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(2) L.-; grande cihle, p. 51. Un article d'Andre Vigo (L'Aurorc,<br />
23.2i novembre 1971), sur l'affaire Delouette-Fournier,<br />
pr:.'cise a propos de Mertz : A la Liberation, cc gazdliste a<br />
tous cries faisait partie, dans le Sud-Ouest, des maquis rouges.<br />
C'dtait l'un des a rucurs » de Guingouin, le chef des<br />
F.T.P. con;munistes de Limoges, et c'est !Ili, Mertz, qui e_xecutair<br />
legalcment y les collaborateurs.<br />
a participd a la liberation de Limoges, s'e.st evade<br />
quatre fois 2. » I1 recoit aussi la madaille de la<br />
Resistance et la Croix de Guerre. Integre dans<br />
l'arrnee cornrne officier d'active, avec le grade de<br />
capitaine, Mertz est attire par les services secrets.<br />
Debut 46, it est charge avec sa compagnie<br />
proteger le P.C. du contre-espionnage qui se trouve<br />
dissinzule en plein centre de la Foret-Noire, a Tilberg.<br />
Deception ! Mertz, qui se sent deja la vocation<br />
dun Sorge ou d'un Cicdron, se volt chargé d'approvisionner<br />
la popote. Ne voulant pas devenir espionintendant-cuisinier,<br />
Mertz fait alors une demande•<br />
officielle pour rentrer au S.D.E.C.E. 2 ».<br />
Aujourd'hui les hommes du S.D.E.C.E. disent que<br />
Mertz n'a jamais fait officiellement partie des<br />
services secrets, mais ils reconnaissent cependant<br />
qu'on a pu, ici ou la, lui confier quelques missions.<br />
a Mertz fora dorenavant partie de ces individus<br />
etranges qui tournent autour dun service secret<br />
sans vraiment lui appartenir. Ces sortes de contractuels<br />
sont extremzement necessalres dans un bureau<br />
de contre-espionnage oft le but dernier est malgre<br />
tout de recueillir le maximum de renseignements<br />
par zz'importe qui. Quitte pour lid a devenir un<br />
allie cnconzbrazzt s'il se trouve compromis dans une<br />
of faire douteuse 2 0.<br />
Entre 1946 et 1950, Mertz aurait donc effectue<br />
plusieurs missions pour le compte du S.D.E.C.E.:<br />
au Maroc dans le cadre de la &colonisation, en<br />
Allernaane pour des affaires relevant de la zone<br />
d'occupation frangaise, en Turquie et au Moyen-<br />
Orient pour realer des marches d'annes.<br />
Georges Lemestre et sa femme dite.« 1.‘1,arteune 0.<br />
En 1940, les Lernestre, qui en savai.neit trap sur<br />
les arands du regime (ils etaient proteees par Jean<br />
Chiappe, l'ancien prefet de police et Albert Sarraut,<br />
ancien ministre l'Intc.rieur, et tres a Paul<br />
Reynaud, alors President du Conseil), part:rent se<br />
refu,:ier en zone sud et participerent a la Resistance.<br />
Blanche Scheler-Martel resta au Canada mais Martel<br />
continua a cterer le g Sphinx A pour les ofticiers<br />
allemands, en compagnie de sa meitresse. Ii renseiana<br />
en :nerve temps les gaullistes et cacha des<br />
resistants et dos armes dans son pavilion do chasse<br />
en Sologne, cc qui ice valut d'etre deports.<br />
En epousant Paule Scheler, Mertz heritait donc<br />
dune partie des fortunes de Blanche Scheler et de<br />
Charles Martel. Mais la loi Marthe Richard ayant<br />
mis un frein aux affaires florissantes des tenanciers,<br />
Martel se reconvertit dans le traffic de drogue<br />
En 1947, it epouse une Canadienne, Paule Scheler.<br />
Ce mariaae est pour Mertz une veritable introduction<br />
dans le milieu. Paule Scheler est la fille de<br />
Gustave Scheler, ancien societaire de la Comedie-Francaise,<br />
qui avait joue. avec Sarah Bernhardt.<br />
Au cours de ses tournees au Canada dans les<br />
annees d'avant la guerre de 14-1S, Scheler avait<br />
rencontre une aventuriere canadienne et l'avait<br />
epousee. A la mort de Gustave Scheler, viers la<br />
fin des annees 20, Blanche, sa femme, se retrouvait<br />
imrnensement riche, proprietaire dune chaine de<br />
maisons closes a :Montreal ainsi que de plusieurs<br />
boites de nuit et restaurants. Elle rencontra un<br />
proxenate francais, membre influent du milieu francais,<br />
Charles Martel, et l'epouSa en 1930. Martel,<br />
qui posseciait a Marseille et a Paris des intrets dans<br />
des maisons closes en commun avec Carbone et<br />
Spirito, fut a partir de 1931 un des quatre proprietaires<br />
du g Sphinx 0, maison close de reputation<br />
internationale, frequentee par des ministres, des<br />
deputes, des senateurs et geree officielloment par<br />
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