 

Éleveuses, mangeoirs, abreuvoirs, débecqueurs, emballeuses unité 1 5 940 5 940 

Équipement d'assainissement unité 1 5 000 5 000 

Tunnel incubation unité 1 92 965 92 965 

Meunerie unité 1 30 525 30 525 

Groupe électrogène unité 1 275 000 275 000 

Divers unité 1 75 000 75 000 

Matériel roulant unité 1 250 000 250 000 

Marketing et structuration du marché unité 1 50 000 50 000 



TOTAL INVESTISSEMENT DÉMARRAGE (AN 1) 3 267 601 

An 2 % total 5% 163 380 

An 3 % total 5% 171 549 

An 4 % total 5% 180 126 

An 5 % total 5% 189 133 

TOTAL INVESTISSEMENT 5 PREMIÈRES ANNÉES 

AMORTISSEMENTS (DÉMARRAGE - AN 1) 

3 971 789 

Terrain %/an 40 2.5% 375 




Matériel roulant %/an 10 10.0% 25 000 

TOTAL AMORTISSEMENT DÉMARRAGE 145 872


COÛTS D'OPÉRATION Unité Quantité 


($US) 

Total ($US) 

An 1 

Salaires personnel an 1 100 000 100 000 

Parentaux tête 9 900 15 148 500 

Alimentation volaille an 1 227 300 227 300 


Énergie et autres services an 1 15 000 15 000 


Honoraire assistance technique étrangère an 1 135 000 135 000 

TOTAL 750 800 

An 2 773 324 

Pourcentage augmentation/année 3% 

An 3 796 524 


An 4 820 419 


An 5 845 032 


REVENUS D'OPÉRATION 

Critères 



($US) 

Total ($US) 

Nombre de poule par troupeau tête 3 000 

Nombre de poussin par poule tête/an 126 

An 1 

Vente de poussins tête 0 1.10 $ 0 

Vente de poules de réforme tête 0 2.00 $ 0 

TOTAL 0 

An 2 


Vente de poussins tête 189 000 1.13 $ 214 137 

Vente de poules de réforme tête 0 2.06 $ 0 

TOTAL 214 137 

An 3 



Vente de poules de réforme tête 3 000 2.12 $ 6 365 

TOTAL 888 610 

An 4 




TOTAL 921 824 

An 5 




TOTAL 949 479 

4.4 Repeuplement et réhabilitation des ranches bovins 

Le ranch de Kambayi, d’une superficie totale d’environ 100 000 hectares, a déjà compté un cheptel de près de 

26 000 bovins au cours des deux dernières décennies. Ce cheptel est actuellement à 412 têtes. Cette diminution 

fait suite aux différents événements qui se sont succédé depuis 1990. Le repeuplement et la réhabilitation de ce 

ranch privé, jadis détenu par la Société d’Élevage du Congo (SEC), devront aider cette province à sortir de sa 

dépendance actuelle vis-à-vis les provinces voisines et aux importations pour son approvisionnement en viande 

bovine. 

Sa relance devra en outre permettre la mise en place d’une structure d’appui et d’un réseau d’opérateurs de la 

PMEE (Petites et Moyennes Entreprises d’Élevage), activité dont la réussite pourra induire sa duplication à 

d’autres sites d’élevage de la province (Kamiji notamment). Pour un repeuplement rapide et efficace, il est 

envisagé l’importation massive de 3 000 génisses gestantes de race Africander ou Bonsmaran en provenance 

des pays de l’Afrique Australe (opération ayant fait ses preuves depuis près de deux ans dans le Katanga). 

Avec des taux de pertes de l’ordre de 5 % et d’avortements de 15 % (essentiellement dû au stress), il sera 

attendu au cours de l’année 3 et de l’année 4 un total d’environ 2 400 veaux (50 % de veaux mâles et 50 % de 

veaux femelles). L’effectif total des matrices à la phase de croisière étant de 35 à 40 % du cheptel total et l’âge 

de réforme intervenant à environ 10 ans, soit après la mise-bas de cinq veaux. Les surplus des génisses 

produites non retenues pour le besoin de l’opérateur principal serviront à l’installation des PMEE satellites, dont 


0517395


la taille moyenne sera de 500 bovins. D’autres opportunités seront également exploitées pour réussir ce 

repeuplement, telle la pratique des techniques d’insémination artificielle ou de transfert d’embryons. 

Intitulé du Projet Repeuplement et réhabilitation des unités de production animale - filière 

viande - en appui à la promotion des PMEE satellites (Nucleus estates) 


projet 

Hypothèses 

critiques 


au projet 


escomptés 


0517395 

• Le cheptel de la RDC, malgré un potentiel fourrager pouvant supporter 40 

millions UBT, n’atteint pas 1 million de têtes. Cette situation est attribuable à 

l’absence d’investissements structurants dans le secteur ainsi qu’à la faiblesse 

chronique de l’encadrement des petits éleveurs qui n’ont généralement pas 

accès aux innovations techniques. 

• La Société d’Élevage du Congo (SEC) installée à Kambayi et à Kamiji dispose 

des infrastructures (nécessitant une réhabilitation) et de l’expertise requise pour 

assurer un bon développement technique et commercial de la filière, activité 

qu’elle a toujours exercé mais qui a été perturbé par divers événements lors de 

la décennie 90. 

• Les actions en cours afin de réhabiliter les infrastructures de base par l’actuel 

propriétaire peuvent être capitalisées et devenir la base d’une possible 

collaboration en tant que prestataires de services techniques et d’encadrement, 

ce qui permettrait de combler les lacunes des services techniques de l’État et 

permettrait l’installation des unités satellites de la PMEE dans son rayon d’action. 

• La faible production provinciale entraîne une forte dépendance de la province 

aux importations internationales (coûteuses en devises) et nationales, 

notamment face aux agropastoraux du Katanga (dont le cheptel a également 

connu d’importantes régressions). Cette dépendance ne sécurise pas 

l’approvisionnement de la province et entrave le développement de son tissu 

économique et social. 

• Le projet répond à l’axe stratégique No.2. 

• L’intérêt des opérateurs industriels commerciaux ciblés à agir comme 

prestataires de services. 

• L’existence d’un intérêt particulier des éleveurs de la PMEE à appliquer de 

nouveaux itinéraires techniques qui leur permettra d’améliorer leur productivité et 

du même coup, accroîtra leurs revenus afin de lutter effectivement contre la 

pauvreté en milieu rural. 

• L’existence des services de l’État pouvant exercer un suivi global de l’opération 

pour en évaluer les résultats et proposer des mesures susceptibles d’améliorer 

les performances de l’opération. 

• Le prestataire de services (SEC nouvelle formule) soucieux de réhabiliter son 

ranch n’engage pas les moyens appropriés pour l’amélioration de la situation 

dans son ensemble; pour prévenir ce risque, l’entente contractuelle comportera 

un cahier des charges définissant les rôles et responsabilités de chacune des 

parties, établira des normes de rémunération équitable pour les services rendus 

et un comité de suivi fera le monitoring régulier de l’opération. 

• Le nombre d’éleveurs intéressés est trop faible pour justifier les efforts investis 

dans leur encadrement; pour prévenir ce risque, un recensement exhaustif des 

éleveurs potentiels sera réalisé, des sessions d’information seront organisées, 

une sélection rigoureuse sera opérée, des structures associatives d’éleveurs 

seront mises en place et appuyées et des mesures incitatives appropriées seront 

proposées. 

• Le repeuplement et la revalorisation des vastes étendues de savanes dotées 

d’immenses potentialités pastorales partiellement abandonnées ou actuellement 

sous exploitées (plus de 2 000 000 ha pouvant supporter jusqu’à 800 000 UBT). 

• La création d’un réseau de petits éleveurs intéressés par l’accroissement des 

performances de leur cheptel, lequel dépassera la valeur contemplative pour être 

considéré comme un capital productif capable de générer des revenus 

intéressants, élément essentiel de la lutte contre la pauvreté.







Partenaires 


projet 


0517395 

• L’amélioration des conditions de vie des éleveurs de la PMEE participants est 

bien documentée, ce qui incitera d’autres éleveurs à emboîter le pas et à 

emprunter les chemins de l’amélioration. 

• L’établissement de nouveaux rapports de voisinage harmonieux, basés sur les 

avantages mutuels, s’installeront entre les éleveurs commerciaux et les petits 

éleveurs. Ces nouveaux rapports tranchent avec la situation de méfiance 

mutuelle qui règne trop souvent entre ces groupes. 

• La production des éleveurs de la PMEE est dirigée vers les installations 

d’abattage (existantes ou à installer), de transformation et de commercialisation 

des Sociétés d’Élevage du Congo. Cette société est à la fois propriétaire des 

ranches de Kambayi et de Kamiji tout en étant le partenaire technique identifié 

comme prestataire de services potentiel. Les services supplémentaires qu’elle 

offre lui permettent d’accroître son chiffre d’affaire. 

• La production nationale de viande et celle de la province connaissent une 

croissance soutenue, offrent aux consommateurs une viande locale de bonne 

qualité, procure des revenus aux petits éleveurs et contribue à l’amélioration 

globale de la balance commerciale du pays. 

• La démonstration de la faisabilité technique et économique de la structuration 

d’une filière qui associe divers partenaires où chacun joue sa partition dans une 

approche marquée par la complémentarité plutôt que par la concurrence. 

• Mise au point de critères permettant d’envisager la duplication de cette approche 

d’encadrement à Kamiji et à d’autres sites à définir. 

• Mise en place d’un mécanisme formel de coopération entre la SEC Kambayi 

(nouvelle formule) et les éleveurs de la PMEE, sous la supervision des services 

compétents de l’État tout en assurant les marges de manœuvre convenues pour 

la SEC dans la livraison de leurs prestations techniques. 

• Le mécanisme formel de coopération prendra la forme d’un Comité Conjoint de 

Projet (CCP) se réunissant à intervalles réguliers pour le suivi du bon 

déroulement des activités. 

• Le CCP sera composé du bailleur de fonds, du prestataire de services, des 

représentants de l’État et des représentants des associations d’éleveurs 

concernés par le projet. 

• La négociation d’un contrat de services entre la SEC et le bailleur de fonds 

retenu pour le financement de l’opération. 

• La mise en place, au sein du ranch participant, d’une cellule d’encadrement et de 

liaison avec les petits éleveurs et ceux de la PMEE, laquelle sera responsable de 

l’exécution des prestations techniques définies par le projet de partenariat. 

• La cellule d’encadrement offrira également des appuis techniques pour les petits 

élevages (petits ruminants, porcs, volaille). 

• Un mécanisme de gestion sera établi de façon à ce que les coûts d’opération de 

la cellule d’encadrement soient couverts par le contrat de prestation de services 

et que la cellule n’entraîne pas de charges financières additionnelles pour la 

gestion du ranch. 

• Les bailleurs de fonds. 

• Le ranch de la SEC Kambayi en cours de processus de réhabilitation, acteur 

important de la filière viande bovine par ses activités d’élevage et de 

commercialisation de la viande. 

• L’État congolais intéressé par le développement de cette filière dont le potentiel, 

jusqu’à ce jour faiblement exploité, pourrait être générateur d’emploi et de 

croissance. 

• Une association dûment constituée par les éleveurs ciblés par le projet. Cette 

association, membre du CARG local, assurera le lien institutionnel avec les 

autres partenaires et la société civile. L’association sera garante du bon respect 

des engagements pris par les éleveurs participants et elle assurera la discipline 

nécessaire au bon fonctionnement du projet de la part des éleveurs.




La clientèle cible 



0517395 

• Les groupes ciblés par le projet sont les éleveurs de la PMEE qui auront 

capitalisé le potentiel de croissance découlant de l’amélioration de leurs 

techniques de production. 

• Les consommateurs des villes de Mbuji-Mayi et de Mwene-Ditu qui bénéficieront 

d’un approvisionnement accru de viande de qualité issue de la production locale. 

Site proposé pour la relance de la production bovine 

Identification du patrimoine de Kambayi : 

• Localisation : 

o Territoire de Luilu; 

o District de Kabinda; 

o Province du Kasaï Oriental. 

• Superficie : 100 000 hectares ; 

• Cheptel actuel : 412 (en quasi-totalité détruit par les événements de 1998 – 2002) ; 

• Cheptel optimal élevé : 26 000 bovins (période comprise dans la décennie 1980 – 1990 sous la gestion de la 

Société d’Élevage du Congo) ; 

• Races élevées : Africander, métis Africander x races exotiques ; 

• Infrastructures : 

Dipping tank Maisons en dur Cantine 

Bureau Dispensaire Magasin 

Maison de passage Garage École primaire 

École secondaire Foyer social 

Envergure des activités pratiquées 

• Taille de l’exploitation de l’opérateur principal à la phase de croisière : 10 000 bovins 

• Options et opportunités d’exploitations des PMEE satellites : 

o Éleveurs naisseurs ; taille de l’exploitation 

o Producteurs des veaux de lait ; taille de l’exploitation 

o Embouche bovine : 

Embouche herbagère ; taille de l’exploitation ; 

Embouche semi-intensive ; taille de l’exploitation ; 

Embouche intensive (Feed lot). 

• Durée : 10 ans

Projet: Ranches bovins 



0517395 




An 2 403 800 

An 3 424 000 

An 4 445 200 

An 5 467 400 




TOTAL An 1 567 500 

TOTAL An 2 584 500 

TOTAL An 3 602 100 

TOTAL An 4 620 100 

TOTAL An 5 638 700 


TOTAL INVESTISSEMENTS + COÛTS OPÉRATION (5 premières années) 12 828 800



0517395 


Projet: Ranches bovins 



($US) 

Total ($US) 


Réhabilitation/reconstruction des infrastructures pastorales 

Construction/réfection des infrastructures d'élevage (kraals de nuits, parc sevrage, 

corral, couloir de traitement, magasin, dépôt, etc.) 

unité 1 175 000 175 000 

Construction/réfection des infrastructures administratives et sociales unité 1 85 000 85 000 

Réouverture des routes internes, pistes à bétail, coupe-feux unité 1 25 000 25 000 

Aménagement des pâturages (cartographie, délimitation, numérotation, installations 

d'équipements : abreuvoirs, mangeoirs, blocs de sel) 

Renforcement des capacités organisationnelles et structurelles 

unité 1 75 000 75 000 

Mise en place des structures de gestion et d'appui aux exploitations satellites unité 1 25 000 25 000 

Identification, sélection et sensibilisation des exploitations satellites unité 1 15 000 15 000 

Organisation et appui aux structures d'encadrement prestataires de services unité 1 75 000 75 000 

Formation du personnel technique unité 1 45 000 45 000 

Installation et organisation de exploitations satellites et des prestataires de services 

Reconstitution de cheptel 

unité 1 295 500 295 500 

Taureaux et génisses unité 1 5 430 000 5 430 000 

Matériel et équipement (élevage, vétérinaire) unité 1 7 625 7 625 

Matériel roulant (jeep 4x4, moto, vélo, tracteur, véhicule utilitaire) unité 1 269 000 269 000 

Matériel divers (moto-pompe, groupe électrogène, GPS, informatique, etc.) 

Organisation du circuit de commercialisation 

unité 1 125 000 125 000 

Organisation du système de transport des animaux/carcasses unité 1 15 000 15 000 

Infrastructure d'abattage (abattoir, tunnel de congélation, chambre froide, etc.) unité 1 1 250 000 1 250 000 

Organisation et structuration des opérateurs en commercialisation unité 1 5 000 5 000 




An 2 % total 5% 403 773 

An 3 % total 5% 423 962 

An 4 % total 5% 445 160 

An 5 % total 5% 467 418 

TOTAL INVESTISSEMENTS (5 premières années) 


9 815 781 

Bâtiment %/an 25 4.0% 60 400 






An 1 

103 063 

Salaires an 1 340 000 340 000 

Intrant vétérinaire an 1 142 500 142 500 

Entretien des voies d'accès an 1 50 000 50 000 

Marketing, contrôle de qualité et tracabilité an 1 35 000 35 000 

TOTAL 

An 2 

567 500 


Salaires an 1 350 200 350 200 




TOTAL 

An 3 

584 525 


Salaires an 1 360 706 360 706 




TOTAL 

An 4 

602 061 


Salaires an 1 371 527 371 527 




TOTAL 

An 5 

620 123 


Salaires an 1 382 673 382 673 




TOTAL 638 726


4.5 Centre de recherche en zootechnique et zoo sanitaire 

appliquée 

Le Kasaï Oriental dispose d’infrastructures expérimentales et d’un centre de recherche agronomique doté d’un 

département zootechnique ayant jadis rendu d’immenses services dans l’amélioration du potentiel génétique du 

bétail local. 

Les géniteurs ovins et caprins seront directement diffusés aux élevages paysans par l’entremise de leurs 

associations respectives pour une utilisation rationnelle de ces derniers, tandis que les géniteurs porcins seront 

mis à la disposition des élevages organisés du secteur moderne pour mieux capitaliser leur potentiel génétique. 

Mis à la disposition des éleveurs concernés, à des coûts supportables, ces géniteurs de qualité constitueront un 

puissant facteur d’accroissement des performances des différentes filières animales. Le centre d’alevinage, situé 

non loin de la station, approvisionnait à l’époque les pisciculteurs du Kasaï Occidental et ceux des régions est du 

Katanga (territoire de Kaniama notamment) en géniteurs et alevins de qualité. Ce programme devra utiliser 

comme support le centre zootechnique de l’INERA Ngandajika et le centre d’alevinage principal de Tshioji (cédé 

à la Fondation Miba). 

Intitulé du Projet Centre d’appui à la recherche en zootechnique et zoo sanitaire appliquée destiné 

à la production des géniteurs et des alevins 


projet 

Hypothèses 

critiques 


0517395 

• La production animale dans la province du Kasaï Oriental s’articule autour d’une 

bonne représentativité des caprins élevés suivant le mode de conduite 

traditionnelle (avec un rendement faible et de fortes pertes post-sevrage), faisant 

de cette province le premier producteur de caprins à l’échelle nationale (plus de 

700 000 caprins). 

• Les géniteurs utilisés par les paysans ne subissent aucun contrôle préalable, ni 

sélection rigoureuse. Ils sont tirés au hasard du lot et les conséquences de telles 

pratiques se manifestent par la consanguinité, la baisse de productivité et la 

régression de la race. 

• La résorption du déficit d’approvisionnement en viande et en protéines d’origine 

animale passe par le développement des espèces à cycle court de reproduction 

(ovins, caprins, volaille) dont l’amélioration de la productivité nécessite l’utilisation 

de géniteurs de qualité car ceux actuellement en service ont subi au cours de leurs 

évolutions divers brassages ce qui a réduit leurs potentiels génétiques et leurs 

performances. 

• L’introduction, dans le milieu paysan du Kasaï Oriental, de races à double finalité 

(viande / lait) telles que l’Anglonubienne ou la Saanen vise à améliorer l’état 

nutritionnel des populations locales ainsi que leur revenu par l’accroissement de la 

production et de la productivité. 

• La création d’une race caprine locale performante à partir de sélections et 

croisements à opérer avec des races préalablement ciblées (Anglonubienne, Boer 

goat). 

• L’existence dans la province d’un nombre suffisant de petits éleveurs qui 

s’adonnent à la production caprine, ovine, porcine et aquacole sont à même de 

jouer le rôle d’intermédiaires (sous traitants) et / ou de multiplicateurs dans ce 

processus d’amélioration en vue d’aider l’ensemble des éleveurs paysans à 

acquérir des géniteurs de qualité, de maximiser la productivité de leurs 

exploitations et de renforcer la résistance aux maladies de leur cheptel. 

• L’existence des projets ou programmes d’appui à la pisciculture et à l’élevage des 

espèces à cycle court qui ne trouvent généralement pas des géniteurs en nombre 

suffisant pour couvrir le besoin des projets et programmes. 

• L’existence des services de l’état devant exercer leur rôle dans le suivi global des 

activités de production en fixant les normes, en planifiant les interventions, en 

mettant en place le créneau d’évaluation des résultats, des effets et des impacts, 

et en proposant des mesures susceptibles d’améliorer les performances.





au projet 


escomptés 




Partenaires 


projet 


0517395 

• L’INERA, principal acteur dans la mise en place de ce programme, ne bénéficie 

pas de moyens suffisant pour la matérialisation de ce programme, ce qui limite les 

capacités de structures intermédiaires à produire suffisamment de géniteurs et ne 

permet pas aux éleveurs paysans d’améliorer leur productivité; pour prévenir ce 

risque, le financement de ce processus d’amélioration dans lequel se situe 

l’INERA devra prendre en compte toutes les rubriques du programme et prévoir 

une rétribution conséquente des services ou opérations à assurer par les parties 

prenantes. 

• La mauvaise qualité des géniteurs de base ayant pour conséquence l’utilisation 

d’un mauvais matériel génétique qui n’améliore en rien la situation actuelle et 

entraîne une pertes en termes de moyens et du temps; pour prévenir ce risque, 

cibler les races ayant un potentiel d’adaptation dans les milieux paysans respectifs 

et choisir des géniteurs issus des parents dont le pedigree est connu et est inscrit 

dans la HERD BOOK de la race du pays d’origine du géniteur. 

• Les techniciens ne maîtrisent pas la biotechnologie et l’amélioration génétique; 

pour prévenir ce risque, organiser le renforcement des capacités dans des 

centres spécialisés du continent. 

• Les sujets issus du croisement ou de l’insémination artificielle ne reçoivent pas une 

ration adéquate répondant à leur besoin d’entretien, de croissance et de 

reproduction; pour prévenir ce risque, procéder à l’amélioration des pâturages par 

l’introduction d’espèces à haute valeur bromatologique et instruire les éleveurs 

paysans à offrir à leur bétail un supplément d’aliments (sous produits des cultures, 

déchets de ménage) et des compléments minéraux (blocs à lécher). 

• Faute de moyens appropriés, les services vétérinaires existants n’arrivent pas à 

couvrir adéquatement les besoins manifestés par les éleveurs, ce qui compromet 

les succès attendus de l’introduction de meilleurs géniteurs; pour prévenir ce 

risque, le projet offrira l’opportunité, dans un premier temps, à trois médecins 

vétérinaires de s’installer en pratique privée dans des zones d’élevage, tout en leur 

offrant un appui matériel nécessaire. 

• L’amélioration de la production et de la productivité de la race locale. 

• L’amélioration de l’état nutritionnel et du vécu quotidien des populations rurales et 

urbaines. 

• La résorption du déficit en viande et la réduction des importations. 

• L’amélioration de la balance commerciale de la province. 

• La réduction de la pauvreté par la création d’emplois rémunérateurs. 

• La réhabilitation de la station zootechnique et zoo sanitaire de l’INERA Ngandajika. 

• La réhabilitation du centre d’alevinage de Tshioji. 

• Le recrutement des techniciens engagés et leur formation en biotechnologie. 

• L’acquisition du matériel et équipements nécessaires pour la mise en œuvre du 

programme d’amélioration génétique et de production des géniteurs. 

• L’amélioration des pâturages par l’introduction des espèces fourragères à haute 

valeur bromatologique. 

• La mise en place de structures et infrastructures intermédiaires de multiplicateurs 

des géniteurs en vue d’une large diffusion à travers la province. 

• La formation des éleveurs et pisciculteurs paysans aux nouvelles techniques de 

conduite des troupeaux ou des étangs. 

• La mise en place d’une équipe pour assurer l’encadrement, le suivi et 

l’administration des soins vétérinaires. 

• Appui à l’installation, dans des zones d’élevage, de trois (3) médecins vétérinaires 

en cabinets privés. 

• Les bailleurs de fonds. 

• L’Institut National d’Étude et Recherche agronomiques (INERA). 

• La faculté de Médecine vétérinaire. 

• Le laboratoire vétérinaire de Lubumbashi (dont la réhabilitation est proposée dans 

le portefeuille du PDAP du Katanga).





0517395 

• Les vétérinaires sélectionnés pour pratiquer leur profession en qualité de 

prestataire de service, encadrés par le projet, et qui devront étendre leurs 

prestations sur les autres spéculations en fonction de l’importance du cheptel dans 

leurs zones d’intervention; ils recevront du projet des appuis matériels pour 

s’installer convenablement : équipements techniques, moyens de transport, 

logement, etc. 

• Les associations d’éleveurs, de pisciculteurs et les éleveurs et pisciculteurs 

indépendants. 

• Les producteurs de géniteurs des pays voisins. 

• Les distributeurs d’intrants vétérinaires, piscicoles et d’élevage. 

• L’équipe de vétérinaires agréés, recrutés sur base volontaire, devant assurer 

l’encadrement, le suivi et l’administration des soins vétérinaires. 

La clientèle cible • Les populations urbaines et rurales sont les premiers bénéficiaires par 

l’approvisionnement régulier en viande et en poissons d’élevage. 

• Les éleveurs et pisciculteurs locaux qui acquerront les géniteurs, les intrants et 

autres services pour améliorer leur production et productivité, ainsi que leur vécu 

quotidien. 

• Le pays et la province qui économiseront les devises suite à la réduction des 

importations de poissons et viande de porc et de mouton. 


Projet: Centre de recherche zootechnie 



An 2 78 700 

An 3 82 600 

An 4 86 800 

An 5 91 100 

TOTAL INVESTISSEMENT 5 PREMIÈRES ANNÉES 1 913 100 

TOTAL AMORTISSEMENT DÉMARRAGE 59 400 


TOTAL An 1 206 500 

TOTAL An 2 212 700 

TOTAL An 3 219 100 

TOTAL An 4 225 600 

TOTAL An 5 232 400 

TOTAL COÛTS OPÉRATION 5 PREMIÈRES ANNÉES 1 096 300 

TOTAL INVESTISSEMENTS + COÛTS OPÉRATION 5 PREMIÈRES ANNÉES 3 009 400



0517395 


Projet: Centre de recherche zootechnie 



Infrastructure 




Construction/réhabilitation d'infrastructures zootechniques (sélection, 

insémination artificielle, contrôle de fertilité, bâtiment d'élevage, etc.) 

unité 1 250 000 250 000 

Construction/réhabilitation d'infrastructures zoosanitaires (dispensaire 

vétérinaire, laboratoire, corral, couloir d'aspersion, etc.) 

unité 1 75 000 75 000 

Construction/réhabilitation infrastructure piscicole et aquacole 

Matériel et équipement 

unité 1 50 000 50 000 

Matériel et équipement zootechnique et zoosanitaire (balance, bascule, 

matériel de contrôle de gestation ultrason, matériel de chirurgie, etc.) 

unité 1 50 000 50 000 

Matériel et équipement (IA et TE) unité 1 150 000 150 000 

Matériel roulant (jeep 4x4, moto, vélo, tracteur, véhicule utilitaire) unité 1 150 000 150 000 

Matériel divers (moto-pompe, groupe électrogène, GPS, informatique, etc.) 

Matériel génétique 

unité 1 75 000 75 000 

Bovin (troupeau 50 femelles et 1 mâle - Africander, Bonsmaran) unité 1 200 000 200 000 

Semences ou embryons unité 1 50 000 50 000 

Ovin (locale, Dorper, autre) unité 1 25 000 25 000 

Caprin (locale, Boer goat, Anglo-nubienne, Red de Kalahri, Saanen) unité 1 25 000 25 000 

Porcin (locale, Large White, Large Black, Piétrain) unité 1 25 000 25 000 

Volaille (locale, RIR, Leghorm) unité 1 10 000 10 000 

Tilapia unité 1 5 000 5 000 

Clarias 

Aménagement 

unité 1 3 000 3 000 

Amélioration des pâturages 

Formation 

unité 1 75 000 75 000 

Appui matériel pour l'installation de 3 vétérinaires (clinique, logement, 

véhicule, produits vétérinaires, etc.) 

personne 3 100 000 300 000 

Recrutement, recyclage et formation unité 1 25 000 25 000 



TOTAL INVESTISSEMENT DÉMARRAGE (AN 1) 1 573 860 

An 2 % total 5% 78 693 

An 3 % total 5% 82 628 

An 4 % total 5% 86 759 

An 5 % total 5% 91 097 

TOTAL INVESTISSEMENT 5 PREMIÈRES ANNÉES 1 913 037 

AMORTISSEMENTS (DÉMARRAGE - AN 1) 

Bâtiment %/an 25 4.0% 15 000 




TOTAL AMORTISSEMENT DÉMARRAGE 59 375 


An 1 

Salaires et entretien équipement an 1 200 000 200 000 


TOTAL 206 500 

An 2 




TOTAL 212 695 

An 3 




TOTAL 219 076 

An 4 




TOTAL 225 648 

An 5 




TOTAL 232 418


5 Projet prioritaire retenu pour la Phase III 

Les fiches de projet présentées dans la version préliminaire du PDAP (Chapitre 4) ont été soumises aux 

autorités provinciales compétentes afin de sélectionner laquelle sera soumise à l’Étude de faisabilité en phase 

III. Le Coordonnateur National a été associé aux discussions menées dans les provinces, afin d’encadrer les 

débats. 

Conformément aux souhaits exprimés dans les TDR de l’ESA, il est attendu que le projet retenu réponde aux 

contraintes identifiées par le Bilan-Diagnostic, et confirmées par les participants à l’atelier de planification tenu à 

Mbuji-Mayi les 21 et 22 octobre 2009, et qu’il s’inscrive dans un ou plusieurs des axes stratégiques de 

développement (voir chapitre 3 de ce document). 

L’examen du PDAP par les autorités provinciales a été effectué en fonction des éléments suivants : 

• Réponse à un ou des besoins jugés prioritaires, tant par les autorités que par les membres de la Société 

civile; 

• Effet multiplicateur maximal : lequel de ces projets permet d’envisager le plus de retombées pour le secteur 

agricole bien sûr, mais aussi pour la croissance économique provinciale et nationale; 

• Contribution à la lutte contre la pauvreté; 

• Réponse aux préoccupations transversales que sont l’équité entre les genres et la bonne gestion de 

l’environnement; 

• Même si l’intérêt de la Province doit primer, il importera de voir comment le projet retenu pourrait avoir des 

retombées au-delà des frontières provinciales, soit par réplicabilité de l’approche, soit par la 

complémentarité avec d’autres provinces dans des contextes différents, soit par l’accroissement des 

échanges interprovinciaux. 

L’analyse multi facteurs ainsi menée visait donc à sélectionner le projet ayant le plus de chances d’entraîner des 

effets multiplicateurs pour la province. 

À l’issue de cet exercice interne à la Province, un atelier provincial s’est tenu à Mbuji-Mayi du 5 au 7 août 2010. 

Cet atelier, auquel ont pris part les autorités politiques administratives de la Province, la Coordination nationale 

de l’ESA et le Consultant, a permis de valider le choix de l’action prioritaire retenue. 

Les documents attestant ce choix et portant la signature des autorités concernées, sont reproduits en annexe de 

ce document. 

La fiche de projet ayant donné lieu à la sélection de l’Action prioritaire retenue par la Province du Kasaï Oriental 

est reproduite aux pages suivantes. Il est à noter que les Provinces du Katanga et de Kinshasa ont elles aussi 

sélectionné un projet analogue comme action prioritaire qui fera l’objet d’une étude de faisabilité. Les trois 

études pourront donc être menées en parallèle pour des effets de synergie. 

Le projet retenu concerne la « Croissance de la productivité et protection de l’environnement par 


Ce projet présente un intérêt particulier pour la population de la province du Kasaï Oriental qui a pendant 

longtemps axé toute son attention sur l’exploitation artisanale du diamant. Depuis la dernière crise financière, la 

baisse du cours du diamant sur les marchés internationaux a causé une dégradation drastique des conditions de 

vie de la population locale. Cette situation, qui a également engendré un important exode des urbains vers les 

campagnes, amène une série de risques liées à la surexploitation, la dégradation et l’appauvrissement des sols 

des zones de savanes couvertes. 

Afin de palier à ces risques, le projet devra être déployé dans l’hinterland de Mbuji-Mayi, sur l’axe Mbuji-Mayi- 

Miabi. L’objectif est de lutter contre la dégradation des sols et permettre à la population qui y habite déjà et à 

celle qui quitte la ville de Mbuji-Mayi de pratiquer une agriculture durable et de se sédentariser. 


0517395





projet 

Hypothèses 

critiques 


au projet 


0517395 

• L’agriculture itinérante sur brûlis, la réduction des jachères sous la pression 

démographique et les faibles apports d’intrants entraînent une réduction de la 

productivité des sols, particulièrement dans les zones périurbaines à forte 

densité démographique. 

• La perte de productivité des sols engendre plusieurs effets négatifs successifs 

que sont notamment la réduction de la production alimentaire, l’accroissement 

des importations agroalimentaires et l’affaiblissement de la balance commerciale. 

Les conséquences immédiates de ce problème affectent la sécurité alimentaire 

et les revenus des ménages ruraux. 

• La demande de bois de chauffe et de charbon de bois dans les zones urbaines 

entraîne une déforestation accélérée qui dégrade les sols et fragilise le capital 

naturel et la biodiversité. 

• La dégradation des sols de l’hinterland de Mbuji-Mayi a été accélérée par 

l’exploitation effrénée des chercheurs de diamant. 

• L’expérience de Mampu a démontré depuis plus de 20 ans le potentiel et la 

faisabilité technico-économique de l’agroforesterie pour la régénération des sols 

dégradés, l’amélioration des revenus et des conditions de vie des ménages 

ruraux et la réduction des prélèvements forestiers à des fins énergétiques dans 

les forêts naturelles. 

• Le projet répond à l’axe stratégique No. 1. 

• La possibilité de sélectionner des blocs de terrain de plusieurs milliers d’hectares 

peu ou pas utilisés, qui sont propices à l’agroforesterie et qui sont reliés à 

l’extérieur par un minimum de voies de communication (pistes, voies d’eau) 

facilitant les échanges. 

• Une attitude favorable de la part des ayant droits, des chefs coutumiers et des 

exploitants forestiers ou pastoraux à entreprendre des négociations menant à 

céder ces blocs de terrain à de futurs ménages agricoles désireux de s’y établir 

de façon sédentaire. 

• Une approche souple et compréhensive par les représentants de l’État, de façon 

à ne pas exacerber les conflits fonciers existants. 

• L’intérêt pour des milliers de ménages agricoles à s’établir sur des lopins agroforestiers, 

à mettre en pratique les itinéraires techniques et à se sédentariser. 

• Les producteurs agricoles sont conscients de la nécessité de préserver la nature 

et de conserver la fertilité des sols et ils sont prêts à assumer une part équitable 

des coûts associés au projet. 

• La présence de structures (ONGD, bailleurs de fonds, experts nationaux) 

capables d’appuyer la mise en œuvre de cette approche par des appuis 

techniques et organisationnels auprès des ménages et des communautés 

concernés. 

• Le refus des ayant droits et des exploitants miniers de se départir de l’usage de 

ces blocs de terrain ; pour prévenir ce risque, rédiger des dossiers de preuves 

démontrant les bienfaits pour toutes les parties en présence et pour l’intérêt 

national de développer le potentiel de production là où il est techniquement 

possible de le faire. Il faudra aussi éviter les approches conflictuelles, rigides et 

autoritaires susceptibles de bloquer les négociations et envisager des mesures 

de compensation justes et équitables pour les ayant droits. De plus, ne seront 

retenus que des sites pour lesquels les autorités coutumières et politicoadministratives 

auront levé toute possibilité de conflits fonciers ultérieurs. 

• Le faible intérêt des ménages ciblés pour s’installer hors de leur zone de 

résidence actuelle, combiné à de faibles connaissances techniques pour mettre 

en pratique de nouvelles façons de faire ; pour prévenir ce risque, il faudra de 

la rigueur dans la sélection des ménages, un suivi technique et organisationnel 

personnalisé et la mise en place d’équipements sociaux (puits, dispensaires, 

écoles) et économiques (marchés, pistes) visant à obtenir l’adhésion.





escomptés 





0517395 

• La sédentarisation des ménages leur procure un environnement sécurisé leur 

permettant de planifier sur le long terme des actions de nature à améliorer leur 

productivité. Ces actions s’inscrivent dans une perspective de meilleurs revenus 

qui conduiront à l’accumulation d’un patrimoine foncier appréciable pour les 

générations futures. 

• L’accroissement de la production agricole par l’amélioration de la fertilité procure 

des revenus supplémentaires aux ménages ruraux, assure leur sécurité 

alimentaire et induit un processus de sortie de l’agriculture de subsistance vers 

une agriculture moderne et commerciale. 

• La concrétisation des droits de propriété foncière enclenche un processus 

d’accumulation du patrimoine familial basé sur la valeur commerciale des 

terres ; cette accumulation est un facteur important de lutte contre la pauvreté. 

• L’accroissement des produits commercialisés combiné aux activités non 

agricoles dynamise le milieu et stimule l’économie rurale. 

• Le rendement plus élevé en bois de chauffe réduit la déforestation dans les 

massifs naturels et engendre des effets positifs sur l’environnement. 

• La fertilité renouvelée par l’agroforesterie augmente les productions et les 

revenus des ménages ce qui réduit les besoins de défrichement par rapport à 

l’agriculture itinérante. 

• La réussite de ce projet permettra de proposer un modèle reproductible dans 

d’autres zones de la province, également exposées à la déforestation, facilitant 

ainsi l’exploitation durable des millions d’hectares de potentiel encore inutilisé. 

• Renforcement des capacités techniques des OP, des paysans et de l’ensemble 

des acteurs concernés. 

• La délicate question foncière étant au cœur de ce projet, il faudra, de pair avec 

les commissions foncières et les CARG, entreprendre des négociations avec les 

ayant droits, les exploitants forestiers, miniers ou pastoraux et les chefs 

coutumiers, afin de délimiter les espaces retenus pour les aménagements. Les 

ententes devront être connues de toutes les parties en présence puisque 

l’objectif est de sédentariser les ménages sur les exploitations individuelles par 

des actions de sécurisation foncière à caractère permanent. Les litiges fonciers 

étant souvent identifiés comme faisant obstacle à la croissance de la 

productivité, les négociations viseront à en réduire le plus possible leurs causes 

et conséquences. Ainsi, les sites retenus seront exempts de litiges fonciers et 

l’attribution de titres de propriété individuelle aux ménages ruraux sera 

irréversiblement acceptée par tous. 

• Après la délimitation des espaces et l’acceptation par toutes les parties en 

présence, les opérations d’aménagement des exploitations individuelles 

débuteront en fonction de divers critères technico-économiques (potentiel 

productif des sols, charge de travail) et des critères sociaux (modes d’habitat, 

partage d’équipements collectifs). Les technologies disponibles tels le GPS et les 

Systèmes d’Information Géographique (SIG) seront utilisés. 

• Des travaux de voirie (pistes) seront réalisés pour relier la zone aux centres de 

consommation. La participation de cabinets spécialisés en topographie, en génie 

rural et en SIG sera requise à ce niveau. 

• Une attention spéciale sera apportée aux ménages dirigés par des femmes, de 

manière à ce qu’elles aient un accès équitable aux nouvelles exploitations. Dans 

le cas des ménages dirigés par des hommes, des conventions seront signées, 

précisant que les femmes et les hommes seront coresponsables des décisions 

affectant l’exploitation agricole du ménage. 

• Un modèle type d’exploitation sera élaboré en tenant compte du potentiel des 

sols, des associations de culture basées sur l’agroforesterie, de l’intégration du 

petit élevage et/ou de la pisciculture, de la couverture des besoins alimentaires 

des ménages ainsi que des possibilités de revenus générés par la




Partenaires 


projet 


0517395 

commercialisation des produits de la ferme. Un encadrement spécifique en 

matière de gestion de l’exploitation sera apporté aux ménages agricoles. 

• La mécanisation sera envisagée pour l’exploitation efficace et rationnelle des 

lopins agro-forestiers (hypothèse de 20 hectares par ménage). En contrepartie 

aux apports des autres partenaires, il sera demandé aux autorités provinciales, 

d’affecter une partie des tracteurs récemment reçus de la Présidence, à raison 

d’un tracteur par 200 hectares. Les tracteurs seront considérés comme la 

participation de la province au capital initial d’une Société mixte à créer (exemple 

de la SEMAG au Bas-Congo) qui les opérera sur des bases commerciales, 

assurant ainsi la durabilité de l’opération. 

• Un système d’approvisionnement en intrants et outillages divers sera mis en 

place ; cette fonction commerciale pourrait être dévolue à la société chargée 

d’encadrer la mécanisation. Cette entité serait la mieux positionnée pour mener 

cette activité conjointement avec les travaux du sol. 

• Un service d’épargne-crédit pour faciliter les opérations commerciales (exemple : 

paiement des travaux de mécanisation et acquisition d’intrants et d’outillage) 

sera mis en place afin d’accompagner adéquatement les exploitants dans ce 

nouveau mode d’exploitation. L’objectif est de passer d’une agriculture de 

subsistance à une agriculture commerciale. Une structure déjà reconnue pour sa 

compétence en la matière sera sollicitée pour encadrer ce volet du projet. 

• Le Gouvernement provincial qui participera aux discussions avec les ayant droits 

pour l’obtention des espaces à convertir en zones d’aménagement agroforestiers. 

• Un opérateur privé qui conclura un partenariat avec la province pour la mise en 

place d’un volet mécanisation dans lequel il s’appuiera sur les tracteurs attribués 

par la Présidence. 

• Des bailleurs de fonds intéressés par l’agroforesterie. 

• Une ONGD spécialisée dans l’encadrement technique et social des exploitants 

agro-forestiers. 

• Une organisation spécialisée en épargne-crédit afin de mettre en place une 

entité locale pour faciliter les transactions commerciales et financières ; elle 

devra aussi assurer la formation et l’encadrement du personnel. 

La clientèle cible • Les ménages agricoles du voisinage immédiat et les allochtones qui n’ont pas 

d’accès garanti aux ressources foncières et qui sont désireux d’améliorer leurs 

conditions de vie par la modernisation de l’agriculture et la sédentarisation sur 

des exploitations bénéficiant de la sécurité foncière. 

• Les opérateurs économiques qui s’installeront sur place afin de commercialiser 

les services marchands dont les ménages agricoles auront besoin. 


• Superficie totale : 8 000 hectares répartis sur deux sites de 4 000 hectares 

• Superficie lot : 20 hectares 

• Sites retenus : 

o Bena-Tshobe 

o Miabi




0517395 


Total ($US) 




TOTAL INVESTISSEMENTS + CÔUT OPÉRATION (5 premières années) 9 508 100 

TOTAL INVESTISSEMENTS + COÛTS OPÉRATION (5 premières années) 

- 2 sites de production 

19 016 100




0517395 







Préparation du site agroforestier 

Sélection finale du site ( visite de terrain, rencontre avec les chefs de village) 

Honoraires h/j 10 500 5 000 

Frais de séjour jour 5 120 600 

Frais de déplacement terrestre jour 5 120 600 

Paiement des droits coutumiers unité 1 500 500 

Achat des terres 

Piquetage de la limite des lots 

ha 4 000 100 400 000 

Arpenteur h/j 107 500 53 500 

Technicien h/j 86 100 8 600 

Frais de séjour jour 171 120 20 520 

Frais de déplacement terrestre jour 86 150 12 900 

Matériel de piquetage piquet 800 3 2 400 

Ouverture des pistes principales (incluant piste périphérique) km 48 13 000 624 000 

Ouvertures des pistes secondaires 

Habitations 

km 34 5 000 170 000 

Terrassement de la zone d'habitation ha 100 200 20 000 

Habitation familiales (maison, citerne, etc.) unité 200 4 000 800 000 

Puit d'eau unité 20 3 000 60 000 




unité 20 2 000 40 000 

Terrassement et préparation du site ha 3 500 1 500 

Ouverture d'une priste principale km 5 13 000 65 000 

Motopompe unité 1 3 000 3 000 

Outillage (râteau, pelle, tamis, etc.) unité 1 1 000 1 000 

Graines d'Acacia Auriculiformis kg 500 20 10 000 

Porte-greffes manguier, avocatier, agrume unité 45 000 0.5 22 500 

Greffons, manguier, avocatier, agrume unité 45 000 0.5 22 500 

Noix d'anacardier kg 45 75 3 375 

Habitation du pépiniériste et ouvriers unité 3 3 500 10 500 

Bâtiment de travail unité 2 2 000 4 000 



Reboisement 

unité 1 2 000 2 000 

Préparation du site (incluant la zone périphérique) ha 3 945 75 295 875 

Transport des plants mois 12 7 500 90 000 

Planification/supervision h/j 15 7 500 112 500 

Plantation des acacias ha 3 600 100 360 000 

Plantation des arbres fruitiers 

Matériel de reboisement et d'exploitation 

ha 345 200 69 000 

Équipement de travail (exploitation forestière) lot 1 10 000 10 000 

Véhicule tout-terrain unité 1 20 000 20 000 


Divers et imprévus 

TOTAL INVESTISSEMENTS (démarrage) 

15% 517 106 

(an 1 pour 1 site) 


3 964 476 

Terrain %/an 40 2.5% 10 000 




Matériel roulant 


%/an 10 10.0% 2 000 

(pour 1 site) 97 634






An 1 

Design, planification et appui technique 

Assistance technique étrangère h/mois 18 20 000 360 000 

Frais de déplacement aérien international voyage 7 2 500 17 500 

Frais de déplacement aérien national voyage 350 0 

Frais de subsistance h/mois 11 9 600 105 600 

Assistance technique locale 


h/mois 18 7 500 135 000 

Matériel consommable (sachet, engrais, etc.) unité 4 1 000 4 000 

Honoraire pépiniériste h/an 1 50 000 50 000 

Honoraire ouvrier 

Appui technique 

h/an 2 20 000 40 000 

Formateur h/an 6 20 000 120 000 

Technicien d'appui h/an 6 10 000 60 000 

Frais de déplacement et de subsistance unité 6 12 000 72 000 

SOUS-TOTAL 964 100 

Divers et imprévus 15% 144 615 

TOTAL 1 108 715 

TOTAL COÛTS D'OPÉRATION 

(5 premières années pour 1 site) 

an 5 1 108 715 5 543 575 

TOTAL INVESTISSEMENTS + CÔUTS OPÉRATION 


9 508 051 

TOTAL POUR 2 SITES 


site 2 19 016 101 

Note: 

Les deux sites retenus sont : Bena-Tshobe et Miabi 


0517395


6 Informations à recueillir dans le cadre de la réalisation 

de l’étude de faisabilité du projet de croissance de la 

productivité et protection de l’environnement par 


6.1 Connaître les plans/projets en cours de réalisation dans 

la province 

• Les plans de développement du Gouvernement Provincial (GP) : quelles sont ses priorités en matière 

d’aménagement de l’espace rural pour faire face aux besoins accrus de produits agroalimentaires et de bois 

énergétique? Le projet retenu cadre-t-il dans les priorités du GP? 

• Quels sont les bailleurs de fonds présents, quels projets ont-ils en cours d’exécution (quel niveau 

d’avancement?), quels sont les projets planifiés mais non encore en voie de réalisation (avec quelles 

probabilités d’exécution?), quelles complémentarités peut-on envisager avec le présent projet? 

• Analyser en profondeur l’historique du projet agro-forestier de Mampu (Plateau des Batéké, Province de 

Kinshasa), pour en tirer des enseignements utiles pour l’élaboration de ce projet et d’autres projets 

similaires. 

• Quels sont les budgets déjà acquis pour la réalisation de ces projets? 

6.2 Informations géo-cartographiques relatives au projet 

retenu 

• Situation géographique par rapport aux zones urbaines de consommation dont l’approvisionnement (produits 

agricoles et bois de chauffe) devrait profiter des retombées de ce projet. 

• Informations quantitatives et qualitatives permettant de décrire les caractéristiques du milieu qui devra être 

aménagé dans le cadre de cette action prioritaire : l’obtention d’images satellitaires et autres documents 

cartographiques (en format numérique si possible) permettant d’évaluer les caractéristiques topographiques 

et physiques, de la zone envisagée, ainsi que le niveau d’équipement public et d’infrastructures de base qui 

peuvent être considérés pour l’aménagement de l’espace en vue de son développement durable, car 

l’aménagement efficace de l’espace rural comporte inévitablement des actions de désenclavement : 


0517395 

o nombre de km de routes et de pistes, et praticabilité selon les saisons pour leur utilisation; 

o villes/villages desservis par ces infrastructures; 

o énumération des ponts, ponceaux et autres points critiques les plus contraignants, dans la mesure où 

l’aménagement de l’espace concerné par le projet devra aussi tenir compte des capacités 

d’approvisionnement en intrants ainsi que pour l’évacuation des produits agricoles et forestiers issus de 

la zone; 

o faire le lien entre ces informations, les plans du GP et les interventions en cours ou prévues des 

bailleurs de fonds et autres partenaires présents dans la province, plus spécifiquement dans la zone 

identifiée pour l’établissement de ce projet; 

• Informations relatives aux modes de gestion du domaine foncier dans cette zone : rôle et place des 

différents intervenants tels que les pouvoirs coutumiers, les autorités politico-administratives, le Ministère 

des Affaires foncières, les autres ministères ayant des activités avec incidences sur la gestion et 

l’aménagement de l’espace rural (Mines, Environnement, Agriculture, Développement rural), les instances 

de la Société civile, les CARG : 

o faire le lien entre ces informations, les plans du GP et les interventions en cours ou prévues des 

bailleurs de fonds et autres partenaires présents dans la province;



0517395 

o s’enquérir auprès des divers intervenants au dossier, de la recevabilité d’une approche 

d’aménagement de l’espace rural, articulée autour de l’installation des ménages agricoles sur des 

lopins agro-forestiers, selon une approche conduisant à terme, à l’établissement de certificats de 

propriété foncière inaliénable, permettant aux ménages concernés de constituer un patrimoine 

familial reconnu au terme de la loi; 

o dégager un cheminement, conforme aux attentes des divers acteurs impliques, qui permettra à 

terme, d’établir des certificats de propriété à l’intention des ménages agricoles; en effet l’une des 

hypothèses de base sur laquelle repose la conception de ce projet, est que la propriété foncière 

conduit à un engagement plus solide de la part du propriétaire pour l’adoption de pratiques agroforestières 

dont les bénéfices s’étalent sur le moyen et le long termes; de plus, la propriété permet 

d’amorcer la consolidation d’un patrimoine familial, puissant vecteur de lutte contre la pauvreté; 

o dans le contexte particulier de ce projet d’aménagement qui peut être considéré comme 

expérimental, il faudra tenir compte du fait que si l’expérience est couronnée de succès, cela 

ouvrira la voie à sa réplicabilité sur une échelle importante à travers le pays, d’où l’importance de 

développer une méthodologie menant au succès de l’approche; à l’opposé, l’échec de la formule 

retenue, quelle que soit la cause de cet échec sera préjudiciable aux interventions de même 

nature. 

6.3 Partenaires techniques et institutionnels 

Il s’agira de recueillir des informations techniques quant aux programmes en cours de réalisation, y compris les 

budgets octroyés, auprès des partenaires suivants : 

• BAD : sera sollicitée pour le financement du projet qui devrait être confié à des structures d’exécution à 

identifier; 

• Ministère du Développement rural : programmes en cours et en planification, budgets, ressources; 

programmes pour l’entretien et la maintenance des infrastructures de désenclavement, une fois qu’elles 

auront été réalisées, étant entendu que les infrastructures de désenclavement revêtent une importance 

essentielle pour toute intervention visant l’aménagement de l’espace rural, pour en accroître la productivité 

ainsi que la capacité d’accueil pour les nouveaux arrivants venant s’y installer; 

• Ministère des Mines : obtenir des informations quant à la situation géographique des zones minières 

actuelles et projetées, en vue d’éviter les possibles conflits d’usage qui pourraient survenir; 

• DVDA : quelle est sa programmation, quels sont ses moyens d’action, de quels budgets (sources et hauteur) 

dispose-t-elle, et comment cette structure pourrait intervenir dans le cadre des travaux d’aménagement 

(pistes et découpage des lopins)? 

• PRESAR : son action coïncide-t-elle avec les besoins identifiés dans le cadre de ce projet : quelles 

collaborations possibles? 

• MONUSCO : informations cartographiques récentes concernant le réseau de pistes et autres infrastructures 

nécessaires au désenclavement, de même que des informations géographiques permettant de mieux 

appréhender les caractéristiques biophysiques des territoires à aménager; 

• Organes d’exécution des travaux éventuels : ONG, associations, bailleurs de fonds : leurs capacités 

d’exécution (réalisations à leur actif), leurs aires d’intervention, leurs sources de financement, les matériels 

et équipements disponibles; 

• Institutions du secteur financier (banques et IMF) dont le concours permettra d’initier un processus de 

monétarisation de l’économie rurale et de bancarisation des opérations des différents acteurs concernés par 

le projet (exploitants, fournisseurs de services et intrants, commerçants et transformateurs); 

• Organisations humanitaires impliquées dans des actions d’urgence, et qui seraient en mesure d’apporter 

leur concours, notamment en ce qui concerne l’amélioration de la viabilité du milieu, par exemple en ce qui a 

trait à l’eau, à l’assainissement, à la santé et à l’éducation.


6.4 Sources d’information 

• Statistiques et autres informations relatives aux effets de l’enclavement de cette zone : nombre de jours 

dans l’année où la zone est inaccessible en raison de la dégradation des infrastructures; superficies 

agricoles inexploitées par manque de capacités d’évacuation; 

• Statistiques et autres informations relatives à la rareté et aux fluctuations de prix des produits vivriers et 

ligneux (charbon, bois de chauffe) à Mbuji-Mayi et autres zones urbaines du Kasaï Oriental, attribuables 

entre autres, à la dégradation des conditions environnementales entraînant la baisse de productivité et la 

diminution des approvisionnements en provenance de l’hinterland des zones urbaines; 

• Images satellitaires mettant en évidence les dégradations du milieu naturel résultant de l’exploitation 

anarchique des ressources ligneuses pour l’approvisionnement énergétique des zones urbaines, de même 

que la dégradation attribuable aux activités minières et à des pratiques agro-pastorales ne prenant pas en 

compte la conservation des ressources; 

• MONUSCO : informations cartographiques; compte tenu de ses activités liées au maintien de la paix et de la 

sécurité, certaines des informations cartographiques risquent d’être considérées comme sensibles et de ce 

fait, peuvent être difficiles à obtenir; il faudra donc s’assurer de la collaboration des autorités politiques afin 

de convaincre les services de la MONUSCO de la justesse des demandes, en spécifiant que les activités 

d’aménagement de l’espace visent à rendre le milieu plus accueillant et plus productif, ce qui contribue 

fortement à la paix, à la sécurité et au développement durable; 

• Bailleurs de fonds : quelles sont leurs perspectives en matière d’appui aux activités qui concourent à un 

meilleur aménagement de l’espace rural telles que le désenclavement, l’hydraulique et l’assainissement, le 

secteur énergétique, dans leurs portefeuilles de programme? 


0517395

Annexe A 

Procès-verbal de validation de la Province du Kasaï-Oriental

Annexe B 

Note de travail sur l’aménagement de l’espace rural 

(rédigée dans le cadre de la production du Bilan-Diagnostic - 

Phase I de l’ESA)



0517395 

AMÉNAGEMENT de l’ESPACE RURAL 

1. Le bien-fondé de l’élaboration d’une politique d’aménagement de l’espace rural, en vue d’une 

accélération de la croissance de la production agricole 

Les besoins de production agricole additionnelle pour atteindre l’équilibre alimentaire en 2025, 

impliquent de multiplier par un facteur de 2,3 la production agricole actuelle, ce qui représente une 

croissance annuelle de l’ordre de 6%, comparée à la croissance annuelle d’à peine 2% observé au 

cours des dernières décennies. 

En faisant l’hypothèse de rendements agricoles constants, c’est donc dire qu’il faudrait mettre en 

production de nouvelles superficies agricoles à hauteur d’environ 10 millions ha ce qui, ajoutés aux 

8 millions ha occupés actuellement, porterait à 18 millions ha les superficies de terres en culture 

(incluant élevage et agriculture). Par contre, en misant sur une progression des rendements de 25% 

d’ici 2025, quelque 15 millions ha seraient quand même nécessaires, soit 7 millions de nouveaux 

hectares sur 15 ans, ce qui représente une croissance annuelle des superficies de presque 

500.000 hectares. 

Ce rythme de croissance, bien que représentant un défi colossal, est bien en deçà des potentialités 

mises en évidence par l’ESA, qui évoque un potentiel des sols propices à l’agriculture et à l’élevage 

s’élevant à quelque 75 millions ha. 

Le problème n’en est donc pas un de disponibilité de ressources, mais concerne plutôt les conditions 

de leur mise en production de façon efficace et durable. Le fait que de vastes réserves foncières 

seraient encore disponibles, ne garantit pas pour autant leur exploitabilité immédiate. 

En effet, comme l’ont souligné de nombreux intervenants rencontrés par les équipes de l’ESA, les 

conflits fonciers sont généralisés en périphérie des zones habitées, où la pression démographique 

crée de la concurrence pour l’occupation des terres offrant les meilleures conditions d’exploitation, 

telle une meilleure qualité des sols ou encore jouissant d’une situation géographique à proximité des 

marchés et des voies d’évacuation. En plus des problèmes fonciers maintes fois évoqués, vient 

s’ajouter le déficit en matière d’infrastructure, lequel conditionne la viabilité des nouvelles zones de 

production à mettre en exploitation. 

2. Accroissement tendanciel des mises en culture 

Si la tendance actuelle se maintenait, il y a tout lieu de croire que la production continuerait à croître 

au rythme annuel de 2%, attribuable à la croissance démographique, estimée à 2% en milieu rural, 

se traduisant par l’arrivée de quelque 100.000 nouveaux ménages agricoles à chaque année, 

s’ajoutant aux 5.000.000 de ménages agricoles que compte la population agricole du pays. 

On peut donc tabler sur une croissance naturelle des superficies agricoles d’environ 160.000 ha, 

attribuable à la poursuite de la tendance observée depuis quelques décennies. Pour l’essentiel, cet 

accroissement naturel des superficies devrait se produire à la marge des zones déjà occupées, sans 

recourir de façon importante à l’ouverture de nouvelles zones dites de colonisation. 

Mais, dès lors que l’on envisage un scénario de croissance accélérée de 6% par année, qui 

nécessiterait la mise en culture, annuellement d’environ 500.000 ha de nouvelles terres, et si l’on tient 

compte de la croissance naturelle sur environ 160.000 ha, il faudrait mettre en production 340.000 ha 

supplémentaires annuellement, soit une moyenne d’un peu plus de 30.000 ha par province par année. 

3. Le développement de nouvelles zones de peuplement agricole par la mise en œuvre d’une 

politique d’aménagement de l’espace rural 

L’objectif d’une politique d’aménagement de l’espace rural consiste à favoriser l’éclosion d’une 

agriculture paysanne moderne basée sur la sédentarisation des exploitants, permettant l’accumulation 

d’un patrimoine foncier par des dizaines de milliers de familles paysannes. À terme, les biens fonciers 

possédés par ces familles acquerront une valeur commerciale en lien avec leur potentiel de 

production agricole et de génération de revenus.



Parmi les effets attendus de la mise en œuvre de cette politique, on peut citer : 

• Croissance des productions agricoles permettant d’envisager l’équilibre alimentaire en 2025; 

• Amélioration des conditions de vie en milieu rural de façon générale, et plus particulièrement 

dans les familles paysannes, cette amélioration des conditions de vie étant une condition 

essentielle pour favoriser l’installation des familles agricoles; les conditions de vie en milieu rural 

doivent être aussi attrayantes qu’en milieu urbain, si l’on souhaite réduire tant soit peu le 

phénomène de l’exode rural; 

• Naissance d’exploitations agricoles viables, sédentaires et tournées vers la modernisation de 

l’agriculture; 

• À plus long terme, consolidation de petites exploitations en exploitations plus importantes, résultat 

du processus évolutif normal observé dans de nombreux pays agricoles. 

Comme cela s’est déjà produit dans de nombreux pays au cours de l’évolution de leur secteur 

agricole, il est à prévoir que la valeur marchande croissante des exploitations agricoles permettra à 

certains agriculteurs qui auront décidé de s’orienter dans d’autres activités, de pouvoir négocier le prix 

de vente de leurs exploitations, leur apportant ainsi les ressources financières nécessaires à leur 

installation dans de nouvelles activités qui verront le jour à mesure que l’économie se développera et 

se diversifiera. Il ne s’agit pas ici de vouloir forcer cette évolution, mais bien plutôt de prévoir qu’elle se 

produira sans doute dans un avenir à moyen terme, et d’imaginer les moyens et les mécanismes 

nécessaires pour accompagner ce phénomène le plus efficacement possible. 

4. L’aménagement de l’espace rural, ou comment attribuer 340.000 ha de nouvelles terres à 

chaque année de façon équitable et efficace? 

Jusqu’à ce jour, l’attribution de nouvelles terres se fait sous l’autorité des chefs de clan, à la suite d’un 

lourd processus allant de l’enquête de vacance des terres jusqu’à l’approbation par les autorités 

politico-administratives, lesquelles viennent en quelque sorte confirmer la décision du chef de clan. En 

extrapolant les tendances du passé, il est probable que ce système pourra continuer à attribuer les 

160.000 nouveaux hectares répondant aux besoins liés la croissance naturelle de 2% de la population 

rurale. 

Par contre il est douteux que cette procédure, longue et faisant appel à de nombreux intervenants, 

puisse répondre à des besoins d’attribution de 340.000 hectares supplémentaires. L’hypothèse 

retenue est que ces superficies devront être attribuées à de nouvelles exploitations familiales 

sédentaires de 20 hectares, ce qui supposera aussi la mise en place d‘une politique de modernisation 

de l’agriculture familiale, s’appuyant sur la mécanisation des travaux culturaux (incluant la traction 

animale) et l’utilisation d’intrants améliorés. Les détails techniques relatifs à cette hypothèse sont 

énoncés au point 5 de la présente note. 

Pour répondre aux limites intrinsèques du système de gestion foncière dominé par le pouvoir 

coutumier, il faudra sans doute entreprendre des négociations avec les autorités coutumières en vue 

de libérer des espaces substantiels (comptant quelques milliers d’ha afin de constituer une masse 

critique permettant de rentabiliser les travaux d’infrastructures) qui devront être consacrés aux 

nouvelles zones d’aménagement rural et agricole. 

L’approche envisagée pour entamer le dialogue avec les détenteurs de pouvoirs coutumiers a déjà 

fait l’objet d’une note spécifique à ce sujet. Les ententes recherchées avec les Chefs coutumiers 

viseraient à identifier les zones de production dans lesquelles de nouvelles modalités de gestion du 

capital foncier seraient mises en application. Les ententes devront préciser que ces blocs de terres, 

une fois libérés de l’autorité coutumière, seront soumis au droit de propriété moderne. 

Ces nouvelles approches de gestion de l’espace rural et d’attribution des terres s’appuieront sur des 

technologies déjà largement utilisées ailleurs, telles que les Systèmes d’Information Géographique 

(SIG) et l’utilisation du GPS. L’objectif est d’en arriver à des mécanismes accélérés qui prendront le 

relais du système actuel, lequel continuera tout de même de dominer dans les espaces actuellement 

couverts par la méthode traditionnelle d’attribution des terres. 


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5. Les principes sous-tendant la nouvelle approche en matière d’aménagement de l’espace rural 

La première étape consistera donc à négocier des ententes avec les Chefs afin de libérer des 

espaces ruraux qui feront l’objet de schémas d’aménagement, visant l’exploitation optimale des 

ressources. Les principes à retenir pour ces schémas d’aménagement s’articulent autour des points 

suivants : 

• Donner la priorité aux blocs de terre les plus faciles à mettre en valeur, et qui sont situés à 

proximité des voies de communication terrestres ou fluviales, ceci afin de réduire les coûts de leur 

mise en exploitation, ainsi que les coûts liés à la viabilisation du milieu, tout en ayant à l’esprit 

l’importance des voies de communication pour l’évacuation des produits vers les zones urbaines 

de consommation; 

• Diviser chaque bloc de terre en exploitations individuelles de 20 hectares, distribuées de part et 

d’autre des voies de desserte agricole, de façon à ce que chaque exploitation de 20 ha ait un 

accès direct aux voies de communication et d’évacuation; 

• S’inspirant du schéma mis en place à Mampu, l’espace sera quadrillé de manière à ce que les 

habitations soient regroupées en clusters de quatre habitations, ce qui facilitera l’aménagement 

des parcelles et permettra aux familles de partager certains services et équipements; s’agissant 

de nouvelles zones de peuplement à être occupées par des exploitants d’origine diverses, ce 

regroupement de l’habitat devrait favoriser la cohésion sociale et l’entraide mutuelle; 

• À la différence de Mampu où les exploitations de 25 hectares sont de forme carrée de 500 m X 

500 m, le schéma proposé ici comportera des exploitations un peu plus petites (20 ha), mais de 

forme rectangulaire de 200 m X 1.000 m. L’aménagement rectangulaire comporte les avantages 

suivants : 

o il réduit considérablement le nombre de kilomètres de voies de desserte à aménager, soit 

une piste transversale à tous les 2 km plutôt qu’à chaque km comme à Mampu; et, 

o il permet d’avoir un habitat plus dense, la distance d’un cluster de quatre habitations à 

l’autre n’étant que de 400 m plutôt que de 1 km comme c’est le cas à Mampu. 

6. La sélection des nouveaux acquéreurs de terre et le cahier des charges à respecter 

Pour chacun des blocs de terre à aménager, la priorité sera accordée aux ressortissants de la zone, 

tout en acceptant le principe que les exploitants venus d’ailleurs seront les bienvenus, et qu’ils seront 

soumis aux mêmes droits et devoirs que les exploitants autochtones. 

Les conditions à respecter sont les suivantes : 

• Vouloir se porter acquéreur d’une parcelle de 20 hectares, identifiée par un certificat de 

localisation et des bornes physiques qui en matérialisent le contour et les limites avec les 

parcelles des voisins; 

• S’engager à respecter les limites de sa propriété et à maintenir des bonnes relations avec ses 

voisins; 

• Procéder à la construction d’une maison pour sa famille (prévoir une aide sous forme de 

matériaux et de crédit à moyen terme); 

• Les parcelles seront acquises moyennant un prix à l’hectare, assorti de conditions de paiement 

étalées sur 20 ans, au terme desquels l’acquéreur sera libéré de tout engagement et deviendra 

propriétaire de plein droit; les prix et les conditions de paiement seront déterminés de façon à 

correspondre au cash flow généré par les productions envisagées; sans présumer des 

évaluations qui seront faites de façon précise, une valeur de 100$/ha apparaît raisonnable; dans 

un tel cas, une parcelle de 20 ha serait cédée au prix de 2.000$ payables sur 20 ans, soit 

100$/an, ce qui représenterait des frais annuels de 5$/ha; comme mesure d’appui additionnel, ce 

crédit pourrait être consenti à un taux d’intérêt très faible, voire nul (à déterminer par les 

autorités);



• En cas de non paiement des redevances annuelles, l’acquéreur en défaut de paiement devra 

s’expliquer avec les services compétents qui, après étude de son dossier, recommanderont les 

actions appropriées, allant jusqu’à la remise en vente de ladite propriété, s’il s’avère que le non 

paiement est le résultat d’une mauvaise volonté et qu’il ne peut être expliqué par des raisons 

valables; la mise en vente se fera à travers la Commission foncière; il importe d’être rigoureux 

envers les mauvais payeurs, car il en va de la crédibilité et de la durabilité du système, car un 

mauvais payeur qui n’encoure pas de sanctions est un mauvais exemple pour tous; 

• Dans le but d’éviter l’acquisition de terres par des spéculateurs qui seraient tentés de procéder 

par prête-noms interposés, chaque acheteur ne pourra acquérir qu’une seule parcelle qu’il ne 

pourra pas revendre dans les cinq premières années, sauf cas de force majeure (décès, maladie, 

ou autre forme d’incapacité) dûment constaté par les services compétents; 

• L’acquéreur désireux de vendre sa parcelle devra en faire part à la Commission foncière qui 

supervisera la transaction, en se réservant le droit de refuser un candidat qui ne présenterait pas 

des garanties suffisantes de succès; dans les cas où plus d’un candidat se manifesterait pour se 

porter acquéreur d’une parcelle, la préférence sera donnée à un voisin immédiat, dans une 

logique de consolidation des exploitations; 

• La taille des parcelles, fixée au départ à 20 hectares, et leur forme rectangulaire sont des 

éléments qui faciliteront la mécanisation des travaux; ainsi, dans le but de maintenir ces 

caractéristiques, aucun morcellement ne sera admis, que ce soit par vente ou par héritage; 

• Envisager, advenant le cas où la demande de terres ne serait pas assez forte, de considérer les 

demandes pour des superficies plus importantes, aux mêmes conditions d’attribution et de prix. 

7. Aspects institutionnels : création de Sociétés Provinciales d’Aménagement Rural et Agricole 

(SOPARA) 

La gestion de ce programme nécessitera la mise en place d’une architecture institutionnelle dont le 

mandat consistera à gérer le processus d’attribution des nouvelles terres, et à accompagner les 

nouveaux exploitants agricoles dans la mise en valeur de leurs exploitations. 

Nous recommandons la création, sur une base provinciale, de SOPARA, sociétés d’économie mixte, 

gérées par un Conseil d’Administration (CA). À l’instar des CARG, les CA des SOPARA seront 

composés de membres issus du monde associatif, des organisations paysannes et de représentants 

de l’Administration provinciale. Leurs mandats consisteront à : 

• Dresser l’inventaire des nouvelles zones propices à l’établissement d’exploitations, et procéder à 

des études techniques et de cartographie en ayant recours aux outils modernes tels que les SIG; 

• Conduire des négociations avec les ayant droits de ces nouvelles zones afin de dégager des 

modalités d’attribution des parcelles menant à l’instauration de droits de propriété pour les 

nouveaux exploitants; 

• Évaluer les besoins en infrastructures nécessaires pour la viabilisation des nouvelles zones; afin 

de rendre le milieu accueillant pour de nouveaux arrivants, il sera nécessaire de prévoir, en plus 

des infrastructures de nature productive, la mise en place d’infrastructures sociales telles que 

salles de classe, dispensaires, hydraulique villageoise, centres communautaires etc.; 

• Vulgariser, auprès des populations paysannes visées par le programme, les conditions offertes 

pour l’établissement dans les nouvelles zones, et procéder à la sélection des candidats; 

• Assurer le suivi des conditions d’attribution, notamment le suivi des calendriers de paiement; 

• Faire toute forme de représentation utile au développement du territoire, auprès des autorités 

politico-administratives et des bailleurs de fonds intéressés par cette nouvelle expérience; 

• Documenter l’évolution du mécanisme et proposer toute mesure susceptible d’en améliorer le bon 

fonctionnement. 


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8. Aspects financiers 


La réalisation d’un tel programme d’aménagement de portée nationale nécessitera des financements 

importants, notamment en matière de travaux d’infrastructures, financements qu’il faudra rechercher 

auprès de grands bailleurs de fonds. 

Quant aux bénéfices attendus, ils seront tout aussi importants, dans la mesure où l’accroissement de 

production nationale réduirait la sortie de devises actuellement utilisées pour importer des biens 

agroalimentaires qui pourraient, pour la plupart, être produits de manière compétitive en RDC, 

permettant de consacrer les devises épargnées au développement des infrastructures du pays. 

Les redevances annuelles versées par les acquéreurs de terre contribueront de façon significative au 

financement de l’opération. Sur la période de 15 ans, allant de 2010 à 2025, à raison de 340.000 ha 

par an, un total de 5.100.000 ha sera vendu aux nouveaux exploitants, ce qui constitue un fonds de 

510.000.000 $, à raison de 100$ par hectare. Considérant les délais de paiement sur 20 ans, cette 

somme s’étalera sur 35 ans. Dès la première année, avec la vente de 340.000 ha, les versements 

s’élèveront à 1.700.000 $, 3.400.000 $ en deuxième année, 5.170.000 $ en troisième année et ainsi 

de suite, pour atteindre 25.500.000 $ en 2025. 

Les remboursements ainsi étalés dans le temps devraient permettre d’assurer les coûts de 

fonctionnement des SOPARA et de dégager un surplus qui constituera la base d’un fonds de 

développement agricole, lequel fonds pourrait venir en garantie pour les prêts consentis aux 

exploitants agricoles par les institutions financières offrant des services de crédit au secteur 

agroalimentaire. Rappelons que la mise en place de ces fonds de garantie est déjà prévue dans le 

Code Agricole actuellement à l’Étude par le Sénat. 

Kinshasa, Novembre 2009

Kasaï-Oriental - La voix du paysan congolais

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