Bulletin N° 19 - Allemand @ Créteil - Académie de Créteil

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de point de vue. Les élèves ont tous reconnu la plus grande richesse de l’écriture ,même pour des scènes réussies dans le film. Ils ont été sensibles aux images de certaines scènes du film... à Paris, à Pompéï, par exemple. Ils se sont entraînés à une lecture critique de certaines transcriptions plates, voire « kitsch ». Nous avons eu des discussions pour savoir si les acteurs correspondaient à l’image qu’on pouvait se faire des personnages, à la lecture. Ainsi, si les élèves ont été sensibles au charme de Sam Sheppard, il leur a semblé que d’un coté il embellissait le personnage, le rendait plus séduisant qu’il ne l’était dans le livre, où ils l’ont trouvé beaucoup plus misogyne, misanthrope, profondément « réactionnaire » parfois, très agaçant et donneur de leçons... mais ils ont aussi estimé que l’acteur et le film aplatissaient ce personnage très complexe, ne rendaient absolument pas une des grandes qualités de Faber, son humour. Ces échanges nous ont permis de revoir en situation les structures et fonctions permettant de donner son avis, d’exprimer une préférence, d’argumenter son jugement, de comparer, de parler de l’écart entre les représentations et la réalité, de caractériser des personnages, de parler de l’image qu’en donnent des acteurs... Des passages ont été lus uniquement dans la traduction (très peu), d’autres ont été d’abord lus en français à la maison, travaillés ensuite en allemand en classe, d’autres abordés directement en allemand, avec parfois du lexique, presque toujours des consignes de lecture ou des grilles, portant sur l’ensemble du passage ou attirant l’attention sur des points particuliers et parfois un petit passage à traduire. D’autres passages ont été abordés directement en classe, après une lecture silencieuse rapide, discussions sur leurs impressions de lecture, ou arrêt sur des points précis, des procédés d’ écriture, des figures de style. En classe, nous avons aussi fait: * de la lecture à haute voix, après élucidation * des exercices de traduction en groupes, * une réflexion sur le transcodage à partir de la traduction «officielle» lue à voix haute par le professeur, alors que les élèves ont le texte allemand sous les yeux (« Quelle expression est traduite ainsi ? Auriez vous traduit de la même façon ? Pourquoi ? Quel choix a été fait ?... »), * du thème d’imitation comme exercice de repérage à postériori dans un passage lu rapidement, * de l’entraînement à la prise de parole individuelle sur un extrait, après préparation à la maison, avec évaluation par l’ensemble du groupe et propositions d’autres démarches... Les élèves ont eu aussi l’occasion de s’exprimer par écrit, soit dans des devoirs sur table de deux heures, soit dans des travaux à la maison : c’est ainsi que nous avons abordé la vision que Sabeth pouvait avoir de sa relation avec Walter, au travers d’une lettre adressée à une amie la veille de l’accident... les diverses interprétations de la relation Walter/Sabeth, « vue » par la jeune fille ont ensuite été discutées en classe. Ainsi, très peu d’élèves avaient insisté sur la différence d’âge et les problèmes que cela pouvait entraîner dans la relation et qui étaient soulignés par Faber dans le roman... La fin de l’année a été plus consacrée à deux types de travaux : - l’entraînement au compte-rendu global de lecture (cela pouvait être un des exercices demandés à l’épreuve orale du bac) : le « résumé » de la trame narrative n’est pas une mince affaire et ne s’improvise pas... Il a du être précédé du pointage de toutes les étapes dans la narration, des divers temps du récit. Sont venus ensuite le tri des informations, leur hiérarchisation. Le travail en groupes, après un temps de préparation individuelle, à la maison par exemple, et un temps de mise en commun avec accord sur un plan définitif est particulièrement adapté à ce type d’entraînement. - synthèses plus thématiques, imposant, comme l’exercice précédent, une certaine « relecture ». Le choix des thèmes a bien sûr été fait ensemble, après réflexion à la maison. Nous avions notamment retenu les thèmes suivants : der Erzähler und sein Bericht... Wozu, warum schreibt er ? 4
Walter Faber, ein widerspruchsvoller Mann Walter Faber, ein Blinder Die Frauenfiguren im Roman Faber und die Frauen Schicksal, Zufall und Verantwortung... De nombreuses discussions avaient tourné autour de ce dernier thème. Pour ces thèmes des plans ont été élaborés ensemble en classe, deux d’entre eux avaient été proposés en expression écrite. Je dois dire que j’ai sans arrêt réajusté mon projet. Les entrées et les découpages prévus longtemps à l’avance ont souvent été modifiés à la suite des séances de deux heures... Je me suis servi de deux petits ouvrages recommandés par les collègues allemands (« Grundlagen und Gedanken zum Verständnis erzählender Literatur » chez Diesterweg et « Königs Erläuterungen und Materialen »). J’ai relu aussi « Lange Werke ohne Langeweile » du CRDP de Montpellier qui donne des pistes inventives et variées de lecture interactive. Mon souci étant toutefois de ne pas varier pour varier : deux ou trois soulignements dans quelques pages, avec des questions simples sont parfois, me semble-t-il, des pistes de lecture tout aussi riches qu’un jeu autour de... En fin de parcours, avant de travailler avec les élèves sur le compte rendu global je leur ai photocopié certains schémas utiles sur les diverses étapes du récit et la structure narrative... cela leur a facilité la « relecture » qui est absolument nécessaire, mais qui ne peut pas vraiment être menée à bien en langue étrangère sans aides importantes. La première lecture qui, en langue maternelle, peut se faire de façon individuelle, avec un minimum de consignes, demeure en langue étrangère l’essentiel du travail. En guise de conclusion : je trouve dommage qu’une seule élève sur les 13 qui ont passé l’oral ait été intérrogée sur l’œuvre complète. Leur déception a été grande : ils auraient aimé faire part de leur découverte et mettre à l’épreuve leurs nouvelles compétences. Ils ont regretté que les examinateurs ne sortent pas des sentiers battus (extraits de textes « connus »...). Il s’agissait d’une « première ». On peut espérer que les examinateurs que nous sommes se lanceront un peu plus à l’aventure à l’avenir. Encore faut-il que cette « spécialité » ne disparaisse pas dans les établissements!! Dominique Gelin (Lycée Léon Blum, Créteil/ Formatrice MAFPEN) Extrait du BO n° 25 du 20 juin 1996 Organisation des enseignements dans les classes de 6 ème de collège Article 2 - Pour l'organisation de ces enseignements dans les classes de sixième, chaque collège dispose d'une dotation horaire calculée sur la base d'au moins vingt-six heures hebdomadaires par division. La base retenue pour le calcul de ce contingent horaire correspond à la répartition suivante des moyens d'enseignement : - Français : six heures - Mathématiques : quatre heures - Langue vivante étrangère : quatre heures - Histoire-géographie : trois heures, dont une demi-heure consacrée à l'éducation civique. - Sciences de la vie et de la Terre : une heure trente - Technologie : une heure trente - Enseignements artistiques : deux heures (arts plastiques : une heure ; éducation musicale : une heure) - Éducation physique et sportive : quatre heures. 5
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