BulletindeContre-infoenCévennes - Bulletin contre-info Cevennes
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48<br />
au nom De La Loi<br />
L’empire nous attaque, épisode 2 :<br />
offensive à BaByLone<br />
Un peu d’agitation autour de<br />
la loi LOPPSI2. En quelques<br />
endroits, des individus se<br />
retrouvent et discutent du pourquoi,<br />
du comment, cherchant des moyens de<br />
<strong>contre</strong>-offensive, puisqu’il s’agit bien<br />
d’une offensive de plus dans le cadre de<br />
la guerre sociale en cours qui reste, pour<br />
certains, impalpable voire irréelle. Cette<br />
guerre perfide que mène tous azimuts<br />
l’État <strong>contre</strong> les pauvres est une guerre<br />
sociale qui ne dit jamais son nom, une<br />
guerre de classe masquée d’actions<br />
sociales et de quelques pelletées de<br />
miettes, une guerre parfois silencieuse<br />
qui s’inscrit dans les habitudes de<br />
tous. Lovée dans les quotidiens de<br />
la dépossession, c’est une guerre de<br />
soumission et d’élimination sociale.<br />
Loi pour la sécurité de ceux qui se sont<br />
tout accaparé et loi <strong>contre</strong> ceux qui se<br />
retrouvent esclaves au service de ces<br />
mêmes parasites. Une vie de labeur<br />
pour un monde de peine.<br />
Le principe reste le même depuis<br />
bien longtemps, une poignée de<br />
pourris profite aux dépens des autres,<br />
« la masse », « le peuple »,<br />
« les pauvres », autant<br />
de qualificatifs pour<br />
désigner une même<br />
classe sociale visée<br />
par le projet<br />
L O P P S I 2 .<br />
Cette loi n’est<br />
que l’évolution<br />
logique<br />
de l’appareil<br />
l é g i s l a t i f<br />
dont se<br />
dotent toutes<br />
les classes<br />
dominantes<br />
pour justifier<br />
et assurer leur<br />
c o n t i n u i t é .<br />
La farce<br />
démocratique<br />
continue, elle<br />
est légitimée<br />
par le cadre qu’elle a mis en place :<br />
élections, élections, élections….<br />
Aujourd’hui, il semble que l’illusion<br />
de la marginalité a pris un coup de réalité<br />
dans la gueule. Non, nul ne peut vivre<br />
tranquillou, qui dans sa cabane, qui dans<br />
sa yourte, qui dans son camion. Ceux<br />
qui l’ignoraient comprennent à présent<br />
qu’il n’y a d’autre choix que lutter<br />
sinon s’effacer et disparaître. Car dans<br />
l’esprit de cette nouvelle loi on retrouve<br />
la volonté de mettre au pas tous ceux<br />
et celles qui auraient des velléités de<br />
rébellion même minimes à l’en<strong>contre</strong> de<br />
l’État qui s’affirme chaque jour. Mettre<br />
au pas, mater, soumettre à l’ordre social<br />
les travailleurs salariés, les chômeurs, les<br />
RSA, les nomades, les sans papiers. Tous<br />
et toutes doivent se plier sans protester<br />
à ces lois qui sont faites pour les plus<br />
riches. Et n’ayons pas peur de le répéter,<br />
la police, la gendarmerie et l’armée<br />
sont les chiens de garde des privilégiés<br />
de cette dictature républicaine. La<br />
LOPPSI2 leur donne plus de pouvoirs<br />
de répression et des suppléants grâce<br />
à la milice nommée « réserve civile »<br />
afin que pas une parcelle de territoire<br />
n’échappe au contrôle. Ami, sens-tu ce<br />
délicieux parfum de veulerie rampante<br />
et de misérable obséquiosité ?<br />
On se le répète sans fin mais on n’a<br />
pas le choix : le meilleur des mondes est<br />
un leurre comme les droits de l’homme<br />
et la démocratie, il n’y a pas de bonheur<br />
possible dans cet univers de misère à<br />
moins d’être un fieffé égoïste sourd et<br />
aveugle. Y-a-t-il d’autres possibilités que<br />
de se dresser <strong>contre</strong> la machine pour<br />
ne pas être broyé et servir de litière à<br />
leurs rêves de malades ? Des solutions<br />
existent certainement pour stopper<br />
ce cauchemar. D’aucuns évoquent un<br />
hypothétique auto-effondrement de<br />
la machine provoqué par un abandon<br />
massif et total de celle-ci, suivant l’idée<br />
« détournes les yeux du prince et le<br />
prince n’existe plus » dans sa version la<br />
plus aboutie. Certain-e-s rêvent d’être<br />
nulle part mais ils seront quelque part de<br />
toute façon.<br />
Des perspectives<br />
se discutent,<br />
se dessinent, il<br />
faudrait balayer<br />
les clivages<br />
t r a d i t i o n n e l s ,<br />
les fausses<br />
différences, toutes<br />
ces mauvaises<br />
raisons perpétuant<br />
le jeu nocif de la<br />
division et c’est,<br />
peut-être, en<br />
commençant par<br />
se débarrasser<br />
de ces oripeaux<br />
que nous renforcerons le<br />
bélier par lequel voleront en éclats les<br />
portes blindées des châteaux de l’appris.<br />
Oui mon ami, résister ou être<br />
anéanti, telle est la question. A cette<br />
nouvelle déclaration de guerre,<br />
comment répondre sans prendre le<br />
maquis ? Comment riposter sans y<br />
perdre la vie ou la « liberté » ? Comment<br />
être efficace ?<br />
A trop être sur la défensive, on laisse<br />
l’adversaire prendre l’avantage (et ces<br />
derniers temps n’ont pas été des plus<br />
favorables pour que s’opère enfin la<br />
disparition de ce modèle social honni).<br />
La récurrente question des moyens<br />
de s’organiser hante mes écrits, je<br />
n’ai d’autres solutions à proposer à la<br />
discussion que celles déjà évoquées plus<br />
haut. Il y a autant de possibilités que<br />
d’individus qui, se jouant des catégories<br />
imposées par la bureaucratie, peuvent<br />
remettre en question les lois sécuritaires<br />
en commençant peut-être par porter<br />
à la connaissance de ceux et celles qui<br />
n’en savent rien les décisions mortifères,<br />
totalitaires qui sont prises sans vergogne<br />
dans les palais feutrés où les puissants<br />
de ce jour se gaussent très probablement<br />
de l’incapacité apparente du peuple à les<br />
foutre dehors.<br />
à ceux et celles qui voudraient me<br />
faire croire que le tableau est noirci, que