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Un long métrage pour le vaudois Frédéric Choffat

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E n<br />

Nouveau certificat de salaire et<br />

harmonisation des pratiques<br />

introduisant <strong>le</strong> nouveau certificat<br />

de salaire 2007, la Conférence<br />

suisse des impôts a souhaité une harmonisation<br />

non seu<strong>le</strong>ment de la présentation<br />

des éléments salariaux au niveau<br />

suisse, mais éga<strong>le</strong>ment de la pratique en<br />

matière de remboursement de frais.<br />

Il est déjà connu à ce jour qu’une<br />

divergence d’opinion existe entre l’autorité<br />

fisca<strong>le</strong> <strong>vaudois</strong>e et genevoise en<br />

matière d’octroi de forfaits <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s<br />

frais de représentation.<br />

En effet, <strong>le</strong> canton de Genève est<br />

connu <strong>pour</strong> sa générosité en la<br />

matière. Sans véritab<strong>le</strong> justification,<br />

des frais forfaitaires sont accordés aux<br />

employés d’entreprises genevoises correspondant<br />

à un certain <strong>pour</strong>centage<br />

du salaire dès lors que celui-ci atteint<br />

CHF 150’000, avec un plafond de<br />

frais fixé à CHF 100’000 par année.<br />

Ceci excède très largement <strong>le</strong>s critères<br />

et maximum fixés par l’administration<br />

<strong>vaudois</strong>e.<br />

Ainsi, il arrive de temps à autres à ce<br />

qu’une personne travaillant sur<br />

Genève, mais résidant dans <strong>le</strong> canton<br />

de Vaud, se voit ajouter à son revenu<br />

imposab<strong>le</strong> l’écart entre <strong>le</strong>s forfaits perçus<br />

à Genève et ceux qui seraient<br />

admis selon <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s <strong>vaudois</strong>es.<br />

La même passe d’armes <strong>pour</strong>rait avoir<br />

lieu dès 2007 avec <strong>le</strong> remboursement<br />

de frais effectifs.<br />

En effet, l’administration fisca<strong>le</strong> genevoise<br />

a admis que l’entreprise qui<br />

déclarait appliquer <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment de<br />

frais-type élaboré par la Fédération<br />

romande des entreprises romandes -<br />

section de Genève - pouvait éga<strong>le</strong>ment<br />

renoncer d’annoncer <strong>le</strong> montant des<br />

frais remboursés aux collaborateurs<br />

dans <strong>le</strong> nouveau certificat de salaire.<br />

Ce règ<strong>le</strong>ment allant parfois plus loin<br />

que ce qui serait admissib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> canton<br />

de Vaud, celui-ci se réserve <strong>le</strong> droit<br />

de vérifier par el<strong>le</strong>-même, <strong>pour</strong> ses<br />

contribuab<strong>le</strong>s, l’adéquation des frais<br />

remboursés avec ses propres principes.<br />

Bref, il ne fait pas toujours bon de travail<strong>le</strong>r<br />

et de résider dans des cantons<br />

différents dans notre petite Suisse !<br />

Bernard Jahrmann<br />

AVS et rente anticipée<br />

J<br />

’ai atteint l’âge de la retraite AVS,<br />

soit 65 ans, mais je continue cependant<br />

à percevoir un salaire confortab<strong>le</strong><br />

soumis aux cotisations AVS. Mon épouse<br />

a demandé à pouvoir recevoir une rente<br />

AVS anticipée. Est-il juste qu’el<strong>le</strong> doive<br />

cotiser encore personnel<strong>le</strong>ment à l’AVS?<br />

En règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>, lorsqu’un des deux<br />

époux exerce une activité lucrative<br />

dont <strong>le</strong> revenu est soumis aux cotisations<br />

AVS, cela suffit à compenser ce<br />

qui est dû par l’autre qui ne travail<strong>le</strong><br />

pas.<br />

Ce principe change au moment où,<br />

comme Monsieur dans notre cas, a<br />

atteint l’âge AVS. En effet, dès cet instant,<br />

<strong>le</strong>s cotisations ne viennent plus<br />

s’ajouter à cel<strong>le</strong>s déjà accumulées par <strong>le</strong><br />

coup<strong>le</strong>. On qualifiera plutôt cel<strong>le</strong>s-ci<br />

de « taxes socia<strong>le</strong>s ».<br />

Madame sera alors considérée comme<br />

une personne sans activité lucrative et<br />

devra s’inscrire en tant que tel<strong>le</strong>. Ceci<br />

donnera lieu à la perception de cotisations<br />

personnel<strong>le</strong>s calculées sur la moitié<br />

de la fortune du coup<strong>le</strong> et des revenus<br />

acquis sous forme de rentes par<br />

ceux-ci.<br />

Cela crée dans notre cas une véritab<strong>le</strong><br />

distorsion dès lors que Monsieur<br />

continue à payer des cotisations AVS<br />

au travers de son revenu salarié. En<br />

effet, si Madame percevait un salaire<br />

en lieu et place de Monsieur, <strong>le</strong>s cotisations<br />

AVS ne seraient payées qu’une<br />

seu<strong>le</strong> fois. De plus, <strong>le</strong> fait que Madame<br />

soit au bénéfice d’une rente anticipée<br />

ne change en rien ce qui a été expliqué<br />

ci-dessus.<br />

TVA - début de simplification<br />

La Taxe sur la va<strong>le</strong>ur ajoutée allait<br />

être un impôt simp<strong>le</strong> nous avait-on<br />

promis. Or, en plus d’une loi et d’une<br />

ordonnance, l’Administration fédéra<strong>le</strong><br />

des contributions a émis toute une série<br />

de brochures, brochures spécia<strong>le</strong>s et<br />

notices, l’une renvoyant parfois à l’autre.<br />

Bref, en finalité, absolument rien de<br />

simp<strong>le</strong>.<br />

Récemment, un rapport a été remis au<br />

Conseil fédéral en vue d’une réforme<br />

prochaine de cette taxe afin de la<br />

rendre plus simp<strong>le</strong>.<br />

<strong>Un</strong> premier pas a été franchi par l’administration<br />

fédéra<strong>le</strong> des contributions.<br />

Jusqu’à présent, <strong>pour</strong> qu’un<br />

assujetti TVA puisse revendiquer la<br />

récupération de l’impôt préalab<strong>le</strong>, il<br />

fallait que la facture du fournisseur soit<br />

en tout point formel<strong>le</strong>ment correcte.<br />

Ainsi, j’ai vécu <strong>le</strong> cas d’un coiffeur<br />

dont <strong>le</strong> fournisseur ne mentionnait sur<br />

ses factures que <strong>le</strong> nom du salon de<br />

coiffure et non celui du propriétaire.<br />

Le contrô<strong>le</strong>ur TVA a demandé <strong>le</strong> remboursement<br />

de l’impôt préalab<strong>le</strong> récupéré<br />

sur ces factures, puis l’a remboursé<br />

à l’assujetti sur présentation des<br />

factures corrigées !<br />

Aujourd’hui, cela devrait faire partie<br />

du passé. L’administration admet que<br />

la facture est correcte lorsque l’identité<br />

des parties au contrat est reconnaissab<strong>le</strong><br />

sur la base des indications figurant<br />

sur la facture.<br />

Il en est de même <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s factures<br />

adressées aux collaborateurs (hôtel,<br />

restaurants, etc) qui n’ont à présent<br />

plus besoin d’être renvoyées au fournisseur<br />

<strong>pour</strong> correction. En gros, si<br />

l’identité du fournisseur et cel<strong>le</strong> du<br />

collaborateur du destinataire de la<br />

prestation est reconnaissab<strong>le</strong>, la facture<br />

est admise <strong>pour</strong> la récupération de<br />

l’impôt préalab<strong>le</strong>.<br />

En cas de doute, bien évidemment,<br />

mieux vaut demander à son fournisseur<br />

l’émission d’une nouvel<strong>le</strong> facture<br />

formel<strong>le</strong>ment correcte.<br />

Fiscalité<br />

REGIONAL P 09 Date 12.01 N C M J<br />

Ces questions qui prennent la tête...<br />

Jeudi 11 - vendredi 12 janvier 2007 - No 354<br />

Economie, fiscalité, droit du travail, assurance... Gérer une PME souvent génère de nombreuses questions tant <strong>pour</strong> l’entreprise<br />

que sur <strong>le</strong> plan privé <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s personnes qui y travail<strong>le</strong>nt. Cette page aborde différents ang<strong>le</strong>s vus par un spécialiste.<br />

El<strong>le</strong> vous est proposée par Bernard Jahrmann, Expert-comptab<strong>le</strong> diplômé*<br />

Soustraction ou question d’appréciation?<br />

C<br />

omme chaque année, je confie à<br />

ma fiduciaire <strong>le</strong> mandat d’établissement<br />

des comptes de mon activité indépendante<br />

ainsi que de ma déclaration<br />

fisca<strong>le</strong>. Cel<strong>le</strong>-ci me facture globa<strong>le</strong>ment<br />

ses prestations.<br />

Ce contribuab<strong>le</strong>, qu’il s’agisse d’un<br />

indépendant ou d’une personne<br />

mora<strong>le</strong>, peut voir apparaître un problème<br />

en cas de contrô<strong>le</strong> fiscal. En<br />

effet, quand bien même on peut comprendre<br />

<strong>le</strong> point de vue de l’entrepreneur<br />

qui considère son entreprise<br />

comme son propre porte-monnaie, la<br />

logique fisca<strong>le</strong> est toute autre.<br />

On peut effectivement admettre que la<br />

note d’honoraires de la fiduciaire soit<br />

intégra<strong>le</strong>ment payée par un compte de<br />

l’entreprise. Toutefois, dans <strong>le</strong> cas présent,<br />

seu<strong>le</strong> la partie relative à l’établissement<br />

des comptes peut être admise<br />

comme faisant partie intégrante des<br />

frais généraux fisca<strong>le</strong>ment déductib<strong>le</strong>s.<br />

Les travaux concernant la déclaration<br />

Déduction des frais<br />

de perfectionnement<br />

J<br />

e suis actuel<strong>le</strong>ment salarié d’une<br />

entreprise de marketing. Afin de me<br />

perfectionner, j’envisage de suivre des<br />

cours <strong>pour</strong> l’obtention du brevet fédéral<br />

de technicien en marketing. Est-ce<br />

déductib<strong>le</strong> de mon revenu imposab<strong>le</strong>?<br />

La question n’est pas anodine dès lors<br />

que l’on sait que <strong>le</strong> fisc opère une distinction<br />

entre <strong>le</strong>s frais de formation et<br />

<strong>le</strong>s frais de perfectionnement. En effet,<br />

<strong>le</strong>s frais de perfectionnement qui doivent<br />

permettre à l’intéressé d’atteindre<br />

une meil<strong>le</strong>ure situation professionnel<strong>le</strong>,<br />

respectivement qui lui donnent<br />

une va<strong>le</strong>ur véritab<strong>le</strong>ment plus é<strong>le</strong>vée<br />

sur <strong>le</strong> marché du travail, sont considérés<br />

comme un investissement dans<br />

l’avenir et ne sont par conséquent pas<br />

déductib<strong>le</strong>s. Tel serait notamment <strong>le</strong><br />

cas d’un médecin assistant entreprenant<br />

de se spécialiser en tant que psychiatre<br />

ou d’un économiste suivant des<br />

cours <strong>pour</strong> l’obtention d’un MBA.<br />

Les frais de perfectionnement quant à<br />

eux sont ceux qui permettent d’actualiser,<br />

d’approfondir ou d’élargir <strong>le</strong>s<br />

connaissances nécessaires à l’activité<br />

professionnel<strong>le</strong>.<br />

<strong>Un</strong>e récente jurisprudence a considéré<br />

que <strong>le</strong>s cours <strong>pour</strong> l’obtention du<br />

diplôme d’expert fiscal que suit un<br />

expert-comptab<strong>le</strong> diplômé sont des<br />

frais de perfectionnement.<br />

On constate donc que la<br />

frontière entre formation<br />

et<br />

perfectionnement<br />

d’impôt sont quant à eux en principe<br />

exclusivement attribués à la sphère privée<br />

du contribuab<strong>le</strong>. Ainsi, si notre<br />

entrepreneur porte en charge l’intégralité<br />

de la note d’honoraires de sa fiduciaire,<br />

il risque, en cas de contrô<strong>le</strong> fiscal,<br />

qu’une partie de cel<strong>le</strong>-ci soit<br />

considérée comme de la soustraction<br />

et donne lieu à une amende.<br />

Afin d’éviter de tels désagréments,<br />

deux solutions peuvent être proposées.<br />

Pour être techniquement correct, il y a<br />

lieu de demander à son mandataire de<br />

facturer séparément <strong>le</strong>sdits travaux et<br />

de porter en charge dans<br />

sa comptabilité<br />

commercia<strong>le</strong><br />

uniquement<br />

la<br />

n o t e<br />

d’honoraires<br />

relative à<br />

l’établissement<br />

des comptes. La solu-<br />

n’est pas si claire<br />

que ça. Par expérience,<br />

je constate<br />

que <strong>le</strong>s autorités fisca<strong>le</strong>s<br />

romandes en<br />

tout cas sont assez<br />

larges en la<br />

matière. On ne<br />

peut à mon avis<br />

pas par<strong>le</strong>r ici de<br />

laxisme, mais plutôt<br />

de clairvoyance<br />

encourageant <strong>le</strong><br />

contribuab<strong>le</strong> à ne<br />

pas se reposer sur<br />

ses lauriers. Notre<br />

<strong>le</strong>cteur devrait donc<br />

pouvoir déduire ses<br />

frais de cours de son<br />

revenu imposab<strong>le</strong>.<br />

Enfin, lorsqu’on fait<br />

valoir de tel<strong>le</strong>s dépenses,<br />

il ne faut pas hésiter, selon<br />

<strong>le</strong>s circonstances, d’invoquer<br />

éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s frais<br />

de déplacement et de<br />

repas inhérents à ces<br />

cours. On se doit en<br />

outre d’être attentif<br />

que c’est la date de<br />

paiement qui détermine<br />

l’année fisca<strong>le</strong> où<br />

la dépense <strong>pour</strong>ra être<br />

portée en déduction et<br />

non la date<br />

de la<br />

facture.<br />

*Fiduciaire Michel Favre SA, Lausanne<br />

9<br />

tion pragmatique, lorsqu’il est diffici<strong>le</strong><br />

par exemp<strong>le</strong> de distinguer <strong>le</strong>s différents<br />

travaux, consiste en la comptabilisation<br />

d’une part privée à cette note<br />

d’honoraires, correspondant <strong>le</strong> plus<br />

raisonnab<strong>le</strong>ment possib<strong>le</strong> aux travaux<br />

liés à la déclaration d’impôt. Ainsi, la<br />

suspicion de soustraction n’existe en<br />

principe plus. <strong>Un</strong>e divergence quant à<br />

l’importance de la part privée ne<br />

devrait plus que donner lieu à une<br />

reprise fisca<strong>le</strong>, sans plus, ne s’agissant<br />

alors plus que d’une question d’appréciation.

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