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1 - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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Les modifications post-transcriptionnelles<br />

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1. Les modifications post-transcriptionnelles : cas du résidu<br />

pseudouridine<br />

Tous les ARN métaboliquement stables, ARNm, ARNr, ARNt et UsnRNA, dans toutes<br />

les espèces vivantes, eucaryotes, archaea et bactéries, subissent <strong>de</strong>s modifications post-<br />

transcriptionnelles dont certaines sont indispensables à leur activité in cellulo (Fig. 1). La<br />

connaissance <strong>de</strong> la seule séquence d’un ARN, telle qu’elle peut être déduite <strong>de</strong> celle <strong>de</strong><br />

l’ADN, est insuffisante pour décrire sa structure et sa fonction, qui dépen<strong>de</strong>nt intimement <strong>de</strong><br />

la présence <strong>de</strong> ces nucléoti<strong>de</strong>s modifiés. Actuellement, 107 modifications différentes sont<br />

recensées (Limbach et al., 1994; Motorin & Grosjean, 1998; Rozenski et al., 1999). La<br />

structure et la nomenclature <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s nucléoti<strong>de</strong>s modifiés sont disponibles sur la<br />

page web : http://library.med.utah.edu/RNAmods/. Les modifications sont souvent<br />

concentrées au niveau <strong>de</strong>s régions fonctionnellement importantes <strong>de</strong>s ARN et ce dans les trois<br />

domaines du vivant (Fig. 1A). Ainsi, à ce jour, les Eucaryotes comportent 65 modifications<br />

différentes répertoriées contre 52 pour les Bactéries et 46 pour les Archaea (Fig. 1A). Dans le<br />

cas <strong>de</strong>s ARNt, 91 nucléoti<strong>de</strong>s modifiés distincts, dont les plus fréquents sont représentés en<br />

Figure 2, ont été i<strong>de</strong>ntifiés, ils représentent jusqu’à 26% <strong>de</strong> la séquence totale <strong>de</strong> ces ARN.<br />

Les ARNr comportent également un grand nombre <strong>de</strong> modifications différentes, soit 31<br />

contre 11 pour les snRNA et 13 pour les ARNm (Rozenski et al., 1999). Notons que moins <strong>de</strong><br />

1% <strong>de</strong>s résidus <strong>de</strong>s ARNm seraient modifiés. Cependant, les analyses <strong>de</strong>s ARNm et celles<br />

d’ARNnc autres que ceux évoqués ci-avant sont encore incomplètes. Les modifications<br />

résultent soit <strong>de</strong> réactions enzymatiques simples ne faisant intervenir qu’une seule enzyme,<br />

pour la méthylation (<strong>de</strong> bases ou <strong>de</strong> riboses), la déamination, l’isomérisation, la thiolation et<br />

la réduction <strong>de</strong> base lors <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> résidus 5-méthylcytidine (m5C), 2’-O-méthylés<br />

(Nm), d’inosine (I), <strong>de</strong> pseudouridine (Ψ), <strong>de</strong> 4-thiouridine (s4U) et <strong>de</strong> dihydrouridine (D),<br />

soit <strong>de</strong> réactions complexes impliquant une casca<strong>de</strong> d’activités enzymatiques, c’est<br />

notamment le cas <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> la wybutosine (yW) (Fig. 2) (Garcia & Goo<strong>de</strong>nough-<br />

Lashua, 1998). Par contre, la formation <strong>de</strong>s résidus queunine (Q) et archaeosine (gG) est<br />

particulière parce qu’elle implique, au préalable, la biosynthèse d’hétérocycles modifiés<br />

incorporés par la suite dans l’ARN par un mécanisme d’échange <strong>de</strong> bases.<br />

Parmi l’ensemble <strong>de</strong>s modifications post-transcriptionelles, la conversion <strong>de</strong> résidus U<br />

en pseudouridine (5β-D-ribofuranosyluracile ou Ψ) ou pseudouridylation (Fig. 2) et la 2’-Ométhylation<br />

<strong>de</strong>s riboses (ou Nm) sont les <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux modifications les plus fréquentes (Davis &<br />

Allen, 1957; Cohn, 1960). L’isomérisation d’un résidu uridine en pseudouridine est catalysée<br />

par une classe d’enzymes particulières, les ARN:pseudouridine-synthases (ou ARN:Ψsynthases)<br />

qui ne nécessitent ni énergie, ni co-facteur (Arena et al., 1978 ; Green et al., 1982 ;<br />

Kammen et al., 1988 ; Samuelsson & Olsson, 1990 ; Nurse et al., 1995 ; Wrzesinski et al.,<br />

1995a). Deux systèmes <strong>de</strong> pseudouridylation différents existent selon que la reconnaissance du<br />

résidu U est effectuée par l’ARN:Ψ-synthase elle-même ou qu’elle repose sur un appariement<br />

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