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PAGE 12 CULTURE<br />

La Voix de l’Oranie<br />

Salon national de la peinture pour enfants<br />

La 10e édition dans<br />

une ambiance festive<br />

PAR G. MORAD<br />

Le Salon national de peinture<br />

pour enfants, qu’organise<br />

chaque année avec<br />

une rigoureuse constance, sous le<br />

haut patronage de Mme la ministre<br />

de la culture, l’association des arts<br />

plastiques Le Libre Pinceau, vient de<br />

sceller sa dixième édition.<br />

La cérémonie de vernissage du<br />

Salon, qui a coïncidé avec la célébration<br />

de la Journée mondiale de l’enfant,<br />

s’est déroulée, vendredi<br />

après-midi, dans une aile de la médiathèque<br />

d’Oran, dans une ambiance<br />

très conviviale et festive où devaient<br />

se retrouver tous les lauréats du concours<br />

national de peinture pour enfants,<br />

accompagnés de leurs parents,<br />

ainsi qu’un grand nombre d’invités,<br />

dont des représentants des sponsors<br />

publics ou privés qui soutiennent<br />

l’événement. Pour la circonstance, un<br />

espace a été balisé à l’aide de panneaux<br />

métalliques amovibles qui<br />

serviront, le temps du Salon, de<br />

cimaises où a été accrochée une collection<br />

de tableaux qui récapitule les<br />

travaux des différents lauréats par<br />

catégories d’âges. Car comme le veut<br />

la tradition, le Salon vient chaque fois<br />

couronner un concours national de<br />

peinture ouverts à tous les enfants du<br />

territoire national, âgés entre 7 et 15<br />

ans et répartis en neuf catégories<br />

d’âge. Le nombre de participants au<br />

concours national a atteint, cette<br />

année, 1257 concurrents, dont 731<br />

filles et 52 garçons, provenant de 40<br />

wilayas, où la wilaya d’Oran se taille<br />

la part du lion avec 502 participants.<br />

Les jeunes concurrents devaient<br />

prouver leurs aptitudes artistiques en<br />

réalisant une peinture sur le thème<br />

« Le prix de la liberté », compte tenu<br />

de la coïncidence de la célébration du<br />

cinquantenaire de l’indépendance du<br />

pays. 21 lauréats, représentant 13<br />

wilayas, se sont illustré dans cette<br />

joute et ont, de ce fait, ont pu recevoir<br />

leurs récompenses au cours de la fête,<br />

prévue au programme, qui aura été<br />

marquée par des spectacles très interactifs<br />

de clowns et de magie qui raviront<br />

la jeune assistance. Le Salon<br />

national de peinture pour enfants se<br />

poursuit jusqu’au 16 juin. Un événement<br />

qui pourrait susciter de nouvelles<br />

vocations.<br />

Théâtre pour enfants et marion<strong>net</strong>tes<br />

Les 5èmes journées nationales<br />

à Mostaganem, c’est parti!<br />

Les 5èmes journées nationales du<br />

théâtre pour enfants et des marion<strong>net</strong>tes<br />

se sont ouvertes vendredi à<br />

Mostaganem avec la participation<br />

d’une vingtaine de troupes venues des<br />

différentes wilayas du pays. Cette manifestation<br />

a pour objectif de promouvoir<br />

les activités scéniques destinées au<br />

jeune public, a indiqué M. Abdallah<br />

Beseghir, président de l’association<br />

culturelle Ould Abderrahmane Kaki,<br />

organisatrice de l’événement en collaboration<br />

avec la direction de la culture.<br />

La cérémonie d’ouverture de cette<br />

manifestation qui coïncide avec la<br />

célébration de la Journée mondiale de<br />

l’enfance et la célébration du cinquantenaire<br />

de l’indépendance nationale, a<br />

été marquée, en présence des autorités<br />

locales, de nombreux comédiens, enfants<br />

et parents, par une minute de silence,<br />

observée la mémoire du martyre<br />

Omar Yacef, (dit Petit Omar), considéré<br />

comme le plus jeune chahid de la<br />

révolution nationale tombé au champ<br />

d’honneur aux côtés de Ali Lapointe ,<br />

Hassiba Ben Bouali dans le quartier de<br />

la Casbah, au coeur de la ville d’Alger,<br />

en pleine « Bataille d’Alger ».<br />

Une série de représentations théâtrales<br />

seront proposées dans le cadre<br />

de ce rendez-vous culturel par les<br />

troupes telles celles de la coopérative<br />

« Fen Bladi » d’Oran, l’association « El-<br />

Anouar » d’Aïn Témouchent, la<br />

troupe de Bordj Menaïl, la Coopérative<br />

théâtrale d’El-Eulma, l’association<br />

El-Gouala (Relizane), et la coopérative<br />

« El Afssa » (Tlemcen).<br />

D’autres associations, à l’instar de<br />

celles des théâtres de Mascara et de<br />

Tizi Ouzou, de la coopérative « Nis<br />

Bis » et des troupes « El-Moudja »,<br />

« El-Ichara », « Djilali Abdelhalim »,<br />

« Nour Satea » et Noudjoum El-Masrah<br />

de Mostaganem vont également<br />

gratifier le public par leurs représentations<br />

respectives.<br />

Cette manifestation se poursuivra<br />

jusqu’au 5 juin courant avec la présentation<br />

d’une moyenne de 6 pièces par<br />

jour à la Maison de la culture, à la salle<br />

de cinéma Ouarsenis, à la bibliothèque<br />

Salamandre du chef-lieu ainsi que<br />

dans les communes de Bouguirat, Sidi<br />

Lakhdar et Aïn Tédeles.<br />

Photo A. Tahar<br />

La<br />

N°3820 - DIMANCHE 3 JUIN 2012<br />

Célébration du 175e anniversaire du Traité de la Tafna<br />

Idriss El Jazairi:<br />

«L’Emir appartient à tous les Algériens»<br />

PAR S. DJELLOUL<br />

La fondation Emir Abdelkader a célébré, mercredi et<br />

jeudi derniers, le 175ème anniversaire du traité de la<br />

Tafna dans la paisible commune d’Emir Abdelkader,<br />

située à quelque 30 km à l’ouest d’Ain Témouchent. Environ<br />

une centaine de citoyens, dont des anciens walis,<br />

les représentants des sections de cette fondation des<br />

wilayas de Saida, Mascara, Sidi Bel Abbès, Tlemcen,<br />

Mostaganem, Ain T émouchent et Oran, aux côtés d’une<br />

dizaine de descendants de l’Emir Abdelkader, dont Idriss<br />

El Jazairi et Dr Chamyl Boutaleb, respectivement président<br />

d’honneur et président national de cette fondation.<br />

Parmi les autorités de la wilaya, devaient assister le<br />

chef de daïra de Béni Saf et le maire de la commune<br />

d’Emir Abdelkader. Lors de la cérémonie de recueillement<br />

au pied de la stèle de l’Emir Abdelkader, M. Idriss<br />

El Jazairi martela: « En ce jour du 31 mai 1837, les pays<br />

dans le monde ont reconnu l’état Algérien moderne à travers<br />

le traité de Tafna. L’Emir Abdelkader appartient à<br />

tous les Algériens et non pas seulement à sa famille biologique.<br />

Les Algériens doivent être fiers de cet homme<br />

d’une grandeur universelle qui a défendu le principe uni-<br />

versel des droits de l’homme avant la naissance de la<br />

Croix Rouge ». Ensuite dans une modeste salle de musculation,<br />

les universitaires Hassane Sohbi, Larbi Djerradi,<br />

Hassab Bellil, Chamyl Boutaleb ont donné de brèves<br />

communications sur la résistance du peuple algérien sous<br />

la gouvernance de l’Emir, la défense des chrétiens en<br />

Syrie et le Traité de Tafna. Pour le Pr Sohbi, « Il ne s’agit<br />

pas de traité mais d’un accord pour une trêve de la<br />

guerre, car l’Emir n’a jamais signé le traité. ». Cette<br />

journée de célébration a été précédée par la conférence<br />

de presse animée par ces deux présidents au niveau du<br />

siège de la mairie de ville d’Ain Témouchent. Pour Dr<br />

Chamyl, la fondation revendique l’édification d’un mausolée<br />

au carré des martyrs El Alia. « En juillet 1966, lors<br />

de la réinhumation des cendres de l’Emir Abdelkader, rapatriées<br />

de Damas où fut enterré l’Emir à côté du mausolée<br />

du grand Cheikh El Arabi, le président de la<br />

République Houari Boumediène avait promis en trois<br />

reprises à la famille de l’Emir que sa tombe du cimetière<br />

d’El Alia était provisoire, et il était prévu l’édification<br />

d’un mausolée ainsi que l’institution d’une journée nationale<br />

de la moukawama, le 31 mai, pour faire apprendre<br />

l’histoire à nos enfants.»<br />

«Wilaya» de l’Espagnol Pedro Pérez Rosado<br />

Un film sur la vie dans les camps sahraouis<br />

Après plusieurs voyages et une première fiction historique,<br />

Cuentos de una guerra sahraui (2004), L’Espagnol<br />

Pedro Pérez Rosado est retourné aux camps<br />

sahraouis pour réaliser « Wilaya », présenté dans la section<br />

Panorama du dernier Festival de Berlin. Son nouvel<br />

opus se penche sur la jeune génération de Sahraouis, nés<br />

dans ces camps de réfugiés «provisoires». On y suit Fatima,<br />

rentrée au pays à la mort de sa mère, après avoir<br />

grandi à Valence dans une famille d’accueil. Son<br />

dilemme: rester où se trouvent ses racines, sa sœur hand-<br />

icapée et son frère, ou bien retourner en Espagne, dont<br />

elle a adopté le mode de vie? En attendant, elle achète une<br />

voiture pour gagner sa vie avec des livraisons…Tourné<br />

en beau format Scope, sans excès de montage, de<br />

musique (Aziza Brahim) et de romanesque, « Wilaya »<br />

ne vise qu’à nous faire partager un moment et comprendre<br />

la vie dans ce coin oublié. Traditions et modernité,<br />

immobilité ou changement, surveillance ou indépendance,<br />

résignation ou fuite – tout ceci est bien évoqué<br />

dans ce film aux paysages sublimement… désespérants.<br />

Journée mondiale de l’enfance à Oran<br />

Les chérubins font la fête à la salle El-Feth<br />

AMINA BENT HASSAN<br />

La salle de cinéma El-Feth était archicomble jeudi<br />

après-midi, des enfants -accompagnés de leurs parentsétaient<br />

venus en masse faire la fête à l’occasion de leur<br />

journée mondiale. L’heureuse initiative est à l’actif de<br />

deux associations, «El-Baraâ liriayat el-tofoula» et «Ichhar<br />

ettourat wa tarquiat el hiraf attaqlidia», qui ont concocté<br />

avec la Direction culturelle de la ville d’Oran un<br />

riche et festif programme. Fait par des enfants pour les<br />

enfants.<br />

A l’ouverture de la manifestation, le directeur d’«El<br />

Baraâ» a souhaité la bienvenue à ses hôtes avant de céder<br />

rapidement le micro à un enfant de la crèche, Mohamed,<br />

qui a épaté l’assistance par sa lecture d’une sourate du<br />

Saint Coran. Les spectateurs devaient ensuite avoir droit<br />

à un poème, «Haq tofoula», très applaudi par les présents<br />

avant que des enfants de deux ans et demi n’accaparent<br />

la scène pour un défilé de mode qui devait donner plein<br />

les yeux aux spectateurs. Cela a été suivi par une pièce de<br />

théâtre, intitulé «Ennemla ennachita» (la fourmi dynamique),<br />

présentée par des enfants du pré-scolaire de<br />

la crèche Ettourat.<br />

Un clown a pris le relai pour décontracter davantage<br />

l’atmosphère avec ses gags avant que ne viennent le tour<br />

de la chorale qui devait interpréter deux superbes chansons<br />

pour enfants. Si Abdellatif et ses camarade n’ont pas<br />

manqué d’émerveiller l’assistance avec leur voix mais<br />

aussi leurs masques pour mettre en scène des animaux.<br />

Après un retour sur les planches du clown, c’était au tour<br />

de la distribution des cadeaux, un moment fort dans la<br />

vie de ces enfants.<br />

Voix de l’Oranie PAGE 13<br />

Exposition de Mahjoub Ben Bella au Mama à Alger<br />

La mystique s’invite<br />

Y. EL-ATRACH<br />

dans l’antre du contemporain<br />

«Discuter» avec les couleurs de<br />

Mahjoub Ben Bella, tendre l’oreille à<br />

ses symphonies, oser des lectures de<br />

ses semblants de talismans, jusqu’à la<br />

transe, en se cédant à la magie de ses<br />

compositions qui ouvrent au regardeur<br />

plein d’issues sur le moi…<br />

c’est possible aujourd’hui. L’œuvre du<br />

fils de Maghnia, installé à Tourcoing<br />

(Lille, France) depuis 1965, triomphe<br />

jusqu’au 25 septembre au Mama, le<br />

Musée d’art moderne d’Alger.<br />

D’immenses affiches m’invitent à<br />

entrer dans l’antre du contemporain,<br />

au 25, rue Larbi Ben M’hidi, une<br />

artère tout en chantier. Dans cet antre,<br />

j’oublie vite les trottoirs poussiéreux<br />

et défoncés que j’ai dû emprunter.<br />

Tout mon corps est saisi d’une drôle<br />

de sensation tant le lieu est comme<br />

chargé de religiosité. Et ces épousailles<br />

d’air arabo-musulman avec la modernité,<br />

scellées par les concepteurs de<br />

l’immense salle, me statufie un instant.<br />

Je me ressaisis, trouve la force de<br />

promener mon regard et suis d’abord<br />

captivé par ces trois grands tableaux,<br />

sur le panneau faisant face à l’entrée, à<br />

l’étage inférieur. Mes yeux vont flirter<br />

avec «Hypergraphie», œuvre surgissant<br />

d’une méga-explosion, et le<br />

prime-abord me remue. Je m’émeus<br />

devant ces signes et ces couleurs qui<br />

s’entrechoquent et se fondent, tentant<br />

une reconstitution de cette gestuelle<br />

qui fait être d’une grande intensité cet<br />

enchevêtrement de milliers de<br />

touches, vibrations intérieures de<br />

l’artiste. Sa signature même.<br />

Je n’y parviens pas. Je sais seulement<br />

que même si cette abstraction<br />

est la résultante de coups de pinceau<br />

spontanés, et peut-être inconscients à<br />

la naissance de l’œuvre, l’impression<br />

qui s’en dégage maintenant scande<br />

l’abolition du hasard. Tout semble en<br />

effet répondre à une quête et d’un<br />

équilibre et d’un centre d’intérêt dont<br />

le créateur a le secret. J’y entrevois une<br />

sorte de fenêtre. Peut-être celle-là<br />

même par laquelle Ben Bella a quitté<br />

son pays. Et une immense foule qui le<br />

Le spectacle d’ouverture des « Journées Vescera<br />

(Biskra) du rire » a fait souffler une brise de joie et de<br />

bonne humeur sur la maison de l’enfance assistée de la<br />

ville, choisie pour abriter, vendredi après-midi, la cérémonie<br />

du lancement de cette manifestation.<br />

Les pensionnaires de cet établissement ont eu vécu<br />

à cette occasion des moments de détente et de rire offert<br />

par le clown Cherif Hedjam, plus connu sous le<br />

surnom de H’mimiche, qui a exécuté une série de ses<br />

numéros favoris qui ont fait jaillir des éclats de rire<br />

dans l’assistance, passée de l’hilarité à l’émerveillement<br />

grâce au spectacle suivant animé par le prestidigitateur<br />

Photo Y.E.-A.<br />

Mahjoub Ben Bella expliquant à la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, sa démarche créative.<br />

poursuit. Une foule de souvenirs. Pas<br />

toujours roses. Traces de la terre de<br />

Lalla Maghnia. C’est cela la peinture<br />

instinctive offrant des instantanés du<br />

vécu de l’artiste. Vécu ineffaçable.<br />

L’artiste se souvient de cette fracture<br />

survenue dans sa vie au surlendemain<br />

de l’inauguration -le 17 juin<br />

1965- de son exposition à la librairie<br />

Monaco, située alors au 55 de la rue<br />

Larbi Ben-M’hidi d’Oran, celle des<br />

Médiène. Feu son oncle, Ahmed Ben<br />

Bella, venait d’être renversé. Du coup,<br />

le rideau de l’espace accueillant ses<br />

travaux «devait» baisser.<br />

«Ce n’était pas à cause du coup d’état<br />

que je suis parti en France. Moi, je<br />

n’étais alors qu’un jeune étudiant des<br />

beaux-arts et n’étais pas averti dans la<br />

chose politique. Et puis ce n’était pas<br />

mon métier; mon activité c’était l’art,<br />

la création...», me confiait Mahjoub,<br />

comme pour effacer subtilement les<br />

amalgames que pouvait charrier cet<br />

épisode de sa vie. Repère douloureux.<br />

Mais peut-être heureux. Est-ce donc<br />

son nom qui a pesé pour qu’il ne figure<br />

pas dans les musées de son pays<br />

tandis que ses œuvres s’arrachent sous<br />

d’autres cieux? Chuuut! L’homme se<br />

refuse de cultiver la rancune, cette<br />

«érudition de la colère». «Le passé, je<br />

ne veux pas en parler, je ne veux pas<br />

remuer les cendres», me disait-il encore<br />

mais ce sont là des confidences<br />

cimenttées de pudeur. Ce passé est en<br />

fait omniprésent dans ses créations<br />

qu’il faut aborder le cœur pur et l’âme<br />

élevée.<br />

Mahjoub Ben Bella évite dans ses<br />

œuvres les sentiers ouverts, préférant<br />

persévérer dans un langage qu’il a fait<br />

et qui l’a fait. Art informel à l’entame<br />

de l’œuvre et ô combien riche pour<br />

qui ose s’engouffrer dans ces aveux<br />

chuchotés. Un paradis de touches traversés<br />

de signes de l’écriture arabe.<br />

Rien à voir avec la calligraphie, «art<br />

enchanteur qui rend l’écriture plus attractive<br />

grâce à de délicats enlace-<br />

Hamid Ziani. La troupe de la maison de l’enfance assistée<br />

a ensuite présenté un spectacle qui a eu une très<br />

grande résonance dans les rangs des enfants dont les<br />

chaleureux applaudissements se sont mêlés aux larmes,<br />

émus qu’ils étaient par les paroles des chansons interprétées<br />

à cette occasion et qui disaient la solitude et le<br />

désarroi de l’enfant privé de chaleur familiale à l’occasion<br />

des fêtes en général et de la journée de l’enfance en<br />

particulier.<br />

La responsable de la manifestation, Mme Houda<br />

Berbèche, a expliqué à cette occasion que le choix de<br />

lancer les journées Vescera du rire à partir de la maison<br />

ments». L’écriture chez Mahjoub ne se<br />

lit pas, elle se sent comme l’encens, le<br />

benjoin, la myrrhe et raconte les ancrages<br />

du peintre. N’est-ce pas que<br />

quand il revenait dans son pays pour<br />

la première fois, en 2009, l’artiste a été<br />

frappé d’abord par ces odeurs singulières<br />

captées dans son enfance?<br />

«Tous les souvenirs remontaient<br />

subitement en moi en foulant le sol de<br />

ma ville. Mon territoire», me confiaitil,<br />

le regard pétillant de félicité en<br />

lâchant: «C’est terrible!» Ces odeurs,<br />

je les retrouve justement aujourd’hui<br />

dans beaucoup de ses travaux,<br />

traduites en couleurs «pétries» par le<br />

soleil nord-africain. Son œuvre devient<br />

donc un voyage exaltant dans le<br />

temps, voyage lyrique à travers une atmosphère<br />

mystique et mystérieuse:<br />

«Spirale», «Talismans», «Petit<br />

Coussin», «Labyrinthe», «Main<br />

tatouée or», «Mais tatouée argent»,<br />

«Tiraz»… Une exposition absolument<br />

à voir.<br />

Journées Vescera du rire<br />

Joie et bonne humeur à la maison de l’enfance assistée de Biskra<br />

de l’enfance assistée est porteur d’un message symbolique<br />

visant à attirer l’attention de la société sur la situation<br />

de cette catégorie d’enfants, à rappeler à ceux qui<br />

ont tendance à l’oublier qu’elle est là et qu’elle a besoin<br />

en permanence de leur soutien et de leur aide, tout en<br />

apportant un peu de joie dans la vie de ces enfants<br />

privés de chaleur familiale.<br />

Le programme de cette manifestation de trois jours<br />

comporte également de nombreuses autres activités<br />

récréatives parmi lesquelles des spectacles de théâtre<br />

pour enfants, des spectacles de musique et des sketches<br />

humoristiques à contenus pédagogiques.

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