r•-= MARIE-JOSE jAUBERT

(5) La gray:de cible, pp. 75 et 76.
(6) La grai:de cible, p. 75.
Un ouvra:e recent, Objcctif Dc Gaulle, par Pierre Dernaret
et Christian Plume. (Robert Laffont, 1973), apporte des
documents nouveaux sur l'attentat. II parait, d'apres un
message chiffre de 1'O.A.S., que Fourcaud lui-mi=me avait
fourth l'explosif.
(7) La grande cible, pp. 74 et 75.
Mais d'apres la fiche de Mertz au S.D.E.C.E., son
emploi du temps fut legerement different :
Le 2 juin 1961, it est amend a Beaujon pour
etre transfers, le 10, au camp d'internement de Tlzol.
Le 20 juin, it est libere mais assigne a residence. Le
21 aola 1961, it est arrete de nouveau. Pour etre reldelle
le 24 aola. Quelques jours apres, it est rcpris, ramend
a Beaujon dont it ne sortira finalcment quc le
21 octobre pour etre conduit chez lui, boulevard Suchet,
entre deux policiers. Garde a vue, clans son
appartement, deux jours. 11 est amend le 23 octobre
sous bonne escorts a Orly, oll it est embarque clot lice
pour le Canada. Bien stir, sa 10172172C est canadienne
; it n'en est pas moms surprenant qu'il ait ate le
seal Francais activiste a etre banni de France, peine
au denzeurant fort le.gere et qui n'existe d'ailleurs
plus dans le Code Penal 6.
Les liens de Mertz avec certains gaullistes nous
permettent de penser que ses sympathies O.A.S.
etaient feintes et qu'il n'a ate qu'un espion au service
de la fraction gaulliste du S.D.E.C.E., ainsi que
de Foccart, Lemarchand et Sanguinetti.
Au procL's des autcurs de l'attentat de Pont-sur-
Seine, le colonel Fourcaud vient dire :
c J'ai pease s'agissaif d'une operation rnontee
comme on en a fabrique souvent depuis la depeclze
d'Enzs et la bonzbe de Valliant. J'ai eu l'inzpression.d'ztn
attentat « bidon 6 a.
Plus tard it a donne a Francois Caviglioli et Jean-
Marie Pontaut sa version des faits :
Un apres-midi, je rozclais en voiture, avenue
Rapp, avec Mertz. Soudain, it me dit : « Arretez, je
teur de ce faux attentat pour justifier la repression
contra et convaincre le General de se plier
mieux aux exigences de la securite. .4ccjdant aux
demandes de la defense, la cour fait demander au
Secretaire general de la Communaute de cc;mparaitre.
Le ministre de la Justice la prie de defirer a la
convocation « pour crever l'abces
Foccart se rebiffe : soffit-il done d'une lerrre anonyme
pour qu'un haut fonctionnaire de l'entourage
presiden:iel soit oblige de venfr a la barre ? At-on
poise aux consequences politiques de cette
comparution, en Afrique, oic la consideration dont
beneficie sa fonction risque d'etre entamee? Cornme
le ministre insiste at que De Gaulle fair le mart,
au president de la cour. Ella accuse Foccart, en cruelqua
sorte, de faire dzl zele : it aurai: e:e l'instiga-
vois quelqu'un quc je connais et it fair nzonter un
individu curieux. Cet individu, c'etait Beivisi. 11
commence a me raconter qu'il est en :rain de preparer
un attentat contre le chef de l'Etat. 11 pcnsait
a une ernbuscade sur une route. II ?ne parla aussi
de pieger l'un des faux obus d'un monument aux
morts. L'idee en soil me pczrza astucicuse, nzais le
personnage, lui, me fit ref fat d'un faux jeton. Aussi,
ai-je declare a Mertz, des que nous fumes seals : « .'ire
mets pas tes pieds la-dedans, cela sent a plain nez
la provocation policiere. Je suis certain qu'il
suivi tries conseils et abandonnd l'affaire. La suite
a d'ailleurs bier prouve qu'i1 s'c,gissait d'une provocation.
Comment voulez-vous qua les 45 kilos de la
bombe n'aient pas expiose lorsque l'engin a sauté ?
C'est aberrant. Je pensc personnellement a une operation
organisee pour rehausser le prestige du general
De Gaulle qui etait en baisse dors 7. a
Avec le colonel Fourcaud, on vit aussi Jacques
Foccart au bane des te.rnoins.
« Une !care signed dun certain Simon pervient
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