07.08.2013 Views

r•-= MARIE-JOSE jAUBERT

r•-= MARIE-JOSE jAUBERT

r•-= MARIE-JOSE jAUBERT

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

4<br />

(1) L'Aurore, 8 mai 1973.<br />

cc qu'ils racontenz est completernent faux — ou<br />

bien disent est vrai. Dans le premier cas,<br />

on nc voit pas pour quelle raison les Arnericains<br />

s'acharncraient ainsi sur Francisci ? S'il n'etait pas<br />

un des r pros bonnets :> dc la drogue, a quo: servirait-il<br />

pour lcs agents du B.N.D.D. de le .mettre hors<br />

d'etat de nuire ? On nc comprend pas pourquoi des<br />

policiers aussi chevronnes que MM. Gafney ou Pcra<br />

porteraient des accusations graves, en France memo.<br />

On ne voit pas au nom de quelle machination<br />

politique, par exemple. Bien au contraire, les agents<br />

americains savent que Francisci est lid a de hautes<br />

personnalites U.D.R. et nous avons des raisons the<br />

pcnser qu'ils ont tout fait jusqu'a present pour<br />

l'eparcner, afin de ne pas declencher d'incidents diplornatiques.<br />

Nous aN..ions signals le role du Fouquet's comme<br />

lieu de rencontre des trafiquants : les agents du<br />

B.N.D.D. le confirment pour d'autres affaires.<br />

avions racontd les tribulations du rdscau Mertz et<br />

signals que run the ses membres collaborait etroi- ternent avec Francisci : c'est cc que deinontre la<br />

reponse a la commission rogatoire du juge Rousse!.<br />

Nous avons dit cue Francisci et les Venturi etaient<br />

les heritiers de Renucci et qu'ils etaient considers` par la Mafia comme des interloctheurs valables ct<br />

peut-care merne comme les chefs du trafic en France :<br />

la deposition d'Herbert Itkin nous donne l'exemplc<br />

du type de transaction qui a pu s'etablir entre<br />

deux parties.<br />

Ce qui est plus inquietann si Yon se refere au`<br />

ternoi7nages des agents americains.<br />

qne !-informations<br />

communiquees a la police ft-a:1;3 i ,-n'abou<br />

issent guere. C'est aussi que les doss ier' rance de Francisci qui n'hesite - pas a faire citer<br />

pour sa defense quatrc hauts fonctionnaires de<br />

police, dont lc ministre de l'Intericur lui-memo !<br />

Avec les anciens policiers americains, nous sommes<br />

obliges d'examiner deux hypotheses. Ou bien<br />

sejournent dans le cabinet du jute d'instruction<br />

le temps qu'il faut pour que l'affaire soit<br />

La commission rogatoire du juge Roussel date the<br />

septembre 1970. M. Gafncv dit que nc'ck...ssairemr...nt<br />

le rapport envoys en reponse devai: entrainer l'inculpation<br />

de Francisci. Francisci dit n'a jarnais<br />

etc convoque chez le juge d'instruction. Et Maitre<br />

Moatti pretend que c'est parce que les juges francais<br />

accordcnt peu de credit aux enquetes an-:ericaines.<br />

On entrevoit unc autre hypothese ! Mais seul<br />

le juge Roussel, dont le role a :a lurniere the ces n'n-rloignages<br />

parait bien ambizu, pourrait nous eel:tire:<br />

et dire si on a cherche a etouffer l'affaire.<br />

Tout au long de cc proces on a vu les avocats de<br />

Francisci se servir de l'argument : r Mais si ces info:nzations<br />

out e.te conznumiquees a la po:ice francaise<br />

et que celle-ci ne Ics a pas utilisees, c'est qu'ell2s ne<br />

valaient rien. n Et certes pour les personnes prL'ser.tes<br />

a la 17c charnbre cc jour-la, it y await quelque<br />

chose d'incomprehensible. II paraissait en effet incroyablc<br />

que Ics agents americains aient accumula<br />

taut the presomptions et qu'en France on n'ait jamais<br />

rien fait.<br />

C'est pourquoi sans douse un journal a pu titrer<br />

le lendemain du proces: a Des revelations pas<br />

tr,:!s serieuses 2:2 N.<br />

verite no fut qu'a peine evoquee. par :Mitre<br />

Izard et par lcs agents du B.N.D.D.: q -ne. Francisci<br />

est I'ami Chornrnes in:pc:tants,<br />

entre. autres, MM. Foccart, Sanguinetti et Pere.tti,<br />

et qu'il est, comme le repete le s6nateur Murphy,<br />

un intouchablc u.<br />

On a d'ailleurs vu au cours de ce proces quelques<br />

personnalin.:s corses venues la en renfort avec :curs<br />

dcorations a la boutonniere.<br />

Au cotu the la suspension d'audience, les s.upters<br />

paraderent aupres des journalises et lour<br />

f<br />

•<br />

592 DOSSIER D DOSSIER D 593

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!