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PQ43 Étude des sols du comté de Nicolet - IRDA

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LES TRAITS PHYSIQUES.<br />

ETUDE DES soLs DU COMTÉ DE NICOLET 13<br />

PHYSIOGRAPHIE.<br />

En étudiant les provinces physiographiques <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> Québec,<br />

on constate que le <strong>comté</strong> <strong>de</strong> <strong>Nicolet</strong> entre dans province dite ” Terres basses<br />

<strong>du</strong> Saint-Laurent “, qui correspond aussi à la province géologique <strong>du</strong> même<br />

nom. Si nous nous basons sur la géographie régionale pour situer ce <strong>comté</strong>,<br />

ce <strong>de</strong>rnier se cadrera dans la régien naturelle appelée ” Plaine <strong><strong>de</strong>s</strong> Trois-<br />

Rivières “.<br />

Relief.<br />

Le <strong>comté</strong> <strong>de</strong> <strong>Nicolet</strong>, dans son ensemble, est une vaste plate-forme infé-<br />

rieure à 350 pieds d’altitu<strong>de</strong>. Il n’y existe aucune montagne, aucune colline.<br />

Prenant le fleuve comme niveau <strong>de</strong> base, le <strong>comté</strong> atteint gra<strong>du</strong>ellement<br />

son plus haut point .dans la partie extrême sud <strong>du</strong> <strong>comté</strong>. A Saint-Pierre-les-<br />

Becquets, l’élévation est d’environ 125 pieds. Elle atteint 200 pieds à Sainte-<br />

Monique ; 300 pieds à Saint-Léonard, Saint-Wenceslas, Sainte-Eulalie, Sainte-<br />

Brigitte-les-Saults, Saint-Sylvère, Sainte-Gertru<strong>de</strong> et Manseau. La monotonie<br />

<strong>du</strong> relief <strong>du</strong> <strong>comté</strong> <strong>de</strong> <strong>Nicolet</strong> est brisée par <strong>de</strong> nombreux placages morai-<br />

niques rencontrés dans presque toutes les paroisses <strong>du</strong> <strong>comté</strong> : traînées <strong>de</strong><br />

cailloux, îlots <strong>de</strong> roches, cordons rocheux, petites buttes boisées et incultes,<br />

longs coteaux <strong>de</strong> gravier et <strong>de</strong> sable, etc. (Photo 1).<br />

Les coulées et les ravins profonds, droits ou sinueux, aux versants abrupts<br />

ou arrondis, attirent l’attention <strong>du</strong> voyageur. C’est tantôt le rebord d’une<br />

rivière assez considérable, comme la Bécancour, la <strong>Nicolet</strong>, la Gentilly, les<br />

Orignaux; tantôt un lit profond où coule paresseusement un petit ruisseau<br />

on<strong>du</strong>leux et endormi, ne sortant <strong>de</strong> sa léthargie qu’à la saison <strong>de</strong> la fonte<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> neiges et aux pério<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> pluies diluviennes. Ces coulées et ces ravins<br />

se rencontrent un peu partout dans le <strong>comté</strong>. Les plus importants atteignent<br />

souvent <strong><strong>de</strong>s</strong> profon<strong>de</strong>urs assez respectables, soit <strong>de</strong> 100 pieds à Saint-Pierre-<br />

les-Becquets et Gentilly, <strong>de</strong> 150 pieds à Saint-Sylvère et <strong>de</strong> 100 pieds à<br />

Sainte-Gertru<strong>de</strong> sur les rives <strong>de</strong> la Bécancour ; sur la rivière <strong>Nicolet</strong>, il existe<br />

aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> escarpements <strong>de</strong> 100 pieds à Sainte-Monique, à Sainte-Brigitte, à<br />

Saint-Léonard et à Saint-Samuel. (Photos 2-3).<br />

Après avoir constaté toutes ces formes <strong>de</strong> relief, l’obligation d’en don-<br />

ner quelques explications naît d’elle-même. Nous avons dit que le <strong>comté</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Nicolet</strong> a la forme d’une plate-forme néogène. Voyons ce que dit<br />

Raoul Blanchard à ce sujet. “Le sol est fait <strong>de</strong> dépôts récents masquant<br />

presque partout l’architecture profon<strong>de</strong>. La roche en place apparaît très<br />

rarement à la surface et presque uniquement dans les petites rainures d’éro-<br />

sion <strong>du</strong>es aux rivières; encore n’est-ce pas partout le cas. (Photos 4-5). Ce<br />

qui donne donc à la plate-forme sa surface si régulière, ce sont tantôt <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

placages morainiques semés <strong>de</strong> gros blocs, tantôt <strong><strong>de</strong>s</strong> couches d’argile marine<br />

déposées par la mer. Champlain après le départ <strong><strong>de</strong>s</strong> glaciers, tantôt <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

sables <strong>de</strong> même origine. Pour comprendre l’origine et la signification mor-<br />

phologique <strong>de</strong> la plate-forme, il faut essayér <strong>de</strong> la débarrasser <strong>de</strong> son man-<br />

teau <strong>de</strong> dépôts récents et observer l’allure <strong>de</strong> la surface rocheuse qu’ils<br />

recouvrent.“<br />

Les profils <strong>de</strong> cette surface que Raoul Blanchard a réussi à tracer, grâce<br />

aux sondages effectués pour la recherche <strong>du</strong> gaz naturel et <strong>de</strong> l’eau potable,<br />

montrent que ” la surface rocheuse tend à <strong>de</strong>venir concave, à se creuser aux<br />

abords <strong>du</strong> fleuve. Sur la rive droite <strong>du</strong> fleuve, la pente se raidit dans cette

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