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actualites - La voix du paysan congolais

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LA VOIX DU PAYSAN<br />

CONGOLAIS<br />

www.la<strong>voix</strong><strong>du</strong><strong>paysan</strong><strong>congolais</strong>.com<br />

TRIMESTRIEL D’INFORMATIONS AGRICOLES, DU MONDE RURAL ET DE L’ENVIRONNEMENT- Prix: 1500 FC KIN- 2000 FC Provinces<br />

CINQUIEME ANNEE-N°20 AOUT 2012- EDITEUR : BAUDOUIN HAMULI - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-BAPTISTE LUBAMBA<br />

Matata Ponyo<br />

lance la campagne<br />

agricole 2012-2013 PP. 6-7<br />

LIRE SUITE EN PAGE 10<br />

Révision Révision <strong>du</strong> <strong>du</strong> Code Code agricole<br />

agricole<br />

Article 16 contre article 19<br />

<strong>La</strong> Loi portant Principes fondamentaux relatifs au secteur agricole<br />

a été adoptée au Parlement après un long et laborieux processus<br />

avant d’être promulguée par le Chef de l’Etat au mois de décembre<br />

2011. Au moment où les <strong>paysan</strong>s jubilaient- puisqu’ils ont eu<br />

finalement une loi agricole-, les investisseurs à travers la Fédération<br />

des Entreprises <strong>du</strong> Congo, FEC, sont montés au créneau pour<br />

dénoncer ce qu’ils appellent «une loi catastrophique sur le plan<br />

<strong>du</strong> climat des affaires, car elle donne des signaux très négatifs visà-vis<br />

de l’extérieur». Selon la FEC, «cette loi jette un discrédit sur<br />

le pays au regard de l’investisseur étranger. Elle n’est ni<br />

impersonnelle ni abstraite mais plutôt et fondamentalement<br />

discriminatoire vis-à-vis de tous les étrangers en ce qui concerne<br />

l’acquisition des terres agricoles». Ceci est écrit noir sur blanc<br />

dans un document de la FEC, ren<strong>du</strong> public en janvier 2012. «A<br />

quoi cela sert-il, d’une part, d’inviter les investisseurs étrangers<br />

dans le pays si d’autre part des lois sont prises pour empêcher<br />

ces derniers de disposer des mêmes droits que les <strong>congolais</strong>?»,<br />

dit le document.<br />

ACTUALITES<br />

<strong>La</strong> journée de<br />

poisson fêtée à<br />

Moanda, Kinkole<br />

et à Inongo<br />

PP. 3 -4<br />

DOSSIER<br />

Les <strong>paysan</strong>s<br />

face à<br />

l’insécurité<br />

foncière<br />

PP. 11-12<br />

FICHE TECHNIQUE<br />

Réussir un<br />

champ<br />

semencier<br />

de cacao<br />

P. 22<br />

Projet Projet Synergie Synergie et<br />

et<br />

complementarité<br />

complementarité<br />

Démarrage de<br />

la deuxième<br />

série d’ateliers<br />

PP. 13-17<br />

1150 avenue Tabora. C/Barumbu- Tél 0998311821- 0821446508- 0997653390. B.P 14582 kin 1.Fax:001-775-402-7683.e-mail:la<strong>voix</strong><strong>du</strong> <strong>paysan</strong>_rdc@yahoo.fr./www.la<strong>voix</strong><strong>du</strong><strong>paysan</strong><strong>congolais</strong>.com


ACTUALITES<br />

S<br />

Editorial<br />

Par Baudouin Hamuli<br />

Vous avez dit campagne<br />

agricole ?<br />

T<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.02<br />

Plus d’une année après sa mise en place<br />

<strong>La</strong> Commission d’élaboration des mesures d’application<br />

<strong>du</strong> Code agricole évolue à pas de tortue<br />

implexe Malembe est membre<br />

de commission chargée de<br />

l’élaboration des mesures<br />

d’application de la loi agricole.<br />

Il est responsable de la sous<br />

commission foncière. Il fait ici le point<br />

de l’évolution des travaux de cette<br />

commission: « Cette commission connaît<br />

des problèmes. Depuis qu’elle a été mise<br />

en place par un arrêté <strong>du</strong> Ministre en Août<br />

2011, elle n’a pas pu travailler<br />

directement. Son calendrier a été perturbé<br />

avec la campagne électorale, la période<br />

électorale et post électorale. Les travaux<br />

ont réellement commencé en Avril 2012.<br />

Et la loi est entrée en vigueur au mois de<br />

juin 2012. Jusqu’ à présent, aucune<br />

mesure d’application n’est prise. Nous<br />

travaillons dans quatre souscommissions<br />

: Financière,<br />

Décentralisation, Technique et Foncière.<br />

<strong>La</strong> commission décentralisation qui<br />

travaille de connivence avec la<br />

commission foncière, est très avancée»,<br />

rassure Simplexe Malembe..<br />

Pour Paluku Mivimba, Président de la<br />

CONAPAC, « Cette commission instituée<br />

out le monde a applaudi au soir <strong>du</strong> 26 juillet 2012<br />

lorsque le Premier Ministre a été vu à Dumi, dans<br />

le plateau de Batéké (118 km) de Kinshasa sur un<br />

tracteur pour lancer la campagne agricole 2012-<br />

2013. Une première dans la mesure où cela fait<br />

vingt ans que la RDC ne connait de campagne agricole.<br />

A ce jour, le spectacle de Dumi a presque per<strong>du</strong> son coté<br />

sensationnel. L’heure est à la réalité. Les <strong>paysan</strong>s attendent<br />

palper <strong>du</strong> doigt les retombées de cette campagne qui vise,<br />

pour le Ministre de l’agriculture « entre autres, à faire de<br />

l’Agriculture la priorité dans la stratégie de croissance et<br />

à améliorer des conditions de vie de la population<br />

<strong>congolais</strong>e, de relancer les cultures vivrières et les autres<br />

cultures d’exploitation et à mettre en place des mécanismes<br />

de financement pour la promotion <strong>du</strong> secteur agricole ».<br />

Généralement, pour réussir une campagne agricole, il<br />

faut au préalable informer les <strong>paysan</strong>s sur toutes les<br />

mobilisations. Financières : Combien ; quel montant<br />

investi ? Quelles subventions pour accompagner les<br />

<strong>paysan</strong>s et les planteurs ? Mobilisations en termes<br />

d’intrants et combien de tonnes d’engrais de toutes<br />

catégories sont stockées. Combien de tonnes de semences<br />

sont mobilisées et comment la répartition va se faire?<br />

Les intrants sont un facteur déterminant dans la réussite<br />

d’une campagne agricole. Mobilisations techniques :<br />

combien des tracteurs, des moissonneuses- batteuses et<br />

des motoculteurs au service de la <strong>paysan</strong>nerie, etc.<br />

De tout cela, une seule information- et une seule - frisant<br />

(malheureusement ) le sensationnel alimente encore les<br />

espoirs des <strong>paysan</strong>s : la mobilisation par le Gouvernement<br />

de plus 22 millions de dollars américains pour cette<br />

opération. Mais la crainte des pro<strong>du</strong>cteurs agricoles est<br />

de voir que ces belles intentions ne soient qu’un vœu pieux.<br />

il y a plus d’une année maintenant n’a<br />

pas des moyens pour fonctionner. Ce qui<br />

fait qu’aujourd’hui, nous avons une<br />

grande crainte. Nous nous demandons si<br />

nous allons terminer ce travail avec quel<br />

budget?. Nous remercions nos amis de<br />

l’Alliance Agricongo qui nous ont fourni<br />

des moyens avec lesquels nous sommes<br />

en train de travailler. Mais, les difficultés<br />

demeurent parce que ces moyens sont<br />

insuffisants pour l’ensemble des<br />

activités. Je félicite tous les amis qui sont<br />

dans cette commission parce qu’ils<br />

s’efforcent de faire un travail bénévole et<br />

ne sont pas payés comme des experts. Il<br />

arrive parfois qu’ils manquent de moyens<br />

de transport. Cela fait que le travail<br />

évolue à pas de tortue.<br />

QUID DES TRAVAUX DES<br />

SOUS-COMMISSIONS<br />

<strong>La</strong> sous-commission foncière : a transmis<br />

à ses membres les drafts pro<strong>du</strong>its par<br />

MUHANGI et Me FATAKI sur le cadastre<br />

agricole. Me LUMBA travaille sur le projet<br />

de texte relatif à l’article 12 de la loi<br />

agricole.<br />

Pour sa part, la sous-commission<br />

technique a déjà déposé plus de dix<br />

propositions de textes ; Les prochaines<br />

rencontres seront consacrées à l’analyse de<br />

ces différents documents pour adoption.<br />

Il s’agit des textes suivants :<br />

1.Texte relatif au stockage et à la<br />

distribution des pro<strong>du</strong>its agricoles.<br />

2. Texte portant élaboration <strong>du</strong> catalogue<br />

national des espèces et variétés diffusées<br />

en RDC.<br />

3. Texte portant règlementation technique<br />

de la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> contrôle et de la<br />

certification des semences.<br />

4. Texte portant inscription des espèces et<br />

variétés au catalogue national.<br />

5. Texte portant publication de la liste des<br />

organismes de quarantaine en RDC.<br />

6.Texte portant organisation, composition<br />

et fonctionnement <strong>du</strong> comité national de<br />

contrôle des pro<strong>du</strong>its phytosanitaires.<br />

7.Texte portant fixation de la taxe à<br />

percevoir pour l’inscription au catalogue<br />

national des espèces et variétés à diffuser.<br />

8.Texte portant composition, organisation<br />

et fonctionnement <strong>du</strong> conseil national<br />

semencier et des conseils provinciaux<br />

semenciers.<br />

9.Texte portant composition, organisation<br />

et fonctionnement <strong>du</strong> comité national de<br />

contrôle des engrais.<br />

10.Texte portant réglementation<br />

phytosanitaire.<br />

11. Texte portant réglementation de la<br />

pro<strong>du</strong>ction, de la promotion, de la<br />

commercialisation et de l’homologation<br />

agricoles.<br />

Pour la Sous-commission<br />

décentralisation, les travaux en cours<br />

concernent surtout la sous-commission à<br />

savoir les CCN, CCP et CCL. Une équipe<br />

ad hoc a été mise en place pour parachever<br />

les textes surtout pour les chapitres<br />

concernant l’organisation, la composition<br />

et le fonctionnement de ces organes. Cette<br />

commission vient de siéger une fois, et a<br />

pu terminer avec le CCP. Il reste le CCN et<br />

le CCL. Une rencontre est programmée<br />

dans les prochains jours.<br />

Quant à la Sous-commission<br />

financement, elle travaille sur<br />

l’harmonisation des deux documents<br />

pro<strong>du</strong>its par les deux experts. De la<br />

première lecture de ces deux documents,<br />

il est ressorti que les deux experts ont<br />

réfléchi dans deux sens à savoir, une<br />

tendance bancaire classique et un autre<br />

texte à tendance plutôt juridique mais ce<br />

dernier est incomplet. <strong>La</strong> souscommission<br />

s’emploie donc à harmoniser<br />

les deux textes.<br />

JB Lubamba<br />

Rudes épreuves pour évacuer les<br />

pro<strong>du</strong>its agricoles<br />

D<br />

es millions de <strong>paysan</strong>s en<br />

République démocratique <strong>du</strong><br />

Congo (RDC) peinent à<br />

évacuer leurs pro<strong>du</strong>its<br />

agricoles vers les marchés faute de voies<br />

de communication et de moyens de<br />

transport. Venus de leurs champs dans<br />

l’après-midi <strong>du</strong> 16 mai 2012, des groupes<br />

de <strong>paysan</strong>s marchent, sacs de manioc, de<br />

maïs ou d’autres pro<strong>du</strong>its sur la tête. Ils<br />

viennent notamment <strong>du</strong> secteur d’Ekonda<br />

(territoire de Bikoro), à 220 kilomètres de<br />

Mbandaka, chef-lieu de la province de<br />

l’Equateur, dans le nord-ouest de la RDC.<br />

Parmi ces <strong>paysan</strong>s, se trouvaient des<br />

femmes essoufflées qui transpiraient et<br />

avaient leurs pro<strong>du</strong>its dans une sorte de<br />

panier long attaché au dos. «C’est ça notre<br />

calvaire et notre épreuve de tous les jours.<br />

Nos pro<strong>du</strong>its arrivent très difficilement,<br />

ou pas <strong>du</strong> tout à Mbandaka puisqu’il n’y<br />

a pas de routes de dessertes agricoles dans<br />

une grande partie de notre territoire.<br />

Nous manquons même de moyens<br />

roulants», déclare, fatigué Jean Gbando,<br />

un des <strong>paysan</strong>s interrogé par IPS.<br />

«Qui pourra nous aider à résoudre ce<br />

problème? Est-il normal que nos pro<strong>du</strong>its<br />

continuent à s’abîmer?», demande Pierre<br />

Bolekaleka, <strong>paysan</strong> <strong>du</strong> quartier rural de<br />

Ngene-ngene à 20 km de Kisangani, cheflieu<br />

de la province orientale, dans l’est de<br />

la RDC. Bolekaleka a également indiqué<br />

à IPS que dans leur région, les <strong>paysan</strong>s<br />

pro<strong>du</strong>isent des tonnes de bananes<br />

plantains, de riz et de haricots.<br />

Dans le territoire de Luozi, à 200 km de<br />

Matadi, capitale de la province <strong>du</strong> Bas-<br />

Congo (sud-ouest <strong>du</strong> pays), comme sur<br />

l’axe Kananga-Lwiza (200 km) dans la<br />

province <strong>du</strong> Kasaï occidental (centre), les<br />

routes sont très abîmées, alors qu’elles<br />

longent des zones où les <strong>paysan</strong>s<br />

pro<strong>du</strong>isent beaucoup, a constaté IPS.<br />

Même les embarcations sur des voies<br />

fluviales ne sont pas plus rassurantes pour<br />

les <strong>paysan</strong>s. En février 2011, un<br />

hippopotame avait fait chavirer une<br />

pirogue de pro<strong>du</strong>its agricoles, tuant deux<br />

personnes sur la rivière Kwilu à Lusanga,<br />

dans le sud-ouest de la RDC.<br />

«Déjà en juin 2009, une pirogue contenant<br />

plus de dix sacs de maïs, de charbon et de<br />

manioc avait chaviré sur la rivière Kwilu,<br />

dans le territoire d’Idiofa (sud-ouest), et<br />

quatre personnes étaient mortes noyées,<br />

car dans certains coins de ce territoire, il<br />

manque de routes de dessertes agricoles»,<br />

souligne Frédéric Katshunga, président de<br />

la Communauté pour les activités<br />

<strong>paysan</strong>nes, basée à Gemena, dans la même<br />

région.<br />

Les nouvelles techniques agricoles<br />

apprises par les agriculteurs leur ont<br />

permis d’augmenter le rendement de leurs<br />

pro<strong>du</strong>its, mais les problèmes<br />

d’évacuation vers les marchés demeurent<br />

entiers dans ce vaste pays d’Afrique<br />

centrale.<br />

Pourtant, le gouvernement <strong>congolais</strong> vient<br />

de réhabiliter plus de 1.000 kilomètres de<br />

routes principales <strong>du</strong> pays grâce à ses<br />

partenaires au développement,<br />

notamment la Chine. Mais ces efforts<br />

restent encore insuffisants, selon les<br />

agriculteurs. Dans son Programme<br />

d’entretien et de réhabilitation des routes<br />

de dessertes agricoles en RDC, la<br />

Coopération belge indique que «plus de<br />

75 pour cent <strong>du</strong> réseau routier est en<br />

mauvais état et seulement 25 pour cent est<br />

en état moyen». Pourtant, souligne Didier<br />

Muntukay, un technicien <strong>du</strong><br />

développement rural, les voies de<br />

communication en bon état favorisent des<br />

échanges et ont un impact sur l’économie<br />

d’un pays. Le Document national de<br />

perspective pour la RDC de<br />

l’Organisation des Nations Unies pour<br />

l’alimentation et l’agriculture affirme :<br />

«L’agriculture constitue un secteur clé de<br />

l’économie nationale, et la vie de tout le<br />

peuple en dépend sur le plan de la sécurité<br />

alimentaire. Sa contribution au pro<strong>du</strong>it<br />

intérieur brut est en moyenne 38,33 pour<br />

cent, et ce secteur vient au second rang<br />

après le secteur minier. <strong>La</strong> pro<strong>du</strong>ction<br />

vivrière occupe plus de 60 pour cent de la<br />

pro<strong>du</strong>ction rurale. Elle est l’œuvre des<br />

petits exploitants et est pratiquée sur les<br />

terres forestières considérées comme<br />

fertiles», ajoute le document. Face aux<br />

insuffisances d’infrastructures routières,<br />

des centaines de <strong>paysan</strong>s ont imaginé un<br />

moyen de transport qui s’est répan<strong>du</strong> à<br />

travers le pays. Ils utilisent un système qui<br />

semble les aider et qui consiste à<br />

transformer un simple vélo pour en faire<br />

un moyen de transport de marchandises<br />

lourdes sur de longues distances.<br />

Débarrassé, entre autres, de ses pédales, de<br />

la chaîne et de la selle, le vélo porte des<br />

bâtons solidement attachés en travers, et<br />

est capable de supporter des charges de<br />

100 à 200 kg.<br />

«Nous mettons un à deux mois pour<br />

atteindre des centres urbains comme<br />

Tshikapa, Loange, <strong>La</strong>c Match (centre <strong>du</strong><br />

pays). On l’appelle système Kikweta qui<br />

fait appel à la force musculaire», explique<br />

Raoul Nkwetano un <strong>paysan</strong> de la province<br />

<strong>du</strong> Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> (sud-ouest).<br />

Badylon Kawanda Bakiman/Ajac


Journee nationale <strong>du</strong> poisson<br />

Ministre Vahamwiti : «Un <strong>congolais</strong> consomme en<br />

moyenne 5,6 kg au lieu de 21 kg de poissons par an»<br />

Malgré le potentiel halieutique dont dispose la République Démocratique <strong>du</strong> Congo, la consommation annuelle des poissons par habitant est estimée en moyenne à 5,6Kg par<br />

an. Ce qui est nettement inférieur à la norme internationale. C’est une affirmation <strong>du</strong> Ministre de l’Agriculture Jean Chrysostome Vahamwiti dans son discours, à l’occasion<br />

de la célébration, dimanche 24 juin 2012 de la journée nationale <strong>du</strong> poisson à Moanda. Cette 45 ème édition est placée sous le thème : « Investir dans la pêche pour l’émergence<br />

de l’économie nationale ». Il a invité les opérateurs économiques tant nationaux qu’internationaux à investir dans le secteur de la pêche dans un esprit de partenariat publicprivé.<br />

Malgré un potentiel halieutique important , le Congo continue à importer plus de 150.000 tonnes de poissons par an pour<br />

compléter sa consommation annuelle estimée à environ 240.000 tonnes.<br />

U ne<br />

particularité pour cette<br />

année qui marque le début <strong>du</strong><br />

quinquennat focalisé sur la «<br />

Révolution de la modernité »,<br />

le ministère a ciblé la Ville de<br />

Moanda, dans la province <strong>du</strong> Bas-Congo<br />

pour célébrer cette journée. Au-delà de son<br />

côté festif, cette journée a été une<br />

opportunité pour le n°1 de l’Agriculture<br />

de faire un état de lieux <strong>du</strong> secteur de pêche<br />

L<br />

et de l’aquaculture en RDC et de donner<br />

des orientations essentielles pour sa<br />

relance.A en croire le Ministre, la RDC a<br />

un potentiel halieutique estimé à 707.000<br />

tonnes de pro<strong>du</strong>ction annuelle reparti en<br />

63% dans des eaux des Grands <strong>La</strong>cs de<br />

l’Est, 28% dans le système fluvial, 8%<br />

dans les lacs de dépression et ceux de<br />

retenue et 1% dans les eaux maritimes.<br />

Malgré ce potentiel halieutique et le<br />

nombre élevé des pêcheurs artisanaux<br />

évalués à près de 200.000 sur tous les<br />

réseaux (lacustre, fluvial et maritime), le<br />

Congo continue à importer plus de<br />

150.000 tonnes de poissons par an pour<br />

compléter sa consommation annuelle<br />

estimée à environ 240.000 tonnes. Cette<br />

offre, souligne le Ministre, donne une<br />

consommation moyenne de 5,6Kg par<br />

habitant par an, ce qui est nettement<br />

inférieur à la norme internationale<br />

recommandée par la FAO, soit 21Kg par<br />

habitant par an.Il a reconnu que le secteur<br />

de pêche et de l’aquaculture connaît des<br />

difficultés qui datent de nombreuses<br />

années. C’est le cas notamment de manque<br />

d’accès aux intrants de bonne qualité,<br />

l’insuffisance des infrastructures de<br />

conservation, de transformation de<br />

commercialisation et l’exploitation<br />

incontrôlée des ressources halieutiques.<br />

C’est dans cette optique que le ministre<br />

estime qu’il est nécessaire d’inverser ces<br />

tendances négatives observées, de mieux<br />

contribuer à la stratégie de croissance et<br />

de ré<strong>du</strong>ction de pauvreté adoptée par la<br />

RDC et d’adapter les orientations<br />

stratégiques avec celles des institutions<br />

sous-régionales, régionales et<br />

internationales. « C’est ainsi que nous<br />

serons capables de nous inscrire dans la<br />

ligne tracée par le président de la<br />

République, Joseph Kabila, à travers un<br />

vaste programme de développement<br />

économique et social », estime Jean<br />

Chrysostome Vahamwiti.Au regard de la<br />

nouvelle politique de pêche et de<br />

l’aquaculture sur lesquelles s’appuient les<br />

projets et le programme de<br />

développement <strong>du</strong> secteur pêche, le<br />

ministère se propose d’organiser les<br />

pêcheurs artisanaux d’une part et d’autre<br />

part, d’inviter les opérateurs économiques<br />

ACTUALITES<br />

tant nationaux qu’internationaux à<br />

investir sans atermoiement dans le secteur<br />

pêche dans un esprit de partenariat publicprivé.<strong>La</strong><br />

RDC dispose d’un immense<br />

réseau hydrographique qui couvre une<br />

surface de 86.000Km² (soit 3,5%) <strong>du</strong><br />

territoire national qui regorge d’une<br />

abondante ressource halieutique de<br />

surcroit diversifiée. Elle compte de<br />

nombreux lacs, notamment les lacs<br />

Tanganyika, Kivu, Edouard, Albert,<br />

Moero, Tumba et Maï-Ndombe. A ces lacs,<br />

s’ajoute le fleuve Congo long de 4.320Km<br />

et ses affluents ainsi que la côte<br />

Atlantique<br />

Dina BUHAKE et Ibrahim Manzukula<br />

Radio Ntemo Mbanza Ngungu<br />

Robert Lomata: «Il faudrait réglementer le secteur de la pêche en<br />

RDC, régi par une loi vieille de plus de 40 ans»<br />

Lomata Robert est président de l’Union des associations des pêcheurs de Kingabwa et de Masina, une organisation créée depuis fin 2006 et elle est constituée de 14 associations dont les principales activités sont la<br />

protection des pêcheurs et de l’environnemenent, la gestion des conflits entre les membres et le syndicat. Il est aussi Coordonnateur des Unions des associations des pêcheurs <strong>du</strong> pool Malebo qui regroupent plus ou moins<br />

9 000 pêcheurs. Pêcheur de profession depuis 1990, il nous démontre les principaux problèmes auxquels sont confrontés les pêcheurs et propose des pistes de solution<br />

a journée <strong>du</strong> 24 juin est décrétée<br />

journée des poissons en RDC<br />

et cela depuis l’époque<br />

Maréchal Mobutu Sese seko.<br />

Pour cette occasion, deux<br />

reporters de <strong>La</strong> <strong>voix</strong> <strong>du</strong> Paysan Congolais<br />

ont été dépêché à Kinkole , haut lieu de la<br />

pêche, situé à 60 Km de Kinshasa où l’ on<br />

commémore traditionnellement cette<br />

journée. Malheureusement pour cette<br />

année 2012, la fête <strong>du</strong> poisson a été<br />

délocalisée pour la ville bas <strong>congolais</strong>e de<br />

Moanda. Il faut dire que ce 24 juin 2012,<br />

la grande ambiance a tant manqué à<br />

Kinkole cédant à une tristesse implicite.<br />

A kinkole, nous avons rencontré Robert<br />

Lomata, Président des associations des<br />

pêcheurs de Kingabwa et de Masina qui<br />

d’entrée de jeu explique : « C’est une<br />

journée mémorable et pour nous c’est une<br />

reconnaissance par le gouvernement de la<br />

République de notre métier. »<br />

Le Ministre de l’agriculture et pêche a<br />

décidé que cette journée soit fêtée à<br />

Moanda, dans la province <strong>du</strong> Bas Congo.<br />

« Personnellement, affirme Lomata, j’ai<br />

trouvé cela normal parce que ce n’est pas<br />

seulement à Kinshasa où on trouve des<br />

pêcheurs, ils sont partout et le<br />

gouvernement peut décider d’aller là où<br />

il veut pour célébrer cette journée avec les<br />

pêcheurs. Etant donné que le Congo est<br />

vaste. Toutefois, les pêcheurs de Kinshasa<br />

étaient choqués parce qu’ils ont l’habitude<br />

de fêter cette journée à Kinkole où grâce à<br />

cette commémoration, ils réalisent de<br />

bonnes affaires et bénéficient de certains<br />

intrants »Un autre pêcheur déclare : « Ce<br />

qui nous intrigue est que c’est une occasion<br />

qui profite aux autorités. Ils sortent de<br />

l’argent <strong>du</strong> trésor public, mais l ‘impact<br />

de cet argent sur le métier des pêcheurs est<br />

vraiment nul. Cela ne fait pas avancer le<br />

métier ».<br />

Et le président Lomata de poursuivre :<br />

« D’abord, ce métier n’est pas protégé par<br />

une loi et si la loi existe, elle est méconnue<br />

des pêcheurs. Tout métier qui n’est pas<br />

protégé est un métier qui ne peut pas<br />

fonctionner normalement. Il n’y a pas de<br />

réglementation et la pêche est exercée <strong>du</strong> 1<br />

janvier au 31 décembre depuis plus de 40<br />

ans ». « <strong>La</strong> dernière loi qui a réglementé la<br />

pêche date de 1937. Elle existe, mais elle<br />

n’est pas d’application. <strong>La</strong> loi sur la pêché<br />

doit réglementer même le type de filet,<br />

les mailles, la période de fermeture et<br />

d’ouverture pour permettre le<br />

renouvellement des ressources<br />

halieutiques. <strong>La</strong> fête n’est pas mauvaise,<br />

mais il faudrait que cette journée ne soit<br />

pas une occasion que les autorités<br />

profitent pour gaspiller de l’argent <strong>du</strong><br />

trésor inutilement », indique Lomata.<br />

Pour le Président des associations des<br />

pêcheurs de Kingabwa et de Masina, il<br />

serait souhaitable que le fond alloué à la<br />

fête soit disponibilisé pour les<br />

organisations de pêcheurs à travers un<br />

appui en matériels adaptés à la pêche en<br />

vue d’ augmenter la pro<strong>du</strong>ction. On peut<br />

même équiper les pêcheurs, les ports des<br />

pêcheurs des matériels de froid et de<br />

débarcadères au niveau de port, matériels<br />

de conservation pour que le métier<br />

contribue réellement à la sécurité<br />

alimentaire des populations et que des<br />

pro<strong>du</strong>its de pêche puissent contribuer au<br />

PIB. « Chez nous, c’est difficile parce que<br />

la pêche est artisanale ; une pêche de<br />

subsistance. Le pêcheur prend sa pirogue,<br />

attrape des poissons pour nourrir sa<br />

famille et tout ca arrête là», affirme Lomata.<br />

<strong>La</strong> journée <strong>du</strong> 24 juin doit être une<br />

occasion pour le gouvernement de changer<br />

la politique de la pêche pour qu’il soit<br />

rentable. Le coût d’investissement dans la<br />

pêche est très élevé. Il faut avoir des<br />

équipements comme des petits bateaux,<br />

moteurs, débarcadères. Cela demande<br />

l’implication de l’état, une bonne<br />

politique de l’état dans cette matière.<br />

Difficultés.<br />

Il y a plusieurs contraintes dans le secteur<br />

de la pêche, notamment le problème<br />

d’accès aux intrants de bonne qualité.<br />

Lomata explique que les intrants qu’ils<br />

utilisent, viennent de l’Asie et souvent la<br />

<strong>du</strong>rée de vie est de 3 mois. « Vous pouvez<br />

investir 200 à 300 dollars pour 2 ou 3<br />

semaines et vous perdez le filet. Il devient<br />

Lomata Robert est président de l’Union des associations des pêcheurs de<br />

Kingabwa et de Masina<br />

(suite en page 4)<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.03


ACTUALITES<br />

(suite de la page 3)<br />

difficile de chercher d’autres filets. En<br />

effet, 20 nappes de filets coûtent 4200 Fc<br />

et pour faire un filet mayant de surface, il<br />

faut au moins 20 nappes de filet. Il<br />

faudrait ajouter à cela les cordes... »<br />

L’ABSENCE DE LA<br />

RÉGLEMENTATION pose aussi<br />

un problème environnemental. Certaines<br />

mauvaises pratiques font qu’il y ait<br />

diminution des captures, baisse de<br />

pro<strong>du</strong>ction. Lomata se souvient qu’il y a<br />

dix ans, la moyenne de pro<strong>du</strong>ction par<br />

pêcheur, était de 15 kg ou plus,<br />

actuellement la pro<strong>du</strong>ction a baissé jusqu’<br />

à atteindre un maximum de 8 kg par jour<br />

par pêcheur et la pro<strong>du</strong>ction ne fait que<br />

Journee nationale de poisson<br />

<strong>La</strong> fête de poisson à Inongo au Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong><br />

avec le projet Ndjamba Ndjale<br />

ans le cadre de<br />

l’accompagnement des<br />

pêcheurs à travers le projet D Ndjamba Ndjale éxécuté à<br />

Inongo, une manifestation a<br />

été organisée à leur intention<br />

pour commémorer la journée <strong>du</strong> poisson.<br />

Au menu des activités, il était prévu la<br />

tenue d’une conférence, l’animation par le<br />

groupe folklorique et la pêche sportive et<br />

collective. Contrairement aux habitudes,<br />

cette manifestation s’est déroulée le 02<br />

juillet 2012 dans l’enceinte de la terrasse<br />

Le Tremplin, ex Maman Ibanga. Au moins<br />

73 personnes, membres des associations<br />

des pêcheurs, autorités politicoadministratives<br />

<strong>du</strong> district et <strong>du</strong> territoire,<br />

les délégués des services étatiques ainsi<br />

que les autorités militaires et policières,<br />

ont assisté à cette manifestation.<br />

PECHE COLLECTIVE ET<br />

SPORTIVE<br />

<strong>La</strong> pêche collective et sportive organisée<br />

à cette occasion revêtait un caractère<br />

pédagogique. Des pirogues et des filets ont<br />

été loués en vue de permettre aux pêcheurs<br />

membres de l‘A.J.P.M et des jeunes<br />

« Mayi – Mayi » de démontrer leurs<br />

capacités techniques sur la capture des<br />

poissons. Des alevins d’ Ekoli, Lwanda et<br />

baisser. <strong>La</strong> taille de poisson ne fait que<br />

diminuer davantage. Il y a aussi<br />

disparition de certaines espèces. Ajouter à<br />

cela des tracasseries policières, avec des<br />

militaires qui raflent les poissons des<br />

pêcheurs ou les incendiaires au milieu <strong>du</strong><br />

fleuve.<br />

LA SPOLIATION DES<br />

PORTS DES PÊCHEURS.<br />

De Kinsuka à Maluku, la plupart des ports<br />

de pêcheurs ont été ven<strong>du</strong>s aux tierces<br />

personnes. A Kingabwa, l’unique port des<br />

pêcheurs qui existait, a été ven<strong>du</strong> à une<br />

dame «influente» alors que les pêcheurs<br />

détiennent des documents en bonne et <strong>du</strong>e<br />

forme. Pour le moment, ils ne savent pas<br />

où parquer. Les pêcheurs ne peuvent pas<br />

autres poissons ont été reversé dans l’eau<br />

pour permettre leur maturité. Cette<br />

démarche a suscité la prise de conscience<br />

des pêcheurs pour une pêche responsable<br />

et <strong>du</strong>rable, qui, au finish, ont plaidé pour<br />

la mise en place d’une règlementation<br />

immédiate <strong>du</strong> secteur de la pêche.<br />

Prenant la parole, le coordonnateur ad<br />

intérim <strong>du</strong> projet a souligné que le projet<br />

Ndjamba Ndjale soutient une pêche<br />

vendre leurs poissons comme il se doit. A<br />

Kinkole et à Maluku, on est entrain de<br />

diminuer les superficies de ports ven<strong>du</strong>s<br />

à des tierces personnes.<br />

Pour résoudre tous ces problèmes, rien ne<br />

vaut une bonne politique sectorielle à<br />

mettre en place par le gouvernement pour<br />

réglementer la pêche en RDC. Dans cette<br />

réglementation, il doit utiliser l’approche<br />

cogestion (pêcheur-gouvernement -tous<br />

les acteurs concernés par ce domaine pour<br />

protéger l’environnement).Cette bonne<br />

politique de pêche doit avoir plusieurs<br />

axes, notamment la modernisation de la<br />

pêche (appui conséquent en<br />

équipement). « Car, je ne vois pas<br />

comment la pêche artisanale peut être<br />

modernisée par les pêcheurs eux-<br />

<strong>du</strong>rable et responsable en vue d’assurer<br />

l’avenir des générations présentes et<br />

futures. Son message repose sur la<br />

promotion d’une éthique de conservation<br />

se fondant sur la prise de conscience de<br />

chacun et de tous pour une implication<br />

totale dans la cogestion des ressources<br />

halieutiques <strong>du</strong> lac Maï Ndombe,<br />

principales sources de revenus pour un<br />

avenir radieux des fils et filles d’Inongo.<br />

U n pêcheur d’Inongo en formation sur le lac Kivu<br />

Robert Lomata: «Il faudrait réglementer le secteur de la<br />

pêche en RDC, régi par une loi viei le de plus de 40 ans»<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.04<br />

Pêcheurs de la ville de Moanda lors de la journée de poisson<br />

mêmes », affirme Lomata qui estime qu’<br />

il faut mettre en place une commission<br />

interministérielle Affaires foncière,<br />

Agriculture, Défense nationale,<br />

Environnement et les pêcheurs en vue de<br />

trouver de solutions liées aux problèmes<br />

de la spoliation des ports, des tracasseries,<br />

de la pollution de l’environnement.<br />

Concernant la commercialisation des<br />

poissons, le travail se fait la nuit. Le matin,<br />

les pêcheurs arrivent au port au lieu de<br />

vente. Ils vendent aux femmes<br />

commerçantes (mareyeuses). Ce sont ces<br />

femmes qui achètent des poissons et vont<br />

revendre dans les marchés de Kinshasa.<br />

Les pêcheurs fatigués ne peuvent pas<br />

conserver les poissons faute des moyens<br />

de conservation dont ils ont grandement<br />

besoin. Bien informées de cette faiblesse,<br />

ces femmes achètent à vil prix les<br />

poissons et vont les vendre très cher dans<br />

les marchés de Kinshasa. L’écart de prix<br />

entre les pêcheurs et les mareyeuses sont<br />

vertigineux. Comme conséquence, la vie<br />

sociale des pêcheurs ne peut pas avancer.<br />

Une comparaison entre les mareyeuses et<br />

les pêcheurs fait constater que les pêcheurs<br />

sont pauvres et les mareyeuses sont riches.<br />

Noter que l’Union des associations de<br />

Kingabwa et Masina a été créée depuis fin<br />

2006 et elle est constituée de 14<br />

associations dont les principales activités<br />

sont la protection des pêcheurs et de<br />

l’environnement, la gestion des conflits<br />

entre les membres et le syndicat<br />

JB Lubamba & Emmanuel Kokolo<br />

Il a enfin exhorté les pêcheurs à une autoprise<br />

en charge pour l’organisation de la<br />

manifestation de la journée <strong>du</strong> poisson,<br />

journée qui valorise leur métier en tant<br />

qu’acteurs <strong>du</strong> développement socioéconomique<br />

de leur contrée.<br />

LA TAXONOMIE DES<br />

POISSONS<br />

Le Professeur SOLEIL WAMWINI,<br />

expert en taxonomie a été associé à cette<br />

manifestation pour tenir une conférence -<br />

restitution sur les résultats d’enquêtes sur<br />

la taxonomie ; enquêtes qu’il a réalisées<br />

sur le lac Maï Ndombe au mois de mai et<br />

juin 2012. Partant de l’importance<br />

économique, diététique, médicinale et<br />

culturelle <strong>du</strong> poisson dans la vie de<br />

l’homme, l’orateur a rappelé aux<br />

participants le devoir de protéger les<br />

espèces pour assurer l’avenir des fils et<br />

filles <strong>du</strong> terroir. Ainsi, les résultats des<br />

enquêtes réalisées pendant ces deux mois<br />

donnent déjà 50 espèces des poissons.<br />

L’idéal était d’atteindre 80 espèces, mais<br />

compte tenu de la crue <strong>du</strong> lac, d’autres<br />

recherches vont se poursuivre pendant la<br />

saison sèche pour découvrir d’autres<br />

espèces.<br />

Sur cette note, le Professeur SOLEIL<br />

WAMWINI a invité les acteurs à mettre<br />

en place des mesures de conservation de<br />

ressources halieutiques et surtout une<br />

règlementation <strong>du</strong> secteur de pêche qui<br />

respecte les zones de frayère et préserve<br />

les espèces en voie de disparition. Enfin,<br />

il a exhorté les pêcheurs et la communauté<br />

à mettre en place une éthique de<br />

conservation pour favoriser la<br />

pérennisation <strong>du</strong> développement de la<br />

contrée.<br />

Pour, le clôturer la manifestation, le<br />

Commissaire de district assistant, a<br />

invité toute la communauté ainsi que tous<br />

les acteurs de développement <strong>du</strong> district à<br />

travailler de concert pour la mise en place<br />

d’une règlementation <strong>du</strong> secteur de<br />

pêche<br />

Grégoire Baku


Budget 2012: les 3,5 % alloués à<br />

l’agriculture sont encore<br />

insignifiants<br />

Le lundi 27 juin 2012, le budget national a été déclaré recevable à la chambre basse <strong>du</strong><br />

Parlement, puis transmis à la Commission Economique, Financière et Budgétaire pour<br />

examen avant d’être transmis à la plénière pour son adoption. Ce budget s’élève à plus de 8<br />

milliards de dollars américains. L’on a noté une nette évolution par rapport à l’année dernière.<br />

Cependant, les allocations budgétaires sont encore loin de répondre aux besoins sociaux de<br />

la population et à ses immenses expressions. Seulement 29,49 % de ce budget national (bien<br />

que partiel) sont consacrés à l’amélioration <strong>du</strong> cadre de vie et des conditions sociales de la<br />

population. <strong>La</strong> part de crédits budgétaires réservée au social (bien que passé de 17% en 2011<br />

à 29,49 % en 2012 soit une croissance de 12,5 %) prévoit 11,3 % aux ressources hydrauliques<br />

N<br />

éanmoins, l’agriculture qui<br />

semble être minimisée dans ce<br />

budget s’avère de façon<br />

prépondérante un secteur<br />

porteur de croissance<br />

prioritaire. D’ailleurs, selon un accord<br />

signé à Maputo (capitale de la<br />

Mozambique) entre les pays membres de<br />

la SADC avait recommandé que chacun<br />

des budgets de ces pays devait consacrer<br />

au moins les 10 % à l’agriculture. Bien<br />

I<br />

<strong>La</strong> RDC se classe maintenant parmi les pays déficitaires en matière agricole et de sécurité alimentaire.<br />

que ce soit un processus progressif, la<br />

volonté politique doit être manifeste. Il<br />

faut avant tout se battre pour d’abord<br />

améliorer les conditions sociales de la<br />

population (comme premier axe<br />

prioritaire <strong>du</strong> programme<br />

gouvernemental). Et cela ne passe que par<br />

la révolution verte, disons le<br />

développement <strong>du</strong> secteur agricole.<br />

Puis viendra le renforcement <strong>du</strong> capital<br />

humain, avant même le développement<br />

Réactions<br />

Réactions<br />

des infrastructures et la construction de<br />

l’Etat efficace. Car, parler de la<br />

redynamisation des principaux secteurs<br />

de pro<strong>du</strong>ction, implique en premier lieu<br />

l’investissement agricole.L’agriculture<br />

doit être à l’avant-plan de toute action<br />

politique en RDC si vraiment on veut la<br />

croissance économique et l’amélioration<br />

<strong>du</strong> social. « L’agriculture priorité des<br />

priorités » ne peut pas être un slogan creux.<br />

Cela doit plutôt être une réalité.<br />

PPaluk aluk aluku aluk u MIVIMB MIVIMBA: MIVIMB A: N NNous<br />

N ous ser serions ser ions cont contents cont ents de de v vvoir<br />

v oir q qque<br />

q ue ce<br />

ce<br />

budget budget passe passe de de 0,6 0,6 % % qu’ qu’ il il était était à 5 5 , , 6 6 ou ou 7 7 %»<br />

%»<br />

l est vrai que le<br />

gouvernement a décidé<br />

d’allouer 3,5 % de<br />

budget à l’agriculture. A<br />

mon avis, ce budget est insuffisant<br />

d’autant plus que notre pays a signé<br />

en 2003 l’Accord de Maputo. Ce<br />

qui revient à dire qu’il a accepté de<br />

pouvoir augmenter le budget pour<br />

l’agriculture à 10 % tel que stipule<br />

cet accord. Nous serions contents de<br />

voir que ce budget passe de 0,6 % à<br />

5, 6, ou 7 % car depuis 2003<br />

jusqu’aujourd’hui- c’est presque 10<br />

ans maintenant-, on n’a même pas<br />

atteint 4 %. Cela veut dire qu’il n’y<br />

a pas encore une volonté très ferme<br />

de la part des autorités de pouvoir<br />

relancer et promouvoir l’agriculture<br />

dans notre pays. Un autre aspect<br />

important que nous devons savoir<br />

M.Paluku Mivimba<br />

et électricité, 6,8 % à la santé publique, 5,6 % à l’é<strong>du</strong>cation, 3 % au transport<br />

et seulement 3,4 % à l’agriculture et au développement rural. Par contre,<br />

25,59 % de ressources budgétaires sont consacrées aux réformes<br />

institutionnelles destinées à renforcer l’efficacité de l’Etat, 18,38 % à la<br />

construction et à la modernisation des infrastructures, et 25,19 % à la<br />

consolidation de la stabilité macro-économique et à l’accélération de la<br />

croissance pour combattre la pauvreté et le chômage. 3,4 % à l’agriculture<br />

alors que l’Accord de Maputo exige 10% au moins à ce secteur.<br />

est qu’il y’avait deux Ministères :<br />

le Ministère de l’Agriculture et<br />

celui <strong>du</strong> Développement rural. Ces<br />

deux ministères sont fusionnés. On<br />

doit donc comprendre que les 3 %<br />

constituent le budget pour les deux<br />

ministères. Ce n’est pas pour le seul<br />

ministère de l’Agriculture car les<br />

activités de développement rural<br />

sont aussi vastes qu’elles<br />

demandent des moyens<br />

considérables. Il est important<br />

qu’on puisse revoir cette situation.<br />

On ne peut pas se contenter de 3 %<br />

pour les activités de deux<br />

ministères. A mon avis, ce n’est pas<br />

suffisant. On serait heureux si on<br />

pouvait arriver à 7 % et à ce moment<br />

on dira au moins qu’on a pensé à ces<br />

deux ministères<br />

D’autant plus que la RD Congo est un<br />

vaste pays à vocation agricole avec une<br />

population dont la majorité vit en milieu<br />

rural et dépend essentiellement de<br />

l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.<br />

Cependant, le pays se trouve aujourd’hui<br />

dans une situation sans commune mesure<br />

avec ses potentialités agricoles alors que<br />

jadis, la RDC était active dans<br />

l’exportation des pro<strong>du</strong>its agricoles<br />

variés. Pour le moment, pratiquement tout<br />

est à importer. Même les pro<strong>du</strong>its agricoles<br />

qui, il y a des dizaines d’années, étaient<br />

exportés.<br />

En dépit de ses grandes éten<strong>du</strong>es de terres<br />

arables (80 % dont 10 seulement sont<br />

mises en valeur), son important réseau<br />

hydrographique, sa diversité de climats,<br />

son potentiel halieutique et d’élevage<br />

considérable, la RDC se classe maintenant<br />

parmi les pays déficitaires en matière<br />

agricole et de sécurité alimentaire. C’est<br />

paradoxal ! Ce paradoxe tenait surtout au<br />

fait de l’absence d’une politique agricole<br />

cohérente. Maintenant, le pays vient<br />

d’avoir une loi agricole qui est<br />

l’expression même d’une politique en la<br />

matière. Nous croyons savoir que c’est par<br />

le biais de cette législation que l’autorité<br />

compétente pourra impulser le<br />

Réactions<br />

Réactions<br />

ACTUALITES<br />

développement. Aujourd’hui, que les<br />

députés nationaux ont déclaré recevable<br />

ce projet de loi des finances pour l’exercice<br />

2012, lequel n’octroie pas assez de crédits<br />

au secteur de l’agriculture (3,4 %<br />

seulement), un secteur porteur de<br />

développement <strong>du</strong> pays. Il nous semble<br />

que la population <strong>congolais</strong>e devra encore<br />

continuer à serrer la ceinture et à patienter.<br />

Même si ce projet de loi est sous examen<br />

à la commission économico-financière, sa<br />

marge de manœuvre est assez mince pour<br />

qu’elle attribue à l’agriculture une<br />

proportion de budget assez conséquente.<br />

Néanmoins, nous les invitons tout de<br />

même à tenir compte surtout de<br />

l’amélioration <strong>du</strong> social <strong>congolais</strong> et à<br />

retenir que l’agriculture est le plus grand<br />

secteur porteur de croissance surtout pour<br />

le cas de la RDC.<br />

Lepetit Baende<br />

in Journal L’Avenir<br />

Rosalie BIUMA: «Le budget<br />

a loué à<br />

l’agriculture,<br />

C<br />

Mme Rosalie Biuma<br />

e taux est pratiquement<br />

insuffisant parce que lors des<br />

revendications pour<br />

l’augmentation de 0.1 % à 3, 5<br />

%, les deux ministères étaient<br />

est irréaliste»<br />

séparés ; le Ministère de l’Agriculture et<br />

celui <strong>du</strong> Développement rural. Mais,<br />

aujourd’hui malgré la fusion de ces deux<br />

ministères, le pourcentage reste toujours<br />

à 1% si j’arrive à faire la moyenne. 3,5 %<br />

divisé par 2 donne 1,75 % par Ministère.<br />

Bref, c’est un budget irréaliste qui ne tient<br />

pas compte de tous les paramètres. Le<br />

poids de fonctionnement de ces deux<br />

ministères fera que le domaine agricole,<br />

les activités <strong>du</strong> développement agricole<br />

et les autres ne seront même pas touchées.<br />

En conclusion, notre gouvernement étant<br />

signataire de l’accord de Maputo devra<br />

revoir son budget comme les autres pays<br />

l’ont fait<br />

(AUTRES REACTIONS EN PAGE 6)<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.05


ACTUALITES<br />

L<br />

e Gouvernement a mobilisé<br />

plus 22 millions de dollars<br />

américains pour cette<br />

opération. Cette opération, qui<br />

se veut nationale, s’inscrit<br />

dans le cadre de la feuille de route des 100<br />

premiers jours <strong>du</strong> ministère de<br />

l’Agriculture. Elle vise, entre autres, à faire<br />

de l’Agriculture la priorité dans la stratégie<br />

de croissance et à améliorer des conditions<br />

de vie de la population <strong>congolais</strong>e, de<br />

relancer les cultures vivrières et les autres<br />

cultures d’exploitation et à mettre en place<br />

des mécanismes de financement pour la<br />

promotion <strong>du</strong> secteur agricole. <strong>La</strong><br />

campagne concerne tous les volets <strong>du</strong><br />

secteur agricole; la pro<strong>du</strong>ction végétale,<br />

la pisciculture, l’élevage ainsi que la pêche<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.6<br />

Budget 2012:Suite Suite Réactions<br />

Réactions<br />

Nathanael BUKA de la Copaco:<br />

« l’Etat Congolais de la RDC est loin<br />

d’assurer la sécurité alimentaire à la<br />

population»<br />

P<br />

our la COPACO, l’Etat<br />

<strong>congolais</strong> montre à la face <strong>du</strong><br />

monde, à travers ce budget de<br />

3.5% alloué à l’agriculture,<br />

qu’il n’est pas un Etat<br />

démocratique parce qu’il ne respecte pas<br />

les engagements et est loin de mettre en<br />

application les instruments<br />

internationaux tel que le PIDESC et autres.<br />

Le non- respect de la déclaration de Maputo<br />

de 2003 des Chefs d’Etats Africains<br />

d’allouer 10% à l’agriculture en RDC se<br />

justifie par l’allocation de ce 3.5% au<br />

budget national de l’agriculture au<br />

moment où le secteur de l’agriculture<br />

contribue à 55% au PIB en RDC.<br />

Ceci prouve que l’Etat Congolais est loin<br />

d’assurer la sécurité alimentaire à la<br />

population Congolaise. Or, l’accès à une<br />

nourriture saine et suffisante est un droit<br />

humain fondamental. Comme l’Etat<br />

Congolais ne veut pas que le peuple accède<br />

Matata Ponyo lance la<br />

campagne agricole 2012-2013<br />

Pour la première fois depuis une vingtaine d’années, la République démocratique <strong>du</strong> Congo a lancé, jeudi 26 juillet 2012, à Dumi, dans le plateau de Batéké (118 km) de<br />

Kinshasa, sa 1ère campagne agricole 2012-2013. C’est le Premier ministre Matata Ponyo qui a donné le go de cette opération en présence <strong>du</strong> ministre de l’Agriculture et <strong>du</strong><br />

Développement rural Jean Chrysostome Vahamwiti ainsi que d’autres personnalités.<br />

afin de pouvoir booster la croissance de la<br />

pro<strong>du</strong>ction de la RDC. Pour le Premier<br />

ministre, « le début de la campagne<br />

agricole est un processus long qui nous<br />

engage tous pour que demain, le Congo<br />

que nous voulons tous grand, au centre de<br />

l’Afrique, soit un Congo qui pro<strong>du</strong>it pour<br />

à une nourriture saine en qualité et en<br />

quantité suffisante, l’Etat Congolais ne<br />

respecte pas non plus le droit de l’homme.<br />

Sur ce, nous demandons à la société civile<br />

<strong>congolais</strong>e de se joindre à la COPACO et<br />

au Réseau Africain pour le Droit à<br />

Le Premier ministre Matata donnant le coup d’envoi de la campagne agricole 2012-2013<br />

M Nathanael BUKA de la Copaco<br />

l’autosuffisance alimentaire, pour<br />

l’exportation comme il y a quelques<br />

années ». C’est dans ce cadre que le<br />

Gouvernement actuel a voulu poser les<br />

bases d’un processus consolidé <strong>du</strong>rable<br />

qui va faire de tous les <strong>congolais</strong> des acteurs<br />

de l’agriculture. Le chef <strong>du</strong> Gouvernement<br />

l’Alimentation pour amener l’Etat<br />

<strong>congolais</strong> à respecter et à protéger le droit<br />

à l’alimentation adéquate et lui demander<br />

de réparer les cas de violation de ce droit<br />

qui se justifie déjà par l’allocation de 3.5%<br />

au budget de l’agriculture<br />

à invité tout le monde à mettre la main<br />

dans la pâte : « Nous vous invitons tous<br />

à une communion d’actions en faveur de<br />

la lutte contre la sous-alimentation, en<br />

faveur de la lutte contre la mendicité,<br />

l’importation des pro<strong>du</strong>its agricoles en<br />

Dans son discours, le ministre Jean<br />

Chrysostome Vahamwiti s’est dit satisfait<br />

<strong>du</strong> fait que le Premier ministre « a déjà<br />

donné des instructions précises pour la<br />

libération à échéance fixe de la<br />

consommant ce que nous pro<strong>du</strong>isons ».( (suite en page 7)<br />

Simplexe MALEMBE de FAT « Il ne<br />

suffit pas de dire qu’on a accordé 3,5<br />

%, il faut le libérer réellement»<br />

L<br />

e budget alloué au Ministère<br />

de l’agriculture est très<br />

insuffisant parce qu’il faut<br />

comprendre qu’il y a deux<br />

ministères. Il y a le ministère <strong>du</strong><br />

développement rural et celui de<br />

l’agriculture. Cela veut dire qu’ils ont<br />

donné 3,5 % aux deux ministères. Lorsque<br />

vous voyez la structure même de ce<br />

budget, il ne dépasse pas 0,6 %. Lorsque<br />

vous voyez les aspects typiquement<br />

agricoles et donc nous sommes à moins<br />

de 1 % alloué à l’agriculture dans le<br />

budget 2012. Lorsqu’ on dit que c’est la<br />

priorité des priorités, on ne voit pas cette<br />

volonté se tra<strong>du</strong>ire dans la configuration<br />

<strong>du</strong> budget 2012. Ils avancent comme<br />

argument que le gouvernement compte sur<br />

les apports des partenaires. C’est une<br />

mauvaise perception des choses. Les<br />

partenaires doivent voir aussi la volonté<br />

<strong>du</strong> gouvernement tra<strong>du</strong>ite dans le budget.<br />

Mais lorsqu’ ils se rendent compte qu’il<br />

n’y a rien, les partenaires aussi ne mettront<br />

rien de consistant. Ça c’est important. On<br />

explique que l’arbitrage était difficile<br />

surtout que le budget a été élaboré presque<br />

à la fin de l’année 2011. Ils ont traité des<br />

questions urgentes. Nous sommes pour le<br />

moment très réservés, mais nous<br />

attendons cette fois l’élaboration <strong>du</strong><br />

budget 2013. Nous allons rappeler que la<br />

RDC est signataire des accords de Maputo<br />

et donc devra allouer 10 % à l’agriculture.<br />

Il y a un autre problème. Ils peuvent dire<br />

qu’ils ont donné 3 ,5 %. Ça c’est l’écrit,<br />

c’est la prévision. A l’époque de Nzanga<br />

Mobutu, on nous disait que le budget était<br />

de 4 %, mais à la fin, Nzanga Mobutu<br />

recevait 0,3 %. Nous, on ne pourra être sûr<br />

<strong>du</strong> budget que dans son effectivité. Il ne<br />

suffit pas de dire qu’on a accordé 3,5 %.Il<br />

faut le libérer réellement. Or, nous savons<br />

que le gouvernement ne sort pas<br />

facilement de l’argent dans le domaine de<br />

l’agriculture<br />

Propos recuillis par JBL


Le bilan à mi-parcours <strong>du</strong><br />

Ministre J. C. Vahamwiti<br />

<strong>La</strong> veille de ses cent premiers jours à la tête <strong>du</strong> Ministère de l’agriculture et <strong>du</strong> développement rural, Jean Chrysostome Vahamwiti a dressé en quelque sorte un bilan de<br />

différentes actions réalisées. Il a fait ces révélations dans son discours prononcé à l’occasion <strong>du</strong> lancement de la campagne agricole 2012-2013.<br />

L<br />

Le Ministre de l’Agriculture JC VAHAMWITI<br />

e Ministre de l’Agriculture et<br />

<strong>du</strong> développement rural a<br />

annoncé qu’il va récupérer des<br />

tracteurs distribués dans le<br />

cadre de la mécanisation de<br />

l’agriculture en RDC, initiée par le Chef<br />

de l’état qui n’ont pas été opérationnels.En<br />

effet, selon le Ministre de l’Agriculture,<br />

son ministère a déjà reçu 2175 tracteurs<br />

Matata Ponyo lance la<br />

campagne agricole 2012-2013<br />

(suite de la page 6)<br />

contribution de 22.125.698 dollars<br />

américains émargent au budget 2012 ».<br />

Dans l’entre-temps, affirme le numéro un<br />

de l’Agriculture, « son ministère, à travers<br />

la direction des voies de desserte agricole,<br />

a déjà signé un contrat de 10 millions USD<br />

pour l’entretien des routes de desserte<br />

agricole au titre de l’exercice 2012 avec le<br />

Fonds national d’entretien<br />

routier(FONER). Ce dernier a déjà libéré<br />

une tranche de 2 millions USD pour le<br />

démarrage des travaux dans le cadre de la<br />

campagne en cours. A travers cette<br />

campagne, le ministère de l’Agriculture<br />

s’engage notamment dans la relance des<br />

cultures vivrières de base dans toutes les<br />

provinces de la RDC.<br />

Des Des tracteurs tracteurs qui qui n’ont n’ont servi servi à rien<br />

rien<br />

dont malheureusement moins de 10%<br />

sont utilises à leur fin. Car, beaucoup de<br />

bénéficiaires de ces tracteurs n’en ont pas<br />

fait bon usage. D’autres trainent encore<br />

dans les parkings des acquéreurs ou<br />

servent à autre chose que le travail pour<br />

lequel ils ont été distribués.Pour le<br />

Ministre JC Vawamwiti, ces outils de<br />

pro<strong>du</strong>ction doivent être mis au service des<br />

Pour ce faire, les cultivateurs vont<br />

bénéficier des semences de qualité<br />

supérieure sur les superficies de 5.750<br />

hectares, dont 1500 pour le manioc, 1.000<br />

hectares respectivement pour le maïs, le<br />

haricot, le riz et les légumes maraichères<br />

et 250 pour la pomme de terre. Les travaux<br />

d’entretien de 3.800 km de routes de<br />

dessertes agricoles vont se poursuivre et<br />

700 km de routes seront réhabilités pour<br />

l’évacuation des pro<strong>du</strong>its agricoles vers<br />

les centres de commercialisation. Comme<br />

le Premier ministre, le Ministre de<br />

l’Agriculture a invité « la communauté de<br />

pro<strong>du</strong>cteurs agricoles de la RDC qui<br />

représentent environ 14 millions de<br />

ménages, à se mobiliser pour faire de cette<br />

campagne une réussite et un véritable<br />

début de la relance agricole au Congo ».<br />

DINA BUHAKE<br />

Les actions à l’actif de Jean<br />

Chrysostome Vahamwiti<br />

-L’inauguration <strong>du</strong> laboratoire semencier de Kenge au Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> dans le<br />

cadre <strong>du</strong> projet Appui au secteur semencier avec l’appui de la CTB,<br />

-L’organisation d’un atelier de réflexion sur le système de vulgarisation<br />

agricole en RDC en vue d’adapter nos méthodes d’encadrement agricole<br />

avec l ‘appui de l IFPRI,<br />

-L’inauguration des travaux de construction au DAIPN Nsele <strong>du</strong> Centre de<br />

démonstration des techniques agricoles dans le cadre de la coopération<br />

sino <strong>congolais</strong>e,<br />

-L’état des lieux de la ferme de la Nsele<br />

-<strong>La</strong> mise en place <strong>du</strong> plan de vaccination contre la peste des petits ruminants<br />

dans la province de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>, <strong>du</strong> Bas Congo et de l’Equateur en coopération<br />

avec la FAO<br />

-<strong>La</strong> commémoration de la journée <strong>du</strong> poisson le 21 juin 2012 à Moanda<br />

dans la province <strong>du</strong> Bas Congo,<br />

-Bientôt l’ inauguration <strong>du</strong> siège de l’autorité de <strong>La</strong>c Tanganyka a Kalemie<br />

et le lancement <strong>du</strong> programme d’entretien des routes de desserte agricole<br />

à partir de la Province Orientale.<br />

campagnes agricoles. C’est ainsi que face<br />

à ce qu’il appelle une trahison de la volonté<br />

<strong>du</strong> Chef de l’état qui est décidé de rompre<br />

avec l’insécurité alimentaire, le Premier<br />

ministre a ordonné au Ministre d’évaluer<br />

ce programme de mécanisation agricole.<br />

Mais, dores et déjà, il invite tous les<br />

bénéficiaires de tracteurs quelques soient<br />

leurs rangs, leur qualité qui immobilisent<br />

les tracteurs à les remettre honnêtement et<br />

humblement aux services agricoles les<br />

plus proches puisqu’on doit cesser avec la<br />

culture de l’immobilisme.<br />

Pour certains leaders <strong>paysan</strong>s, il faut non<br />

seulement restituer des tracteurs, mais<br />

prévoir aussi des sanctions pour ceux qui<br />

se sont ren<strong>du</strong>s coupables de la mauvaise<br />

utilisation de ces outils de travail qui font<br />

Réactions Réactions Réactions<br />

Réactions<br />

Rosalie Biuma (Ong AFRIKI/ CONAPAC)<br />

C’est une bonne chose que la campagne<br />

agricole soit lancée le 26 juillet 2012, mais<br />

il reste l’applicabilité qui devrait d’abord<br />

commencer par organiser les brigades,<br />

signer la convention avec ces derniers,<br />

disponibiliser les tracteurs et les semences<br />

dans les provinces et enfin lancer la<br />

Simplexe Malembe (FAT)<br />

Ce qui est vrai est qu’il y a eu quand même<br />

de bons signes quand ils ont lancé la<br />

campagne agricole. Ils ont avancé le<br />

montant de 32 millions de dollars pour<br />

cette campagne. Par contre, nous sommes<br />

très inquiets sur comment cet argent sera<br />

géré quand on connait la culture qui s’est<br />

installée dans l’esprit <strong>du</strong> <strong>congolais</strong>. Est-ce<br />

que les gens ne sont pas entrain de se frotter<br />

les mains pour dire que c’est notre tour de<br />

nous servir ? Donc, nous devons être<br />

campagne pour ne pas pénaliser les petits<br />

exploitants qui attendent la location des<br />

tracteurs auprès de grands exploitants.<br />

L’action <strong>du</strong> gouvernement n’est pas<br />

mauvaise, mais les pro<strong>du</strong>cteurs attendent<br />

la faisabilité et la concrétisation de<br />

l’action. Bien qu’en retard, la pro<strong>du</strong>ction<br />

prudents et vigilants pour que cette foisci,<br />

cet argent soit affecté réellement aux<br />

activités agricoles prévues. Nous sommes<br />

dans le domaine de l’agriculture. Il ne faut<br />

pas rater la campagne. <strong>La</strong> campagne n’a pas<br />

besoin de suivre le schéma administratif.<br />

Or, nous savons bien que pour les<br />

techniciens <strong>du</strong> ministère de l’agriculture,<br />

la campagne va commencer au mois de<br />

septembre. Normalement, ils doivent se<br />

dire que par expérience, avec notre<br />

ACTUALITES<br />

que les marchés de la RDCC ne soient pas<br />

inondés par des divers pro<strong>du</strong>its agricoles<br />

fruit de la mécanisation. Car, s’ il n’ y a<br />

pas de sanctions, certains éventuels<br />

bénéficiaires risquent d’être tentés par ce<br />

mauvais exemple.<br />

(suite en page 8)<br />

DINA BUHAKE<br />

chez les petits pro<strong>du</strong>cteurs sera effective.<br />

Est-ce que le gouvernement avait pensé<br />

aussi à la chaine de valeur ou seulement à<br />

la pro<strong>du</strong>ction. En donnant des tracteurs<br />

aux brigades, il devrait aussi penser aux<br />

pièces de rechanges.<br />

gouvernement, si vous voulez avoir<br />

l’argent avant le mois de septembre, il faut<br />

enclencher les mécanismes au mois de<br />

juin. Est- ce qu’ils ont enclenché les<br />

mécanismes en juin ?. Nous risquons<br />

d’être en pleine campagne agricole, sans<br />

moyens car l’argent pourrait être décaissé<br />

au mois de décembre 2012. Cela n’aurait<br />

servi alors à rien. C’est mal parti.<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.7


ACTUALITES<br />

L ’Agence<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.8<br />

L’Usaid L’Usaid lance lance un<br />

un<br />

nouveau nouveau projet<br />

projet<br />

agricole agricole en en RDC<br />

RDC<br />

américaine pour le<br />

développement international<br />

(USAID) vient de lancer le<br />

projet de pro<strong>du</strong>ction,<br />

transformation et commercialisation des<br />

denrées alimentaires (FPPM), depuis la<br />

province <strong>du</strong> Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>. Ce, dans le but de<br />

rendre la nourriture plus disponible et<br />

accessible pour une grande partie de la<br />

population <strong>congolais</strong>e.Pour une<br />

enveloppe de 32 millions de dollars Us,<br />

ce projet quinquennal vise à augmenter la<br />

pro<strong>du</strong>ction agricole à travers toute la région<br />

<strong>du</strong> Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> ainsi que dans les provinces<br />

voisines de Kinshasa et <strong>du</strong> Bas - Congo.<br />

Dans sa matérialisation, il sied de<br />

souligner en guise d’argumentaire que «<br />

Ce projet vise à enseigner aux agriculteurs<br />

de nouvelles techniques agricoles plus<br />

efficaces «, à en croire Alexander Newton,<br />

le Directeur par intérim de l’USAID/Rdc.<br />

D’ores et déjà, le projet FPPM s’associe à<br />

des partenaires pour développer la pratique<br />

« Champs, Ecoles, Paysans .» qui permet<br />

de donner aux organisations locales et<br />

associations <strong>paysan</strong>nes des formations sur<br />

la gestion, les finances et<br />

l’entrepreneuriat.En outre, le projet<br />

permettra de financer le développement et<br />

la distribution de variétés améliorées de<br />

manioc, et aider à moderniser les<br />

techniques de pro<strong>du</strong>ction agricole dans les<br />

trois provinces précitées.Le projet<br />

travaillera en collaboration avec les petites<br />

et moyennes entreprises pour améliorer la<br />

pro<strong>du</strong>ction, le stockage, le transport, la<br />

transformation et la commercialisation de<br />

leurs pro<strong>du</strong>its agricoles. En somme,<br />

l’opinion retiendra que FPPM est l’un des<br />

moyens par lesquels l’USAID assiste les<br />

agriculteurs dans la province <strong>du</strong><br />

Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>.Depuis avril 2012, l’Agence<br />

américaine a assisté 69 organisations de<br />

petits pro<strong>du</strong>cteurs dans les territoires de<br />

Masimanimba, Bulungu, Gungu et Idiofa,<br />

représentant plus de 6 900 ménages, pour<br />

planter plus de 200 hectares de semences<br />

et distribuer des matériels de plantation<br />

suffisants pour couvrir 206 hectares aux<br />

<strong>paysan</strong>s indivi<strong>du</strong>els.Quant à l’exécution<br />

<strong>du</strong> projet FPPM, le prestataire c’est<br />

Development Alternatives Incorporated<br />

(DAI) avec ses deux sous-traitants :<br />

International Fertilizer development<br />

center (IFDC) et Making Cents.<br />

Emmanuel Badibanga/L’Avenir<br />

Constitution Constitution d’une d’une commission<br />

commission<br />

technique technique sur sur les les contraintes contraintes de de la<br />

la<br />

pro<strong>du</strong>ction pro<strong>du</strong>ction maraichère<br />

maraichère<br />

U<br />

ne<br />

commission technique,<br />

constituée des représentants<br />

des ministères de<br />

l’Agriculture et <strong>du</strong><br />

Développement Rural, des<br />

Affaires foncières, de la société nationale<br />

d’électricité (SNEL), la Régie de<br />

distribution d’eau (REGIDESO), et de<br />

l’Office des Voiries et Drainage (OVD), est<br />

constituée en vue d’examiner les<br />

contraintes qui entravent la pro<strong>du</strong>ction<br />

rizicole et maraichère au périmètre de la<br />

Tshuenge dans la commune de Masina.<br />

Cette structure a été créée à l’initiative <strong>du</strong><br />

ministre en charge <strong>du</strong> secteur agricole, Jean<br />

Chrysostome VAHAMWITI, qui y a<br />

effectué dernièrement une visite dans le<br />

cadre des activités de son ministère.<br />

Le site de la Tshuenge, dont l’essentiel des<br />

activités tourne autour de la pro<strong>du</strong>ction<br />

des riz et des pro<strong>du</strong>its maraichers, est<br />

spolié par des tiers rendant difficile<br />

l’exploitation <strong>du</strong> site par des ménages<br />

agricoles. Outre cet aspect, le site<br />

souffrirait également <strong>du</strong> manque<br />

d’approvisionnement en énergie<br />

Les maraichères <strong>du</strong> site Tshuenge vont devoir benéficier d’un site amenagé<br />

électrique pour divers usages à caractère<br />

social. L’accès au site s’avère également<br />

difficile, constate- t- on, avec des<br />

constructions anarchiques. Par ailleurs,<br />

dans le cadre de la pro<strong>du</strong>ction agricole, la<br />

coopération coréenne, à travers ses agences<br />

Koika et KRC, s’occupera de<br />

l’aménagement de 320 hectares de terre<br />

arables ainsi que de la construction des<br />

routes d’accès et des infrastructures<br />

sociales.<br />

ACP./Ndom<br />

Suite Suite Réactions<br />

Réactions<br />

Campagne<br />

agricole 2012-2013<br />

Nathanael BUKA (Copaco)<br />

Pour la Confédération Paysanne <strong>du</strong> Congo qui est le principal regroupement des <strong>paysan</strong>s<br />

Congolais « COPACO-PRP en sigle, le lancement de la campagne agricole le jeudi, 26<br />

juillet 2012 au plateau de Bateke, est une mascarade et ne tient pas débout. Elle sème une<br />

confusion entre la réalité budgétaire, nous qui pro<strong>du</strong>isons sur le terrain et la télévision<br />

qui ne cesse de diffuser les informations. Il est de même avec les tracteurs.<br />

Nous organisations <strong>paysan</strong>nes et des pro<strong>du</strong>cteurs agricoles demandons d’abord d’évaluer<br />

l’impact des tracteurs qu’on avait distribué <strong>du</strong>rant le mandat passé avant de revenir à la<br />

nouvelle distribution que nous qualifions comme une distraction. Voilà pourquoi la<br />

COPACO avait demandé au Ministre de l’Agriculture et <strong>du</strong> Développement Rural qui<br />

émane des organisations des pro<strong>du</strong>cteurs agricoles d’organiser une rencontre avec les<br />

principales organisations <strong>paysan</strong>nes et des pro<strong>du</strong>cteurs agricoles de la RDC à savoir: la<br />

COPACO, la CONAPAC et l’UNAGRICO pour statuer sur cette situation. Mais notre<br />

demande est restée lettre morte.<br />

Cette façon de mal prioriser l’agriculture par le faible budget nous enseigne d’avance<br />

que la vision <strong>du</strong> Chef de l’Etat de la RDC de consommer Congolais d’ici 2012 malgré<br />

la présence de la loi portant principaux relatif à l’agricole promulguée n’est pas une<br />

réalité mais un mythe.<br />

Joseph Khuwa (FOPAKO)<br />

Beaucoup d’initiatives ont été prises par le passé; mais dans notre pays nous avons<br />

l’habitude de bien commencer et après plus rien ne marche. Cette fois - ci, nous croyons<br />

à notre Ministère de l’agriculture et espérons que sous l’impulsion des mouvements<br />

associatifs et si les moyens suivent réellement, cette utopie peut devenir réalité. En effet,<br />

si avec ses propres moyens, renforcés par le tracteur reçu de la FOPAKO par le biais <strong>du</strong><br />

gouvernement provincial, don <strong>du</strong> gouvernement central, l’Union REMADEC de<br />

Songololo/Kimpese a pu emblaver 20 ha d’oignon et 5 ha de gombo et aubergine, un<br />

coup de pousse beaucoup plus consistant <strong>du</strong> gouvernement peut enclencher un processus<br />

irréversible de l’intensification et de la valorisation des pro<strong>du</strong>its agricoles, de pêche et<br />

d’élevage locaux. Il est donc question de bien orienter ces appuis éventuels et d’assurer<br />

un monitoring efficace. A la demande <strong>du</strong> Ministère de l’Agriculture, des états de besoins<br />

pour cette saison A 2012-2013 ont été élaborés et expédiés à Kinshasa, par le biais de la<br />

CONAPAC. Nous espérons que le gouvernement fera diligence pour que ces besoins<br />

soient vite comblés pour un démarrage effectif des travaux relatifs à la pro<strong>du</strong>ction<br />

agricole, à la pêche et à l’élevage 2012-2013.<br />

Paluku Mivimba (CONAPAC)<br />

C’est une bonne chose et nous sommes heureux de voir que cette fois-ci le gouvernement<br />

a pensé à relancer l’agriculture à travers cette campagne agricole. Nous observons qu’il<br />

y a petit à petit une volonté qui commence à se faire voir. <strong>La</strong> campagne a été lancée et<br />

on a même parlé des fonds qui seront alloués à cette campagne. Il reste maintenant de<br />

voir la réalisation sur terrain parce qu’en politique on dit une chose et on fait le contraire.<br />

On voulait voir comment ces fonds seront affectés pour réellement relancer l’agriculture.<br />

Il peut arriver qu’on propose un montant considérable pour l’agriculture, mais c’est<br />

l’affectation de ces fonds qui est important. On va peut être les affecter dans la réfection<br />

des maisons, de centres de recherche, le paiement des agents, achats des motos et des<br />

véhicules…Cela ne peut pas relancer l’agriculture si on ne met pas des stratégies<br />

appropriées pour amener à un changement. Mise à part la disponibilisation des intrants,<br />

des semences, des matériels agricoles, la stratégie appropriée reste l’entretien des routes<br />

de desserte agricole. Parce que je suis sûr que nous avons des pro<strong>du</strong>ctions qui pourrissent<br />

en milieu rural. Les <strong>paysan</strong>s ne pro<strong>du</strong>isent pas beaucoup parce qu’ils ne savent pas où<br />

écouler leurs pro<strong>du</strong>its. On ne peut pas pro<strong>du</strong>ire seulement pour stocker. Il faut pro<strong>du</strong>ire<br />

pour amener sur le marché. Je pense que c’est une bonne chose que la campagne soit<br />

lancée et il ne faudrait pas que ça soit la première et la dernière. Donc, nous souhaitons<br />

que la campagne continue et nous félicitons le gouvernement, le Premier Ministre et le<br />

Ministre de l’agriculture pour cet acte et nous pensons que c‘est encourageant. Nous les<br />

pro<strong>du</strong>cteurs agricoles nous les soutenons pour qu’il y ait un bon résultat. Mais il faudrait<br />

que le gouvernement puisse travailler avec les organisations de pro<strong>du</strong>cteurs agricoles<br />

pour la réussite de cette campagne.<br />

Propos recueillis par JB L


Grâce à l’INERA: Le maïs QPM présenté<br />

aux OP de la Lukaya<br />

Du jeudi 26 au vendredi 27 juillet 2012,<br />

l’Institut national pour l’étude et la<br />

recherche agronomiques (INERA) avait<br />

sensibilisé des organisations <strong>paysan</strong>nes et<br />

des notables <strong>du</strong> district de la Lukaya dans<br />

la province <strong>du</strong> Bas-Congo sur sa nouvelle<br />

variété de maïs appelé QPM (Quality<br />

protein maize). C’était dans le cadre d’un<br />

atelier lancé par le directeur <strong>du</strong> centre de<br />

recherches de l’INERA/Mvuazi (Bas-<br />

Congo) sur la chaîne des valeurs de la<br />

pro<strong>du</strong>ction à la consommation de ce maïs<br />

organisé dans la cité de Kisantu. Pendant<br />

ces deux jours, les ingénieurs agronomes,<br />

Olivier Mulamba Nkombe et Mbuya<br />

Kankolongo <strong>du</strong> centre de recherches de<br />

l’INERA/Ngandajika (Kasaï-Oriental)<br />

(d’où provient cette variété de maïs) ont<br />

exposé sur « l’innovation et chaîne de<br />

valeur dans la recherche et le<br />

développement agricole sur le QPM ».<br />

Après avoir inculqué la matière aux<br />

participants, deux questions étaient<br />

soumises aux commissions.<br />

ACTUALITES<br />

a première consiste à ce qu’il<br />

faut faire pour que la<br />

population de la Lukaya d’une plateforme. Puis, il faudrait conservation.Ils ont également trouvé des d’agalactie ; contribue à l’accouchement<br />

L bénéficie des avantages de<br />

des bébés au poids normal par une bonne<br />

de la préparation de terrain jusqu’à la<br />

QPM. Et la seconde voudrait<br />

savoir quels défis peuvent empêcher la<br />

promotion de l’innovation de la<br />

technologie de QPM ; et quelle solution à<br />

proposer pour faire face à ces défis.<br />

UNE PLATEFORME POUR<br />

QPM DANS LA LUKAYA<br />

De ces deux questions, il est ressorti des<br />

commissions d’abord la mise en place<br />

a décision a été prise en date <strong>du</strong><br />

7 août par le gouverneur de la<br />

BCC, Jean-Claude Masangu,<br />

en tant qu’autorité monétaire,<br />

de retirer l’agrément à 10<br />

institutions financières de proximité.<br />

Celles-ci sont jugées comme évoluant en<br />

marge des dispositions légales et<br />

réglementaires. Ainsi, depuis un temps il<br />

est noté la régression <strong>du</strong> nombre des<br />

institutions de microfinance (IMF), suite<br />

au retrait d’agrément. Leur nombre est en<br />

train de baisser. C’est une décision dictée<br />

par des dispositions pertinentes de la<br />

législation en vigueur, une exigence de<br />

l’assainissement <strong>du</strong> secteur. Mieux, c’est<br />

la volonté affichée de l’autorité monétaire<br />

de protéger l’épargne <strong>du</strong> public. Et<br />

d’amener les IMF à acquérir de bonnes<br />

pratiques de banquiers. <strong>La</strong> confiance <strong>du</strong><br />

public envers les banques et IMF doit être<br />

préservée en maintenant en place les<br />

institutions en bonne santé et solide.Cette<br />

décision est motivée par l’exécution des<br />

articles 80,81 et 82 de la Loi 002/2002 <strong>du</strong><br />

l’élaboration des textes légaux ;<br />

l’inventaire des associations qui ont<br />

accepté de travailler avec la technique<br />

QPM. Aussi, les participants se sont<br />

atten<strong>du</strong>s sur plusieurs autres<br />

recommandations. Entre autres constituer<br />

des comités locaux ; faire l’inventaire des<br />

avantages de la technique QPM ; réception<br />

des semences par l’INERA/Mvuazi ;<br />

multiplication des semences ; formation<br />

et sensibilisation ; transformation et<br />

solutions aux divers défis dont négocier<br />

pour des terres disponibles, le reboisement<br />

communautaire, l’amendement<br />

biologique etc.<br />

« Cet atelier nous l’avons organisé en ce<br />

sens qu’à partir de Ngandajika, on a mis<br />

au point une variété riche en protéine que<br />

nous appelons QPM. Il y a deux acides<br />

aminés qui manquent dans le maïs<br />

ordinaire qui sont dans le QPM et qui<br />

permettent à l’homme qui mange ce maïs<br />

d’assurer une digestibilité de toutes les<br />

protéines à 90 %». Les travaux ont été<br />

clôturés par le directeur général adjoint de<br />

l’INERA, M. Jean Kindoki Ndoki, qui<br />

tient à tout prix que la population de son<br />

territoire puisse bénéficier des bienfaits de<br />

l’INERA en vue <strong>du</strong> développement de<br />

l’agriculture dans la province <strong>du</strong> Bas-<br />

Congo.<br />

QPM OU « MAÏS MIRACLE «<br />

?<br />

<strong>La</strong> FAO (1992) a démontré que la valeur<br />

biologique des protéines <strong>du</strong> QPM est de ±<br />

80%, celle <strong>du</strong> lait ±90 % et celle <strong>du</strong> maïs<br />

ordinaire ±45 % et que la preuve présentée<br />

dans les études sur les enfants et les a<strong>du</strong>ltes<br />

indique clairement la supériorité <strong>du</strong> QPM<br />

sur le maïs ordinaire. QPM a des avantages<br />

sur la nutrition humaine comme animale.<br />

Pour l’homme, QPM assure <strong>du</strong> gain en<br />

poids et croissance rapide des enfants ;<br />

combat la malnutrition infantile ; assure<br />

la récupération rapide de santé des malades<br />

et des enfants mal-nutris ; permet une<br />

montée laiteuse substantielle chez les<br />

mamans allaitantes avec des problèmes<br />

santé des femmes enceintes.<br />

Quant aux bêtes, QPM assure un gain<br />

rapide en poids des poussins et porcs (près<br />

<strong>du</strong> double). <strong>La</strong> potentialité <strong>du</strong> QPM à<br />

améliorer de manière dramatique la<br />

nutrition humaine dans les pauvres<br />

régions <strong>du</strong> monde a été reconnue en<br />

attribuant un Prix Mondial de la<br />

Nourriture à Vasal et Villegas en 2000. Le<br />

QPM se cultive comme le maïs ordinaire<br />

récolte.<br />

Il est disponible actuellement en deux<br />

variétés actuellement disponibles appelés<br />

Mudishi 1 (en floraison) et Mudishi 3.<br />

Pour les saisons prochaines on peut<br />

s’approvisionner en semences QPM à<br />

l’INERA/Ngandajika et à l’INERA/<br />

Mvuazi.<br />

LEPETIT BAENDE<br />

Assainissement Assainissement <strong>du</strong> <strong>du</strong> secteur secteur de de la la microfinance microfinance :<br />

:<br />

Jean-Claude Jean-Claude Masangu Masangu r rradie<br />

r adie 1 110<br />

1 0 ins institutions<br />

ins titutions<br />

Depuis plusieurs années à travers des réformes structurelles engagées, la RDC a levé l’option de l’assainissement de son système bancaire et financier. D’autant plus que le<br />

système financier joue un rôle important dans l’économie par l’intermédiation bancaire. Il est de notoriété publique qu’un système bancaire et financier malade ne peut pas être<br />

en mesure de remplir de manière satisfaisante ses fonctions clés notamment : la collecte des fonds auprès <strong>du</strong> public, l’octroi des crédits et la gestion des moyens de paiement.<br />

Conséquence : l’économie va cesser de fonctionner correctement. Pour ne pas en arriver là, la Banque Centrale <strong>du</strong> Congo vient de frapper fort en radiant 10 Institutions de<br />

microfinance.<br />

L<br />

2 février 2002, portant dispositions<br />

applicables aux Coopératives d’Epargne<br />

et de Crédit. En effet, ces dispositions<br />

pertinentes donnent pouvoir au<br />

gouverneur de la BCC de retirer<br />

l’agrément en cas de manquement ou<br />

violation de la Loi. «Cette décision<br />

entraîne leur radiation sur la liste des<br />

institutions de microfinance agréées<br />

opérant en RDC. En conséquence, elle<br />

invite le public à ne plus s’adresser à ces<br />

institutions financières de proximité,<br />

désormais dissoutes. Les autorités<br />

judiciaires et la Direction de la<br />

Surveillance des Intermédiaires<br />

Financiers sont chargées <strong>du</strong> suivi de la<br />

stricte application de cette décision «.<br />

Telle est la substance des avis au public<br />

signés par le gouverneur en date <strong>du</strong> 7 août<br />

courant dans un souci d’assainissement <strong>du</strong><br />

secteur de la microfinance.Parmi les<br />

institutions de microfinance radiées de la<br />

liste des institutions de microfinance<br />

agréées , il y a : la Mutuelle d’Epargne et<br />

de Crédit des Femmes Mennonites <strong>du</strong><br />

Congo, « MEC FMC « en sigle ; la<br />

Coopérative d’Epargne et de Crédit<br />

MOLENDE, « COOPEC MOLENDE «,<br />

en sigle ; la Coopérative d’Epargne et de<br />

Crédit Mutuelle d’Epargne et de Crédit de<br />

l’ACTION POUR LA PROMOTION<br />

SOCIALE ET CULTURELLE DES<br />

ARTISTES CHRETIENS, « MEC-<br />

APROSCAC « , en sigle ; la Coopérative<br />

d’Epargne et de Crédit de la Communauté<br />

Evangélique de l’Alliance au Congo à<br />

Boma, « COOPEC CEAC BOMA « ; la<br />

Société de Micro Finance RAMCREDIT<br />

située à Kinshasa ; la Coopérative<br />

d’Epargne et de Crédit Kimbanguiste, en<br />

sigle « COOPEC CECKI « ; la<br />

Coopérative d’Epargne et de Crédit pour<br />

le Développement au Congo, en sigle «<br />

COOPECCO KINSHSA « ; la<br />

Coopérative d’Epargne et de Crédit des<br />

Maraîchers de Kinshasa, « COOPEC<br />

MAKIN « en sigle ; la Coopérative<br />

d’Epargne et de Crédit de l’Union<br />

Nationale des Femmes , « COPPEC<br />

UNAF « en sigle, et la Mutuelle d’Epargne<br />

et de Crédit BOSANGANI, « MEC<br />

BOSANGANI « en sigle. Au total, ce sont<br />

ces 10 Institutions de microfinance qui<br />

viennent d’être retirées de la liste des IMF<br />

opérant en RDC. Le public est appelé<br />

désormais de ne plus s’adresser à elles car<br />

étant dissoutes..<br />

qualifié et au déficit de management ou de<br />

vision des promoteurs. Ce sont ces<br />

faiblesses qui débouchent parfois sur : le<br />

non respect des dispositions<br />

réglementaires, des normes prudentielles<br />

de gestion, la disparition des fonds des<br />

épargnants,….<br />

Du côté de la BCC, dans le cadre de la<br />

supervision il est mis en place une<br />

surveillance permanente en vue de<br />

préserver l’épargne <strong>du</strong> public et assurer la<br />

solidité, le professionnalisme et la<br />

pérennité des Institutions de<br />

Moralité : mieux vaux prévenir que guérir, microfinance. Dans le dispositif légal en<br />

dit-on. Plusieurs fois, il a été déploré la place, il y a, entre autres, une loi relative à<br />

faillite des IMF et la disparition de l’argent l’activité et au contrôle des Etablissements<br />

des populations déjà appauvries. Des de crédit, une loi sur les Coopératives<br />

exemples malheureux à ce propos sont d’Epargne et de Crédit ainsi qu’une<br />

légion. Bien qu’offrant à la population à réglementation sur les Institutions de<br />

faible revenu des services financiers microfinance. L’objectif affiché est de<br />

adaptés, permettant aux ménages de faire susciter en RDC des IMF fortes, solides,<br />

face à leurs besoins et à financer des projets professionnelles, pérennes,… capables de<br />

d’investissements, certaines IMF doivent fournir des services financiers adaptés aux<br />

encore se professionnaliser davantage et populations. A travers la fermeture des ces<br />

s’approprier les bonnes pratiques de IMF, le gouverneur de la BCC a envoyé<br />

banquiers. Pour certains de ces un message clair aux établissements<br />

établissements, il est reproché le non financiers de proximité qui ne font pas des<br />

respect des normes et ratios prudentiels efforts pour le respect des normes de<br />

de gestion. Comme d’autres sont gestion prudentielles.<br />

confrontées au manque de personnel<br />

Didier Munsala Buakasa<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P. 9


DEBAT<br />

our les <strong>paysan</strong>s, cette démarche est<br />

suicidaire, car réviser cet article<br />

pour plaire aux investisseurs<br />

P c’est créer une insécurité<br />

juridique foncière.<br />

Les <strong>paysan</strong>s qui participent<br />

aux travaux de cette commission ad hoc, à<br />

travers la CONAPAC, posent des<br />

préalables. Si jamais, soutiennent-ils, il y<br />

a révision de l’article 16, ils exigent aussi<br />

la révision de l’article 19 qui stipule que<br />

l’exercice collectif ou indivi<strong>du</strong>el de ces<br />

droits ne fait pas l’objet d’un certificat<br />

d’enregistrement. Car, la question de la<br />

sécurisation des terres de petits<br />

pro<strong>du</strong>cteurs par des certificats<br />

d’enregistrements est une question de vie<br />

ou de mort pour les <strong>paysan</strong>s. Ils perdent<br />

souvent beaucoup de procès à cause de<br />

l’absence de certificats d’enregistrement.<br />

Ils ont peur qu’une fois l’article 16 révisé<br />

… Section 1. de l’attribution des terres agricoles<br />

Article 16<br />

Les terres agricoles sont concédées aux exploitants<br />

et mises en valeur dans les conditions définies par la<br />

loi, toutefois, le requérant remplit en outre les<br />

conditions ci-après:<br />

a)Etre une personne physique de nationalité<br />

<strong>congolais</strong>e ou une personne morale de droit<br />

<strong>congolais</strong> dont les parts sociales ou les<br />

actions, selon le cas, sont majoritairement<br />

détenues par l’Etat <strong>congolais</strong> etou par les<br />

nationaux<br />

b)Avoir une résidence, un domicile ou un siège<br />

social connu en République Démocratique<br />

<strong>du</strong> Congo<br />

c) Présenter la preuve de son inscription au<br />

registre de commerce, s’il s agit d’une<br />

personne exerçant le commerce,<br />

d)Justifier de la capacité financière susceptible<br />

de supporter la charge qu’implique la mise<br />

en valeur de la concession,<br />

e) Pro<strong>du</strong>ire une étude d’impact environnemental<br />

et social<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.10<br />

(suite de page 1)<br />

Révision <strong>du</strong> Code agricole<br />

Article 16 contre<br />

Article 19<br />

Cette loi implique donc une nationalisation <strong>du</strong> secteur. Il est évident<br />

que tout investisseur étranger qui apporte un financement ne pourra<br />

jamais accepter de ne pas être actionnaire majoritaire de sa propre<br />

société», souligne ce document. Les investisseurs voyaient en cet<br />

article une nouvelle zaïrianisation en vue comme celle connue sous<br />

Mobutu où des investisseurs étrangers ont été dépossédés de leurs<br />

biens, concessions et entreprises au profit des chantres <strong>du</strong> régime.<br />

Malheureusement, cette opération a fait long feu et la RDC en paie<br />

les grands pro<strong>du</strong>cteurs avec des gros<br />

moyens dont ils disposent, se mettent à<br />

s’accaparer des immenses espaces y<br />

Le s leaders <strong>paysan</strong>s réclament aussi la revision de l’article 19<br />

compris celles des <strong>paysan</strong>s sans que rien<br />

ne leur arrête.<br />

Pour Paluku Mivimba, Président de la<br />

CONAPAC, la révision de l’article 16<br />

n’est pas une garantie pour les <strong>paysan</strong>s.<br />

«On revisite l’article 16 pour que les<br />

investisseurs viennent. Il y a des<br />

investisseurs qui vont venir parce qu’il y<br />

aura des mesures favorables pour eux,<br />

mais cela ne garantit pas la sécurité<br />

juridique foncière pour les petits<br />

pro<strong>du</strong>cteurs agricoles que nous sommes.<br />

Lorsqu’ on parle d’acquisition des terres<br />

agricoles, il y a lieu de se poser la question<br />

où se trouvent ces terres agricoles?<br />

Quelles sont ces terres agricoles. Nous<br />

avons aussi besoin des investisseurs, de<br />

bons investisseurs étrangers», déclare.<br />

Paluku Mivimba qui pense qu’en<br />

revisitant cet article, il fallait aussi mettre<br />

en place les mécanismes de la sécurisation<br />

des terres de communautés.<br />

Pour sa part Simplexe Malembe,<br />

Coordonnateur de l’Ong Forum des Amis<br />

de la Terre (FAT), qui traite exclusivement<br />

de la problématique foncière, affirme<br />

qu’on ne peut pas revoir une loi avant<br />

qu’elle ne soit mise en application. « <strong>La</strong><br />

commission mise en place n’a pas intégré<br />

au départ les <strong>paysan</strong>s. Nous avons fait<br />

pression pour participer et nous avons<br />

obtenu l’implication des <strong>paysan</strong>s via la<br />

CONAPAC». Pour Malembe, les <strong>paysan</strong>s<br />

disent deux choses: Ils ne sont pas d’ accord<br />

pour qu’on puisse revoir l’article 16.<br />

C’est le principe de base. Mais, comme ils<br />

veulent à tout prix revoir, nous disons très<br />

aujourd’hui les frais. Depuis lors, les investisseurs n’ont cessé de<br />

multiplier des pressions sur le gouvernement <strong>congolais</strong> pour obtenir<br />

la révision de la loi agricole et finalement ils ont eu raison puisque<br />

une commission ad hoc a été instituée depuis Août 2012 par le Ministre<br />

de l’agriculture pour la révision de l’article 16 de la loi sur<br />

l’agriculture. <strong>La</strong> révision de cet article 16 a pour effet de sécuriser les<br />

investissements étrangers. Cette commission, a comme bureau conseil,<br />

le cabinet IFPRI et de WOLF/Belgique...<br />

bien. Nous aussi nous intro<strong>du</strong>isons un<br />

certain nombre d’articles qui<br />

défavorisent les <strong>paysan</strong>s dans cette loi,<br />

Précisément l’article 19 qui n’était pas<br />

complet et qui dit que les terres de<br />

communautés locales ne sont pas<br />

enregistrées par le certificat d<br />

enregistrement, mais il fallait mettre un<br />

mécanisme rapide pour voir comment on<br />

enregistre les terres. Nous avons fait une<br />

proposition que nous avons soumise à la<br />

commission présidée par IFRI. Le FAT a<br />

fait une proposition de l’article 19. Nous<br />

Article 19:L‘exercice collectif ou indivi<strong>du</strong>el de ces<br />

droits ne fait pas l’objet d’un certificat<br />

d’enregistrement<br />

avons proposé qu’on revoie aussi les<br />

articles 387, 388 et 389 de la loi foncière.<br />

Les terres de communautés locales seront<br />

gérées par les conseils consultatifs locaux<br />

qui sont composés de tous les acteurs<br />

autour de chefs de secteurs. Lors de l’atelier<br />

Agricongo tenu à Bukavu, un groupe des<br />

<strong>paysan</strong>s a souligné que l’article 16 est<br />

favorable aux <strong>paysan</strong>s parce qu’on donne<br />

l’avantage aux <strong>congolais</strong> pour<br />

l’acquisition des terres et met des<br />

mécanismes de protection des terres<br />

destinées à l’agriculture. Par contre, le<br />

point B ne favorise pas le climat des<br />

affaires. On peut améliorer dans les<br />

mesures d’application par exemple les<br />

concessions abandonnées ou zairianisées,<br />

on peut donner ce privilège aux expatriés<br />

et non aux terres de la communauté.<br />

Le point D est bon, mais il faut que l’Etat<br />

puisse assouplir les mesures pour les<br />

pro<strong>du</strong>cteurs agricoles vue leur précarité.<br />

Car, la majorité de pro<strong>du</strong>cteurs agricole<br />

ne possèdent pas les titres ou les certificats<br />

d’enregistrement. Voici les propositions/<br />

recommandations faites par ce groupe:<br />

-Que l’Etat <strong>congolais</strong> puisse prendre des<br />

mesures de protection (juridique) des<br />

terres de communauté en assouplissant le<br />

mécanisme d’acquisition de document<br />

(certificat ).<br />

-Vulgariser la loi agricole.<br />

-Les terres des communautés soient<br />

inventoriées sur toute l’éten<strong>du</strong>e de la<br />

République.<br />

-Les pro<strong>du</strong>cteurs agricoles se regroupent<br />

pour accéder au contrat.<br />

-L’Etat accompagne les pro<strong>du</strong>cteurs pour<br />

des études d’impact environnemental et<br />

social.<br />

-L’Etat doit tenir compte de toutes les<br />

couches sociales de la population.<br />

Le groupe a formulé aussi quelques<br />

craintes notamment le risque<br />

qu’encourent les <strong>paysan</strong>s de se voir ravir<br />

leurs terres ancestrales par manque de<br />

certificat d’enregistrement. Il y a aussi la<br />

multiplicité de conflit foncier.<br />

JBLubamba


Les <strong>paysan</strong>s <strong>congolais</strong> face<br />

à l’insécurité foncière<br />

<strong>La</strong> RDC est engagée dans le processus de la réforme foncière pour assurer la bonne<br />

gouvernance dans sa gestion de la terre. L’organisation de l’atelier national sur la<br />

réforme foncière a dégagé une feuille de route à valider par le gouvernement, pour<br />

entamer la nécessaire réforme consensuelle de la législation <strong>du</strong> déterminant secteur<br />

de la gestion de la terre pour le développement <strong>du</strong> pays.Il s’agit « d’une feuille de route<br />

prenant en compte la situation de la RDC pacifiée et déterminée à améliorer la<br />

gouvernance foncière», avec le préalable d’un bon plan d’aménagement <strong>du</strong> territoire,<br />

grâce à une meilleure connexion entre ses différentes composantes. L’objectif final<br />

visé est de parvenir à un meilleur cadre de vie pour les populations urbaines et rurales.<br />

<strong>La</strong> réforme de la loi foncière est « urgente,<br />

nécessaire et importante » ...<br />

L<br />

a loi foncière <strong>du</strong> 20 juillet 1973<br />

mérite d’être révisée pour<br />

mettre fin au « capharnaüm »<br />

qui règne autour des titres<br />

fonciers en République<br />

Démocratique <strong>du</strong> Congo. Tel a été le vœu<br />

exprimé mardi, 10 juillet 2012, par le<br />

Ministre des Affaires Foncières, Robert<br />

Mbuinga Bila. C’était à l’occasion <strong>du</strong><br />

44ème anniversaire <strong>du</strong> Barreau, célébré au<br />

Salon Rouge <strong>du</strong> Ministère des Affaires<br />

Etrangères, à Gombe. Cette journée<br />

mémorable pour les toges noires, a eu<br />

pour thème : « <strong>La</strong> réforme de la loi foncière<br />

».Ce thème a été choisi au regard de la<br />

nécessité qu’importe la refonte de cette<br />

fameuse loi <strong>du</strong> 20 juillet 1973. Car,<br />

plusieurs conflits qui se règlent<br />

aujourd’hui devant la justice sont à 80 %<br />

fonciers, a-t-il dit. A cet effet, le Ministre<br />

Robert Mbuinga a révélé qu’un atelier se<br />

tiendra <strong>du</strong> 19 au 21 juillet 2012. Ce dernier<br />

va associer des experts venus de divers<br />

horizons ainsi que toutes les forces vives<br />

<strong>du</strong> pays pour discuter de la réforme de cette<br />

loi. Dans son discours, le patron des<br />

Affaires Foncières a énuméré plusieurs<br />

abus qui caractérisent aujourd’hui le<br />

L<br />

’atelier national sur la réforme<br />

foncière organisé en juillet<br />

dernier, aura permis de faire le<br />

diagnostic profond <strong>du</strong> secteur<br />

foncier et d’identifier les<br />

étapes d’une feuille de route pour une<br />

réforme inclusive et participative. Cette<br />

feuille de route sera soumise au<br />

gouvernement pour validation. Un Décret<br />

pris en Conseil des ministres lancera sa<br />

mise en œuvre . Il s’agit « d’une feuille de<br />

route prenant en compte la situation de la<br />

RDC pacifiée et déterminée à améliorer la<br />

gouvernance foncière», avec le préalable<br />

d’un bon plan d’aménagement <strong>du</strong><br />

territoire, grâce à une meilleure connexion<br />

entre ses différentes composantes.<br />

L’objectif final visé est de parvenir à un<br />

meilleur cadre de vie pour les populations<br />

urbaines et rurales. C’est toute une<br />

révolution dans les esprits qu’il reviendra<br />

d’opérer pour notamment « limiter, voire<br />

éradiquer les conflits fonciers et les<br />

violences d’origine foncière» en RDC.<strong>La</strong><br />

feuille de route préconisée par les<br />

participants recherche une réforme<br />

domaine foncier en République<br />

Démocratique <strong>du</strong> Congo. Il a, entre autres,<br />

cité les cas des locataires qui spolient les<br />

biens immobiliers de leurs bailleurs, des<br />

mandataires publics qui spolient ceux de<br />

l’Etat en usant de leur pouvoir étatique<br />

ainsi que d’autres types des conflits<br />

fonciers dont la gestion semble être<br />

calamiteuse. « Cette loi paraît aujourd’hui<br />

moins équipée quant à ce.D’où vient que<br />

sa refonte constitue une urgence et plus<br />

qu’une nécessité », a-t-il souligné. Et de<br />

renchérir que laisser cette loi en vigueur<br />

est simplement « explosif ». Il a aussi<br />

révélé, à l’attention de l’assistance, que<br />

changer une loi est un processus long. Car,<br />

la réforme de cette loi foncière ne veut pas<br />

dire : « changer les articles qui la<br />

composent par d’autres, ou mieux la<br />

restructurer pour la reformuler autrement.<br />

Mais, c’est plutôt mettre toutes les<br />

intelligences ensemble pour avoir une<br />

adhésion plus large des nouvelles<br />

dispositions à prendre ».<br />

En marge de son intervention, le Ministre<br />

s’est dit heureux de pouvoir constater que<br />

le Barreau ait songé à organiser cette<br />

journée de réflexion qui, d’ores et déjà,<br />

nourrie celle qui va être organisée <strong>du</strong> 19 au<br />

DOSSIER<br />

21 juillet prochain. A cet effet, il a fait<br />

savoir à la presse que la réforme de la loi<br />

doit faire l’objet d’un consensus. Et, c’est<br />

à ce titre que ce grand atelier va englober<br />

toutes les forces afin d’obtenir, en toute<br />

urgence, la réforme de la loi foncière. Il a,<br />

par ailleurs, indiqué dans son discours que<br />

cette loi concerne tous les acteurs sociaux,<br />

économiques et politiques de la RD<br />

Congo. De ce fait, sa refonte demande<br />

l’implication de tous. Parmi les<br />

intervenants <strong>du</strong> jour, l’on a noté le brillant<br />

exposé <strong>du</strong> Premier président de la Cour<br />

Suprême de Justice, Gérôme Kitoko<br />

Kimpele qui, lui, s’est attelé sur le<br />

stellionat qui se passe dans le domaine<br />

foncier. Il sied de souligner que toutes les<br />

interventions <strong>du</strong> jour ont été axées sur la<br />

gouvernance foncière. Quant à la question<br />

<strong>du</strong> jour, sur la loi foncière, le Bâtonnier<br />

national a estimé que c’est d’abord la terre<br />

qu’il faut privilégier. Or, cette terre est<br />

malade de sa gouvernance. Elle pose<br />

aujourd’hui trop de problème entre les<br />

indivi<strong>du</strong>s, les communautés et surtout<br />

devant les juridictions. Devant ce fait, la<br />

loi foncière doit con<strong>du</strong>ire l’agir <strong>du</strong><br />

justiciable Tiré de <strong>La</strong> Prospérité<br />

...Pour assurer la bonne gouvernance dans la<br />

gestion de la terre<br />

foncière qui harmonise dans une vision<br />

unique et consensuelle la gestion de la<br />

richesse terre. « Nous voulons vous<br />

assurer, a déclaré le Vice-premier ministre<br />

<strong>du</strong> haut de la tribune de l’atelier aux<br />

ministres provinciaux et à tous les acteurs<br />

évoluant dans ce secteur, que nous allons<br />

poursuivre et approfondir la réflexion dans<br />

les contrées les plus éloignées pour<br />

consolider l’adhésion de chacun et de tous<br />

dans le processus de réforme consensuelle<br />

dont vous venez d’écrire les grandes<br />

lignes»<br />

SOURCE DE PAIX ET<br />

FACTEUR DE COHÉSION<br />

SOCIALE<br />

Pour sa part, le ministre des Affaires<br />

foncières, le Prof. Robert Mbuinga,<br />

organisateur des assises, faisant allusion<br />

au désordre qui caractérise la gestion <strong>du</strong><br />

secteur et dont l’atelier a étalé et dénoncé<br />

les failles, a réitéré son crédo de la politique<br />

et de la vision qu’il se donne dans la<br />

con<strong>du</strong>ite de ce sensible secteur, en<br />

C’est toute une révolution dans les esprits qu’il reviendra d’opérer pour notamment<br />

« limiter, voire éradiquer les conflits fonciers et les violences d’origine foncière» en<br />

RDC. <strong>La</strong> feuille de route préconisée par les participants recherche une réforme foncière<br />

qui harmonise dans une vision unique et consensuelle la gestion de la richesse terre.<br />

Dans tout cela, la loi foncière actuelle dans sa globalité est mauvaise pour les petits<br />

pro<strong>du</strong>cteurs <strong>paysan</strong>s. Sur plusieurs points. Principalement quand elle stipule que n’est<br />

propriétaire que celui qui détient un certificat d’enregistrement. Et quand on connait<br />

les services de l’Etat, tels qu’ils fonctionnent, aucun <strong>paysan</strong> n’a les moyens d accéder<br />

à ce certificat.<br />

<strong>La</strong> réforme de cette loi concerne tous les acteurs sociaux, économiques et politiques de la RD Congo.<br />

indiquant que : « Cette terre <strong>congolais</strong>e<br />

ne doit ni nous diviser, et encore moins<br />

nous faire tuer».Tout au long des travaux,<br />

les participants ont effectivement fait un<br />

diagnostic sans complaisance des failles<br />

qui émaillent cette gestion que le ministre<br />

Robert Mbuinga s’est autorisé de<br />

qualifier de « capharnaüm » où chaque<br />

service public ayant une incidence<br />

quelconque sur la terre s’attribue des<br />

compétences éten<strong>du</strong>es sans même se<br />

soucier des chevauchements qui<br />

surviennent avec les autres dans un<br />

effarant désordre. Les assises de Kinshasa<br />

s’étaient fixées trois principaux<br />

«objectifs» appelés à rencontrer trois<br />

«attentes» <strong>du</strong> peuple <strong>congolais</strong>, et ont<br />

abouti à la formulation de quatre<br />

«recommandations», à savoir :<br />

« 1) Promouvoir un cadre de dialogue<br />

inclusif entre parties prenantes, en vue<br />

d’atteindre un consensus sur un processus<br />

de réforme foncière en RDC ;<br />

2) créer un espace de dialogue entre tous<br />

les acteurs <strong>du</strong> domaine foncier,<br />

notamment le secteur privé, la société<br />

civile, les bailleurs de fonds et les<br />

partenaires au développement ;<br />

3) discuter des mécanismes de<br />

coordination entre différents ministères<br />

impliqués dans la gestion foncière dans la<br />

perspective d’une approche d’harmonie»,<br />

comme objectifs, tels que les a cités dans<br />

son allocution le ministre des Affaires<br />

foncières », le Prof. Robert Mbwinga<br />

Bila.Quant aux résultats atten<strong>du</strong>s il s’agit<br />

respectivement :<br />

-de la reconnaissance et <strong>du</strong> respect des<br />

attributions <strong>du</strong> ministère des Affaires<br />

foncières par les différentes structures<br />

étatiques qui agissent dans le domaine<br />

foncier, ainsi que<br />

-de la suppression de la gestion parallèle<br />

<strong>du</strong> domaine foncier entre l’administration<br />

foncière et les chefs coutumiers.<br />

Les participants ont recommandé à l’issue<br />

de l’atelier que la « législation foncière »<br />

contienne « toutes les lois qui régissent<br />

les autres secteurs liés à la terre », que soit<br />

«confirmée l’antériorité <strong>du</strong> foncier » sur<br />

les autres secteurs traitant de la question<br />

de la terre, qu’un accent particulier soit mis<br />

sur « l’étape préalable d’arbitrage des<br />

contentieux fonciers avant de saisir les<br />

cours et tribunaux », et que soient «<br />

élaguées toutes les dispositions relatives<br />

aux préséances, notamment le carré minier<br />

». Comme on le voit à la lumière de la<br />

complexité des problèmes apparus et qui<br />

caractérise ce secteur, la réforme foncière<br />

ne peut se mener que dans le cadre d’un<br />

processus continu et de longue haleine, ce<br />

que les participants à l’atelier ont réaffirmé<br />

dans leur motion de remerciements en<br />

exprimant leur «engagement à<br />

contribuer» à la réussite de cette «première<br />

étape <strong>du</strong> long processus» à entamer avec<br />

le sérieux et la rigueur qui s’impose pour<br />

parvenir à la meilleure réforme foncière<br />

recherché chacun dans son milieu.L’atelier<br />

national de Kinshasa aura bien été un<br />

premier pas franchi dans le processus dans<br />

lequel vient dès lors de s’engager la RDC.<br />

Le ministre Robert Mbuinga a salué<br />

l’inspiration de l’expérience des pays<br />

comme le Congo voisin ayant précédé la<br />

RDC dans la démarche entamée<br />

Tiré de DigitalCongo.net<br />

LA VOIX DU PAYSAN C0ONGOLAIS N°20.P.11


DOSSIER<br />

Pour les petits pro<strong>du</strong>cteurs<br />

<strong>paysan</strong>s, la loi foncière dans sa<br />

globalité est mauvaise<br />

L<br />

’actuelle loi foncière est<br />

mauvaise sur plusieurs points<br />

comme cette affirmation<br />

« n’est propriétaire que celui<br />

qui a un certificat d’enregistrement »,<br />

indique Malembe Simplexe <strong>du</strong> FAT. On<br />

sait pertinemment bien que les<br />

conditions fixées par les services de l’Etat<br />

ne permettront à aucun <strong>paysan</strong> d’accéder à<br />

ce certificat là. Il n’en a pas les moyens.<br />

D’ abord, il coûte cher et l’on ne connait<br />

pas exactement son prix fixe. Lors de<br />

l’atelier national sur le foncier, cette<br />

question <strong>du</strong> coût d’ un certificat a été posée<br />

à certains conservateurs de titres fonciers .<br />

L’un vous dira 500 dollars, un autre 300<br />

dollars, un autre encore 250 dollars…On<br />

ne sait donc pas combien ce document<br />

coûté exactement.<br />

Feuille de route de la réforme<br />

foncière en RDC<br />

Il s’ est tenu à Kinshasa, au Grand centre d’Accueil Caritas, <strong>du</strong> 19 au 21 juillet 2012<br />

l’Atelier National sur la réforme foncière, à l’initiative <strong>du</strong> Ministère des Affaires<br />

Foncières, et avec l’appui financier et technique <strong>du</strong> COPIREP, de I’UN Habitat et de<br />

RRl. L’atelier a connu la participation de plusieurs acteurs venus de l’intérieur et de<br />

l’extérieur <strong>du</strong> pays, a savoir les délégués de la Présidence de la République chargé des<br />

affaires foncières, <strong>du</strong> Ministère national chargé des affaires foncières, des Ministères<br />

provinciaux des affaires foncières , les autorités coutumières, l’administration<br />

Trois objectifs, à savoir :<br />

- Promouvoir un cadre de dialogue<br />

inclusif entre parties prenantes en vue<br />

d’atteindre un consensus sur un processus<br />

de réforme foncière en RDC<br />

-Identifier les défis, opportunités et<br />

contraintes ; majeures d’une gestion<br />

efficace <strong>du</strong> foncier en RDC ;<br />

demande le certificat est habitée par des<br />

communautés. C’est cela qui se trouve à<br />

la base des conflits.<br />

<strong>La</strong> même loi dit que le certificat est<br />

inattaquable après deux ans. Les malins<br />

cachent leurs certificats pour les brandir<br />

après deux ans comme ils sont devenus<br />

inattaquables. Les articles 387, 388 et 389<br />

stipulent que pour les terres des<br />

communautés, une loi devant les régir<br />

devra être promulguée par le président de<br />

la République. Depuis 1973, cette<br />

ordonnance n’a jamais été signée parce que<br />

tout simplement Mobutu évitait de se<br />

frotter aux chefs coutumiers. Car, la loi<br />

(Bakajika) dit que le sol et le sous sol<br />

appartiennent à l’Etat. Ce floue persiste.<br />

Le FAT venait de déposer une proposition<br />

d’ordonnance à proposer à la primature.<br />

Ensuite, il y a plusieurs étapes et la<br />

Deux thèses s’affrontent. Certaines<br />

personnes pensent que remettre le<br />

procé<strong>du</strong>re est longue. Il faut des enquêtes ; pouvoir de gérer aux chefs et d’autres que<br />

faire venir les géomètres. Toutes ces étapes cela doit revenir aux conservateurs. <strong>La</strong><br />

dérangent les <strong>paysan</strong>s. Enfin, il y a des proposition <strong>du</strong> FAT est d’encadrer les<br />

circonscriptions foncières qui couvrent deux cas, car on ne peut pas exclure dans<br />

deux territoires à la fois. C’est très difficile ce contexte bantou les chefs coutumiers<br />

pour un <strong>paysan</strong> de rejoindre un bureau qui de la gestion de terres. <strong>La</strong> preuve est que<br />

se trouve dans un autre territoire. Il y a dans depuis 1973 ils continuent de vendre les<br />

certains territoires de cadastres qui sont à terres. Même les autorités actuelles<br />

plus de 500 kms. Vous comprenez tout de passent d’ abord chez les chefs coutumiers<br />

suite que tout cela exclut les <strong>paysan</strong>s. pour payer leurs droits avant d’aller voir<br />

les conservateurs des titres fonciers. <strong>La</strong><br />

Cela fait que seuls ceux qui ont des coutume refuse de disparaitre ainsi<br />

moyens peuvent accéder à ses services de devons-nous tenir compte de cette réalité.<br />

l’Etat et malheureusement lorsqu’ ils se Au Nord Kivu, on a voté un édit intitulé<br />

rendent aux services de l’Etat, ces gens ne code de bonne con<strong>du</strong>ite des chefs<br />

font pas des enquêtes préalables pour coutumiers en matière de gestion foncière.<br />

savoir si la terre pour laquelle l’on Cet édit régule le comportement <strong>du</strong> chef<br />

coutumier<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P. 12<br />

Petra Iyeli<br />

-Développer une feuille de route à court,<br />

moyen et à long terme pour le processus<br />

de réforme foncière.<br />

Les résultats obtenus :<br />

-Les participants à l’atelier ont eu des<br />

éclairages sur l’expérience en matière de<br />

réforme foncière dans d’autres pays<br />

comme le Burkina Faso et le Congo<br />

Brazzaville la présentation des Directives<br />

développées par l’union Africaine à travers<br />

la commission de Nations unies pour<br />

l’Union africaine dont la République<br />

Démocratique <strong>du</strong> Congo est membre, a<br />

permis aux participants de s’imprégner de<br />

certains principes de base en matière de<br />

politique et de réforme foncière.<br />

-Un Consensus général s’est dégagé entre<br />

tes participants sur la nécessité d’une<br />

réforme foncière inclusive, participative<br />

et démocratique en République<br />

Démocratique <strong>du</strong> congo- Les grands axes<br />

de la feuille de route sont proposés par les<br />

participants à l’atelier pour mener la<br />

reforme et des mesures transitoires<br />

recommandées à fin d’inscrire la<br />

dynamique de reforme dans le court,<br />

moyen et long terme.<br />

-Une feuille de route globale sur les actions<br />

à court moyen et long terme a été<br />

recommandée.<br />

LA FEUILLE DE ROUTE<br />

POUR UNE RÉFORME<br />

FONCIÈRE CONCERTÉE ET<br />

PARTICIPATIVE<br />

A. Vision de la Réforme<br />

foncièreCette feuille de route se fonde<br />

sur la selon laquelle la<br />

République Démocratique <strong>du</strong> Congo est<br />

pacifiée, socialement intégrée et<br />

économiquement dynamique en raison<br />

de I’ amélioration de la gouvernance<br />

foncière>.<br />

B. Objectifs recommandés :<br />

- Reformer le secteur foncier en vue de<br />

limiter, voire éradiquer les conflits<br />

fonciers et les violences d’origine foncière<br />

;<br />

- Mieux protéger les droits fonciers des<br />

personnes physiques publiques et privées<br />

avec une attention particulière aux<br />

vulnérables et aux femmes ;<br />

- stimuler I ‘investissement pro<strong>du</strong>ctif<br />

dans le respect de la <strong>du</strong>rabilité<br />

environnementale.<br />

lv Les étapes de la feuille de<br />

route et actions envisagées<br />

<strong>La</strong> feuille de route proposée par les<br />

participants à I’Atelier National sur la<br />

reforme foncière en République<br />

foncière, la société civile, les experts internationaux venus de l UNECA et <strong>du</strong> Hub<br />

Rural en Afrique de l’ouest, les universitaires, parlementaires, les représentants <strong>du</strong><br />

secteur privé, les agences des Nations unies et des organisations internationales.<br />

L’atelier a été ouvert et clôturé par Son Excellence Monsieur le Vice premier Ministre<br />

Mr Daniel Mukoko Samba, au nom de Monsieur le premier Ministre Chef <strong>du</strong><br />

gouvernement. L’atelier a été aussi rehaussé par la présence de Monsieur Pierre<br />

MABIALA, Ministre des affaires foncières et <strong>du</strong> domaine de l’état <strong>du</strong> Congo.<br />

Démocratique <strong>du</strong> Congo se décline en<br />

quatre étapes au cours desquelles des<br />

actions spécifiques et opérationnelles<br />

seront exécutées suivant un<br />

chronogramme à élaborer.<br />

Ces étapes sont les suivantes :<br />

- Formulation d’une politique foncière ;<br />

- Révision de la loi foncière et<br />

harmonisation des textes juridiques en<br />

matière foncière et dans les secteurs<br />

associés ;<br />

- Conception de programme de mise en<br />

œuvre et mise en cohérence des<br />

responsabilités institutionnelles ;<br />

- Diffusion de l’information au public,<br />

formation et renforcement des capacités<br />

en appui à la mise en œuvre de la réforme.<br />

Aux différentes étapes, les actions ci-après<br />

sont envisagées :<br />

Etape I : Formulation de la politique<br />

foncière<br />

1' Mise en place d’une structure de pilotage<br />

et de coordination <strong>du</strong> programme<br />

de la réforme foncière ;<br />

2' Consultation des acteurs et<br />

identification des problèmes fonciers<br />

majeurs<br />

3' Préparation des documents de ; travail<br />

en vue des discussions ultérieures avec<br />

les acteurs<br />

4. Identification des options<br />

institutionnelles, financières et<br />

budgétaires ;<br />

5. Polissage, examen et approbation de la<br />

politique foncière nationale.<br />

Etape ll : Révision de la toi foncière et<br />

harmonisation des textes juridiques en<br />

matière foncière et dans les secteurs<br />

associés.<br />

1. Analyse critique et évaluation <strong>du</strong> Cadre<br />

juridique régissant le secteur foncier<br />

2. Préparation des projets de la loi de<br />

révision et projets; d’actes réglementaires<br />

3. Organisation des consultations sur les<br />

projets de texte<br />

4. Examen des projets de ; lois et<br />

règlements en conseil des Ministres<br />

5. Adoption et promulgation des loi de ;<br />

réforme <strong>du</strong> secteur foncier,<br />

Etape lll : conception des programmes<br />

de mise en œuvre et mise en cohérence des<br />

responsabilités institutionnelles<br />

1. Enquêtes et consultations publiques en<br />

vue de l’élaboration d’un plan d’action<br />

opérationnelle ;<br />

2. Construction d’un consensus sur les<br />

stratégies de mise en œuvre .<br />

3. Conception et exécution des projets<br />

pilotes ;<br />

4. Validation <strong>du</strong> plan d’action et<br />

mobilisation des financements ;<br />

5. Redéfinition des compétences des<br />

services intervenant dans la mise en œuvre<br />

de la réforme foncière ;<br />

6. Création et opérationnalité d’une<br />

Agence de la mise en œuvre des<br />

programmes et projets ;<br />

7. Évaluation de I’ impact <strong>du</strong> processus de<br />

mise en œuvre de la politique foncière.<br />

Etape lV: Diffusion de l’information<br />

au public, formation et renforcement des<br />

capacités en appui à la mise en æuvre de ta<br />

réforme :<br />

1. Publication au journal officiel d’un<br />

recueil des textes relatifs à la réforme <strong>du</strong><br />

secteur foncier ;<br />

2. Vulgarisation <strong>du</strong> recueil des textes ;<br />

3. Renforcement des capacités des acteurs<br />

chargés de la mise en ouvre de la réforme:<br />

réactualisation des connaissances et<br />

renforcement de savoir - faire<br />

technologique.<br />

V. Mesures transitoires et ou<br />

préalables<br />

Des recommandations ont été faites par<br />

les participants relativement à (au) :<br />

1. <strong>La</strong> modernisation de l’administration<br />

foncière ;<br />

2. L’amélioration <strong>du</strong> climat des affaires à<br />

travers la révision des procé<strong>du</strong>res d’accès<br />

au titre foncier ;<br />

3. L’implication des chefs coutumiers<br />

dans la gestion foncière ;<br />

4. L’identification les rôles et acteurs dans<br />

la réforme foncière ;<br />

5. <strong>La</strong> sécurisation le domaine public de<br />

l’état ;<br />

6. Le développement d’une stratégie de<br />

communication sur la réforme foncière et<br />

la vulgarisation <strong>du</strong> processus dans les<br />

provinces ;<br />

7. <strong>La</strong> promotion des mécanismes<br />

alternatifs de prévention et de résolution<br />

des conflits fonciers ;<br />

8. Le développement des expériences<br />

pilotes dans le domaine foncier.<br />

Fait à Kinshasa,le 2l juillet 2O12<br />

Le Directeur de cabinet <strong>du</strong> Ministère<br />

des Affaires Foncières<br />

Léon Kaseya Ndaye


Projet Synergie et complementarité:<br />

Démarrage en septembre 2012 de<br />

la deuxième série d’ateliers<br />

Les leaders des organisations <strong>paysan</strong>nes vont se remettre au travail pour le compte de<br />

la deuxième série d’ateliers prévus dans le cadre <strong>du</strong> projet «Synergie et<br />

complémentarité», initié par l’Alliance AgriCongo; une coalition de huit ONGs<br />

belges qui travaillent pour le renforcement de l’agriculture familiale RD Congo. Cette<br />

fois, les représentants d’organisations <strong>paysan</strong>nes vont parler et échanger sur la<br />

problématique foncière en RDC. Un thème qui vient à point nommé d’autant que la<br />

question foncière est cause de nombreux conflits récurrents qui mettent à rude épreuve<br />

la paix et la tranquillité dans plusieurs provinces. Pour la CONAPAC, la première<br />

série des ateliers Agricongo a permis aux pro<strong>du</strong>cteurs agricoles de se concerter, de se<br />

rassembler et de se connaitre. Ils ont aussi servi à légitimer la CONAPAC au niveau<br />

de la base. Et aussi dans ces ateliers, les <strong>paysan</strong>s ont compris qu’il fallait s’unir et<br />

Coordonnateur <strong>du</strong> projet synergie et complémentarité<br />

A LA UNE<br />

Freddy eddy Muy Muyala: Muy ala: « « « « « A l’issue de ces ateliers, nous aimerions voir<br />

les <strong>paysan</strong>s faire un état de lieu sur la problématique <strong>du</strong> foncier<br />

et ressortir des actions de plaidoyer »<br />

V<br />

ous venez de terminer la<br />

première série des ateliers<br />

dans le cadre <strong>du</strong> projet<br />

synergie et complémentarité,<br />

êtes-vous satisfait de la tenue<br />

de ces ateliers ?<br />

D’abord, c’est avec un réel plaisir que je<br />

réponds à votre question à travers le<br />

journal <strong>La</strong> Voix <strong>du</strong> Paysan Congolais. En<br />

avril de cette année, a eu lieu l’Atelier de<br />

lancement <strong>du</strong> projet Synergie et<br />

complémentarité. En organisant cet<br />

atelier, nous avions bouclé une étape-clé<br />

qui était celle de l’élaboration d’un<br />

calendrier de la tenue des ateliers pour<br />

l’année 2012. Depuis le début, nous avons<br />

accompagné les efforts des Comités de<br />

pilotage Provinciaux en mobilisant les<br />

ressources nécessaires à la mise en œuvre<br />

<strong>du</strong> projet. Pour ce qui est de la loi agricole,<br />

à ce jour nous avons constaté une avancée<br />

notable dans la mesure où ces 7 ateliers<br />

tenus dans les provinces <strong>du</strong> Bas Congo,<br />

Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>, Équateur, Nord et Sud Kivu<br />

ont permis de réunir les participants venus<br />

des différents coins <strong>du</strong> pays pour<br />

s’approprier de la loi agricole avant de<br />

proposer les actions de plaidoyer de leurs<br />

provinces respectives. <strong>La</strong> tenue de ces<br />

ateliers a également permis à la<br />

CONAPAC de mener sa stratégie de<br />

structuration <strong>du</strong> mouvement <strong>paysan</strong>. En<br />

effet, après ces quatre mois d’exécution,<br />

nous avons donné l’opportunité à tous les<br />

intervenants <strong>du</strong> projet, d’apprécier les<br />

résultats atteints, d’en faire une analyse<br />

critique en vue de permettre la poursuite<br />

des activités dans les conditions<br />

optimales de réussite.<br />

Ainsi, nous profitons en même de<br />

l’occasion que vous venez de nous offrir<br />

pour exprimer notre gratitude envers la<br />

DGD, les ONG belges, le Comité<br />

méthodologique et la CONAPAC,<br />

d’avoir contribué à l’organisation de ces<br />

ateliers qui ont suscités des réflexions à<br />

la fois visionnaires et innovantes à propos<br />

de la loi agricole. Aussi, nous félicitons et<br />

encourageons tous les membres des<br />

organisations de base qui ont participé<br />

avec assi<strong>du</strong>ité aux travaux, et dont les<br />

contributions ont été d’une grande utilité<br />

pour la mise en place des plans de<br />

plaidoyer provinciaux.<br />

Quelles sont les principales<br />

recommandations assorties de tous les<br />

ateliers?<br />

À l’issue de ces ateliers thématiques, la<br />

mise en œuvre immédiate des conseils<br />

consultatifs provinciaux a été identifiée<br />

comme action prioritaire des plaidoyers.<br />

Pour sa composition, les <strong>paysan</strong>s ont<br />

émis le vœu de voir ces conseils<br />

consultatifs provinciaux être composés<br />

de 50 % pour les <strong>paysan</strong>s et 50 % pour les<br />

autres acteurs. À cet effet, nous espérons<br />

qu’une fois opérationnelle, ces Conseils<br />

consultatifs vont amener les <strong>paysan</strong>s à<br />

participer dans la prise des décisions en<br />

matière d’agriculture, d’effectuer des<br />

choix qui répondrons bien à leur attentes<br />

et aspirations et, de faire valoir leurs<br />

priorités en vue d’influencer les politiques<br />

locales et nationale dans le domaine<br />

agricole.<br />

Quelles sont les leçons que vous avez<br />

tirées de cette première série d’ateliers?<br />

À entendre les témoignages des<br />

participants dans leurs interventions<br />

respectives et le jugement des résultats fait<br />

lors de la réunion d’évaluation des ateliers<br />

sur la loi agricole <strong>du</strong> 12 au 14 juillet passé,<br />

défendre leurs intérêts à travers les organes de prise de décision comme le Conseil<br />

consultatif. Par rapport à la deuxième série des ateliers qui va commencer en<br />

septembre 2012, des pro<strong>du</strong>cteurs agricoles attendent qu’on arrive à identifier les<br />

thèmes appropriés pour le plaidoyer foncier. Il faudrait que ces thèmes se penchent<br />

sur la question de la sécurisation de petits exploitants agricoles par rapport à l’accès<br />

à la terre à travers le cadastre agricole. Tenir compte des droits des communautés<br />

autochtones comme les pygmées et peuples non originaires, des droits de jeunes<br />

agriculteurs ainsi que des femmes. « Nous devons aussi commencer à réfléchir sur<br />

l’après atelier, comment rendre effectif le plaidoyer pour que les <strong>paysan</strong>s puissent<br />

accéder aux terres », déclare Paluku Mivimb, président de la CONAPAC.<br />

Une presentation de Emmanuel KOKOLO et Jean Baptiste LUBAMBA<br />

M.Freddy MUYALA, Coordonnateur <strong>du</strong> projet synergie et complémentarité<br />

je puis moi aussi affirmer, sans risque de<br />

me tromper, que les objectifs prévus pour<br />

la période ont été atteints. Toutefois,<br />

quelques efforts restent à fournir quant à<br />

la communication <strong>du</strong> projet qui sera assuré<br />

par Diobass et AJAC, afin de rendre le<br />

processus de plaidoyer effectif.<br />

Qu’est ce a été fait en terme de plaidoyer<br />

au niveau national à l’issue de ces<br />

ateliers?<br />

Dans le budget <strong>du</strong> projet il existe une<br />

ligne budgétaire qui consiste à appuyer les<br />

actions de plaidoyer au niveau national.<br />

Une partie de ce budget a été allouée pour<br />

soutenir la participation de la CONAPAC<br />

à la commission qui travaille sur la mise<br />

en œuvre des mesures d’application de la<br />

loi agricole. Dans le même cadre, d’autres<br />

partenaires au projet, notamment SOS<br />

FAIM, VECO et SOLSOC à travers le<br />

réseau PRODDES ont aussi apporté leurs<br />

contributions financières afin de soutenir<br />

la participation de la CONAPAC dans<br />

ladite commission.<br />

Quand est ce que la deuxième série<br />

d’atelier va démarrer et quels sont<br />

résultats atten<strong>du</strong>s?<br />

Le démarrage de la deuxième série<br />

d’ateliers thématiques est prévu <strong>du</strong> 24<br />

septembre au 19 novembre 2012 et le<br />

premier atelier sur la sécurité foncière aura<br />

lieu à Kikwit dans la province de<br />

Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>. À l’issue de ces ateliers, nous<br />

aimerions voir les <strong>paysan</strong>s faire un état de<br />

lieu sur la problématique <strong>du</strong> foncier dans<br />

leurs provinces respectives et ressortir des<br />

actions de plaidoyer à mener au niveau<br />

local, national et provincial.Pour y arriver<br />

nous allons impliquer tous les acteurs qui<br />

interviennent dans cette problématique<br />

<strong>du</strong> foncier, notamment les agriculteurs ;<br />

les chefs des terres, les ayants droits, les<br />

allogènes, les services étatiques y compris<br />

les ONG qui œuvrent dans ce domaine afin<br />

de trouver des solutions globales à ce<br />

sujet. Pour un aboutissement meilleur de<br />

ces ateliers, nous allons œuvrer de manière<br />

à doter chaque province de son plan de<br />

plaidoyer définissant les actions à mener<br />

et les acteurs clés. Ceci bien sûr avec la<br />

collaboration étroite <strong>du</strong> Comité<br />

méthodologique, de la CONAPAC et des<br />

ONG locales.<br />

Interview réalisée par JB Lubamba<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.13


A LA UNE<br />

A<br />

u cours de cette séance<br />

d’évaluation, le président de la<br />

CONAPAC a évoqué le<br />

parcours réalisé par le projet<br />

depuis son lancement, les progrès réalisés<br />

et les difficultés rencontrés. En outre, il a<br />

rassuré les participants sur l’attachement<br />

de la CONAPAC au projet et les efforts à<br />

fournir pour chaque acteur afin que les<br />

résultats atten<strong>du</strong>s puissent être réalisés.<br />

Le mot de TRIAS a été prononcé par le<br />

coordinateur <strong>du</strong> projet Synergie et<br />

complémentarité qui a commencé par<br />

présenter les activités prévues pour la<br />

période et les résultats obtenus. Ensuite,<br />

il a invité les participants à accepter par sa<br />

modeste <strong>voix</strong> les félicitations et les<br />

encouragements de l’alliance Agricongo<br />

pour les résultats déjà obtenus. Les<br />

participants se sont répartis en deux<br />

groupes pour identifier les forces, les<br />

faiblesses remarquées lors des ateliers et<br />

proposer quelques pistes de solutions à<br />

travers une Grille d’analyse des problèmes<br />

mis à leur disposition. A l’issue des travaux<br />

en carrefours, un débat général s’en est<br />

suivi dont nous dégageons ici quelques<br />

éléments saillants portant sur les<br />

principaux constats, les<br />

recommandations et leurs destinataires<br />

ainsi que les délais d’exécution.<br />

FORCES ET DES<br />

FAIBLESSES<br />

Après avoir épluché les points forts et les<br />

faiblesses constatés lors des ateliers<br />

thématiques sur la loi agricole, les<br />

participants à cette évaluation ont<br />

demandé de continuer à recourir aux<br />

membres de la CONAPAC qui maîtrisent<br />

la loi pour les prochains ateliers et<br />

d’intensifier l’usage de la langue<br />

locale lors de la facilitation des ateliers. Il<br />

faudra également majorer la<br />

représentation <strong>paysan</strong>ne dans la<br />

participation aux ateliers et d’encourager<br />

la participation active des femmes et<br />

Lisez et<br />

faites lire<br />

minorités (Passer de 35 à 40% de<br />

participation féminine). En outre, ils ont<br />

noté le respect des critères de choix des<br />

participants tels que définis lors de<br />

l’atelier de lancement <strong>du</strong> projet et la<br />

distribution à temps les<br />

supports pédagogiques afin de permettre<br />

aux participants d’avoir connaissance en<br />

avance de la matière à traiter sont<br />

également à mettre en œuvre. Les<br />

participants ont recommandé aussi la<br />

<strong>La</strong> Voix<br />

Du Paysan<br />

Congo-<br />

poursuite de l’identification des OP en<br />

vue d’une plus grande inclusivité<br />

<strong>paysan</strong>ne ainsi que le maintien <strong>du</strong><br />

partenariat avec l’autorité provinciale et<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.14<br />

Projet Synergie et complementarité: <strong>La</strong><br />

première série d’ateliers a été une réussite<br />

<strong>La</strong> réunion d’évaluation <strong>du</strong> premier cycle des ateliers thématiques s’est déroulée dans de bonnes conditions et l’exercice a été ren<strong>du</strong> d’autant plus aisé grâce au bon esprit de<br />

coopération et la relative disponibilité de toutes les parties prenantes. Les activités <strong>du</strong> projet Synergie et complémentarité ont été lancées depuis le mois d’avril 2012 et au stade<br />

actuel, les ateliers prévus pour le premier cycle viennent d’être finalisés. Il est donc important que les membres <strong>du</strong> CPN puissent se mettre ensemble pour identifier les points<br />

forts, les points faibles et proposer des recommandations pour les activités ultérieures. <strong>La</strong> réunion d’évaluation avait pour objectif global « Améliorer la suite <strong>du</strong> processus<br />

sur base d’un diagnostic de la première série d’ateliers thématiques». Cette évaluation devait dresser l’état de lieux de la mise en œuvre de la première série d’ateliers, renforcer<br />

la capitalisation et la communication <strong>du</strong> projet, mesurer le degré d’appropriation de la CONAPAC et son rôle dans le projet, proposer les mesures de consolidation des acquis<br />

et d’amélioration des faiblesses et actualiser la programmation des activités pour améliorer la suite des ateliers.<br />

locale comme acteur potentiel pour<br />

l’atteinte des objectifs <strong>du</strong> projet. Il faudra<br />

en même temps faire le dispatching et<br />

l’exploitation des rapports des ateliers<br />

précédents pour corriger certaines erreurs<br />

qui peuvent subvenir (logistiques et<br />

méthodologiques). Une amélioration de<br />

la communication entre membres<br />

d’AgriCongo Nord, Sud et CONAPAC a<br />

été souhaitée .....<br />

RECOMMANDATIONS<br />

GENERALES<br />

Pour les participants à cet atelier<br />

d’évaluation, il faudra continuer à<br />

encourager la participation des femmes<br />

et d’autres groupes homogènes; essayer<br />

au moins à 80% de couvrir chaque<br />

territoire et consolider le partenariat avec<br />

les autorités politico-administratives.<br />

L’on devra distribuer à temps les<br />

supports et tenir compte des territoires<br />

n’ayant pas participé aux ateliers relatifs<br />

au premier thème ; poursuivre<br />

l’identification des OP en vue d’une plus<br />

grande inclusivité...<br />

Pour une bonne communication, il faudra<br />

poursuivre le dispatching et l’exploitation<br />

des rapports des ateliers précédents en vue<br />

d’améliorer la communication entre<br />

membres d’AgriCongo Nord, Sud et<br />

CONAPAC Ils ont encouragé la<br />

participation active des femmes et<br />

minorités (Passer de 35 à 40%) et prendre<br />

en compte des observations émises lors<br />

des évaluations journalières<br />

Faute de financement, les <strong>paysan</strong>s <strong>congolais</strong> sont incapables de s’octroyer de petites unités de pro<strong>du</strong>ction<br />

Calendrier de la deuxième série d’ateliers<br />

N° Date Activité Lieu Intervenants Participants<br />

1 Du 12 au 14 /7 Évaluation de la 1 ère série Kinshasa Com. Méthodo CPN<br />

d'ateliers thématiques<br />

Com. Méthodo.<br />

2 Du 07 au 09/8 Atelier de préparation<br />

Kinshasa Com. Méthodo Com. Méthodo<br />

méthodologique<br />

CONAPAC, Trias<br />

3 Du 13 au 15/8 Réunions préparatoires de 6<br />

ateliers provinciaux<br />

Provinces CPP CPP<br />

5 Du 20 au 31/8 Transmission des projets des<br />

budgets des ateliers provinciaux<br />

Trias ONG belges CPP<br />

6 Du 03 au 30/9 Publication et diffusion <strong>du</strong> Zones ciblées Diobass Comité de<br />

premier lot des supports de<br />

capitalisation<br />

par le projet<br />

communication<br />

7 Du 03 au 20/9 Préparation logistique des Provinces CPP<br />

CONAPAC, CPN<br />

ateliers <strong>du</strong> second cycle<br />

Trias et Comité<br />

méthodo.<br />

8 Le 24/09 Réunion préparatoire des<br />

ateliers 2 ème Kikwit Com. méthodo. Com. Méthod et<br />

série<br />

CPN<br />

9 Du 26 au 28/09 Atelier sur la sécurité foncière Kikwit Com. méthodo. CONAPAC, CPP,<br />

OP, Délégués Kasaï<br />

Orien. et Autres<br />

9 Du 03 au 05/10 Atelier sur la sécurité foncière Goma Com. méthodo. CPP, OP, 2 délégués<br />

Prov. Orient. et 2<br />

Katanga et autres<br />

10 Du 08 au 10/10 Atelier sur la sécurité foncière Bukavu Com. méthodo. CONAPAC, CPN,<br />

OP, 2 Délégués<br />

Maniema et autres<br />

11 Du 25 au 27/10 Atelier sur la sécurité foncière Mbandaka Com. méthodo. CPN, OP, AJAC<br />

12 Du 06 au 08/11 Atelier sur la sécurité foncière Gbadolite Com. méthodo. CPN, OP, 2 Délégué<br />

Kinshasa<br />

AJAC<br />

13 Du 19 au 21/11 Atelier sur la sécurité foncière Matadi Com. méthodo. CPN, OP, 2 Délégué<br />

Kasaï Occ., AJAC<br />

14 Du 10 au 12/12 Évaluation et planification de la<br />

3 ème série d'ateliers<br />

Kinshasa Com. méthodo. CPN et autres<br />

15 Fin décembre Publication et diffusion des<br />

supports de capitalisation 2 ème<br />

Diobass CPP, CPN,<br />

CONAPAC, RCN<br />

série<br />

Comité Méthodo.


Projet Synergie et complementarité: Zoom sur les<br />

ateliers de Bukavu, Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> ville et Gemena<br />

Les ateliers de Bukavu, Gemena et Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>-ville font partie de la première série d’ateliers <strong>du</strong> projet «Synergie et complémentarité» initiée<br />

par l’Alliance AgriCongo; une coalition de huit ONGs belges qui travaillent pour le renforcement de l’agriculture familiale au Congo. Cette<br />

première série d’ateliers, doit-on le rappeler, devaient permettre aux représentants d’organisations <strong>paysan</strong>nes de dialoguer sur la loi agricole<br />

pour répondre à l’urgence qui s’impose pour les mouvements <strong>paysan</strong>s de pouvoir influencer la commission chargée de la rédaction des<br />

mesures d’application de la loi portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture.<br />

Atelier de Bukavu: Pour l’élaboration d’une politique agricole<br />

nationale susceptible de permettre l’élaboration d’un<br />

programme agricole provincial<br />

L<br />

’atelier de Bukavu s’est tenu<br />

<strong>du</strong> 20 au 22 juin 2012 à la<br />

procure de Kasongo Plus ou<br />

moins 50 personnes ont pris<br />

part à ces assises parmi lesquelles, les<br />

leaders <strong>paysan</strong>s, mandatés par les<br />

organisations des pro<strong>du</strong>cteurs<br />

agricoles en provenance de la province <strong>du</strong><br />

Sud-Kivu, les délégués des provinces<br />

voisines (Katanga et Maniema), les<br />

délégués des ONG d’appui et partenaires<br />

techniques, Genre et diversité (femmes,<br />

jeunes et autres), les membres <strong>du</strong> Comité<br />

de pilotage méthodologique national et<br />

facilitateur des ateliers (Kinshasa et<br />

Bukavu)., les représentant de la<br />

CONAPAC et PF DIOBASS, les<br />

membres <strong>du</strong> Comité de Pilotage<br />

provincial (CPP) ainsi que l’autorité<br />

provinciale et services de tutelle. L’atelier<br />

devrait rehausser de la présence de la<br />

Ministre provinciale de l’Agriculture.<br />

Compte tenu des charges de celle-ci, elle<br />

a été représentée par son Directeur de<br />

cabinet et qui a ouvert officiellement ces<br />

assises. Au début des travaux, les<br />

participants ont élu un chef <strong>du</strong> village<br />

suivi d’un code de con<strong>du</strong>ite.<br />

Déclaration Déclaration des<br />

des<br />

participants participants à<br />

à<br />

l’at l’atelier l’at elier de de Buk Bukavu Buk vu<br />

Nous Délégués des Organisations des pro<strong>du</strong>cteurs Agricoles <strong>du</strong> Sud-Kivu,<br />

membres de la confédération nationale des Pro<strong>du</strong>cteurs Agricole <strong>du</strong> Congo «<br />

CONAPAC », réunis en atelier d’analyse et d’échange sur la loi agricole de la<br />

République Démocratique <strong>du</strong> Congo, à Bukavu, <strong>du</strong> 20 au 22 juin 2012,<br />

constatons :<br />

1.<strong>La</strong> promulgation de la loi portant principes fondamentaux relatifs à<br />

l’agriculture par le Chef de l’Etat <strong>congolais</strong> en date <strong>du</strong> 24 décembre 2011, acte<br />

qui marque une avancée significative dans la lutte contre la pauvreté en RDC ;<br />

2.L’absence cependant d’une politique agricole nationale susceptible de<br />

permettre l’élaboration d’un programme agricole provincial.<br />

3.L’implication insuffisante <strong>du</strong> <strong>paysan</strong> par l’Etat <strong>congolais</strong> dans la prise de<br />

décision relative à l’agriculture.<br />

De ce qui précède,<br />

Les déléguées des organisations <strong>paysan</strong>nes formulent les recommandations<br />

suivantes :<br />

1.Au Ministère national de l’agriculture :<br />

·De diligenter l’élaboration d’une politique agricole nationale, d’autant plus<br />

que celle-ci devait précéder la loi agricole,<br />

·D’accélérer le processus de mise en place <strong>du</strong> conseil consultatif de l’agriculture<br />

au niveau national, provincial et local dans lequel une large participation des<br />

<strong>paysan</strong>s devra être prise en compte.<br />

2.Au gouverneur de province <strong>du</strong> Sud-Kivu :<br />

-d’élaborer un programme agricole provincial à travers le ministère provincial<br />

de l’agriculture, en s’appuyant sur un état de lieux de la situation agricole <strong>du</strong><br />

Sud-Kivu·De prioriser la mise en place <strong>du</strong> conseil consultatif provincial de<br />

l’agriculture et son implantation dans les entités territoriales décentralisées.<br />

3.A la CONAPAC :<br />

·De faire sienne cette déclaration des <strong>paysan</strong>s <strong>du</strong> Sud-Kivu et mener en<br />

conséquence un plaidoyer afin que les dirigeants concernés à tous les niveaux<br />

prennent en compte nos désidératas.<br />

Fait à Bukavu, le 22 juin 2012<br />

Les Participants et délégués des Organisations des Pro<strong>du</strong>cteurs Agricoles<br />

Les participants en groupe de travail à côté <strong>du</strong> <strong>La</strong>c Kivu<br />

A LA UNE<br />

Sylvain Mapatano de Diobass avec laMinistre provinciale en charge de l’agriculture <strong>du</strong> Sud Kivu<br />

L’ouverture officielle de cet atelier a été<br />

faite par le Directeur de cabinet de Madame<br />

la ministre provinciale de l’Agriculture<br />

et Développement rural qui a insisté<br />

surtout sur le rôle que doit jouer l’Etat<br />

<strong>congolais</strong> et plus particulièrement la<br />

province <strong>du</strong> Sud-Kivu à propos de<br />

l’élaboration <strong>du</strong> programme agricole<br />

provincial. Après ces mots, les<br />

participants ont suivi tour à tour les mots<br />

de l’ONG hôte (DIOBASS) ; <strong>du</strong><br />

représentant de la CONAPAC en province<br />

<strong>du</strong> Sud-Kivu, ainsi que <strong>du</strong> délégué <strong>du</strong><br />

projet AgriCongo. <strong>La</strong> présentation des<br />

participants a été faite indivi<strong>du</strong>ellement<br />

pour permettre de se socialiser tout au<br />

cours de cet atelier. Prenant la parole, le<br />

représentant de la Plate forme DIOBASS<br />

a remercié des organisateurs de cet atelier,<br />

permettant la participation des <strong>paysan</strong>s<br />

dans l’analyse de cette loi qui les régit<br />

leurs activités.A son tour, le responsable<br />

de la FOPAC/Sud-Kivu, qui est aussi le<br />

représentant de la CONAPAC dans la<br />

province a présenté la CONAPAC, le<br />

parcours réalisé pour arriver aujourd’hui<br />

à l’organisation de cet atelier au Sud-<br />

Kivu. Il a fait un briefing sur les travaux<br />

qui ont été réalisés par sa structure dans<br />

l’élaboration de cette loi et les apports qui<br />

y ont été déversés. Il a appelé tous les<br />

participants, surtout les délégués des<br />

<strong>paysan</strong>s à s’approprier cet atelier afin<br />

d’apporter leurs pierres dans l’analyse de<br />

cette loi et d’en tirer avantage<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20 .P.15


A LA UNE<br />

es participants ont suivi tout<br />

d’abord le mot de bienvenue<br />

L de la FOPABAND prononcé<br />

par Mme KISE Clémence,<br />

représentant le Président de la<br />

FOPABAND empêché. Celle-ci a<br />

circonscrit le contexte de l’atelier tout en<br />

mettant en exergue l’existence d’un plan<br />

stratégique de développement de<br />

l’agriculture pour la Province de<br />

Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>. En outre, elle a souligné la<br />

nécessité de renforcement <strong>du</strong> mouvement<br />

<strong>paysan</strong> provincial autour de la dynamique<br />

de la FOPABAND et a invité tous les<br />

participants à contribuer à la<br />

consolidation de cette dynamique.<br />

Pour sa part, le Président de la CONAPAC<br />

a précisé que cette dernière est une jeune<br />

structure, animée par la volonté de bâtir<br />

un mouvement fort, inclusif et uni avec<br />

comme vision : « un monde <strong>paysan</strong><br />

solidaire, professionnel et prospère ». Sa<br />

mission est de représenter et défendre, tant<br />

au niveau national qu’international, les<br />

intérêts des pro<strong>du</strong>cteurs agricoles<br />

<strong>congolais</strong> pour leur permettre de<br />

participer activement à la vie de la société<br />

et de s’y épanouir.<br />

Il a ajouté que, dans le processus de la<br />

connaissance de la loi portant principes<br />

naissance de CONAPAC, les <strong>paysan</strong>s ont<br />

fondamentaux relatifs à l’agriculture.<br />

participé activement dans les travaux<br />

Sous la facilitation de Dany SINGOMA<br />

d’élaboration de la loi Agricole par des<br />

<strong>du</strong> réseau PRODDES, des groupes de<br />

concertations à la base qui ont abouti à<br />

représentants des organisations<br />

des propositions d’articles soumis au<br />

<strong>paysan</strong>nes ont été constitués pour<br />

niveau de l’Assemblée Nationale et <strong>du</strong><br />

effectuer les premières analyses de la loi<br />

Sénat. Il a terminé en invitant les<br />

agricole. Le critère d’appartenance à un<br />

participants à identifier les opportunités<br />

groupe était d’être avec des membres<br />

et les contraintes, par rapport à la<br />

promotion de l’agriculture familiale, à<br />

travers les dispositions de la loi agricole<br />

afin de développer des stratégies pour<br />

profiter des opportunités et contenir les<br />

contraintes.<br />

Dans son mot de circonstance, Madame le<br />

Maire de la Ville de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>,<br />

représentant le Gouverneur de la province,<br />

a rappelé que la province de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> est<br />

à 90% à vocation agricole. Elle a souligné<br />

la nécessité de doter cette province des<br />

mécanismes de pro<strong>du</strong>ction agricole<br />

efficace étant donné qu’elle alimente des<br />

grands centres de consommation. Le<br />

Maire de la Ville de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> a demandé<br />

aux participants d’être attentifs pendant<br />

l’atelier pour préparer la restitution à leur<br />

base. Elle a terminé en soulignant qu’elle<br />

est elle-même <strong>paysan</strong>ne et est donc<br />

disposée à soutenir le plaidoyer pour la<br />

défense des intérêts des <strong>paysan</strong>s.<br />

Les participants ont été soumis à un<br />

exercice d’immersion pour prendre<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.16<br />

Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>-ville: Faire un plaidoyer<br />

auprès <strong>du</strong> Gouverneur pour la mise en<br />

place <strong>du</strong> conseil consultatif<br />

Quarante-six participants (30 hommes et 16 femmes) ont participé à l’atelier de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>-ville notamment les représentants des organisations <strong>paysan</strong>nes dont le<br />

président et la vice présidente de la CONAPAC, l’ONG belge Trias représentée par le Responsable de zone Maï Ndombe, le Coordonnateur et l’Assistante administrative et<br />

financière <strong>du</strong> projet Synergie et complémentarité, les ONG d’accompagnement méthodologiques (PRODDES, INADES, PREFED), la presse (RTCN, AJAC), les invités<br />

(Gouverneur de la province de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> représenté par le Maire de la ville de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>, l’inspecteur de l’agriculture et un député provincial).<br />

Le Genre bien représenté a l’atelier de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> ville<br />

qu’on ne connait pas. Pendant cette<br />

session, les participants analysent la loi<br />

agricole et ressortent leur compréhension;<br />

au même moment, ils apprennent à se<br />

connaître.<br />

TRAVAUX EN GROUPE<br />

Groupe 1 : accès à la terre<br />

Le groupe a trouvé que la sécurisation des<br />

terres <strong>paysan</strong>nes n’était pas garantie et<br />

propose qu’un plaidoyer soit fait pour<br />

l’obtention des titres de propriété<br />

Groupe 2 : fiscalité et fonds de<br />

développement agricole<br />

Ce groupe n’a trouvé aucun inconvénient<br />

et n’a rien proposé. Ceci a suscité un grand<br />

débat dans la salle : quelle clé de répartition<br />

Ambiance lors de l’atelier de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong> ville<br />

de ce fonds, quelle localisation<br />

(territoires ? cités ?) A l’issue <strong>du</strong> débat, il<br />

a été suggéré le renforcement ou la création<br />

des coopératives de commercialisation<br />

qui peuvent organiser le warrantage voire<br />

créér directement des coopératives<br />

d’épargne et de crédit où les <strong>paysan</strong>s sont<br />

les propriétaires pour leur permettre<br />

d’avoir la décision sur les fonds et d’en<br />

faire le suivi


Gemena: <strong>La</strong> loi agricole devient désormais<br />

un garde-fou et un outil sécurisant<br />

par les agriculteurs<br />

Faisant suite à la tenue de l’atelier de lancement qui a eu lieu au Centre Nganda à Kinshasa, <strong>du</strong> 04 au 06 avril 2012, le Projet Synergie et<br />

Complémentarité, exécuté par l’Alliance AGRICONGO et la CONAPAC, s’est appliqué à organiser 26 ateliers sur 7 sites dans les zones<br />

d’actions des ONG membres de l’alliance au niveau de cinq provinces de la RDC dont l’Equateur. C’est dans ce cadre qu’ un atelier a été<br />

organisé, <strong>du</strong> 03 au 05 juin 2012, dans le nord de l’Equateur plus précisément dans la ville de Gemena .<br />

L<br />

a loi portant principes<br />

fondamentaux relatifs à<br />

l’agriculture en RDC a été<br />

retenue, lors <strong>du</strong>dit atelier,<br />

comme thème de la première<br />

série d’ateliers.En choisissant ce premier<br />

thème, les acteurs impliqués dans<br />

l’exécution de ce projet ont défini le but à<br />

atteindre qui est celui de faire de cet atelier<br />

une piste d’analyses, d’échanges et de<br />

planification <strong>du</strong> plaidoyer sur la loi<br />

agricole en vue de la pro<strong>du</strong>ction des<br />

mesures d’application.<br />

Au Nord -Equateur, le même atelier venait<br />

d’être tenu pendant trois journées<br />

consécutives, allant <strong>du</strong> 03 au 05 juin 2012,<br />

sous la houlette des ONG de l’Alliance<br />

AGRICONGO et CONAPAC à<br />

Bwamanda, siège <strong>du</strong> C.D.I.Bwamanda<br />

Asbl-Ongd et Centre Organisateur.<br />

L’objectif principal de l’atelier était<br />

d’encourager la participation <strong>paysan</strong>ne à<br />

la définition des politiques agricoles et<br />

au suivi de leur mise en œuvre à travers les<br />

mouvements <strong>paysan</strong>s. L’atelier s’est<br />

assigné 3 objectifs spécifiques, à savoir :<br />

l’appropriation de la loi agricole à travers<br />

l’analyse approfondie au regard des<br />

intérêts <strong>du</strong> mouvement <strong>paysan</strong> ; la<br />

proposition des actions prioritaires <strong>du</strong><br />

plaidoyer et des stratégies de leur mise en<br />

œuvre ; la consolidation <strong>du</strong> mouvement<br />

<strong>paysan</strong> au niveau provincial.L’atelier a<br />

connu la participation de 55 personnes<br />

dont 41 hommes et 14 femmes. Nous<br />

citons les représentants des associations<br />

<strong>paysan</strong>nes dont les ONG telles que la<br />

CONAPAC, Alliance AGRICONGO, les<br />

ONG d’accompagnement pédagogiques<br />

(PRODDES, INADES,CENADEP et<br />

PREFED), les Représentants de l’ONG<br />

hôte CDI-Bwamanda, la presse (<br />

Animateurs de la Radio Communautaire<br />

Lendisa de Bwamanda et de la Radio<br />

Rurale de Gemena en sigle RRG), les<br />

invités (Représentant <strong>du</strong> Commissaire de<br />

District <strong>du</strong> Sud-Ubangi, les Autorités<br />

politico-administratives locales) et les<br />

représentants des <strong>paysan</strong>s venus de sept<br />

territoires, à savoir : Budjala, Bosobolo,<br />

Libenge, Gemena, Yakoma, Businga et<br />

Kungu. Avant de passer à l’analyse<br />

approfondie de la loi agricole, la<br />

facilitation a fait rafraîchir la mémoire des<br />

participants par un chant de motivation<br />

<strong>paysan</strong> entonné et exécuté par une des<br />

Les participants à l’atelier de Gemena<br />

représentantes des associations<br />

féminines. Le message tiré de ce chant<br />

dédié aux agriculteurs est que « le <strong>paysan</strong><br />

doit être fier de son métier et s’y engager<br />

pleinement ; l’heure a sonné et il doit se<br />

mettre au travail. »<br />

Les conclusions tirées des travaux en<br />

carrefour ont aidé la facilitation à procéder<br />

une autre analyse pour que les participants<br />

sachent comment faire le plan de plaidoyer<br />

auprès <strong>du</strong> conseil consultatif en vue d’un<br />

gain de cause.<br />

Dans cette optique, deux équipes ont été<br />

montées pour déterminer les critères de<br />

cette planification, à savoir les SEPO et<br />

les FFOM.Il ressort de cette analyse que<br />

les membres ont dégagé quelques<br />

éléments indispensables et servant des<br />

paramètres. C’est que dans les démarches<br />

<strong>La</strong> tribune lors de l’ouverture de l’atelier<br />

à mener, il faut arriver à réunir les SEPO et<br />

les FFOM. Les SEPO : Sigle tra<strong>du</strong>it<br />

comme succès, échec, potentialité et<br />

opportunité<br />

FFOM : Sigle tra<strong>du</strong>it comme force,<br />

faiblesse, opportunité et ménace<br />

INSTALLATION DU<br />

COMITÉ DE PILOTAGE<br />

Avant de prononcer son mot de<br />

circonstance, le Représentant <strong>du</strong> CDD <strong>du</strong><br />

Sud-Ubangi a procédé à l’installation<br />

officielle <strong>du</strong> Comité de Pilotage mis à<br />

jour, à l’issue des travaux. Le Comité est<br />

constitué des représentants de 11<br />

territoires de l’Equateur Nord. A la tête<br />

<strong>du</strong>dit comité, il y a un Président suivi de<br />

10 membres.<br />

A LA UNE<br />

Projet<br />

Synergie et<br />

complementarité<br />

Les partenaires<br />

belges engagés<br />

dans l’Alliance Alliance<br />

Agri Agri congo congo s ssont<br />

s :<br />

CDI Bwamanda,<br />

Diobass, Oxfam<br />

Solidarité, SOS<br />

Faim, Trias,<br />

Solidarité<br />

Socialiste,<br />

Vredeseilanden<br />

(VECO), WWF. RCN<br />

Justice et<br />

Démocratie.<br />

Deux autres<br />

organisations<br />

belges se sont<br />

aussi associées à<br />

ce projet. Il s’agit de<br />

: Vétérinaires sans<br />

frontières Belgique,<br />

Louvain<br />

Développement.<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.17


L<br />

ECHOS DES PROVINCES<br />

Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>: Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>: Le Le territoire territoire de de Kenge Kenge doté<br />

doté<br />

d’un d’un labor laborat labor at atoir at oir oire oir e d’anal d’analyses d’anal ses de de semences<br />

semences<br />

e Ministre de l’Agriculture,<br />

Pêche et Elevage et<br />

Développement Rural a procédé<br />

mardi 19 juin 2012, à<br />

l’inauguration d’un laboratoire<br />

d’analyses de semences dans la cité de<br />

Kenge, chef-lieu <strong>du</strong> district de Kwango et<br />

<strong>du</strong> territoire <strong>du</strong> même nom dans la<br />

province <strong>du</strong> Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>, à près de 277<br />

kilomètres de Kinshasa sur la route<br />

nationale n°1. C’était en présence de<br />

l’Ambassadeur <strong>du</strong> Royaume de Belgique<br />

en RD Congo et <strong>du</strong> Ministre provincial<br />

en charge de l’Agriculture.<br />

Ce laboratoire d’analyses de semences à<br />

Kenge, a indiqué l’ambassadeur de<br />

Belgique dans son discours, procédera aux<br />

tests de contrôle des lots des semences<br />

issues des champs semenciers des agrimultiplicateurs<br />

agréés par le Service<br />

national de semences (SENASEM).<br />

Il comprend également deux bureaux pour<br />

les inspecteurs de la Senasem, 3 bureaux<br />

pour l’Inspection agricole provinciale et<br />

un dépôt pour les semences. Le coût global<br />

des travaux s’élève à 39.000 $ environ,<br />

avec <strong>du</strong> matériel pour le laboratoire de<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.18<br />

Bas Congo: L’ACDR a évalué les activités<br />

de l’horticulture à Mbanza Ngungu<br />

L<br />

e Bas Congo est une province<br />

à vocation agropastorale. Pôle<br />

d’appui pour le<br />

développement rural et pivot<br />

pour la sécurité alimentaire.<br />

L’Association Congolaise pour le<br />

Développement Rural, ACDR en sigle,<br />

veut consolider l’économie locale à<br />

travers ses activités dans la région de<br />

Mbanza Ngungu où la culture maraichère<br />

évolue sur un cycle court qui prend en<br />

moyenne plus moins 3 à 5 mois ou plus<br />

pour des variétés tardives.<br />

Le climat de Mbanza Ngungu et <strong>du</strong> site<br />

ciblé par le projet est marqué par une<br />

longue saison de pluie de 7 mois moyen<br />

et de 5 mois de saison sèche avec une<br />

pluviométrie de 1500 à 1800 ml d’eau<br />

total par an. <strong>La</strong> promotion des cultures<br />

maraichères est le cheval de bataille pour<br />

l’ACDR. C’est ainsi que pendant 3 jours,<br />

soit <strong>du</strong> 27 au 30 juin 2012, une mission<br />

d’évaluation des activités a été menée<br />

dans le site de pro<strong>du</strong>ction en milieu<br />

périurbain de la cité de Mbanza Ngungu,<br />

dans un rayon de 30 km par l’équipe de<br />

techniciens et experts de l’Association<br />

Congolaise pour le Développement<br />

Rural .<br />

SITE DE KIWEMBO<br />

Dans le site de Kiwembo , situé au nordest<br />

de la cité de Mbanza Ngungu, dans<br />

le secteur de Boko, Groupement de Kiazi,<br />

à plus ou moins 20 km sur l’axe Gombe<br />

Matadi- Mbanza Ngungu, il y a au total<br />

46 ménages agricoles qui sont<br />

accompagnés par le projet initié par<br />

l’ACDR dans le cadre de la promotion<br />

de l’horticulture et de la culture à<br />

4.500 $ et des meubles pour 2.500 $, a<br />

souligné le diplomate belge.<br />

En effet, ce laboratoire de Kenge est<br />

l’œuvre <strong>du</strong> projet « Appui au secteur<br />

semencier » (ASS/Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>) créé à<br />

l’initiative de la DGCD et exécuté par la<br />

Coopération technique belge (CTB) en<br />

partenariat avec le Ministère de<br />

l’Agriculture et <strong>du</strong> Développement Rural.<br />

C’est un projet complémentaire à un autre<br />

projet belge Appui à la pro<strong>du</strong>ction<br />

végétale (APV), qui porte sur les stations<br />

INERA pour la pro<strong>du</strong>ction de semences<br />

de base des variétés améliorées. Il permet<br />

de pro<strong>du</strong>ire des semences certifiées en<br />

collaboration avec les associations d’agrimultiplicateurs.<br />

A.S.S., UN VÉRITABLE<br />

PROJET DE<br />

DÉVELOPPEMENT<br />

AGRICOLE<br />

Démarré le 05 juillet 2007, ce projet a pour<br />

rôle principal la mise en place de la filière<br />

semencière des cultures vivrières<br />

(manioc, maïs, riz, haricot, arachide, niébé<br />

et soja) dans les provinces <strong>du</strong> Bas-Congo,<br />

Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>, Kasaï-Oriental et Katanga. Et<br />

Retrouvez toutes ces informations dans notre site web<br />

tubercule telle que la patate douce de<br />

variété à cycle court adaptée pour la région<br />

de Mbanza Ngungu et celle de Kinshasa.<br />

En outre, pour la culture horticole, une<br />

superficie de 2ha a été emblavée <strong>du</strong>rant<br />

la saison sèche .Les pro<strong>du</strong>its à cultiver dans<br />

ce site sont les suivants : ognon , patate<br />

douce, chou, pomme, piment doux et<br />

tomate caraïbe.<br />

<strong>La</strong> vallée de Ludiwa avec une altitude<br />

moyenne de 630 m par rapport au niveau<br />

de la mer qui draine un cours d’eau se<br />

jetant dans la rivière lunzadi est un<br />

endroit idéal pour la culture de riz et autres<br />

céréales. Elle offre également des<br />

possibilités pour la pro<strong>du</strong>ction de légume<br />

biologique. C’est une zone agro<br />

écologique située autour <strong>du</strong> village<br />

bordée par la forêt traditionnelle appelée<br />

NKUNKU qui pro<strong>du</strong>it des fruits et <strong>du</strong><br />

bois de chauffage pour des communautés<br />

locales y compris celle de la cité de<br />

Mbanza Ngungu.<br />

depuis janvier 2011, les activités <strong>du</strong><br />

projet se sont éten<strong>du</strong>es dans le district de<br />

la Tshopo en Province Orientale.<br />

Le projet ASS poursuit un double<br />

objectif : d’une part, rétablir le cadre<br />

juridique et institutionnel soutenant le<br />

fonctionnement de la filière semencière,<br />

et d’autre part, augmenter le taux<br />

d’utilisation des semences certifiées des<br />

principales espèces vivrières dans les cinq<br />

provinces ciblées.<br />

L’objectif global étant de contribuer à la<br />

lutte contre la pauvreté et sécurité<br />

alimentaire par la relance de l’agriculture<br />

en RDC. Il sied d’indiquer que les appuis<br />

<strong>du</strong> projet ASS au secteur semencier<br />

couvrant les années 2007 à 2012 ont un<br />

budget total de 6 millions d’euros et sont<br />

mis en œuvre dans les provinces ciblées.<br />

Il est de ce fait une composante à part<br />

entière <strong>du</strong> PRODAKK, enten<strong>du</strong>,<br />

Programme de développement agricole<br />

qui se met en place au Kwilu-Kwango<br />

(Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>).<br />

Et parmi ses réalisations atten<strong>du</strong>es, ce<br />

laboratoire d’analyses de semences<br />

s’inscrit dans le cadre <strong>du</strong> renforcement <strong>du</strong><br />

Senasem. Notamment avec la<br />

SITE DE MBUMBE<br />

Depuis une année, le site de Mbumbe est<br />

le point de chute des actions de l’ACDR<br />

où des champs de cultures maraîchères<br />

ont été faits pour lutter contre la pauvreté<br />

et ré<strong>du</strong>ire ainsi le taux de malnutrition à<br />

travers la mise en œuvre des cultures<br />

horticoles ignorées par la population.<br />

L’ACDR est entrain de mener une<br />

Les membres de l’ONG ACDR en visite d’évaluation dans un site agricole de Kiwembo<br />

mission de suivi et évaluation dans cette<br />

partie de territoire de Mbanza Ngungu<br />

qui cultive la tomate , le choux et autre .<br />

D’une part, une stratégie<br />

d’accompagnement intégrale est entrain<br />

d’être menée dans ce village dans le cadre<br />

de l’agroforesterie où les acacia- un arbre<br />

à croissance rapide- sont plantés sur une<br />

superficie de 10 ha afin de diminuer<br />

l’impact <strong>du</strong> réchauffement planétaire.<br />

Cela permet aux <strong>paysan</strong>s de lutter contre<br />

la déforestation à vitesse linéaire constatée<br />

dans cette partie de Mbanza Ngungu<br />

construction <strong>du</strong> laboratoire national de<br />

semences pour le Senasem à Kinshasa et<br />

de 9 laboratoires provinciaux de<br />

semences, respectivement à M’Banza<br />

Ngungu et Boma, au Bas-Congo, à Kikwit<br />

et Kenge au Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>, à Mbuji-Mayi,<br />

Kabinda et Lodja au Kasaï-Oriental ainsi<br />

qu’avec le renforcement des capacités<br />

opérationnelles <strong>du</strong> personnel de ces<br />

structures.<br />

<strong>La</strong> nécessité d’une Loi sur les semences<br />

Par ailleurs, l’ambassadeur <strong>du</strong> Royaume<br />

de Belgique en RDC a signifié que le PIC<br />

2010 – 2013 de la coopération belge en<br />

RDC appuie trois secteurs dont<br />

l’agriculture et le désenclavement rural<br />

comprennent 50 % <strong>du</strong> budget global.<br />

Et dans le cas précis, il rappelle qu’une<br />

série de projets dans le domaine de<br />

l’agriculture sont déjà actifs au Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong><br />

dans les districts <strong>du</strong> Kwilu et <strong>du</strong> Kwango.<br />

Entre autres des projets belges comme<br />

ASS, APV, AIMAPE, VVOB, Caritas,<br />

mais aussi des projets d’autres bailleurs<br />

tels que la Banque africaine de<br />

développement (BAD), l’Union<br />

européenne (UE), et l’USAID<br />

www.la<strong>voix</strong><strong>du</strong><strong>paysan</strong><strong>congolais</strong>.com<br />

D’autre part, l’ACDR informe et forme<br />

les <strong>paysan</strong>s sur l’apiculture et l’élevage<br />

de basse cour avec les poules et autres<br />

ainsi que l’élevage <strong>du</strong> petit bétail. Dans<br />

le même chapitre, pour faire accéder les<br />

enfants de <strong>paysan</strong>s à la scolarisation,<br />

une école primaire a été mise en place<br />

pour ré<strong>du</strong>ire le taux d’analphabétisme<br />

dans ce village ciblé par le projet. En<br />

dehors de cultures horticoles, l’ACDR<br />

accompagne les <strong>paysan</strong>s dans la<br />

structuration de leurs organisations<br />

<strong>paysan</strong>nes rurales en vue de renforcer<br />

leur capacité managériale et créer ainsi un<br />

pôle économique dans le village. Parmi<br />

ces organisations <strong>paysan</strong>nes, il y a<br />

l’AMRIL (Association des maraîchers<br />

et riziculteurs indépendants de la vallée<br />

de Loma) dont la pomme de terre, le riz<br />

constituent les principales cultures ;<br />

l’APDI : Association <strong>paysan</strong>ne pour le<br />

développement intégré. Ces<br />

organisations <strong>paysan</strong>nes constituent une<br />

base communautaire pour relancer à long<br />

terme le socle économique de la contrée<br />

de Mbanza Ngungu.<br />

DIFFICULTÉS<br />

Parmi les difficultés auxquelles fait face<br />

l’ACDR, nous pouvons citer les us et<br />

coutumes, l’absence des intrants connexes<br />

et matériels agricoles ; l’inexistence de<br />

crédit pour les <strong>paysan</strong>s ; l’insuffisance<br />

de formation en matière gestion et<br />

con<strong>du</strong>ite de champs de pro<strong>du</strong>ction de<br />

légumes ; le délabrement de routes et<br />

l’absence d’infrastructures pour le<br />

stockage de pro<strong>du</strong>its agricoles ; le facteur<br />

de changement climatique avec de fortes<br />

pluies et de saisons sèches ; la fabrication<br />

de braise et le déboisement rapide ; la<br />

menace de la fertilité <strong>du</strong> sol y compris<br />

celle des écosystèmes.<br />

RECOMMANDATION<br />

Pour la réussite de ces actions, l’ACDR<br />

recommande l’adaptation des <strong>paysan</strong>s à<br />

la mondialisation, l’implication et la<br />

mise en place des approches multiacteurs<br />

pour relancer le développement<br />

économique local de zones de Kiwembo<br />

et Mbumbe sur base de la gestion<br />

communautaire et le développement <strong>du</strong><br />

secteur horticole, le reboisement des<br />

espèces à croissance rapide et mise en<br />

place de pépinières pilotes dans les autres<br />

villages en amont ciblés par le projet,<br />

l’appui à la notion de pro<strong>du</strong>ction et<br />

protection intégrée adaptée aux cultures<br />

maraichères<br />

Ibrahim Manzukula Radio Ntemo<br />

Mbanza Ngungu


Katanga: Le ministère provincial de l’AGRIPEL<br />

et DERU lance le groupe thématique agriculture<br />

et développement rural<br />

L e<br />

Ministre provincial des mines,<br />

agriculture, pêche, élevage et<br />

développement rural,<br />

Barthélemy Mumba Gama,<br />

vient de présider les travaux de lancement<br />

<strong>du</strong> groupe thématique agriculture et<br />

développement rural de la société civile<br />

<strong>du</strong> Katanga, organisés par le CRONGD,<br />

Conseil Régional des Organisations Nongouvernementales<br />

de Développement,<br />

avec l’appui technique et financier <strong>du</strong><br />

consulat général <strong>du</strong> Royaume de Belgique<br />

dans la capitale <strong>du</strong> cuivre.Ils étaient plus<br />

de soixante délégués venant de différentes<br />

corporations dont le ministère de<br />

l’agriculture, pêche, élevage et<br />

développement rural, les services<br />

techniques déconcentrés, le système des<br />

Nations Unies, les organisations<br />

internationales, les organisations de la<br />

société civile, la Fédération des entreprises<br />

<strong>du</strong> Congo, le monde <strong>paysan</strong> et les grands<br />

fermiers, a prendre part à ces travaux, ce<br />

jeudi 24 Mai, au Musée National de<br />

Lubumbashi. Monsieur le consul général<br />

I<br />

<strong>du</strong> Royaume de Belgique a Lubumbashi,<br />

a rehaussé la cérémonie de sa présence.<br />

L’objectif principal est de promouvoir le<br />

renforcement des capacités dans le secteur<br />

agricole <strong>du</strong> Katanga et la mise en place,<br />

sous la coordination <strong>du</strong> ministère de<br />

tutelle, d’un cadre de concertation multiacteurs<br />

au sein <strong>du</strong>quel tous les partenaires<br />

auront à dialoguer et à trouver des voies et<br />

moyens de relever les défis <strong>du</strong><br />

développement de la province à travers<br />

l’agriculture.Pour le Ministre Mumba<br />

Gama et le CRONGD, l’agriculture doit<br />

être le fer de lance <strong>du</strong> développement de la<br />

province. Par ailleurs, lui, comme le<br />

consul général de la Belgique à<br />

Lubumbashi, ont souligné toute<br />

l’importance <strong>du</strong> secteur agricole dans le<br />

développement de la province cuprifère.<br />

Du reste, il a été affirmé que cette vision<br />

<strong>du</strong> Gouvernement provincial et celle de la<br />

Nord Kivu : <strong>La</strong>ncement<br />

d’un café haut de gamme<br />

l était temps, non? Enfin de<br />

bonnes nouvelles <strong>du</strong> Kivu.<br />

Grâce à l’exportation de leur<br />

café par l’intermédiaire <strong>du</strong><br />

commerce équitable, les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

dans la région <strong>du</strong> Kivu font leurs<br />

premiers pas vers une relance<br />

économique dans leur région.<br />

QUALITÉ<br />

EXCEPTIONNELLE<br />

Oxfam Fairtrade achète le café vert à deux<br />

groupes de pro<strong>du</strong>cteurs, Sopacdi et<br />

Muungano. Les deux sont implantés sur<br />

les hautes terres <strong>du</strong> Kivu. Le sol de cette<br />

région se prête parfaitement à la culture de<br />

très surpris de la qualité lorsque nous<br />

avons reçu les premiers échantillons. <strong>La</strong><br />

combinaison d’un sol volcanique jeune<br />

au bord <strong>du</strong> <strong>La</strong>c Kivu et la haute altitude<br />

donne au café un goût complexe, énergique<br />

et intense. Un paquet <strong>du</strong> café <strong>La</strong>ke Kivu<br />

contient un mélange des meilleurs lots<br />

d’arabica lavé des deux pro<strong>du</strong>cteurs,<br />

Sopacdi et Muungano. Le torréfacteur<br />

Rombouts a torréfié le café d’une manière<br />

traditionnelle. Le café est emballé<br />

directement après la torréfaction avec des<br />

techniques de pointe, afin de garder ses<br />

qualités aussi longtemps que possible.»<br />

AIDE STRUCTURELLE<br />

Joséphine Semire Buzukanwa a 22 ans et est membre de Sopacdi, avec son mari.<br />

Elle a deux filles de 1 et 2 ans.<br />

café arabica exceptionnel. Pro<strong>du</strong>ct<br />

manager Raf Vandenbruel: «Nous étions<br />

Le ministre Mumba Gama (au milieu ) lors de travaux<br />

Le café <strong>du</strong> Kivu est renommé depuis des<br />

années. Mais à cause des conflits de guerre<br />

récents le secteur de café était moribond.<br />

Grâce à l’exportation <strong>du</strong> café à des<br />

conditions équitables, les habitants <strong>du</strong><br />

Kivu se remettent petit à petit. Les deux<br />

coopératives <strong>congolais</strong>es qui livrent ce<br />

café à Oxfam-Wereldwinkels, sont des<br />

organisations commençantes. Oxfam-<br />

Wereldwinkels et l’organisation de<br />

commerce équitble britannique Twin les<br />

soutiennent avec des conseils sur<br />

différents plans: renforcement de<br />

l’organisation, <strong>du</strong>rabilité de la chaîne de<br />

pro<strong>du</strong>ction et de traitement, accès au<br />

marché, etc. Les deux groupes de<br />

pro<strong>du</strong>cteurs ont un grand potentiel, mais<br />

aussi de grands défis et peu de capital. C’est<br />

pour ce genre de situations qu’Oxfam-<br />

Wereldwinkels a établi le fonds des<br />

Partenaires, approvisionné avec des dons<br />

et bénéfices des magasins <strong>du</strong> monde.<br />

Grâce au Fonds des Partenaires et l’appui<br />

de la CTB, Agence belge de<br />

Développement, la coopérative Sopacdi a<br />

amorcé quatre pépinières de caféiers. Le<br />

besoin est grand, car la plupart des caféiers<br />

datent <strong>du</strong> temps colonial et ne donnent<br />

presque plus de cerises à cause de leur âge.<br />

<strong>La</strong> coopérative Muungano a un grand<br />

besoin en capital pour une nouvelle<br />

installation d’épluchage et de lavage.<br />

L’installation actuelle date des années<br />

1930 et est très lente. On perd beaucoup<br />

de cerises au sommet de la récolte, car<br />

l’installation n’arrive pas à traiter tout à<br />

temps. Sopacdi a déjà une nouvelle<br />

installation écologique. Elle fut installée<br />

au début de cette année, grâce au support<br />

de l’organisation de développement<br />

hollandaise ICCO.<br />

Source : Scoop it<br />

société civile katangaise<br />

convergente.Après les travaux en ateliers,<br />

les participants ont défini plusieurs défis<br />

à relever notamment : l’augmentation <strong>du</strong><br />

budget consacré à l’agriculture, un<br />

meilleur suivi et une meilleure évaluation<br />

des interventions dans ce secteur, une<br />

meilleure politique de subvention<br />

agricole et le renforcement des capacités<br />

de tous les intervenants.Ainsi donc,<br />

comme mesure d’application de la loi<br />

portant principes fondamentaux sur<br />

l’agriculture qui est entré en vigueur le 24<br />

juin 2012, le Gouvernement provincial<br />

mettra en place dans un bref délai, par<br />

l’entremise <strong>du</strong> ministère de l’agriculture,<br />

pêche, élevage et développement rural, le<br />

conseil consultatif agricole dans lequel le<br />

Ministre Barthélemy Mumba Gama s’est<br />

engagé à intégrer et à impliquer la société<br />

civile, comme une partie prenante dans<br />

toutes les activités agricoles de la<br />

province.C’est là donc, un élan nouveau<br />

que le ministère prend dans la province<br />

cuprifère, en vue de hisser l’agriculture <strong>du</strong><br />

Katanga au niveau qu’elle mérite et ainsi<br />

aboutir, très bientôt, à l’autosuffisance<br />

alimentaire.F.M<br />

L<br />

e nombre de barrières routières<br />

placées anarchiquement sur le<br />

tronçon Kinshasa-Kikwit<br />

(province <strong>du</strong> Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>) sur la<br />

Nationale n°1 vient d’être ré<strong>du</strong>it de 17 à<br />

2.<strong>La</strong> plus grande quantité de barrières<br />

routières entre Kinshasa et Kikwit a été<br />

ECHOS DES PROVINCES<br />

Nationale n°1 : Ré<strong>du</strong>ction des<br />

barrières routières de 17 à 2<br />

entre Kinshasa et Kikwit<br />

la hauteur <strong>du</strong> pont Kwango à la sortie de<br />

Kinshasa vers la province <strong>du</strong> Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>»,<br />

selon la délégation.Dans la foulée, tous<br />

les services percepteurs de diverses taxes<br />

sur la Nationale N°1 Kinshasa-Kikwit ont<br />

été supprimés, à l’exception de ceux de la<br />

Police de circulation routière, dont la<br />

recensée dans les localités de Menkao (10 mission se ré<strong>du</strong>it à prévenir et à<br />

services), Dumi (10 services), Mongata (8 sanctionner les infractions au Code de la<br />

services) et de Mbankana (6 services). Les route. Grace a cette re<strong>du</strong>ction, le paiement<br />

autres petites barrières sur le même des taxes admises aux barrières à la hauteur<br />

tronçon entretenaient en moyenne 3 <strong>du</strong> pont Kwango et au poste de péage de<br />

services rackettant littéralement les petits Mongata s’effectuera moyennant<br />

commerçants et les autres usagers de la délivrance de quittances attestant que les<br />

Nationale n°1..Ceci pour mettre un terme montants perçus sont destinés au Trésor<br />

à une pratique maffieuse qui commençait public. Un guichet unique sera installé au<br />

à perturber sérieusement la libre poste péage après concertation entre les<br />

circulation des personnes et de leurs biens gouvernements central et provincial, en<br />

«Sur les 17 barrières répertoriées, collaboration avec le Fonds national<br />

seulement 2 ont été jugées viables : la<br />

barrière <strong>du</strong> poste de péage de Mongata à<br />

160 km de Kinshasa, à l’intersection de la<br />

d’entretien routier (FONER)».<br />

route de Ban<strong>du</strong>n<strong>du</strong>, et la barrière située à Tiré de Le Potentiel<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.19


ECHOS DES PROVINCES<br />

uelle est l’ objectif global<br />

poursuivi par cette mission?<br />

<strong>La</strong> préoccupation majeure <strong>du</strong><br />

voyage en Tanzanie a consisté<br />

à découvrir l’organisation et la<br />

structuration des petits exploitants,<br />

l’encadrement des pro<strong>du</strong>cteurs et le<br />

partenariat, le transport et la transformation<br />

<strong>du</strong> paddy, la dynamique des matières et les<br />

différentes technologies utilisées dans les<br />

activités rizicoles.<br />

Quelles sont les méthodes de travail<br />

utilisées?<br />

<strong>La</strong> filière de collecte des données et les<br />

observations directes sur le terrain ont<br />

permis d’atteindre les objectifs poursuivis<br />

par l’équipe de projet PAIECO/Tshopo.<br />

Qu’est ce qui retenu votre attention lors<br />

de cette mission?<br />

Le voyage d’étude en Tanzanie a permis<br />

de mettre en évidence la façon dont les<br />

riziculteurs tanzaniens travaillent aussi<br />

bien avec les Services étatiques qu’avec<br />

les institutions de financement des<br />

D<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.20<br />

Province Orientale: Voyage d’étude des acteurs de la<br />

filière Riz de la Tshopo en Tanzanie<br />

ans le cadre de l’appui aux<br />

filières de pro<strong>du</strong>ction agricole,<br />

la S.M.C.L <strong>du</strong> projet<br />

PAIDECO/Tshopo, des acteurs<br />

de la filière riz <strong>du</strong> District de la Tshopo ont<br />

effectué un voyage d ‘études en Tanzanie<br />

afin de renforcer leurs capacités au regard<br />

des échanges d’expériences avec les acteurs<br />

d’autres pays d’Afrique.<br />

Le premier voyage sur les deux<br />

programmes a eu lieu avant la fin de cette<br />

année 2012 avait comme objectifs :<br />

Organisation et structuration des petits<br />

exploitants pour voir et comprendre<br />

comment les petits exploitants agricoles<br />

sont organisés en associations, en<br />

coopératives et en unions de coopératives<br />

pour répondre aux exigences <strong>du</strong> marché et<br />

aux besoins des consommateurs.<br />

Encadrement des pro<strong>du</strong>cteurs et<br />

partenariat pour voir et comprendre<br />

comment se fait l’encadrement des<br />

pro<strong>du</strong>cteurs par les services étatiques, les<br />

O.N.G nationales et internationales, et<br />

comment sont conçus les partenariats pour<br />

garantir l’efficience, l’efficacité, l’impact<br />

et la <strong>du</strong>rabilité des interventions.<br />

Collecte, transport, transformation,<br />

conditionnement, prix et ristourne pour<br />

voir et comprendre comment est organisé<br />

le transport des denrées agricoles, la<br />

collecte et l’achat dans les villages, les prix<br />

et ristournes, la transformation et le<br />

conditionnement.<br />

Dynamique des marchés pour voir et<br />

comprendre :<br />

Dites-nous!<br />

a.Comment sont organisés les vendeurs<br />

et vendeuses pour la vente en gros, demigros<br />

et en détail.<br />

b.Comment sont fixés les prix et<br />

comment se fait la régulation pour<br />

protéger les consommateurs des effets de<br />

variations de l’offre et de la demande.<br />

c.Le rôle que joue l’administration dans<br />

la régulation des échanges commerciaux<br />

et la fixation des prix en période de grande<br />

demande en période de grande offre et en<br />

période de sou<strong>du</strong>re ou faible offre.<br />

Nous avons ten<strong>du</strong> notre micro à Mme Micheline MAYINGIDI, Coordonnatrice <strong>du</strong> Conseil Agricole Rural de Gestion pour la<br />

Province Orientale et point Focal Provincial de l’Unité Conjointe d’Appui à la Gestion qui nous les a donné les vrais motivations<br />

de cette mission.<br />

Mic Mic Micheline Mic Micheline<br />

heline heline heline MA MA MAYIN MA MAYIN<br />

YIN YINGIDI YINGIDI<br />

GIDI GIDI GIDI : : : : : « « « « « CC<br />

Cette CC<br />

mission a permis de<br />

découvrir l’organisation et la structuration des petits<br />

exploitants, l’encadrement des pro<strong>du</strong>cteurs .»<br />

Q<br />

Mme Micheline MAYINGIDI<br />

activités agricoles. Nous avons pu<br />

constater que la transparence est totale dans<br />

tous les maillons de la filière riz. Les<br />

acteurs se font mutuellement confiance<br />

parce qu’ils savent bien que les intérêts de<br />

chacun et de tous sont protégés.<br />

Quelles sont les leçons apprises?<br />

Les leçons apprises sont notamment, une<br />

forte implication de l’Etat dans la filière<br />

riz, le plaidoyer et le lobbying réel des<br />

associations des acteurs de la filière riz de<br />

plaidoyer et le lobbying réel des<br />

associations des acteurs de la filière riz, le<br />

travail des acteurs au sein des associations<br />

et coopératives qui fonctionnent comme<br />

des syndicats, le travail des acteurs de la<br />

filière riz avec les banques en matière de<br />

financement, la bonne circulation des<br />

informations entre les acteurs de la filière<br />

riz et les autorités politicoadministratives,<br />

la valorisation suffisante<br />

des bas-fonds etc permettront aux<br />

autorités <strong>du</strong> secteur agricole de la Province<br />

Orientale de mieux appuyer la qualité de<br />

leurs prestations<br />

Propos recueillis par JBL<br />

Technologies.<br />

Les questions suivantes ont été posées :<br />

Quelles sont les technologies proposées<br />

pour disposer de semences améliorées,<br />

adaptées aux différentes zones agro<br />

écologiques ?, Quelles sont les<br />

technologies proposées pour parvenir à la<br />

pro<strong>du</strong>ction de semences dans les champs<br />

Quelques acteurs de la filiere riz de la Tshopo<br />

des <strong>paysan</strong>s ?, Quels sont les équipements<br />

et les outillages agricoles appropriés pour<br />

la pro<strong>du</strong>ction rizicole ?, Quelles sont les<br />

technologies adéquates pour l’agriculture<br />

<strong>du</strong>rable en pro<strong>du</strong>ction rizicole ?, Quelles<br />

sont les technologies pour l’usinage, le<br />

calibrage et le conditionnement <strong>du</strong> riz,<br />

Quelles sont les méthodes de gestion de<br />

l’information sur les marchés locaux,<br />

nationaux et régionaux ?<br />

Plusieurs maillons de la filière étaient<br />

représentés parmi les 9 personnes. Il s’agit<br />

notamment : Des riziculteurs, c’est-à-dire<br />

des pro<strong>du</strong>cteurs <strong>du</strong> riz à la base ; Des<br />

transformateurs, c’est-à-dire des<br />

responsables des rizeries ou des usines où<br />

l’on traite le paddy afin d’obtenir <strong>du</strong> riz<br />

L<br />

e Ministre de l’Agriculture <strong>du</strong><br />

Kasaï-Oriental a décidé la<br />

semaine dernière de reprendre<br />

les tracteurs alloués aux<br />

agriculteurs de cette province<br />

lors de la dernière saison agricole. Selon<br />

lui, les 100 tracteurs venus de Kinshasa<br />

n’ont pas amélioré la pro<strong>du</strong>ction agricole.<br />

Il affirme vouloir récupérer ces engins en<br />

vue d’une nouvelle réaffectation.En 2007,<br />

le gouvernement central avait doté toutes<br />

les provinces de tracteurs en vue de la<br />

mécanisation de l’agriculture.<br />

Pour le ministre provincial de<br />

l’Agriculture, Pêche et Elevage <strong>du</strong> Kasaï-<br />

Oriental, le résultat <strong>du</strong> travail abattu est en<br />

dessous de la moyenne suite à « l’oisiveté<br />

et la négligence » des bénéficiaires de ces<br />

décortiqué ; Des responsables de<br />

l’Administration Publique ayant<br />

l’Agriculture dans leurs attributions. Le<br />

Ministre Provincial de l’Agriculture<br />

représenté par son Conseiller et la<br />

Coordinatrice Provinciale <strong>du</strong> Conseil<br />

Agricole Rural de Gestion (C.A.R.G) et<br />

Des Entrepreneurs <strong>du</strong> Secteur des petites<br />

et moyennes entreprises qui évoluent au<br />

sein de la Fédération des Entreprise <strong>du</strong><br />

Congo (F.E.C), Département des femmes.<br />

Il faut souligner que le maillon des<br />

transporteurs n’a pas été représenté faute<br />

des documents exigés pour pouvoir<br />

voyager. Cette lacune pourrait être<br />

comblée dans le prochain voyage pour le<br />

Bénin.<br />

Les petits, les moyens et les grands<br />

exploitants sont organisés en associations<br />

ou en coopératives. Ces associations et<br />

coopératives poursuivent parmi tant<br />

d’autres objectifs la résolution des<br />

problèmes communs ; en ce qui concerne<br />

les activités champêtres, chaque riziculteur<br />

s’organise de sa façon et d’une manière JBL<br />

indivi<strong>du</strong>elle....<br />

Kasaï-Oriental:<br />

Le gouvernement récupère des<br />

tracteurs alloués aux agriculteurs<br />

tracteurs dans sa province.Il affirme<br />

qu’une fois récupérés, ces tracteurs seront<br />

gardés à la résidence <strong>du</strong> gouverneur de<br />

province avant d’être réaffectés. Cette<br />

décision n’arrange pas les actuels<br />

détenteurs de ces engins. D’après un<br />

agronome de l’Institut national de<br />

recherche agricole (Inera), l’utilisation de<br />

ces tracteurs pose des problèmes à<br />

plusieurs niveaux.Dans certaines<br />

provinces, affirme-t-il, ces engins n’étaient<br />

pas appropriés au sol. Dans d’autres, les<br />

tractoristes ont utilisé ces engins pour la<br />

première fois sans être formés au préalable.<br />

Il ajoute qu’il revient aux gouvernements<br />

provinciaux de former les tractoristes qui,<br />

par leur compétence, améliore la<br />

pro<strong>du</strong>ction agricole de la province.<br />

ACP


Equateur: L’ONGD CDI-Bwamanda en passe<br />

de résoudre le problème de la trachéomycose<br />

<strong>du</strong> caféier<br />

Vers l’année 2002, la direction de l’Ongd avait reçu une plainte alarmante de son<br />

service d’accompagnement des <strong>paysan</strong>s ,le Service de Développement Rural<br />

( S.D.R) faisant état d’une maladie qui attaque les caféiers et les décime en les<br />

faisant sécher dans le rayon de Yandongi – Yalosemba , dans le secteur de<br />

Yandongi, territoire de Bumba dans le district de la Mongala. Une barrière<br />

sanitaire a été installée en ce temps par le même service en vue d’arrêter la<br />

progression de la maladie vers le district <strong>du</strong> Nord-Ubangi. Le résultat n’était pas<br />

satisfaisant car le CDI-Bwamanda avait réagi seul avec un nombre ré<strong>du</strong>it<br />

d’agents d’accompagnement face à cette terrible maladie. Au courant de l’année<br />

<strong>La</strong> Direction de l’Office National de Café<br />

accepta d’effectuer en collaboration avec<br />

le CDI-Bwamanda une mission<br />

d’identification dans la zone touchée par<br />

la maladie. En 2005, les techniciens de<br />

l’ONC ont effectué une descente sur terrain<br />

ensemble avec les agents <strong>du</strong> CDI-<br />

Bwamanda et ont visité le village<br />

MUKEKE, dans le Secteur de BOLINGO<br />

considéré comme site ou a débuté la<br />

maladie pour s’enquérir de la situation.<br />

Sur le terrain, ils ont prélevé quelques<br />

échantillons pour des analyses<br />

approfondies au niveau de leur laboratoire.<br />

Le résultat de cette analyse s’est avéré<br />

positif .<br />

SOLUTION PRECONISEE<br />

En attendant en vain une solution de la<br />

part de l’ONC, des mesures de lutte contre<br />

la maladie ont été mises sur pieds par le<br />

CDI-Bwamanda notamment l’<br />

information de tous les comités de<br />

développement et de toutes les<br />

associations des pro<strong>du</strong>cteurs de café lors<br />

des réunions techniques, des ateliers de<br />

formation avec des thèmes sur le caféier et<br />

des émissions à la radio communautaire<br />

Lendisa des mesures prises . Deux luttes<br />

étaient préconisées à savoir la lutte curative<br />

et la lutte préventive ; cette dernière<br />

consiste à l’extirpation de chaque pieds<br />

malade, le découpage de la tige et des<br />

branches en morceaux , l’incinération à<br />

l’endroit-même où il a été extirpé et le<br />

flambage au feux <strong>du</strong> matériel utilisé. Cette<br />

lutte entamée s’est avérée par la suite<br />

inutile et moins efficace car il a été constaté<br />

que la maladie avait sévit déjà dans tout le<br />

secteur de Bolingo et s’est déjà propagée<br />

dans une bonne partie <strong>du</strong> territoire de<br />

Kungu, et dans les secteurs de Bonwase,<br />

Banga-Kungu et dans une certaine mesure<br />

à Mbari et à Nguya. Les échos des planteurs<br />

<strong>du</strong> secteur de la Mongala (Kuma) et d’au-<br />

2006 2007 2008 2009 2010 2011<br />

Nombre<br />

planteurs<br />

14.493 13.033 10.428 7.254 4.312 1.787<br />

Nombre<br />

d’hectares<br />

7.246 6.516 5.214 3.627 2.656 1.043<br />

Café baie<br />

sèche<br />

achetés par<br />

CDI BOBITO<br />

390 T 633 T 465 T 393 T 453 T 0 T<br />

Café baie<br />

rouge<br />

achetés par<br />

CDI BOBITO<br />

1.565 T 1.145 T 703 T 539 T 152 T 14 T<br />

2004, lors de ses activités d’accompagnement auprès des pro<strong>du</strong>cteurs <strong>du</strong> café , dans<br />

le secteur de BOLINGO, Territoire de BUDJALA dans le district <strong>du</strong> Sud-Ubangi,<br />

l’agent de développement <strong>du</strong> CDI- Bwamanda, responsable <strong>du</strong> rayon remarqua des<br />

symptômes de la maladie sur quelques pieds de caféier dans cet axe. L’agent a<br />

rapporté la nouvelle au Centre <strong>du</strong> CDI-Bwamanda à Bobito qui en a informé la<br />

Direction Régionale de l’Ongd à Bwamanda.L’information, jugée grave par la<br />

Direction Régionale a été discutée avec la Direction Générale à Kinshasa. <strong>La</strong><br />

décision était prise de saisir l’Office National <strong>du</strong> Café (ONC) à Gemena au cheflieu<br />

<strong>du</strong> district <strong>du</strong> Sud-Ubangi.<br />

Caféiers complètement attaqués par la trachéomycose et remplacés par le maïs dans l’axe Businga – Karawa.<br />

delà de la rivière Mongala (Akula) dans le<br />

district de la Mongala ont répété les<br />

mêmes plaintes. Les seuls Secteurs dans<br />

lesquels le rythme de la propagation de la<br />

maladie était encore lent sont ceux de<br />

BOMBOMA et DONGO qui donne sur la<br />

rivière Ubangi. <strong>La</strong> lutte curative concernait<br />

l’apport des clones avec des variétés<br />

résistantes à la trachéomycose.<br />

CONSEQUENCE<br />

ECONOMIQUE ET SOCIAL<br />

DANS LA REGION<br />

Actuellement, le potentiel en café jadis<br />

important dans cette zone se trouve détruit<br />

à 80 %, entraînant de graves conséquences<br />

économico-sociales sur la population<br />

<strong>paysan</strong>ne. Ubangi sans café est<br />

inimaginable car malgré l’évolution de<br />

son prix en dents de scie, le café a toujours<br />

Voici la situation de l’évolution de la maladie selon le CDI-Bwamanda, centre de<br />

Bobito de 2006 à 2011<br />

Ces données sont internes au CDI-Bwamanda. Elles sont éloquentes car le Centre de<br />

Bobito achetait 60 % de café de loin plus que tous les autres centres en quantité dans<br />

les secteurs de Bowase, Lua et Bolingo réputés jadis « empire » <strong>du</strong> café.<br />

constitué une source substantielle de<br />

revenu. Il a fait la fierté des Ubanguiens<br />

les années 80 avant la chute brutale de son<br />

prix. Pour le moment les planteurs sont<br />

désarmés, découragés et sèment le maïs ou<br />

l’arachide là où le caféier trônait (voir photo<br />

ci-dessous). Ils ne peuvent plus se<br />

concurrencer à procurer les diplômes <strong>du</strong><br />

secondaire et à envoyer leurs enfants à<br />

l’enseignement supérieur, à acheter les<br />

différentes marques de moto, à supporter<br />

les soins médicaux de leurs familles dans<br />

les grands hôpitaux de Karawa, Bwamanda<br />

et Tandala etc. Les planteurs, non préparés<br />

à cette situation catastrophique se sont<br />

paupérisés et ne s’adaptent pas encore aux<br />

cultures vivrières comme source de<br />

revenu.<br />

SOLUTION PAR L’ONGD<br />

CDI-BWAMANDA<br />

Lors des réunions d’évaluation et de<br />

programmation des activités saisonnières<br />

avec les comités de développement<br />

comprenant les organisations <strong>paysan</strong>nes<br />

(associations et unions des pro<strong>du</strong>cteurs <strong>du</strong><br />

café), il a été insisté auprès <strong>du</strong> CDI-<br />

Bwamanda, leur unique interlocuteur,<br />

pour trouver une variété trachéoresistante<br />

à la maladie. Ce dernier, ayant<br />

profondément analysé la situation avec<br />

toutes ses conséquences, a décidé de porter<br />

une solution curative aux pro<strong>du</strong>cteurs de<br />

café en assurant une relance de la culture<br />

dans les trois districts <strong>du</strong> Sud-Ubangi, <strong>du</strong><br />

Nord-Ubangi et de la Mongala. Pour ce<br />

faire, à travers son service de<br />

développement rural « SDR », il a pris<br />

contact avec INERA-Yangambi et Mr<br />

Robert Maindo Coordinateur <strong>du</strong> S.D.R a<br />

été mandaté pour acheter un lot des graines<br />

de la semence trachéoresistante. Il en a<br />

ramené d’abord 20 Kg et ensuite 30 kg.<br />

Cette semence a été répartie dans les 10<br />

centres des 3 districts qui constituent la<br />

zone d’intervention <strong>du</strong> CDI- Bwamanda<br />

dans le nord de l’Equateur.<br />

Des germoirs et des pépinières ont été<br />

installés sous la responsabilité des<br />

associations et unions de petits<br />

pro<strong>du</strong>cteurs sous la supervision des<br />

agents de développement à Bwamanda, à<br />

Gemena et à Bobito dans le territoire de<br />

Gemena; à Mawuya et à Bokilio dans le<br />

territoire de Libenge, à Businga dans le<br />

territoire de Businga; à Yakoma, Abuzi et<br />

Wapinda dans le territoire de Yakoma; à<br />

Yandongi dans le territoire de Bumba.<br />

ECHOS DES PROVINCES<br />

d’installation et con<strong>du</strong>ite des germoirs et<br />

des pépinières. Comme il s’agit de la<br />

relance le planteur ne verse cash que<br />

100FC (0,11$) et le reste 250$ (0,27$) sera<br />

récupéré en nature dès la première récolte<br />

des cerises rouges pro<strong>du</strong>ites c’est-à-dire<br />

en décembre 2014 par la livraison de 20<br />

Kg de cerise rouge à l’hectare par le planteur<br />

, lesquels seront traités et préparés comme<br />

semence et redistribués aux associations<br />

et aux unions des pro<strong>du</strong>cteurs de café<br />

moyennant un contrat . Ces avantages<br />

contribuent à faciliter la relance de la<br />

culture caféière dans les trois districts. Tout<br />

celui qui est intéressé à la culture n’a qu’à<br />

contacter le centre <strong>du</strong> CDI- Bwamanda le<br />

plus proche.<br />

Dans la situation actuelle toutes les<br />

22.000 plantules con<strong>du</strong>ites par le centre<br />

de Bwamanda dans sa ferme de Nzingo<br />

sont déjà ven<strong>du</strong>es aux pro<strong>du</strong>cteurs de café.<br />

Les plantules pro<strong>du</strong>ites par les<br />

associations sont réparties aux membres<br />

et sont même déjà plantées. Les besoins<br />

exprimés sont nettement supérieurs aux<br />

quantités livrées. L’Ongd a planifié un<br />

nouvel achat de semence en décembre de<br />

D’autres germoirs et pépinières ont été<br />

cette année à Yangambi. L’espoir renaît<br />

installés dans le siège <strong>du</strong> centre pour ainsi<br />

donc petit à petit chez les pro<strong>du</strong>cteurs de<br />

partager l’expérience et le risque de cette<br />

café de L’Ubangi et de la Mongala. Un<br />

relance <strong>du</strong> café à Bwamanda (ferme de<br />

appui de la part de l’Etat ou des bailleurs<br />

Nzingo) , à Gemena et à Bobito.<br />

intéressés aux organisations <strong>paysan</strong>nes<br />

pro<strong>du</strong>ctrices de café accélérerait la relance<br />

Quant à la distribution après six mois dans tout le nord de l’Equateur. Car<br />

d’âge, la plantule est ven<strong>du</strong>e à 350FC jusque-là le CDI-Bwamanda se bat seul<br />

(0,35$), prix dérisoire par rapport au coût en cette matière dans toute la région.<br />

de revient calculé sur base <strong>du</strong> prix d’achat<br />

de la semence à Yangambi (30$/Kg), au<br />

Simon TIMOLA GBALA<br />

transport aérien et terrestre de Bwamanda<br />

CDI-BWAMABDA<br />

– Yangambi via Kisangani, au prix des<br />

sachets et aux coûts des travaux<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.19


FICHE TECHNIQUE<br />

P our<br />

Réussir Réussir un un champ<br />

champ<br />

semencier semencier de de cacao<br />

cacao<br />

<strong>La</strong> relance de la cacaoculture bute aujourd’hui sur la rareté de semences de cacaoyers hybrides à haut rendement.<br />

L’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) se dit prêt à accompagner des organisations <strong>paysan</strong>nes<br />

dans la création de leur propre champ semencier. Une véritable aubaine et opportunité à saisir par les cacaoculteurs.Créer<br />

et réussir un champ semencier de cacao est donc possible. Vous pouvez y arriver à condition de suivre la démarche<br />

proposée.<br />

Chaque plant greffé porte une étiquette sur laquelle est marquée l’adresse <strong>du</strong> génotype <strong>du</strong><br />

greffon et la date <strong>du</strong> greffage.<br />

commencer, il faut savoir<br />

que ce sont uniquement des<br />

organisations <strong>paysan</strong>nes (Gic,<br />

unions de Gic, coopératives,<br />

fédérations, etc.) qui peuvent être appuyées<br />

par l’Etat à travers l’IRAD pour la création<br />

des champs semenciers de cacao. Des<br />

personnes indivi<strong>du</strong>elles n’ont aucune<br />

chance de voir aboutir leur requête.<br />

<strong>La</strong> première chose à faire est donc de se<br />

regrouper si ce n’est pas encore le cas. Cette<br />

organisation doit avoir une existence<br />

légale et être opéationelle.<br />

- Si on satisfait à la première condition, on<br />

peut solliciter l’IRAD pour un<br />

accompagnement dans la création <strong>du</strong><br />

champ semencier de cacao. L’IRAD<br />

‘’ <strong>La</strong> recherche est<br />

incontournable dans la<br />

création des champs<br />

semenciers. ‘’<br />

Dr Luc Dibog, chercheur et Chef <strong>du</strong> Programme Cacao/cafés à l’IRAD de<br />

Nkolbisson<br />

«C’est à la recherche qu’il faut aller semenciers, nous avons une sélection de<br />

demander le matériel végétal, notamment 12 variétés qui pro<strong>du</strong>isent après 20 mois.<br />

les greffons. Les greffons ne sont pas dans Ce sont des croisements que nous avons<br />

la nature, ils sont dans nos stations de mis au point qui donnent ces résultats.<br />

recherche où nous créons et maintenons<br />

les clones d’où nous prélevons des<br />

greffons. <strong>La</strong> recheche est incontournable<br />

dans la mise en place des champs<br />

semenciers. C’est l’IRAD seule qui<br />

détient des parcs à bois, qui contiennent<br />

des greffons permettant la création des<br />

champs semenciers. Les chercheurs<br />

généticiens sont à l’IRAD, ce sont eux qui<br />

ont la compétence pour la mise au point et<br />

la reconnaissance des génotypes. Notre<br />

base génétique est très large. Nous avons<br />

des centaines de génotypes, mais dans<br />

l’objectif de la création des champs<br />

Nous n’avons pas arrêté la recherche, et<br />

nos généticiens continuent des recherches.<br />

C’est un domaine évolutif, Nous<br />

continuons donc de créer de nouveaux<br />

génotypes.Le plan <strong>du</strong> champ semencier<br />

s’impose lors de sa création, parce que les<br />

différents génotypes y sont marqués pour<br />

la reconnaissance. On ne mélange pas<br />

deux génotypes sur une même ligne de<br />

plantation. Imaginez que des étiquettes<br />

disparaissent un jour. C’est le plan qui<br />

aidera a reconnaître les lignes et à replacer<br />

les étiquettes.» IMB<br />

In LA VOIX DU PAYSAN<br />

travaille avec les organisations <strong>paysan</strong>nes<br />

sur la base d’un dossier de convention de<br />

partenariat. L’organisation <strong>paysan</strong>ne doit<br />

monter un dossier et le déposer à l’IRAD.<br />

Elle doit clairement exprimer dans ce<br />

dossier ce qu’elle attend de l’IRAD.<br />

- En cas d’avis favorable, des membres de<br />

cette organisation <strong>paysan</strong>ne seront formés<br />

par l’IRAD, notamment dans la con<strong>du</strong>ite<br />

d’une pépinière de cacaoyer, les techniques<br />

de greffage de cacaoyer, la technique de<br />

pollinisation manuelle, la con<strong>du</strong>ite d’un<br />

champ semencier.<br />

- Cette organisation <strong>paysan</strong>ne mettra sur<br />

pied et à ses propres frais une pépinière de<br />

porte-greffes. Cette pépinière devra être<br />

située à côté d’un point d’eau intarissable,<br />

les sachets utilisés dans la pépinière auront<br />

des dimensions d’environ 17X20 cm<br />

remplis de bonne terre humifère.<br />

- Environ 6 à 7 mois après la mise en place<br />

de la pépinière, on procédera au greffage<br />

de ces porte-greffes. Les greffons devront<br />

absolument provenir de l’IRAD. Chaque<br />

plant greffé portera une étiquette sur<br />

laquelle sera marqué le génotype <strong>du</strong><br />

greffon et la date <strong>du</strong> greffage.<br />

- 6 mois après le greffage, ces plants seront<br />

mis en terre dans le champ semencier,<br />

selon un ordre et un alignement précis<br />

appelé «Plan <strong>du</strong> champ semencier». <strong>La</strong><br />

recherche recommande des espacements<br />

de 3m X 3m, pour que toutes les<br />

interventions phytosanitaires et autres<br />

soient plus faciles. Ce qui fait une<br />

moyenne de 1111 pieds à l’hectare. -<br />

Le champ semencier ne doit pas être<br />

installé dans une vieille cacaoyère. Il doit<br />

être installé dans un nouveau champ<br />

différent des champs d’exploitation qui<br />

ont beaucoup de nuisibles. Cela doit être<br />

un champ à part pour minimiser le nombre<br />

d’erreurs.<br />

- Le cacaoyer se déploie toujours pour<br />

initier ses fleurs en temps opportun,<br />

surtout quand il y a des pluies. C’est en<br />

cette période là qu’on pollinise.<br />

- Pour réussir la pollinisation, il faut juste<br />

avoir le doigté, en sachant comment<br />

prendre le pollen d’une fleur et l’amener<br />

sur une autre fleur, isoler et marquer. Toute<br />

cabosse bien pollinisée manuellement<br />

constitue une cabosse de semence<br />

hybride. - Il n’y a pas d’indices<br />

qui caractérisent la cabosse hybride. Mais<br />

par expérience, on peut imaginer l’origine<br />

des parents en se basant sur le feuillage ou<br />

sur la forme de la cabosse. <strong>La</strong> cabosse<br />

hybride ne doit être coupée que lorsqu’elle<br />

est entièrement mûre.<br />

- C’est le Ministère de l’agriculture et <strong>du</strong><br />

développement rural (Minader) qui a<br />

mandat de certifier les bonnes semences.<br />

Il est épaulé dans ce processus de<br />

certification par l’IRAD qui est la<br />

principale structure technique.<br />

Irénée Modeste Bidima<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P21


Prix moyens des pro<strong>du</strong>its agricoles au détail<br />

(FC/kg ) et gros (FC/unité de vente)<br />

Période <strong>du</strong> 01 au 15 Août 2012<br />

ECHOS DES MARCHES<br />

Source: Observatoire<br />

Economique<br />

des Marchés-Bulletin<br />

n’028 (LUOZI)<br />

ECHOS DES MARCHES<br />

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°20.P.23


R YMV<br />

TRIMESTRIEL D’INFORMATIONS AGRICOLES, DU MONDE RURAL ET DE L’ENVIRONNEMENT- Prix: 1000 FC KIN- 1500 FC Provinces<br />

CINQUIEME ANNEE-N°20-AOUT 2012 EDITEUR : BAUDOUIN HAMULI - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-BAPTISTE LUBAMBA<br />

Alerte ! Une grave maladie de riz identifiée en RDC :<br />

« Panachure jaune de riz ou RYMV »<br />

Découvert pour la première fois en 1966 à Otonglo près de lac Victoria, au Kenya,<br />

virus de la panachure jaune de riz (RYMV) (genre Sobemovirus) est maintenant une<br />

contrainte majeure biotique de riz, présent dans la plupart des pays rizicoles en Afrique.<br />

L’équipe mixte Africa Rice- INERA a sillonné la RDC <strong>du</strong> 24 Juin au 7 Juillet 2012<br />

(Gimbi, Kinzau-Mvuete, Kisangani, Bukavu, Gemena, Akula, Kinshasa) en vue<br />

d’identifier la présence de cette maladie dans notre pays. Les résultats provisoires de<br />

ce travail, en attendant les analyses au laboratoire, annoncent la présence probable<br />

<strong>du</strong> virus RYMV en RDC, surtout à Bukavu (Kavumu et Walungu), Kuma (Akula) et<br />

dans le Pool-Malebo.<br />

est caractérisée par des<br />

taches et jaunissement des<br />

symptômes de différentes<br />

intensités selon le génotype et<br />

le temps de l’infection. Les<br />

plantes infectées montrent une marbrure<br />

jaune pâle sur leurs feuilles, retard de<br />

croissance, formation de talle ré<strong>du</strong>ite,<br />

formation asynchrone fleur, exsertion<br />

panicule pauvres,<br />

décoloration de l’épillet et stérilité. Dans<br />

les cas graves, les plantes touchées peuvent<br />

mourir avec de perte de rendement de 10<br />

% à 100 % selon le moment de l’infection<br />

et <strong>du</strong> type de variété. RYMV est transmis<br />

lorsque la sève des feuilles infectées vient<br />

en contact avec les cellules des feuilles<br />

saines – par exemple, les feuilles de contact<br />

chez les plantes très rapprochées,<br />

contaminés par les mains de travailleurs<br />

sur le terrain, chaume de riz incorporés dans<br />

le sol et l’entrelacement des racines <strong>du</strong> riz.<br />

RYMV n’est pas transmis par les<br />

semences de riz. Beaucoup d’insectes sont<br />

vecteurs de la RYMV.<br />

L’incidence croissante et l’importance de<br />

RYMV en Afrique est attribuée à la<br />

culture de nouvelles variétés de riz<br />

exotique très sensibles principalement<br />

d’Asie et la disponibilité de l’eau<br />

d’irrigation qui permet séquentiel de<br />

plantation et l’entretien d’une intensité de<br />

récolte plus élevée sans lacunes de la<br />

saison sèche, qui favorise l’augmentation<br />

des insectes vecteurs et hôtes alternatifs.<br />

L’épidémie <strong>du</strong> virus de la panachure<br />

jaune riz au début des années 1990 en<br />

Afrique de l’Ouest a été le résultat<br />

de l’intensification de la riziculture.<br />

MOYENS DE LUTTE<br />

L’Utilisation des variétés résistantes, les<br />

bonnes pratiques culturales associées à<br />

des mesures prophylactiques dans une<br />

approche de gestion intégrée des maladies<br />

constituent les moyens efficaces de<br />

contrôle. <strong>La</strong> phytosanitation portant sur<br />

l’isolation des pépinières et l’enlèvement<br />

des plants infectés, les mauvaises herbes<br />

peuvent ré<strong>du</strong>ire l’incidence de la maladie<br />

et de diminuer le risque d’apparition<br />

d’isolats virulents. L’encadrement et le<br />

L’IITA a desormais un bureau à Kinshasa<br />

pour la recherche agronomique<br />

L<br />

’Institut international<br />

d’agriculture tropicale (IITA),<br />

l’un de 15 centres<br />

internationaux de recherche<br />

pour le développement,<br />

dispose d’un nouveau bureau de<br />

représentation à Kinshasa pour des<br />

activités de recherche agronomique.<br />

Pour le directeur général de cet institut , le<br />

Dr Sanginga Nteranya, la nouvelle<br />

stratégie est d’œuvrer sur base des<br />

programmes <strong>du</strong>rables, qui visent à trouver<br />

des solutions aux problèmes de la famine,<br />

de la malnutrition et de la pauvreté en<br />

Afrique et plus particulièrement en RDC.<br />

Dans sa stratégie de recherche pour le<br />

développement agricole, l’IITA utilise<br />

l’approche de chaines de valeurs (de la<br />

pro<strong>du</strong>ction à la consommation) et des<br />

spéculations suivantes : la banane<br />

plantain, le manioc, l’igname, le soja et le<br />

niébé.Le secteur agricole des pays<br />

africains ne peut se développer sans un<br />

support de la science, a fait savoir le<br />

directeur général de l’ITTA, en précisant<br />

que le développement de la recherche<br />

agronomique de la RDC, à l’instar <strong>du</strong><br />

Nigeria et de l’Afrique <strong>du</strong> Sud, devrait<br />

promouvoir le partenariat des secteurs<br />

publics et privés. « C’est à ce titre que le<br />

gouvernement <strong>congolais</strong> entend faire de<br />

la relance de la recherche agronomique le<br />

fer de lance d’une agriculture <strong>du</strong>rable », at-il<br />

dit, citant le Premier ministre<br />

Augustin Matata Ponyo.<br />

LES INTERVENTIONS DE<br />

L’IITA EN RDC<br />

C’est depuis 1974 que l’Institut<br />

international d’agriculture tropicale<br />

intervient, en partenariat avec l’INERA,<br />

dans plusieurs projets de renforcement<br />

des capacités par la formation des<br />

chercheurs nationaux dans différents<br />

services agronomiques. De 1985 à 1990,<br />

avec l’appui financier de l’USAID,<br />

l’assistance de l’IITA s’est focalisée sur<br />

des programmes relatifs à la culture <strong>du</strong><br />

manioc, des légumineuses et <strong>du</strong> maïs.<br />

Un riziculteur de Kingabwa en plein séchage <strong>du</strong> riz<br />

En 2001, un projet de recherche pour la<br />

réhabilitation de la culture <strong>du</strong> manioc a<br />

été mis en œuvre suite à la baisse de<br />

pro<strong>du</strong>ction constatée au cours de la<br />

décennie 1990, consécutive à l’attaque <strong>du</strong><br />

manioc par la mosaïque africaine, une<br />

maladie ravageuse ayant sévi<br />

particulièrement à l’Est <strong>du</strong> pays. De 2005<br />

à 2011, l’IITA a appuyé l’INERA dans un<br />

projet de formation et de qualification de<br />

ses chercheurs au niveau de maitrise et de<br />

doctorat.<br />

L’Institut international d’agriculture<br />

tropicale a son siège à Ibadan, au Nigéria.<br />

Son actuel directeur général, le Dr<br />

Sanginga, de nationalité <strong>congolais</strong>e, a pris<br />

ses fonctions en novembre 2011 pour un<br />

mandat de cinq ans, rappelle-t-on. <strong>La</strong><br />

cérémonie s’est déroulée en présence <strong>du</strong><br />

conseiller <strong>du</strong> chef de l’Etat en charge de<br />

l’agriculture, Emmanuel Libendele, de<br />

MM. Paul Mafuka et Jean-Marie Vianney<br />

Longonya, respectivement directeurs<br />

généraux a.i. de l’Institut national pour<br />

l’étude et la recherche agronomique<br />

(INERA) et de l’Agence Congolaise de<br />

Presse. D’autres partenaires impliqués<br />

dans la recherche agronomique,<br />

notamment l’Agence américaine pour le<br />

développement international (USAID), la<br />

FAO, les universités et l’Institut<br />

international de recherche sur les<br />

politiques alimentaires (IFPRI), ont été<br />

représentés à cette cérémonie. d<br />

inauguration.<br />

PETRA IYELI.<br />

Retrouvez ce journal sur le siteweb<br />

www.la<strong>voix</strong><strong>du</strong><strong>paysan</strong><strong>congolais</strong>.com<br />

renforcement des capacités des<br />

riziculteurs à<br />

travers la vulgarisation et la Recherche-<br />

Développement sont donc nécessaires.<br />

Les insectes vecteurs jouent un rôle<br />

important dans le transfert de RYMV de<br />

riz contaminé ou les mauvaises herbes de<br />

nouveaux champs de riz – leur contrôle<br />

devrait faire partie de l’approche intégrée<br />

de contrôle RYMV.<br />

Nous lacons par cette occasion un cri<br />

d’alarme à tous ceux qui sont impliqués<br />

dans la filière riz à prendre ce problème au<br />

sérieux et d’y apporter les solutions qui<br />

s’imposent L’équipe mixte Africa-Rice et<br />

INERA qui a sillonné était composée de<br />

Dr. Y. Séré et J.H. Gabriel ainsi que<br />

l’Ir.M.sc. Daniel Dibwe.<br />

IN INERA ALERTE JUI LLET 2012<br />

NUMERO SPECIAL<br />

<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> VVVVVoix oix oix oix oix <strong>du</strong> <strong>du</strong> <strong>du</strong> <strong>du</strong> <strong>du</strong><br />

Paysan Paysan Paysan Paysan Paysan<br />

Congolais<br />

Congolais<br />

Congolais<br />

Congolais<br />

Congolais<br />

MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES,<br />

DU MONDE RURAL ET<br />

DE L’ENVIRONNEMENT<br />

Editeur<br />

Baudouin Hamuli<br />

Directeur de Publication<br />

Jean Baptiste Lubamba<br />

Rédacteur en Chef<br />

Emmanuel Kokolo<br />

Comité Editorial<br />

Baudouin Hamuli, Jean-Baptiste Lubamba,<br />

François Cajot, Jeanine Mukanyirwa, Albert<br />

Kabuya, Freddy Mumba, Emmanuel Kokolo,<br />

Danny Singoma<br />

Collaboration<br />

Thomas Mukoko, Petra Iyeli, Alain Huart,<br />

Hygin Mandiangu, Dina Buhake, Jean Baptiste<br />

Musabyimana, Baende Lepetit, Raymonde<br />

Senga, Jean Victor Ngeleka<br />

Administration et Finances<br />

Justin Kangwenyenye<br />

Distribution<br />

Thomas Mukoko<br />

Chrispin Assimbo<br />

Impression<br />

IPC Services (0999923741)<br />

Kinshasa<br />

1150 avenue Tabora. C/Barumbu- Tél 0998311821- 0821446508- 0997653390. B.P 14582 kin 1.Fax:001-775-402-7683.e-mail:la<strong>voix</strong><strong>du</strong> <strong>paysan</strong>_rdc@yahoo.fr./www.la<strong>voix</strong><strong>du</strong><strong>paysan</strong><strong>congolais</strong>.com

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