UNIVERSITE DES SCIENCES HUMAINES DE STRASBOURG

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physique se profilent sur le fond d'une autre acception
de l'être une acception mathématiste aux antipodes de
l'acception empiriste d'Aristote. C'est, nous l'avons vu,
c ornrne ma thématique, inspirée d'Archimède, en opposi tion
foncière avec Aristote que peut advenir la physique
moderne. L'avènement de la science à l'âge moderne est
essentiellement construction d'une physique mathématique.
C'est une véritable conversion de la pensée qui a été
engagée les objets, les phénomènes physiques sont
pensés mathématiquement. Un nouvel espace intellectuel
est ainsi défini la pensée physique se fonde sur le
recours exclusif à l'analyse mathématique contrairement à
la précédente qui avait fait de la dialectique et de la
rhétorique inspirées du sens commun son socle. Le passage
d'Aristote à Galilée, c'est le passage de l'évidence
empirique, le passage de l'immédiat du constat empirique,
à l'autorité mathématique. La théorie mathématique n'est
pas déductible de l'expérience, ni de l'observation parce
que ses objets ne sont pas réels, naturels. Ce qui
nécessite que l'on se situe hors de la réalité par
substitution d'un univers d'objets géométriques. La
réalité du monde sensible accessible à l'expérience
immédiate s'efface devant une nouvelle intelligibilité,
un monde d'objets abstraits C'est la substitution d'une
préoccupation quantitative a une préoccupation qualita­
tive. Entre l'orientation quantitativiste de la physique
moderne et la conna t.ô. t i ori qual i tativis te d' Aris tote, il
n'y a pas de moyen terme l'écart est incommensurable.
La destruction constructive galiléenne entame un ébran­
lement généralisé, incommensurable, un bouleversement
sans précédent de la structure même de notre
intelligence; d'un mot la mi s e en équation galiléenne
travestit la configuration de l'univers. L'être est
envisagé dans une nouvelle perspective. C'est de façon
générale l'avènement d'un monde nouveau. Dans La
RéY9J.1tt..i9.I1 __ Ç_Q.PJ;!Xn.:i,ç;!,.t;:!PPt;:! Khun écri t "Quoique le nom de
révolution se dise au singulier l'évènement fut pluriel.
Son noyau était une transformation de l'astronomie mathé­
matique mais elle impliquait des changements conceptuels
dans le domaine de la cosmologie, de la physique et aussi
bien dans le domaine de la philosophie, de la religion