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Migrants dans les médias et médias vus par les migrants

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pREmIèRE paRTIE<br />

ChapITRE 1<br />

ChapITRE 2<br />

ChapITRE 3<br />

ChapITRE 4<br />

aNNEXES<br />

24<br />

<strong>Migrants</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Médias <strong>et</strong> Médias <strong>vus</strong> <strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>Migrants</strong><br />

hydro-agrico<strong>les</strong> autour du Fleuve Sénégal. De même, <strong>les</strong> importants envois d’argent<br />

<strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>migrants</strong> vers c<strong>et</strong>te zone du Fouta ont tiré beaucoup de famil<strong>les</strong> de la pauvr<strong>et</strong>é.<br />

Une incidence des migrations reste aussi le fort taux de prévalence du VIH/sida<br />

<strong>et</strong> des MST auprès de la population féminine <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te zone, souvent victime de<br />

conjoints établis à l’étranger. La propagation des MST est aussi favorisée <strong>par</strong> la polygamie<br />

ainsi que <strong>par</strong> des pratiques comme le lévirat <strong>et</strong> le sororat qui sont inscrites<br />

<strong>dans</strong> la culture locale.<br />

Zone Centre : la zone Centre du Sénégal (Louga, Diourbel) enregistre une forte<br />

concentration de <strong>migrants</strong> qui entr<strong>et</strong>iennent une relation <strong>par</strong>ticulière avec la chefferie<br />

maraboutique. La dynamique économique migratoire reste construite sur un socle<br />

religieux, notamment au sein de la communauté mouride. L’importante contribution<br />

financière des <strong>migrants</strong> reste d’un impact positif <strong>dans</strong> la lutte contre la pauvr<strong>et</strong>é. Par<br />

contre, la fréquence des infanticides dus aux grossesses non désirées de femmes de<br />

<strong>migrants</strong> dénote un malaise social lié à ce phénomène.<br />

Zone Centre-Ouest : la forte concentration des instances gouvernementa<strong>les</strong> <strong>et</strong><br />

étrangères (agence du FRONTEX à Dakar) de lutte contre l’émigration clandestine<br />

<strong>et</strong> la présence de représentations diplomatiques des principaux pays de destination<br />

des Sénégalais confèrent une place centrale à la capitale sénégalaise <strong>dans</strong> le débat<br />

sur <strong>les</strong> migrations <strong>et</strong> la mise en place de politiques migratoires cohérentes. C<strong>et</strong>te<br />

zone reste également importante <strong>par</strong>ce qu’elle a été au centre des migrations clandestines<br />

internationa<strong>les</strong> avec <strong>les</strong> pirogues qui embarquaient au large des anciens villages<br />

de pêcheurs « lébou » (Thiaroye, Yarakh, Rufisque, Yoff, Hann), lors de la vague<br />

« Barça wala Barsax ».<br />

La pénalisation 12 de c<strong>et</strong>te forme d’émigration <strong>par</strong> <strong>les</strong> autorités sénégalaises <strong>et</strong> la<br />

féminisation 13 de plus en plus accrue des migrations des centres urbains constituent<br />

de nouvel<strong>les</strong> dimensions <strong>dans</strong> ce phénomène. C<strong>et</strong>te zone Centre-Ouest abrite<br />

12 « Parmi <strong>les</strong> 121 personnes poursuivies en flagrant délit <strong>et</strong> non détenues, 110 ap<strong>par</strong>tiennent à la même affaire. El<strong>les</strong><br />

ont été présentées au <strong>par</strong>qu<strong>et</strong> de Dakar <strong>par</strong> la Section de l’environnement. El<strong>les</strong> sont poursuivies pour « immigration<br />

clandestine », « embarquement clandestin » ou « incitation de Sénégalais à l’immigration clandestine ». La même<br />

tendance s’est dégagée au niveau des <strong>par</strong>qu<strong>et</strong>s des autres grandes régions de dé<strong>par</strong>t : « Globalement, <strong>par</strong>mi <strong>les</strong><br />

1 232 personnes présentées en 2006 devant <strong>les</strong> <strong>par</strong>qu<strong>et</strong>s régionaux de Saint-Louis, Dakar, Thiès <strong>et</strong> Ziguinchor<br />

<strong>dans</strong> le cadre des dé<strong>par</strong>ts <strong>par</strong> voie maritime, plus de huit sur dix ont été poursuivies en flagrant délit <strong>et</strong> placées en<br />

détention » (Le migrant criminalisé, le temps d’une traversée L’externalisation des frontières européennes à l’aune<br />

du droit L’exemple de l’émigration récente <strong>par</strong> voie maritime depuis <strong>les</strong> côtes sénégalaise – Mandiogou Ndiaye <strong>et</strong><br />

Nelly Robin - p.191)<br />

13 Selon Papa Sakho <strong>et</strong> Fatou Bintou Dial, « lors du RGPH de 2002, il y avait 27,5% de ménages ayant au moins un<br />

membre vivant actuellement à l’étranger (à Dakar <strong>et</strong> sa banlieue : Pikine, Rufisque <strong>et</strong> Guédiawaye). La proportion<br />

des femmes émigrées était de 31,7% à Dakar contre 18% <strong>dans</strong> sa banlieue », In Migration clandestine féminine.<br />

Etude de cas de Dakar <strong>et</strong> sa banlieue, CARIM, 2010.

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