(1964) n°1 - Royal Academy for Overseas Sciences
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traire sans une sorte de désertion. Il mettait uniquement le Journal<br />
en veilleuse et ce provisoirement. Et ce n’est que le 15 décembre<br />
1961 que parut un dernier numéro du Journal des Tribunaux<br />
d’Outremer, éteignant la veilleuse en un pathétique P.P.C. de<br />
son animateur. Et l’on ne saurait relire sans une émotion toute<br />
compatissante les dernières lignes de ce dernier éditorial:<br />
L’ordre finira bien par renaître?*ët alors on pourra encore compter<br />
sur nous. Il faudra un organe: ce ne sera pas le J.T.O., mais, si<br />
différent qu’il apparaisse, il en sera la suite logique.......Oui, l’Afrique<br />
et la Belgique peuvent compter sur les juristes belges, les jeunes<br />
d’à-présent et ceux de l’avenir. Et pour moi qui ne serai plus en état<br />
de combattre, je les salue et dans l’intérêt de ces pays que j’ai tant<br />
aimés, en leur passant le flambeau, je leur souhaite des résultats aussi<br />
bénéfiques que le furent ceux des dix années du J.T.O.<br />
Cette évocation, ou je ne suis pour rien, d’Antoine S o h i e r tel<br />
qu’en lui-même allait le changer l’Eternité, me permettra de ne<br />
pas analyser trop longuement ses accomplissements en Conseils,<br />
en Congrès ou en académies.<br />
Dans ses fonctions, déjà, de chef du Parquet katangais et certaine<br />
présidence d’une Sous-Commission de Protection des Indigènes<br />
qui en relevait, Antoine S o h i e r s’était attaché à la promotion<br />
par conseils et par vœux de mesures législatives répondant<br />
aux exigences de la symbiose belgo-congolaise en voie d’élaboration.<br />
Mais c’est au conseiller ou président de Cassation qu’allait<br />
échoir un rôle de conseiller attitré du législateur congolais institué<br />
par la Charte coloniale de 1908 en application de l’article 1er<br />
de la Constitution belge révisé en 1893. Notre Confrère fut, en<br />
effet, nommé membre du Conseil colonial par arrêté de S.A.R. le<br />
Régent en date du 23 janvier 1951, promulgué avec effet rétroactif<br />
au 15 décembre précédent. Il passera d’ailleurs, avec tous<br />
les autres membres de ce Conseil, au Conseil de Législation institué<br />
dans l’esprit de la déclaration gouvernementale du 13 janvier<br />
1959, et qui siégera à six reprises entre le 11 mai 1959 et<br />
juin I960, tout en restant membre du premier de ces deux Conseils<br />
jusqu’à la proclamation de l’indépendance du Rwanda et<br />
du Burundi.<br />
Dans l’exercice de ces mandats, S o h i e r se distingua comme<br />
partout ailleurs par une activité aussi réfléchie que débordante,