Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
N°4055 - SAMEDI 16 MARS 2013<br />
M.BOUKABOURA<br />
La direction générale de<br />
l’entreprise de transport<br />
d’Oran ETO est très critique<br />
contre les dérobades et l’attitude<br />
peu amène des représentants<br />
du groupe ISOLUX-CORSAN, chef<br />
de file du consortium Tramnour en<br />
charge de L’ingénierie générale et<br />
des matériels du projet de tramway<br />
d’Oran, face à ses obligations contractuelles.<br />
ISOLUX CORSAN étant redevable<br />
d’une somme de 700 millions de<br />
centimes à ETO et d’un encours<br />
pour la fourniture d’une prestation<br />
de service afférant à la location d’e-<br />
spaces-hangars, pour l’entreposage,<br />
le séjour, le gardiennage et l’assurance<br />
des matériels contre le vol et les<br />
destructions. Dans le cadre de l’apurement<br />
du compte débiteur de<br />
ISOLUX-CORSAN ouvert dans la<br />
comptabilité de ETO, plusieurs relances<br />
adressées n’ont pas reçu la<br />
motivation attendue, ce qui a contraint<br />
au déplacement d’un cadre de<br />
ETO au niveau du siège de ISOLUX-<br />
CORSAN à Alger et au lieu et place<br />
d’un siège d’entreprise d’envergure<br />
digne de ce nom, le chargé du recouvrement<br />
n’y trouvera qu’un simple<br />
local de représentation<br />
commerciale où se trouvait une<br />
seule employée chargée de l’information,<br />
sans pouvoir donner de dé-<br />
La Voix de l’Oranie<br />
Les dérobades du groupe espagnol ISOLUX-CORSAN, chef<br />
de file du projet du tram d’Oran<br />
Cause de tourments<br />
de ETO pour 700 millions<br />
de centimes<br />
Avenue Sidi Chami<br />
L’anarchie au quotidien<br />
MOHAMED BRAHIMI<br />
L’avenue Sid Chami qui s’étend à<br />
partir du siège de la CASNOS jusqu’à<br />
la station de service El Bahia, connaît<br />
chaque jour une anarchie indescriptible.<br />
En effet, cette avenue est<br />
très sollicitée par les automobilistes<br />
notamment les camions de service et<br />
les semi-remorques, cette artère étant<br />
connue pour son aspect commercial,<br />
vu sa position stratégique, se situant<br />
ainsi entre les quartiers de Delmonte,<br />
Victor Hugo et Petit Lac. Cette route<br />
accueille beaucoup de piétons qui ne<br />
cherchent parfois que des petits passages<br />
entre les camions stationnés sur<br />
les trottoirs pour marcher en toute<br />
quiétude et loin des voitures, car les<br />
commerçants ne trouvent aucun<br />
souci et prennent tout leur temps<br />
pour charger ou décharger leurs<br />
marchandises créant ainsi des bouchons<br />
et des mécontentements chez<br />
les autres automobilistes. De leurs<br />
côté, les transporteurs de la ligne 29<br />
cision. Selon la direction générale,<br />
ISOLUX-CORSAN se dénie de ses<br />
obligations contractuelles au motif<br />
que c’est au groupe Alstom associé<br />
au consortium Tramnour d’honorer<br />
cette dette, alors que celui-ci n’est juridiquement<br />
pas le chef de file. Une<br />
position détenue par ISOLUX-COR-<br />
SAL, pour l’ensemble des activités<br />
administrative, technique, juridique<br />
comptable et financière.<br />
Pour l’heure et face à cette fuite<br />
en avant de ISOLUX-CORSAN, la<br />
direction général va poursuivre le<br />
processus du recouvrement de sa<br />
créance par le biais d’un huissier de<br />
justice. C’est ce qu’a récemment précisé<br />
le directeur général de l’entreprise<br />
ETO.<br />
dont nous avons évoqué et à maintes<br />
reprises, les mésaventures le long du<br />
trajet, participent également à cette<br />
anarchie par leur éternel stationnement<br />
prolongé et leurs altercations<br />
avec les riverains d’un côté et automobilistes<br />
d’un autre.<br />
Tout ça suscite bien sûr une situation<br />
déplorable et une nuisance insupportable<br />
pour ceux habitant cette<br />
avenue et qui attendent impatiemment,<br />
la tombée de la nuit pour se reposer.<br />
Ils constituent un réel danger pour la population du secteur urbain Ibn Sina<br />
Quelle solution pour les réservoirs<br />
de carburant de Petit Lac?<br />
MEHNANE ALI<br />
Les réservoirs de carburant situés<br />
au sein de l’unité Naftal au niveau<br />
du secteur urbain Ibn Sina, constituent<br />
une véritable bombe à retardement<br />
qui met toute une région<br />
en danger. Ces réservoirs d’une capacité<br />
de plus de 40.000 m3 suscitent<br />
le mécontentement des<br />
habitants des quartiers d’Ibn Sina<br />
(ex-Victor Hugo) et Haï Daya (ex-<br />
Petit Lac), notamment ceux habitant<br />
les environs. Ces derniers ont,<br />
à maintes reprises, tiré la son<strong>net</strong>te<br />
d’alarme, demandant aux autorités<br />
locales de délocaliser cette unité et<br />
éviter ainsi la catastrophe qui peut<br />
surgir à tout moment. Ce souhait a<br />
été pris en considération par le wali<br />
d’Oran, M. Boudiaf, qui dès sa visite<br />
sur les lieux en 2009, avait ordonné<br />
de faire toutes les démarches<br />
et ce, afin de faciliter et surtout accélérer<br />
l’opération de délocalisation<br />
de ces réservoirs. Pour ce, une assiette<br />
de plus de 2 hectares se trouvant<br />
au niveau de la zone industrielle<br />
d’Arzew, a été réservée à cet effet.<br />
Quoique rien n’a été fait jusqu’à ce<br />
jour, chose qui a fait douter les<br />
citoyens sur une éventuelle délocalisation.<br />
Cependant, une source bien<br />
informée nous a fait part que cette<br />
perspective était toujours d’actualité<br />
et le retard dû aux seules procédures<br />
techniques, notamment l’étude de la<br />
qualité du terrain choisi pour<br />
abriter la nouvelle unité. Cette<br />
dernière qui, faut-il le rappeler, s’occupe<br />
de desservir toutes les wilayas<br />
de l’Ouest et même celles du Sud du<br />
pays. L’opération de délocalisation<br />
devra prendre au moins trois ans,<br />
autrement dit, la fin du calvaire<br />
pour les habitants du secteur urbain<br />
Ibn Sina, n’est pas pour demain.<br />
Concernant le responsable de l’exécutif<br />
de la wilaya, ce problème est<br />
pris au sérieux et a fait partie de l’or-<br />
dre du jour de la réunion de travail<br />
qui a eu lieu, selon nos informations,<br />
durant les derniers jours,<br />
entre Abdelmalek Boudiaf et le premier<br />
ministre Abdelmalek Sellal, ce<br />
dernier aurait tranché sur la délocalisation<br />
de cette unité vers le nouveau<br />
site de la zone industrielle<br />
d’Arzew. Quant à l’actuelle unité<br />
d’Ibn Sina, elle sera toujours exploitée<br />
par la société Naftal qui convertira<br />
le lieu en magasin assurant<br />
l’approvisionnement des unités et<br />
stations de services de la wilaya, en<br />
attendant la mise en service de la<br />
nouvelle unité d’Arzew.<br />
Pour mémoire, cette unité date<br />
de 1961 et son état ne cesse de se<br />
détériorer depuis, au point que des<br />
fuites ont été constatées, chose qui<br />
n’a pas laissé les citoyens indifférents,<br />
vu que ceux-ci ont<br />
longtemps demandé aux autorités<br />
locales de les faire débarrasser de ce<br />
danger qui met leur vie en danger.<br />
<strong>ORAN</strong><br />
PAGE 3<br />
Biennale des clubs verts scolaires<br />
d’Arzew<br />
La violence scolaire<br />
bannie en l’espace<br />
d’une demi-journée<br />
au lycée Emir Khaled<br />
ARIBI MOKHTAR<br />
La cellule permanente de<br />
clubs écologiques scolaires de la<br />
wilaya d’Oran, a organisé la biennale<br />
des clubs verts d’Arzew<br />
dans l’enceinte du lycée technique<br />
Emir Khaled à Arzew.<br />
L’objectif étant de créer un déclic<br />
écologique chez les nombreux<br />
lycéens et leurs profs qui jusque<br />
là sous-estimaient l’action au<br />
profit de l’environnement. En<br />
suivant de près les parades artistiques<br />
exhibées lors de ces joutes<br />
environnementales qui se sont<br />
déroulées jeudi, les hôtes lycéens<br />
et leurs pédagogues, ont été tout<br />
simplement effarés par la pureté<br />
des travaux artistiques présentés<br />
par les petits élèves, âgés entre 6<br />
et 11 ans et venus des écoles primaires<br />
locales. Dans cette optique,<br />
le public lycéen a suivi<br />
avec intérêt au niveau du hall<br />
d’entrée du Technicum, une<br />
mini-foire environnementale à<br />
travers laquelle ont été exposées<br />
des œuvres manuelles reflétant<br />
les contrecoups pervers contre la<br />
nature, notamment le réchauffement<br />
planétaire, généré par la<br />
pollution atmosphérique,<br />
phénomène d’ailleurs qui sera<br />
largement représenté lors de<br />
cette exposition et interprété par<br />
l’agencement d’un récipient sous<br />
forme d’un globe dont la constitution<br />
n’empêche pas de voir ou<br />
de discerner ce qui est situé derrière.<br />
A l’intérieur, les mômes<br />
ont réalisé avec un savoir-faire<br />
exemplaire, un petit îlot verdoyant,<br />
donnant l’allure que la terre<br />
était verrouillée et chargée de<br />
gaz à effet de serre. Soulignant<br />
que dans son état naturel, L’effet<br />
de serre est un processus naturel<br />
résultant de l’influence de l’atmosphère<br />
sur les différents flux<br />
thermiques contribuant aux<br />
températures au sol d’une<br />
planète. Dans un autre atelier, les<br />
enseignés du cycle primaire ont<br />
également démontré la souillure<br />
dans les milieux aquatiques par<br />
le déversement des liquides impropres,<br />
la dégradation de la<br />
faune et de la flore par les incendies,<br />
la dilapidation des<br />
ressources naturelles, notamment<br />
les stocks naturels d’eau<br />
potable, ainsi que les effets néfastes<br />
du plastique sur le système<br />
écologique. D’un autre côté et<br />
pour reproduire les actions à<br />
mener pour la sauvegarde de la<br />
nature, les jeunes militants<br />
écologiques ont proposé le recyclage<br />
des déchets comme alternative<br />
et pour donner à réfléchir<br />
aux adultes, les enfants ont aussi<br />
démontré leur savoir-faire dans<br />
le façonnage des colliers, rideaux<br />
et autres ornements à l’aide de<br />
couvercles ou de cartouches à<br />
encre asséchées. D’autres attractions<br />
auront le mérite d’attirer le<br />
public, notamment la confection<br />
d’un brancard évacuant un ours<br />
blanc souffrant, le sérum au<br />
bras, comme pour expliquer que<br />
cette espèce vivant sur la banquise,<br />
endure le martyr, en raison<br />
du réchauffement<br />
climatique causant des bouleversements<br />
dans son milieu naturel<br />
au bord de l’océan<br />
Arctique. On estime d’ailleurs<br />
que les ours blancs sont en déclin<br />
et l’espèce est considérée<br />
comme en danger, vu le dégel et<br />
le rétrécissement du glacier dans<br />
les deux pôles nord et sud. Les<br />
chérubins manifesteront également<br />
leur intérêt sur la dangerosité<br />
de l’énergie atomique en<br />
confectionnant des objets montrant<br />
les aspects négatifs de cette<br />
industrie ravageuse et les<br />
tragédies de Tchernobyl et<br />
Fukushima sont toujours dans<br />
l’esprit. Pour apposer des slogans<br />
pro-écologiques, l’élève qui porte<br />
le tablier 10 mois durant pendant<br />
l’année, est converti en un<br />
panneau publicitaire ambulant<br />
véhiculant des messages consistant<br />
en la sensibilisation de la société<br />
sur les dangers guettant la<br />
nature. Des blouses bleues pour<br />
garçons et roses pour filles, décorées<br />
d’écriteaux reproduits à<br />
l’aide d’arabesque et conçus à la<br />
main par la broderie. Parmi ces<br />
signes, on pouvait lire: «Notre<br />
planète se meurt, sauvons-là»,<br />
«Notre mère la terre» ou encore<br />
«L’indifférence à l’égard de la<br />
terre signifie déclin et décadence».<br />
D’un autre côté, l’amphi<br />
théâtre du même lycée a vibré au<br />
rythme des représentations<br />
théâtrales, chants et danses exhibées<br />
par les élèves des écoles<br />
primaires, ne dépassant pas<br />
deux pommes. Avec prouesse,<br />
les mômes ont réussi à drainer<br />
une grande foule parmi leurs<br />
aînés lycéens qui ont aussi démontré<br />
par leur encouragement<br />
à leurs hôtes les bambins venus<br />
des écoles primaires leur attachement<br />
et avidité aux activités<br />
culturelles, absentes<br />
totalement du cursus scolaire<br />
dans le secondaire. Où est donc<br />
l’ère des inter-lycées retransmis<br />
en direct à la télévision nationale?<br />
Une belle époque, s’en<br />
souvient-on?