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Equations différentielles. Méthodes numériques

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5.2 Problèmes de Cauchy bien posés numériquement, probl‘emes mal conditionnés<br />

Exemple 0.- On a déjà vu que le problème de Cauchy :<br />

y ′ = 2|y|, y(0) = 0<br />

est mal posé mathématiquement car la solution n’est pas unique.<br />

Dans les deux exemples suivants on se place dans les conditions du théorème de Cauchy, mais<br />

d’autres difficultés surgissent.<br />

Exemple 1.-<br />

y ′ = 3y − t<br />

y0 = 1<br />

3<br />

à 10 −n près<br />

calculer y(10).<br />

Dans cet exemple 10 −n représente la pr ´ ”ecision de la machine traité comme un majorant de l’erreur<br />

d’arrondi. On prendra donc les conditions initiales respectives :<br />

y0 = 1<br />

3 , et ˜y0 = 1<br />

+ ɛ avec |ɛ| < 10−n<br />

3<br />

Les solutions exactes se calculent et valent : z(t) = Ce3t + t + 1<br />

3<br />

comparer les deux solutions<br />

1<br />

y(t) = t + 3<br />

y(t) ˜ = t + 1<br />

3 +ɛe3t<br />

Donc |y(t) − ˜<br />

y(t)| = |y(0) − ˜<br />

y(0)|e 3t = ɛe 3t , ce qui donne la majoration :<br />

|y(10) − ˜<br />

y(10)| ≤ 10 −n e 30<br />

1<br />

, avec C = z(0) − 3 . On a donc à<br />

Conclusion : Le problème du calcul de y(10) est mal posé numériquement si on travaille avec n = 12<br />

chiffres significatifs, car le majorant 10 −12 e 30 ≈ 10, 7 est excessif d l’oredre de grandeur de y(10) ?<br />

La notion d’être mal posé numériquement dépend bien sur de la longueur T de l’intervalle sur<br />

lequel on travaille, et aussi de l’exposant (L=3 ici) de l’exponentielle qui n’est autre que la constante<br />

de Lipschitz de f. Pout T = 1 (calcul de y(1) = 4/3 + e 1 ), le probolème serait bien posé avec une<br />

amplification de l’erreur d’arrondi initiale e.10 −12 . De même le problème de y(10) reste bien posé si<br />

on prend 16 chiffres significatifs et cesse de l’être à parti de T = 13 environ.<br />

Toutes ces considération reflètent le fait que la constante de stabilité qu’on a trouvé dans le<br />

théorème 5 est en fonction de la constante de Lipschitz e LT , donc la constante d’amplification trouvé<br />

dans la section précédente est SCT = E LT .C.T<br />

Exemple 2.-<br />

y ′ = −150y + 30<br />

y0 = 1<br />

5<br />

à 10 −n près<br />

calculer y(10).<br />

Cette fois le problème est bien posé numériquement car en conservant les notation analogues a celles<br />

de l’exemple 1 :<br />

˜y(t) = 1<br />

+ ɛe−150t<br />

5<br />

et le problème est bien posé numériquement puisque |y(0) − ˜ y(0)|e−1500 est très petit même pour de<br />

grandes valeurs de ɛ. Ceci montre qu’en un certain sens le problème est trop bien posé : a l’inversse si<br />

on trouve : +<br />

on cherche a retrouver ˜y0, a partir d’une perturbation majorée α de y(10) = 1<br />

5<br />

ce qui est numériquement impraticable.<br />

tildey(10) − 1<br />

| < α ⇒ | y(0) ˜ −<br />

5 1<br />

| < α.e+1500<br />

5

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