2006/01/20 vendredi : LIMPARTIAL : LIMPARTIALLIMPARTIAL

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MONDE
TERRORISME
Ben Laden
prêt à offrir
une trêve?
Oussama ben Laden a
diffusé son premier
message depuis fin
2004. Dans une bande audio
authentifiée par la CIA, il affirme
que de nouveaux attentats
sont «en cours de préparation»
aux Etats-Unis, mais
se dit prêt à leur offrir «une
trêvedelonguedurée».
La voix diffusée par la télévision
satellitaire du Qatar al-
Jazira correspond bien à celle
du chef d’Al-Qaïda, ont conclu
les analystes de la CIA. La
Maison-Blanche a rejeté la
trêve proposée. Le message
devrait avoir été enregistré
en fin d’année passée.
Ben Laden (photo keystone)
se réfère notamment à des
propos du président George
Bush datant de novembre
2005 et à des sondages publiés
ce même mois montrant
qu’une majorité d’Américains
sont en faveur d’un
retrait des troupes américaines
d’Irak.
Ben Laden dénonce des
propos tenus par George
Bush, qui avait déclaré à El
Paso qu’un retrait immédiat
des troupes américaines
d’Irak enverrait «un mauvais
message aux troupes», aux «ennemis»
et aux Irakiens. /atsafp-reuters
ISRAËL
Attentat
suicide
à Tel-Aviv
Un kamikaze du Jihad
islamique s’est fait exploser
hier dans une
buvette de Tel-Aviv, blessant
au moins quinze personnes.
Selon les premiers éléments de
l’enquête, le kamikaze est entré
dans une buvette de l’ancienne
gare routière de la ville avant
d’actionner la charge explosive
de faible puissance qu’il portait
sur lui.
Le groupe radical palestinien
Jihad islamique a revendiqué
l’attentat. C’est le premier
attentat perpétré en Israël depuis
la fin de la trêve respectée
jusqu’au 1er janvier par les
groupes armés palestiniens.
«Cette attaque brutale prouve
une foisdeplusquel’Autoritépalestinienne
ne parvient pas à respecter
ses obligations», a déclaré
Guideon Meir, porte-parole du
gouvernement. De son côté, le
président palestinien Mahmoud
Abbas a présenté l’attaque
comme une tentative de sabotage
des élections législatives
prévues dans moins d’une semaine.
Le chef de l’Etat a estimé
qu’il fallait «punir ces renégats
qui brisent le consensus national».
/ats-afp-reuters
De Bruxelles
Tanguy Verhoosel
Le Parlement européen
veut mettre de l’ordre
dans ses travées. Les eurodéputés
ont décidé hier de
renforcer les règles de conduite
qu’ils sont censés respecter,
sous peine d’encourir
des sanctions, notamment financières.
Interruption des orateurs,
tapage généralisé, échanges
d’insultes et de coups, perturbations
lors de manifestations
organisées au sein des bâtiments
de l’institution, etc.: les
incidents se multiplient au Parlement
européen, surtout depuis
que l’Union s’est élargie
vers l’est et le sud, en mai
2004.
Jusqu’aux poings...
Ils ont augmenté «en raison
sans doute d’une plus grande hétérogénéité
dans l’orientation politique
des (732) membres» de l’Assemblée
des Vingt-cinq, relève
poliment l’écologiste français
Gérard Onesta, dans son «rapport
sur des modifications à
apporter au règlement du Parlement
européen relatives à
des règles de conduite applicables
aux députés européens»
qui a été adopté hier à Strasbourg
par 399 voix contre 90
(et 35 abstentions).
Des eurodéputés avaient notamment
fait le coup de poing
lors d’un vote sur la Constitution
européenne, en janvier
2005 à Strasbourg, et, quelques
mois plus tard à Bruxelles,
à l’occasion d’une exposition
anti-avortement très controversée
qu’avaient montée
les représentants, ultraconservateurs,
de la Ligue des fa-
milles polonaise – une affiche
comparait notamment l’interruption
volontaire de grossesse
à la guerre d’extermination
nazie.
Le nouveau règlement entrera
en vigueur en février. Il
définira mieux les comportements
que doivent respecter
les députés européens dans
tous les bâtiments du Parlement
européen – y compris en
dehors des salles de réunion -
ainsi que les sanctions qu’encourent
les trublions. «Il importedeveilleràcequelestravaux
du Parlement puissent se dérouler
dans la dignité, tout en préservant
le caractère vivant des débats»,
note le rapport, qui établit une
distinction entre les manifestations
silencieuses et celles qui
«compromettent» le bon déroulement
de la vie parlementaire.
Même les conservateurs
Les conservateurs britanniques,
qui hier encore brandissaient
calmement l’Union Jack
pour marquer leur désaccord
avec un plan de relance du débat
sur la Constitution euro-
Vendredi 20 janvier 2006
péenne, ne sont par exemple
pas visés. Les actes «entraînant
uneperturbationactivedequelque
activité parlementaire que ce soit»
seront quant à eux plus durement
réprimés qu’aujourd’hui.
Une échelle de sanctions a
été établie. Elle va d’un simple
rappel à l’ordre à l’expulsion
d’une réunion pour les fauteurs
de troubles légers. En cas
de violation «extrêmement grave»
des règles de bonne conduite,
les eurodéputés risqueront de
subir un blâme, une perte de
L’Express
L’Impartial
Le Parlement se discipline
STRASBOURG Suite à une multiplication des tapages, des insultes et des coups, les eurodéputés
ont décidé hier de se donner un code de bonne conduite. Des sanctions puniront les perturbateurs
Abidjan était toujours
paralysée hier par des
partisans du président
ivoirien Laurent Gbgabo,
malgré l’appel de ce dernier
à «se retirer des rues». Trois jours
d’affrontements avec les Casques
bleus ont fait au moins
cinq morts.
Devant le siège de l’Opération
des Nations unies en Côte
d’Ivoire (Onuci), une des cibles
favorites des manifestants,
300 jeunes harcelaient les gardes
en lançant des pierres.
Ceux-ci répondaient par «quelques
tirs de grenades lacrymogènes»,
selon une source militaire
onusienne.
Départ exigé
Les installations de l’ONU
sont les principales cibles depuis
le début des manifestations.
Les partisans de Laurent
Gbagbo exigent le départ des
7000 Casques bleus et des 4000
soldats français déployés dans
le pays, qualifiés de «forces d’occupation».
Mercredi, cinq manifestants
ont été tués à Guiglo
(ouest) lors de l’attaque du
Les parlementaires européens, mercredi, ont été sages comme des images. Ce qui est loin d’être toujours le cas, au point
que des sanctions puniront dorénavant les fauteurs de troubles. PHOTO KEYSTONE
Abidjan toujours sous tension
CÔTE D’IVOIRE La capitale restait paralysée hier par les partisans du président
Laurent Gbagbo. Le Conseil de sécurité pourrait intervenir
Les Jeunes Patriotes, partisans du président Laurent
Gbagbo, manifestent devant le siège de la force des Nations
unies à Abidjan. PHOTO KEYSTONE
camp onusien et les Casques
bleus ont dû se retirer de deux
localités.
Les principales rues d’Abidjan
étaient vides et la circulation
quasi inexistante. Le Plateau,
quartier administratif et
des affaires, était toujours dé-
sert et les barrages des «jeunes
patriotes», farouches partisans
de Laurent Gbagbo. Le Conseil
de sécurité de l’ONU devait
se réunir hier pour étudier
la situation en Côte d’Ivoire. Il
devrait «envoyer un message plus
fort que les précédents», en évo-
quant notamment la possibilité
de sanctions individuelles
contre les responsables ivoiriens,
avait souligné mercredi
son président, l’ambassadeur
tanzanien Augustine Mahiga.
«Obstruction» dénoncée
Les partisans de Laurent
Gbagbo protestent contre la
décision du Groupe de travail
international (GTI), chargé
de suivre le processus de paix,
de ne pas prolonger le mandat
de l’Assemblée nationale,
qui a expiré en décembre. La
chambre, dominée par le
camp présidentiel, a été accusée
de faire obstruction au
processus de paix. Le président
Obasanjo s’était voulu
mercredi rassurant, en soulignant
que le GTI «n’avait pas
le pouvoir de dissoudre» l’assemblée.
Le Département fédéral des
affaires étrangères a fait savoir
hier qu’il n’envisageait pas
pour l’instant d’évacuer les
quelque 150 ressortissants
suisses établis en Côte
d’Ivoire. /ats-afp-reuters
leurs (généreuses) indemnités
de séjour pendant deux à dix
jours ou même une suspension
de toute activité parlementaire
pendant la même période
(contre deux à cinq
jours actuellement).
Ces décisions pourront être
prises par le président du Parlement,
qui n’aura toutefois
pas le pouvoir de priver les agitateurs
de leur droit de vote en
séance plénière, car «il représente
l’essence même du mandat
pour lequel les députés ont été
élus». /TVE
EN BREFZ
IRAK � Sanglants attentats.
Un double attentat a ensanglanté
Bagdad hier. Une quinzaine
de personnes ont été
tuées, selon des sources sécuritaires.
Dans le même temps, la
mission internationale d’experts
chargée d’observer les
élections législatives de décembre
dernier a publié son rapport
final. Des fraudes ont été
commises mais le résultat final
n’est pas remis en cause, ressort-il
du texte. /ats-afp-reuters
IRAN � Appel à la raison. Le
chefde la diplomatie française,
Philippe Douste-Blazy, a appelé
hier Téhéran à ne pas se
«mettre à dos toute la communauté
internationale», après des entretiens
avec son homologue
russe. Ce dernier a appelé
l’Occident à la prudence sur la
crise du nucléaire iranien. Le
président iranien Mahmoud
Ahmadinejad a pendant ce
temps obtenu hier à Damas le
soutien de son allié syrien.
«Nous soutenons le droit de l’Iran et
tout autre Etat à acquérir une technologie
pacifique, les pays qui s’opposent
aux recherches iraniennes
n’ont fourni aucune raison convaincante»,
a poursuivi le président
syrien Bachar Al Assad
avant d’appeler une nouvelle
fois au démantèlement de l’arsenal
nucléaire d’Israël. /atsafp-reuters