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BSV_RA_Arbono8du03042012 - DRAAF Rhône-Alpes

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BULLETIN DE<br />

SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

Cultures fruitières n°8 du 03 avril 2012<br />

Prochaine parution du bulletin : mercredi 11 avril 2012<br />

Ce <strong>BSV</strong> est réalisé à partir des observations effectuées le lundi 2 avril par<br />

les membres du réseau <strong>BSV</strong> sur les parcelles de référence.<br />

ABRICOTIER<br />

STADES PHENOLOGIQUES<br />

Moyenne Vallée du<br />

<strong>Rhône</strong><br />

Sud Valence : H à I en fonction des variétés<br />

Secteurs tardifs : F3/G à G<br />

Nyonsais Baronnies Orangé de Provence : H<br />

<strong>Rhône</strong>-Loire<br />

Stade G Stade H<br />

Bergeron : G<br />

Lambertin, Jumbo Cot, Orangered : G/H<br />

MONILIOSES<br />

La période de floraison correspond à un stade très sensible. Celle-ci s’est déroulée dans de bonnes<br />

conditions climatiques, non favorables au développement des monilioses. Aucun symptôme n’a été<br />

observé le 2 avril sur les parcelles du réseau. Supprimez les sources de contaminations en éliminant<br />

les rameaux chancrés et les fruits momifiés. Les conditions humides et douces sont<br />

favorables aux contaminations.<br />

Dégâts de moniliose sur fleurs d’abricotier<br />

(source Chambre d’agriculture de la Drôme)<br />

Stade I<br />

1


BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

OIDIUM DE L’ABRICOTIER—PODOSPHAE<strong>RA</strong> TRIDACTYLA<br />

La période de sensibilité de l’abricotier à ce champignon s’étend de la chute des pétales au<br />

durcissement du noyau. Le champignon se conserve dans les bourgeons de l’abricotier. Les attaques<br />

sur fruit puis sur feuille entrainent l’apparition de taches blanchâtres duveteuses à contour diffus. Aucun<br />

symptôme n’a été repéré le 2 avril sur les parcelles de référence.<br />

MALADIE CRIBLEE—CORYNEUM BEIJERINCKII<br />

Cette maladie est due à un champignon qui attaque les feuilles, les rameaux et les fruits de plusieurs<br />

espèces. Sur feuille, les symptômes se présentent sous forme de petites taches d’1 mm de diamètre présentant<br />

une nécrose au centre, et un pourtour pourpre. Le centre nécrosé se détache progressivement<br />

entrainant une perforation circulaire. Sur fruit, des taches arrondies apparaissent, elles présentent souvent<br />

un centre brun clair et une marge violet sombre auréolée de rouge. Aucune attaque par ce<br />

champignon n’a été observée le 2 avril sur les parcelles de référence. Les températures comprises<br />

entre 9°C et 27°C et une humidité prolongée due à une pluie ou à la rosée sont des facteurs<br />

très favorables au champignon.<br />

MALADIE DES TACHES BACTERIENNES—XANTHOMONAS ARBORICOLA PV. PRUNI<br />

Cf. PECHERS– maladies des taches bactériennes<br />

BACTERIOSES à PSEUDOMONAS<br />

On observe actuellement des écoulements de gomme dus au développement de bactéries<br />

Pseudomonas sur certaines parcelles de référence. En Moyenne vallée du <strong>Rhône</strong>, la présence de<br />

bactériose a été détectée le 2 avril sur 4 parcelles sur 11, avec un niveau de présence faible (1 arbre sur<br />

10 concerné) de symptômes à fort (plus de 6 arbres attaqués sur 10). Dans le secteur Nyonsais-<br />

Baronnies, aucun symptôme n’a été repéré sur la parcelle du réseau observée le 2 avril. La présence faible<br />

de la maladie a été repérée sur une parcelle observée dans le secteur <strong>Rhône</strong>-Loire. Dans le cas de<br />

symptômes de dépérissement, il est important d’assainir en coupant largement en dessous de<br />

la zone attaquée, et en brûlant les parties malades en dehors du verger. Les plaies de taille<br />

doivent être protégées, car elles constituent des portes d’entrée à la bactérie. Des pluies sont<br />

possibles cette semaine, pouvant rendre les conditions favorables au développement de la<br />

bactérie.<br />

CACOPSYLLA PRUNI-ECA<br />

L’Enroulement Chlorotique de l’Abricotier est du à un phytoplasme qui attaque<br />

principalement l’abricotier mais aussi le pêcher et le prunier (variétés<br />

américano-japonaises). A cette période, il devient difficile de repérer<br />

visuellement les arbres malades. Les arbres malades seront de<br />

nouveau repérables en été : ils présenteront des feuilles de petite<br />

taille, qui s’enroulent « en cuillère », et qui se décolorent entre les<br />

nervures, et perdront leurs feuilles très tôt. A ce jour, le seul vecteur<br />

identifié du phytoplasme est cacopsylla pruni. La génération hivernante est<br />

la seule génération qui peut propager la maladie. Le 2 avril, 14 C. pruni<br />

ont été capturés par battage sur prunelliers sauvages à Etoile-sur-<br />

<strong>Rhône</strong>, et 18 C. pruni à Beauvallon. Le vol se maintient.<br />

http://ag.arizona.edu/yavapai/<br />

diagnostics/insectsntoz.htm<br />

PETITE MINEUSE DU PECHER—ANARSIA LINEATELLA<br />

Ce lépidoptère est un ravageur important de l’abricotier et dans une moindre mesure du pêcher en France.<br />

Il hiverne à l’état de chenille. Au printemps, dès l’apparition des jeunes feuilles celle-ci sort de son<br />

cocon pour terminer son cycle en parasitant les jeunes pousses. Les symptômes sont semblables à ceux<br />

causés par la Tordeuse Orientale du Pêcher, mais on observe les dégâts sur pousse plus précocement. Il<br />

est possible de différencier facilement la chenille : celle-ci est de couleur brun chocolat et au corps l’aspect<br />

annelé. Le 2 avril, aucune présence de chenille et de dégâts n’a été repérée sur les parcelles<br />

de référence du réseau. Observez attentivement vos parcelles.<br />

CHENILLES DEFOLIATRICES<br />

On regroupe sous ce nom les chenilles de différents papillons, qui reprennent leur activité au printemps,<br />

et dévorent les jeunes organes verts. Le 2 avril, aucune chenille n’a été repérée sur abricotier.<br />

Observez attentivement vos parcelles.<br />

2


BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

TORDEUSE ORIENTALE DU PECHER—CYDIA MOLESTA<br />

Cf. paragraphe PECHER-Tordeuse orientale du pêcher<br />

PECHER<br />

STADES PHENOLOGIQUES<br />

Moyenne Vallée du<br />

<strong>Rhône</strong><br />

<strong>Rhône</strong>-Loire<br />

Sud Valence : G à H selon les variétés<br />

Nord Drôme/Isère : F3/G<br />

Mélina, Félicia, Jade, Summer Lady,<br />

Pêche de vigne : G<br />

Stade G<br />

CLOQUE DU PECHER - TAPHRINA DEFORMANS<br />

Les conditions d’humidité et de températures supérieures à 7°C sont très favorables aux contaminations.<br />

La période de sensibilité du pêcher se termine à l’étalement complet des premières feuilles.<br />

Ce stade n’est pas encore atteint dans le secteur <strong>Rhône</strong>-Loire, et pour la majorité des variétés<br />

de Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong>.<br />

MONILIOSES<br />

Cf. paragraphe ABRICOTIER. Des symptômes sur fleur ont été observés sur une parcelle de pêcher (sur<br />

6 observées) le 2 avril en Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong>, avec un niveau de présence moyen (2 à 5 arbres<br />

concernés sur 10). Aucun symptôme n’a été repéré sur les 4 parcelles observées dans le secteur <strong>Rhône</strong>-<br />

Loire.<br />

CHANCRE A FUSICOCCUM - FUSICOCCUM AMYGDALI<br />

Ce champignon, parasite de blessures, peut provoquer des dégâts importants sur amandier et pêcher<br />

pouvant aller jusqu’à la mortalité des jeunes arbres. En période hivernale, la maladie se présente sous<br />

forme de taches à contour elliptique, très pâles au début puis brun grisâtre, entourant la base des bourgeons<br />

(nécroses). Le chancre entoure le rameau qui se dessèche (dans la partie au dessus du chancre)<br />

au moment du débourrement. En condition de forte hygrométrie, des filaments (cirrhes blanches)<br />

sont sécrétées par les pycnides noires (formes hivernantes du champignon) contenues<br />

dans les chancres. Ces filaments portent une multitude de spores qui sont libérées sous l’action<br />

des pluies (dissolution des cirrhes). Fusicoccum amygdali pénètre par les plaies formées lors de<br />

la chute des écailles, des pétales de fleurs, de jeunes fruits, par les plaies de taille et surtout des feuilles.<br />

Le champignon émet une toxine qui provoque le flétrissement des organes atteints. La période de floraison<br />

est une période de forte sensibilité.<br />

Dessèchement de l’extrémité d’un rameau de<br />

pêcher sous l’effet de fusicoccum amygdali<br />

(photo Grosclaude C., IN<strong>RA</strong>)<br />

Stade H<br />

OIDIUM DU PECHER —SPHAEROTHECA PANNOSA<br />

La période de sensibilité du pêcher débute au stade jeune fruit 7-8 mm. Elle s’étend jusqu’au<br />

durcissement du noyau.<br />

3


BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

MALADIE DES TACHES BACTERIENNES—XANTHOMONAS ARBORICOLA PV. PRUNI<br />

La bactérie responsable de cette maladie s’attaque aux Prunus, et en particulier aux pêchers, abricotiers<br />

et pruniers. Les symptômes se présentent généralement sous forme de taches verdâtres vitreuses sur la<br />

face inférieure des feuilles au printemps (il est encore trop tôt pour les observer). Ces taches évoluent<br />

vers le brun foncé, et sont souvent entourées d’un halo jaune à contours anguleux. Sur fruits, des taches<br />

d’abord vert clair apparaissent, brunissent et finissent par se craqueler. Les symptômes se présentent<br />

cependant différemment en fonction de l’espèce attaquée. Des pluies sont annoncées cette semaine<br />

: les conditions pourraient être favorables aux contaminations sur feuille et sur fruit.<br />

Symptôme sur feuilles de pêcher<br />

Symptôme sur pêche<br />

Symptôme sur feuilles de pêcher<br />

Symptôme sur abricot<br />

Symptôme sur feuilles<br />

de prunier japonais<br />

Symptôme sur prune<br />

TORDEUSE ORIENTALE DU PECHER - CYDIA MOLESTA<br />

La Tordeuse orientale du pêcher est un lépidoptère dont la chenille s’attaque principalement au pêcher et<br />

abricotier. Les températures actuelles sont favorables à la reprise d’activité des papillons issus de la génération<br />

hivernante. Le vol a lieu à la tombée la nuit pendant toute la période de végétation. Des pièges<br />

(cabane avec plaque engluée et phéromone spécifique qui attire les mâles) installés en pêcher et abricotier<br />

permettent de suivre le vol des populations de tordeuses orientales. Le vol a débuté la semaine<br />

dernière en zones précoces dans le secteur <strong>Rhône</strong>-Loire : 5 prises ont été observées le 30<br />

mars à Chasselay dans le <strong>Rhône</strong>. Dans les autres secteurs, le vol se poursuit avec globalement<br />

des prises en augmentation. Le 2 avril, des prises faibles à moyennes (2 à 29 prises) ont été<br />

observées sur 9 parcelles de piégeage (sur 14 suivies) situées en Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong>.<br />

Dans le Nyonsais-Baronnies, des prises fortes (49 prises) ont été enregistrées sur la parcelle<br />

de piégeage suivie dans ce secteur le 2 avril.<br />

Le modèle Tordeuse Orientale du Pêcher (modèle Ctifl, ex-modèle PV) permet d’estimer le pourcentage<br />

des populations, et de prévoir l’évolution des pontes et des éclosions. Pour le secteur Moyenne Vallée<br />

du <strong>Rhône</strong>, 29% du vol des adultes, et 11% des pontes ont été atteint le 3 avril en zone précoce.<br />

En zone moyenne, 19% du vol des adultes, et 8% des pontes ont été atteint le 3 avril. En<br />

zone tardive, 8% du vol des adultes et 3% des pontes ont été enregistrés. Les éclosions devraient<br />

débuter dans ce secteur le 9 avril en zones précoces, le 11 avril en zone moyenne et le<br />

14 avril en zone tardive.<br />

Pour le secteur <strong>Rhône</strong>-Loire, les sorties obtenues indiquent que 3% du vol des adultes a été<br />

atteint en zones précoces le 2 avril. Les pontes n’ont pas débuté.<br />

4


20% 80%<br />

Risque fort<br />

01/4 05/4 08/4 12/4 16/4 20/4 24/4 28/4<br />

BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

Les schémas ci-dessous présente les données prévisionnelles (en %) de pontes de première<br />

génération pour les différentes zones de précocité du secteur Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong>, et<br />

pour les zones précoces du secteur <strong>Rhône</strong>-Loire.<br />

Données prévisionnelles TO - Pontes de G1<br />

Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong>/zones précoces<br />

THRIPS—THRIPS MERIDIONALIS<br />

Dans les secteurs tardifs, nous sommes encore dans la période à haut risque d’attaques par<br />

les larves de Thrips, qui se situe en fin de floraison, au moment où le calice commence à se<br />

dessécher. Les piqures entrainent la formation de petites zones nécrosées qui s’élargissent au fur et à<br />

mesure du développement du fruit. Celui-ci se craquelle et se déforme. La présence de thrips n’a pas été<br />

repérée sur les parcelles du réseau observées le 2 avril. Bien ouvrir les fleurs pour rechercher les<br />

larves. Celles-ci de couleur blanc-crème, et de 0.2 à 0.5 mm de longueur, peuvent se cacher à<br />

l’insertion entre le calice et l’ovaire. Les conditions climatiques annoncées cette semaine sont<br />

peu favorables à l’activité de l’insecte qui préfère un climat chaud et sec.<br />

CERISIER<br />

20% 80%<br />

STADES PHENOLOGIQUES<br />

Moyenne Vallée<br />

du <strong>Rhône</strong><br />

<strong>Rhône</strong>-Loire<br />

Risque fort Risque modéré<br />

01/4 05/4 08/4 12/4 16/4 20/4 24/4 28/4<br />

Dates<br />

Données prévisionnelles TO - Pontes de G1<br />

Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong>/zones tardives<br />

Dates<br />

Données prévisionnelles TO - Pontes de G1<br />

Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong>/zones moyennes<br />

Données prévisionnelles TO - Pontes de G1<br />

<strong>Rhône</strong>-Loire/zones précoces<br />

2%<br />

20% 80%<br />

Risque fort<br />

Risque modéré<br />

20% 80%<br />

Risque fort<br />

01/4 05/4 08/4 12/4 16/4 20/4 24/4 28/4<br />

Dates<br />

Folfer : G à GH (sud Valence), F3 (secteurs tardifs)<br />

Burlat : F3 à F3/G (Sud Valence), F3 (Secteurs tardifs)<br />

Summit : F3 (sud Valence), F1/F2 (secteurs tardifs), Régina, Duroni 3 : F3 (sud Valence),<br />

E/F1 à F1 (secteurs tardifs)<br />

Burlat: F3 (St laurent d’Agny) à G (Cellieu), Summit, Sweet Heart, Hedenfingen: F3<br />

Stade F Stade G Stade H Stade I<br />

Risque<br />

modéré<br />

01/4 05/4 08/4 12/4 16/4 20/4 24/4 28/4<br />

Dates<br />

5


BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

MONILIOSES Cf paragraphe ABRICOTIER. Aucun symptôme n’a été observé sur cerisier le 2 avril.<br />

MALADIE CRIBLEE—CORYNEUM BEIJERINCKII<br />

Cf Paragraphe ABRICOTIER-MALADIE CRIBLEE. Nous sommes actuellement dans une période à<br />

haut risque de contaminations par le champignon.<br />

PUCERONS NOIRS DU CERISIER—MYSUS CE<strong>RA</strong>SI F.<br />

Les températures actuelles sont favorables à l’apparition des premières fondatrices. Une fois présentes,<br />

celles-ci constituent des colonies sur la face inférieure des feuilles, en entrainant leur enroulement en<br />

paquets denses aux extrémités des pousses. Les pucerons noirs sécrètent du miellat en quantité, qui favorise<br />

le développement de fumagine. Aucun puceron n’a été repéré le 2 avril sur les parcelles du réseau.<br />

Observez attentivement vos parcelles.<br />

CHENILLES DEFOLIATRICES<br />

Cf paragraphe ABRICOTIER. Observez attentivement vos parcelles, les températures actuelles sont favorables<br />

à l’activité des chenilles qui dévorent les jeunes organes verts.<br />

PHYTOPTES - ERIOPHYES PADI<br />

Des attaques peuvent se produire en début de végétation. Les symptômes sont des petites ponctuations<br />

blanches sur les feuilles. Observez attentivement vos parcelles.<br />

POMMIER<br />

STADES PHENOLOGIQUES<br />

Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong><br />

(Sud Valence)<br />

Savoie/Haute-Savoie<br />

<strong>Rhône</strong>-Loire<br />

Pink Lady : F1/F2 à F2 (Nord Drôme/Isère), F2/F3 (sud Valence)<br />

Gala, Golden : E à E2 (Nord Drôme/Isère), F1 à F2 (Sud Valence)<br />

Jonagold :<br />

Golden : D3 (Groisy) à E/E2 (Chateauneuf)<br />

Gala : E/E2 (St Hélène sur Isère) à E3 (Chateauneuf)<br />

Idared : E2 (St Hélène sur Isère) à F (Chateauneuf)<br />

Golden : D3/E (Cellieu) à E (St Lauren d’Agny), Gala : E/E2 (Cellieu) à<br />

E2 (Maclas), Fuji : E/E2 Idared : E2 (Cellieu) à E2F (Maclas), Canada : E<br />

Stade E Stade E3 Stade F Stade G<br />

TAVELURE DU POMMIER—VENTURIA INAEQUALIS<br />

Le risque Tavelure est en cours dans toutes les zones. Des ascospores du champignon peuvent<br />

être projetées lors des pluies et contaminer les organes verts si les conditions sont favorables.<br />

Les modèles Tavelure Melchior (pour <strong>Rhône</strong>-Loire et Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong>) et Cimet (pour<br />

Savoie/Haute-Savoie) sont utilisés dès la maturité du champignon. Ces outils permettent d’estimer la<br />

quantité de spores projetées lors d’une pluie, et par les courbes de Mills (risque Mills), d’indiquer si les<br />

conditions sont favorables à la réalisation d’une contamination. Ces deux informations complémentaires<br />

permettent d’estimer le risque réel associé à une pluie. Il n’y a pas eu de pluie du 27<br />

mars au 3 avril (matin) : aucun risque n’a été enregistré dans les différents secteurs de production.<br />

Depuis les dernières pluies (20-21 mars), un nouveau stock d’ascospores matures s’est constitué.<br />

Il va continuer à augmenter sous l’effet des températures douces actuelles. Par ailleurs, nous sommes<br />

dans une période d’accélération du phénomène de maturation du champignon. Aux prochaines<br />

pluies, des projections fortes risquent de se produire. Si le temps d’humectation et la température<br />

moyenne pendant la durée d’humectation sont suffisantes (voir courbes de Mills dans<br />

<strong>BSV</strong> n°6), des contaminations pourront se produire. Les jeunes organes verts sont particulièrement<br />

sensibles.<br />

6


BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

OIDIUM-PODOSPHAE<strong>RA</strong> LEUCOTRICHIA<br />

Podosphaera leucotrichia hiverne dans les bourgeons. Au printemps les bourgeons atteints donnent naissance<br />

à des pousses ou des inflorescences malades qui constituent les premiers foyers d’infection à partir<br />

desquels les spores du champignon sont disséminées. Des températures supérieures à 10°C et<br />

une forte hygrométrie suffisent à la germination de spores. La taille, par la suppression des bourgeons<br />

malades, constitue une mesure prophylactique pour permettre de limiter les sources d’infection.<br />

Des symptômes ont été observés le 2 avril sur une parcelle (sur 7 observées) de Moyenne Vallée<br />

du <strong>Rhône</strong>, avec un niveau de présence moyen (5 à 10 pousses attaquées sur 50). Dans le<br />

secteur <strong>Rhône</strong>-Loire, on note également des symptômes sur 2 parcelles (sur 4 parcelles) avec<br />

niveau de présence faible (moins de 5 pousses attaquées sur 50).<br />

PUCERONS CENDRES - DYSAPHIS PLANTAGINEA<br />

Nous sommes dans une période favorable à l’observation des pucerons cendrés Le 2 avril, la présence<br />

de l’insecte a été repérée sur 7 parcelle sur 12 suivies dans le secteur Savoie/Haute-Savoie<br />

avec un niveau de présence faible (1 arbre sur 10 concerné) à moyen (2 à 5 arbres concernés<br />

sur 10). Dans le secteur <strong>Rhône</strong>-Loire, on observe des foyers hors parcelle de référence. En<br />

Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong>, aucun puceron cendré n’a été observé sur les parcelles du réseau.<br />

Observez attentivement vos parcelles. Rappel seuil de nuisibilité : dès présence (observation sur 100<br />

bouquets). On observe la présence d’auxiliaires. Des œufs de syrphes (œuf blancs de forme<br />

ovoïde allongée, d’aspect légèrement granuleux) ont été observés le 2 avril sur certaines parcelles.<br />

Les coccinelles prédatrices de pucerons sont également bien présentes.<br />

PUCERONS LANIGERES - ERIOSOMA LANIGERUM<br />

Le 2 avril, la réactivation des pucerons lanigères a été observée sur une parcelle située en<br />

Haute-Savoie (2 à 5 arbres concernés sur 10). Les températures chaudes connues la semaine dernière<br />

ont été favorables à leur reprise d’activité (au niveau des troncs et plaies de taille).<br />

POIRIER<br />

STADES PHENOLOGIQUES<br />

Stade E<br />

Moyenne Vallée du<br />

<strong>Rhône</strong><br />

Savoie/Haute-Savoie<br />

Williams : F3/G, Conférence, Comice, Packams : F3 (Sud Valence)<br />

F3 en secteurs tardifs (Nord Drôme)<br />

Williams : F2 (Chateauneuf), Comice : F (Chateauneuf)<br />

Conférence : E/E2 (St Hélène sur Isère) à F2 (Chateauneuf)<br />

Passe Crassane : E2/F (St Hélène sur Isère) à F2 (Chateauneuf)<br />

<strong>Rhône</strong>-Loire Williams, Conférence, Comice, Louise Bonne : F à F2<br />

Stade E2<br />

Stade F 1ère fleur<br />

Stade F2<br />

Stade G<br />

TAVELURE DU POIRIER - VENTURIA PIRINA<br />

(Cf. paragraphe POMMIER-Tavelure du pommier). La période à haut risque de contaminations primaires<br />

est en cours dans toutes les zones.<br />

7


BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

PSYLLE DU POIRIER—CACOPSYLLA PYRI<br />

Les éclosions de première génération se poursuivent et différents stades larvaires sont désormais<br />

observables dans tous les secteurs. La ponte est terminée en Moyenne Vallée du <strong>Rhône</strong> et<br />

dans le secteur <strong>Rhône</strong>-Loire. La fin des pontes est imminente dans le secteur Savoie/Haute-Savoie. On<br />

note en Savoie/Haute-Savoie la présence d’anthocoris sur certaines parcelles. Ces petites punaises<br />

(larves et adultes) sont prédatrices de psylles du poirier.<br />

PUCERONS MAUVES—DYSAPHYS PYRI<br />

Les conditions douces connues la semaine dernière ont été favorables au développement des<br />

foyers sur les parcelles concernées. Le 2 avril, la présence de pucerons mauves a été repérée sur 7<br />

parcelles sur 10 parcelles observées en Savoie/Haute-Savoie avec un niveau de présence moyen (2 à 5<br />

arbres concernés sur 10) à fort (plus de 6 arbres concernés sur 10). Dans les autres secteurs, aucun puceron<br />

mauve n’a été observé sur les parcelles de référence le 2 avril. En <strong>Rhône</strong>-Loire, on observe des<br />

foyers hors parcelle de référence.<br />

Rappel du seuil de nuisibilité : dès présence<br />

PHYTOPTE DES GALLES ROUGES—PHYTOPTUS PYRI<br />

La présence de cet acarien a été repérée le 2 avril sur une parcelle (sur 7 parcelles) située<br />

dans le secteur Savoie/Haute-Savoie, avec un niveau de présence moyen (6 à 25 feuilles occupées<br />

sur 50). Les femelles hivernent dans les écailles des bourgeons, et viennent piquer au printemps<br />

les jeunes feuilles. Des galles rouges se développent (ponctuations vertes qui deviennent rouges<br />

et forment des petites protubérances) dans lesquelles se succèdent deux générations. Les tissus attaqués<br />

se nécrosent et en cas de fortes attaques, une défoliation peut se produire. Observez attentivement<br />

vos parcelles.<br />

Rappel seuil de nuisibilité : au stade E2, 10% de feuilles en rosette atteintes (observation de 2 feuilles<br />

sur 50 arbres)<br />

http://www.inra.fr/hyppz/<br />

<strong>RA</strong>VAGEUR/3phypyr.htm<br />

POMMIER-POIRIER<br />

http://www.inra.fr/hyppz/<br />

<strong>RA</strong>VAGEUR/3phypyr.htm<br />

CHENILLES DEFOLIATRICES - TORDEUSES DE LA PELURE<br />

La présence de chenilles a été détectée sur 5 parcelles (sur 7 observées) de pommiers situées en Savoie/Haute-Savoie<br />

le 2 avril, avec un niveau de présence faible (1 arbre sur 10 concernés) à moyen (2 à<br />

5 arbres sur 10 concernés). Aucune chenille n’a été repérée sur les parcelles de référence observées<br />

dans les autres secteurs.<br />

Rappel seuil de nuisibilité -chenilles défoliatrices : 8% de bouquets floraux occupés<br />

ACARIENS ROUGES-PANONYCHUS ULMI<br />

Hors parcelle de référence, la présence d’œufs d’acariens rouge a été signalée sur une parcelle<br />

de pommier située en Savoie : les éclosions n’ont pas débuté sur cette parcelle. Observez<br />

attentivement vos parcelles, les températures chaudes connues la semaine dernière ont pu<br />

entrainer les premières éclosions.<br />

8


BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

FEU BACTERIEN-ERWINIA AMYLOVO<strong>RA</strong><br />

L’hôte principal de la bactérie Erwinia Amylovora, est le poirier, mais s’attaque également au pommier,<br />

au cognassier et à plusieurs espèces ornementales (cotonéasters, pyracantha, stranvaesia, chaenomeles...).<br />

La bactérie contamine l'arbre ou la plante essentiellement par la fleur mais aussi par l'extrémité<br />

des pousses en croissance, par des ouvertures naturelles ou des blessures. La bactérie progresse dans<br />

les rameaux puis les branches fruitières, les charpentières, et passe dans le tronc et le système racinaire.<br />

Sur les parties atteintes, les feuilles brunissent (poirier) ou roussissent (pommier), et prennent un<br />

aspect brûlé. Ces bactéries sont disséminées par l'eau, le vent, les insectes, l'homme, ... Erwinia amylovora<br />

atteint son développement optimum vers 24-27°C.<br />

La progression d'Erwinia amylovora dans un verger peut être favorisée par:<br />

- un excès d'humidité : irrigation excessive et mauvais drainage des sols,<br />

- l'arrosage par aspersion,<br />

- une taille sévère,<br />

- les rejets des porte-greffes qui permettent un accès rapide aux racines,<br />

- un excès d'azote<br />

- une floraison secondaire abondante (il est important de supprimer les floraisons secondaires)<br />

Les conditions climatiques annoncées cette semaine (chaleur et humidité) seront favorables à<br />

la bactérie.<br />

KIWI<br />

STADES PHENOLOGIQUES<br />

Stade C (nervures des jeunes feuilles visibles) à D (première feuille étalée, boutons floraux non visibles)<br />

BACTERIOSE DU KIWI - PSEUDOMONAS SYRINGAE PV. ACTINIDIAE<br />

Surveillez attentivement vos vergers, et n’hésitez pas à signaler tous symptômes suspects.<br />

NOYER<br />

STADES PHENOLOGIQUES<br />

Stade A à B<br />

CHATAIGNIER<br />

STADES PHENOLOGIQUES<br />

Stade C3, D en sauvage sur les secteurs Sud Ardèche et Drôme de plaine.<br />

Stade C à C3 sur Marigoule (et autres hybrides) secteur Drôme de plaine et sud-Ardèche et sur sauvage<br />

en Drôme des collines et centre-nord Ardèche<br />

Stade C pour les variétés sativa sur Drôme des collines et centre Nord Ardèche<br />

Stade B pour variétés tardives et secteurs d'altitude.<br />

Photos Chambre d’agriculture de l’Ardèche<br />

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BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL<br />

RHONE-ALPES<br />

CHANCRE DE L’ECORCE - CRYPHONECTRIA P<strong>RA</strong>SITICA (ENDOTHIA)<br />

Observez vos parcelles pour contrôler la présence de chancres virulents, sur jeunes arbres et jeunes<br />

greffes en particulier.<br />

CYNIPS DU CHATAIGNIER - DRYOCOSMUS KURIPHILUS<br />

Observez vos parcelles pour repérer les contaminations. Surveiller la présence de feuilles sèches encore<br />

accrochées aux arbres : en regardant de plus près, elles peuvent être le symptôme de galles de cynips.<br />

Ces galles et feuilles sèches sont plus faciles à repérer sur châtaigniers dénudés. Si vous repérez des<br />

galles en site non contaminé auparavant (Cf. <strong>BSV</strong> Bilan cynips du châtaignier 2011), contactez la<br />

FDGDON de votre département ou la chambre d'agriculture.<br />

TOUTES ESPECES<br />

PROTECTION DES INSECTES POLLINISATEURS<br />

Pendant la floraison, il est indispensable de préserver l’ensemble des conditions favorables à<br />

la pollinisation. Toute décision doit tenir compte des conséquences éventuelles sur les insectes pollinisateurs,<br />

qui contribuent de façon déterminante à la réussite de la pollinisation de certaines cultures. Attention<br />

donc à bien respecter l'arrêté «abeilles» (du 28/11/2003) ainsi que l’arrêté «mélanges» (du<br />

07/04/2010), relatifs notamment aux conditions d'emploi d'insecticides et d’acaricides pendant les périodes<br />

de floraison et de production d'exsudats. Les fleurs présentes dans l’enherbement sont susceptibles<br />

d’attirer les pollinisateurs.<br />

CHA<strong>RA</strong>NCONS PHYLLOPHAGES<br />

On note la présence de charançons sur poirier actuellement. Ces insectes dévorent les feuilles, à partir<br />

de la bordure du limbe, et peuvent causer des dégâts notables au feuillage. Cependant, ils ne s’attaquent<br />

pas aux fruits.<br />

Photo FREDON<strong>RA</strong><br />

DROSOPHILA SUZUKII<br />

Des pièges sont actuellement suivis chaque semaine sur pêcher (1 piège à Chanas en Isère), sur cerisier<br />

(1 piège à Chanas, 1 piège à Chasselay et 1 piège à St Didier sous Riverie dans le <strong>Rhône</strong>, 1 piège à La<br />

Motte Servolex en Savoie), sur fraisier (1 piège à La Motte Servolex), sur framboisier (1 piège à La Motte<br />

Servolex). Aucune capture n’a été observée le 2 avril.<br />

Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture de <strong>Rhône</strong>-<strong>Alpes</strong>.<br />

Directeur de publication : Gérard SEIGLE VATTE, Président du Comité Régional d'Epidémiosurveillance<br />

Animation : Anne-Lise Chaussabel, Chambre d’agriculture de la Drôme<br />

Analyse de risque et Rédaction : Manuela Dagba, FREDON <strong>Rhône</strong>-<strong>Alpes</strong><br />

Comité de validation : Chambres d’agriculture de la Drôme, de l’Ardèche, du <strong>Rhône</strong>, de la Loire, de Savoie, de<br />

Haute-Savoie, et de l’Isère, SCAN<br />

A partir des observations réalisées par : Chambres d’agriculture de la Drôme, de l’Ardèche, du <strong>Rhône</strong>, de la Loire, de<br />

Savoie, de Haute-Savoie, et de l’Isère, Coopérative du Pilat, Pomarel négoce, Agrisudest SA, Naturapro, Lorifruit,<br />

Terres dioises, Ets Payre, SCAN, Agridrome, Groupe Dauphinoise, Valsoleil, Inovappro, Agrodia, FDGDON26,<br />

FDGDON38, FDGDON 07, FDGDON73, FREDON <strong>Rhône</strong>-<strong>Alpes</strong>, ADABIO, Verger Expérimental de Poisy, Cooptain, Coopénoix,<br />

SENU<strong>RA</strong>, Rhodacoop, Earl Les Vergers du Puits<br />

Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne<br />

peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La C<strong>RA</strong><strong>RA</strong> dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les<br />

agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d’observations qu’ils auront euxmêmes<br />

réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.<br />

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