Jo de Clercq (Rockspring) - Expertise

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StrateGy
investir en retail
n’est Pas Une qUestion
d’aritHmétiqUe, mais de
CaPaCité à disCerner
la qUalité géograPHiqUe
et les atoUts dU site.
Le projet Entre Deux Portes
de Prowinko à Ixelles
la stratégie
bUy-and-Hold
de Prowinko
renContre aveC max vorst et PHiliP van Perlstein
Le mois passé, Prowinko a inauguré ses nouveaux
bureaux, situés dans la partie de la Galerie de la Porte
Louise que l’investisseur a rénovée l’an passé en collaboration
avec l’architecte Paul Lievevrouw pour lui restituer tout
son lustre d’antan.
Bien que Prowinko soit une société immobilière d’origine
néerlandaise, ses deux administrateurs, Philip van Perlstein
et Max Vorst, se qualifient de ’Belge’ et de ’citoyen du monde’.
La Belgique est en effet leur terrain d’action privilégié depuis
aussi longtemps que Prowinko existe – soit depuis 20 ans
exactement cette année. Le déménagement vers le quartier
Louise vaut donc bien un ’bon anniversaire’, ont confirmé
Vorst et van Perlstein lors d’un entretien avec la rédaction.
Comment les choses ont-elles commencé, il y a 20 ans ?
— max vorst — Plusieurs investissements financés par des
fonds néerlandais avaient été effectués sur le marché du retail
belge au début des années 1990. J’en ai entendu parler
et je me suis dit que je pouvais faire la même chose. Du reste,
la Belgique n’est qu’à quelques heures de route d’Amsterdam.
J’ai donc sauté dans ma voiture et c’est cette même semaine
que nous avons décidé d’acheter quelque chose. Notre
première acquisition fut le Botermarkt, à Malines. Après
l’avoir transformé, nous avons réussi à louer l’immeuble à
des chaînes comme Blokker, Steps et La Pagaille puis, plus
tard, à le revendre à Agridec. Après, nous avons entamé notre
deuxième projet à Alost, la reconversion d’un ancien Inno
que nous avons vendu à Rodamco. Le hasard a voulu que
lorsque nous avons repris le portefeuille belge de commerces
de Rodamco, il y a trois ans, l’immeuble de Malines en faisait
toujours partie; vingt ans plus tard, nous sommes donc à nouveau
propriétaires d’une de nos toutes premières acquisitions
en Belgique.
a malines et alost, vous avez initié un mouvement d’agrandissement
des magasins. le succès de Prowinko ne repose-t-il pas
pour une grande part sur des opérations de ce type?
— mv — Il est vrai que nous avons réalisé toute une série
de grandes surfaces, comme les Inno d’Alost et d’Ixelles,
ou l’Alma de Louvain. A l’époque, des magasins de 1.500
m2 en plein centre-ville, cela n’existait quasiment pas. Peutêtre
avons-nous été des pionniers, mais notre arrivée sur le
marché a surtout coïncidé avec celle de nouveaux retailers
comme H&M et Zara qui, pour faire aboutir leur concept,
avaient besoin de surfaces plus vastes. Après les avoir écoutés
attentivement, nous avons réfléchi en compagnie de nos
conseils; nous avons alors décidé de valoriser des espaces
que d’autres estimaient sans grande valeur, par exemple en
aménageant une mezzanine ou en transformant le sous-sol
en espace commercial, de manière à agrandir la surface de
vente totale.