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■ BASKETBALL BC BONCOURT
Les anciennes gloires
de retour dans le chaudron
De nombreux acteurs qui
ont permis au BC Boncourt
de s’affirmer dans l’élite du
basket helvétique puis d’en
devenir le patron à deux reprises
se retrouveront aujourd’hui
dans le chaudron.
C’était il y a presque 10 ans,
pour ainsi dire à une autre époque.
La preuve: le tennisman
Roger Federer n’avait alors pas
encore remporté le moindre
tournoi du Grand Chelem. Le 21
mai 2003, le BC Boncourt décrochait
le premier de ses deux
titres de champion de Suisse
aux dépens de Fribourg Olympic
(l’autre sacre a été conquis
en 2004). Ceux qui ont été à la
base de cet événement, qui
l’avaient vécu de très près ou qui
y avaient grandement contribué
auront tout loisir de se remémorer
cette période dorée aujourd’hui
dans le chaudron.
A l’invitation du fan-club Devils,
plus de 20 anciens joueurs
du club, dont pas moins de 10,
vainqueurs ou vaincus, présents
sur le parquet lors de la
finale 2003, s’affronteront à
nouveau dans le cadre d’un
match de gala. Dès le matin
vers 9 h, un tournoi populaire
à 4 contre 4 qui regroupera une
vingtaine équipes lancera la
journée. Les demi-finales puis
la finale commenceront vers
15 h, en préambule au match
de gala prévu lui à 17 h 30. Une
fois celui-ci joué, il sera temps
de déguster la raclette. Bar et
musique permettront ensuite
de faire la fête à loisir.
Quelques anciens font monter
la température à l’amorce
de ce week-end très attendu.
Un flash de l’époque où ils
jouaient/du premier titre
«Il y a tellement de choses!
C’est quand même la soirée de
folie le jour de l’ascension en
LNA. Le dernier match était juste
incroyable, il y avait tellement
de monde dans la salle. J’étais le
sixième homme, j’avais du
temps de jeu, j’étais en pleine
forme! Le premier titre? C’est
différent, j’étais blessé, moins
impliqué. C’était moins l’eu-
■ LIGUE NATIONALE A
près avoir échangé avec les
A anciennes gloires (voir cidessus),
les hommes qui composent
le contingent actuel du
BCB en LNA retrouveront demain
le chaudron, mais dans le
contexte de la compétition,
pour la conclusion d’un weekend
100% basket en Ajoie. Les
frontaliers, nourris par le beau
capital confiance né de la victoire
contre Fribourg (81-79 dimanche
dernier), recevront
Massagno à 16 h. Un match au
goût de revanche, puisque les
Tessinois avaient réussi à l’emporter
dans le Jura le 9 février
(68-75) pour alors plonger les
Boncourtois dans le doute.
Aujourd’hui, les Tessinois
ont quelque peu marqué le pas
C’était en mai 2003. Yuanta Holland et les Boncourtois conquéraient le titre national en venant à bout de Fribourg
Olympic. Des souvenirs indélébiles que l’Américain et bien d’autres anciennes gloires comme Maxime Jaquier
(au fond) auront l’occasion de partager aujourd’hui dans le chaudron. ARCHIVES ROGER MEIER
phorie pour moi et j’étais surtout
content pour «Rando», le
coach.» Ludovic Chapuis
«Quand on a gagné au buzzer
à Fribourg. C’était le premier
match de la finale. Les autres,
je m’en rappelle moins.
C’était beaucoup d’émotions
durant toute la série, en demifinale
aussi. Des moments
qu’on aimerait revivre? Toujours.»
Guillaume Rais
«J’ai beaucoup d’images. Je
me rappelle surtout de la façon
dont j’ai été accueilli.
Quand Giorgia, mon premier
enfant, est née, on a reçu plein
de cadeaux et de lettres. Je suis
un très fort compétiteur,
j’aime gagner, mais mes plus
beaux souvenirs ne viennent
peut-être pas de l’équipe, mais
des gens qui m’ont pris à
cœur.» Marco Sassella
«Je me rappelle bien de cette
liesse populaire par rapport
au titre, même si ce n’est jamais
agréable d’être dans le
camp des vaincus. À Boncourt,
j’ai vécu une année magnifique.
J’ai l’impression
d’avoir fait plusieurs saisons
en une seule. C’était tellement
intense et riche humainement.
J’aurais aimé gagner
quelque chose avec ce club et
j’aurais eu beaucoup de regrets
de ne pas jouer pour
et le BC Boncourt s’est refait
une santé. Mathématiquement
qualifié pour les play-off depuis
dimanche dernier, le
groupe jurassien n’a plus
qu’une idée en tête, à quatre
journées du terme du championnat
régulier: défendre la
6e place qu’il occupe actuellement
et que convoitent les
Starwings bâlois. Il a toutes les
cartes en main pour y parvenir.
Retour probable
d’Alexis Herrmann
«Il est sûr qu’on est mieux
qu’il y a quelques semaines,
mais ça ne sera pas facile»,
prévient Antoine Petitjean.
Massagno, qui lutte pour finir
sur la barre, «est un adversaire
Boncourt. Cela restera un des
grands moments de ma carrière.»
Maxime Jaquier
Leur jugement sur
le BC Boncourt actuel
«On a la grande chance
d’avoir un type comme Antoine
Petitjean, tant au niveau du coaching
que de l’investissement.
Il accomplit un travail énorme.
Le club est raisonnable, il fait
avec ce qu’il a et un bon basket
est quand même mis en place.
Malgré les changements de
joueurs et tout ce qui s’est passé,
il y a cette base de supporters
qui continue à suivre. Ça
m’épate.» Ludovic Chapuis
«Pour être franc, je n’ai pas
suivi ces dernières années.
Cela fait un bail que je n’ai
plus été dans le chaudron,
c’est pour cela que ça me fait
Ils seront de la partie
Sebastian Borter
Ludovic Chapuis
Yves Chapuis
Johan Donzé
Nicolas Fasnacht
François Friche
Eric Froidevaux
Deon George
Lino Hänni
Yuanta Holland
Roman Imgrüth
pas évident à contrôler et à manœuvrer.
Cela fait quelques
années qu’on n’a pas vu un
aussi bon dernier. Qui plus
est, les Tessinois sont finalistes
de la Coupe de Suisse, ce
qui prouve leur niveau.»
Alexis Herrmann, touché à
une épaule, a repris l’entraînement
cette semaine. «Il n’est
pas encore à 100% mais il est
capable de jouer», annonce
l’entraîneur. Alvin Etilopy sur
la touche jusqu’à la fin de la saison,
Trey McCorkle retourné
aux Etats-Unis depuis longtemps,
le BCB terminera la saison
avec quatre joueurs non
formés en Suisse. Ce qui, on l’a
vu le week-end dernier, ne ferme
pas la porte aux exploits et
très plaisir d’y retourner. Le
BCB, c’est une belle partie de
ma vie, plein de bons souvenirs.»
Guillaume Rais
«J’ai vu le BCB jouer cette
année au Tessin et en Coupe
de la ligue. L’équipe peut faire
de superbes matches, mais il
lui est difficile d’avoir de la
constance. C’est certainement
dû à une question de budget.»
Marco Sassella
«Il y a eu des hauts et des bas
mais ils ont gardé des vraies
valeurs. Ils travaillent bien
avec des moyens qui ne sont
pas importants, ils ont quand
même réussi de gros coups
cette année. Boncourt donne
sa chance aux jeunes. Les gens
restent fidèles à ce club et il le
mérite.» Maxime Jaquier
FRÉDÉRIC DUBOIS
Ivan Ivankovic
Maxime Jaquier
Guillaume Rais
Cyril Salomon
Marco Salomone
Marco Sassella
Jérôme Schrago
Philippe Schwab
Romaric Thiévent
Gaby Voirol
Mathieu Weissbrodt
Basketball
Une semaine
et un week-end
boncourtois
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Une revanche à prendre et un 6 e rang à défendre
aux grandes performances.
«Des joueurs ont peut-être plus
d’implication, donc plus de responsabilités
et de confiance»,
estime Antoine Petitjean, qui
n’a qu’un seul vrai ennemi à redouter:
les blessures. FD
LIGUE NATIONALE A
Genève - Monthey aujourd’hui, 17 h 30
Neuchâtel - Starwings aujourd’hui, 17 h 30
Nyon - Lugano aujourd’hui, 17 h 30
Boncourt - Massagno demain, 16 h 00
1. Genève 22 18 4 +320 36
2. FR Olympic 23 18 5 +183 36
3. Lugano 22 13 9 +157 26
4. Monthey 22 12 10 +72 24
5. Neuchâtel 23 12 11 -38 24
6. Boncourt 22 8 14 -183 16
7. Starwings 23 8 15 -147 16
8. Nyon 22 4 18 -228 8
9. Massagno 23 4 19 -262 8
10. Vacallo 0 0 0 0 0
La semaine
de…lundi
13
2010
mardi
14
2010
mercredi
15
2010
2010
jeudi
16
vendredi
17
2010
samedi
18
2010
Nicolas Dos Santos
Il est l’homme aux quatre nationalités (française, suisse,
portugaise et angolaise). Né à Paris, Nicolas Dos Santos,
25 ans, défend les couleurs du Basket-Club Boncourt en
LNA après avoir transité par Charenton, Reims, Feurs,
Boncourt déjà, Genève et l’Angola. Collectionneur de
chaussures, il est aussi passionné par le cinéma.
Impressionné par le HC Ajoie
«J’ai été très impressionné par la
saison du HC Ajoie. Pas beaucoup
de monde aurait misé sur
leur première place en saison régulière.
Quand tu arrives en
play-off et que tu as ce rang, tu
es dans la situation du favori. Ils
ont bien géré leur quart de finale,
ils n’ont pas paniqué. Cette
demi-finale contre Lausanne,
peu importe le résultat, cela leur permet de faire une avancée. Ils doivent
s’en servir comme une étape pour faire encore mieux la saison prochaine.
Je suis déjà allé voir un ou deux matches du HCA. Après, avec le froid
qu’il fait là-bas, c’est un peu compliqué... L’été, j’étais avec quelques-uns
des joueurs à la musculation, surtout avec Lionel D’Urso. On a un préparateur
physique en commun, Yann Veuthey. On a carrément couru dans
le chaudron. Pour un «vieux», Lionel m’a impressionné, il a tenu!»
«Se souder pour une salle en commun»
«Avec le BC Boncourt, nous avons vaincu le coleader Fribourg Olympic
dimanche passé. Pour nous, ce n’était pas une surprise au vu de notre
montée en puissance et par rapport à notre confiance. Fribourg chez
nous, c’est le match que tous nos supporters rêvent de gagner. On a retrouvé
un collectif dans l’attitude. Fribourg, c’est la référence en Suisse
en termes d’organisation. Quand tu vois le rayonnement qu’une telle
victoire peut avoir – les gens m’en parlaient tous dans la rue –, quand tu
vois que le HCA gagne, tu te dis que le sport peut être la vitrine de
l’Ajoie et la locomotive qui pousse la région vers le haut. C’est pour cela
qu’il faut avoir des infrastructures. Les deux clubs ont les mêmes problèmes.
Au BC Boncourt, au-delà du budget, la différence avec les grandes
années, c’est que tout le monde se professionnalise dans les infrastructures
et que nous, nous régressons. C’est la même chose pour le
HCA. Il faut qu’on se mette ensemble, qu’on se soude et qu’on crée
quelque chose. Une salle en commun, ce serait un projet vraiment bien.
Un grand départ pour dorer le blason de notre région.»
Barça: on ne peut pas rester insensible
«Je suis pour la France et pour le Paris
Saint-Germain. Pour le reste, je suis juste
un fan de foot, mais avec un spectacle
comme celui qu’a offert Barcelone contre
Milan, on ne peut pas rester insensible. Le
Barça était au bord du gouffre et il a réalisé
le match que toute équipe rêve de faire. Il
a dominé toute la partie et Messi a été
monstrueux. C’est impressionnant, surtout
dans le contexte du club, après deux
défaites contre le Real et avec un coach
qui doit soigner un cancer. C’est un exemple d’une équipe qui ne doute
jamais d’elle. Les Barcelonais sont très forts mais des grands tacticiens
comme Mourinho savent comment les jouer. Quand tu es très agressif
sur eux, ils enchaînent difficilement les passes. À partir du moment où
tu respectes les règles, je pense que mettre des coups, c’est bon. Cela ne
veut pas dire casser des jambes, mais mettre un coup d’épaule. Jouer
dur, dans tous les sports, c’est important.»
Et là, j’attends… mardi
2
avril 2013
... le quart de finale du Paris Saint-Germain
«J’ai grandi dans la région parisienne et le PSG est un club qui m’a toujours
marqué. À l’époque, au PSG, tout était mélangé, il y avait le basket,
le volley, le handball et le foot. Un événement comme un quart de
finale de Ligue des champions (n.d.l.r.: en plus contre Barcelone!), je
n’en ai jamais connu à part quand j’étais tout petit et que le PSG a gagné
la Coupe des coupes. Au vu de l’engouement et du niveau actuel
du foot, c’est vraiment énorme. Si c’est un peu facile avec les Qataris et
leurs moyens? C’est partout pareil. Quand tu regardes, à Chelsea, il y a
un Russe et à Manchester City, l’argent vient du Moyen-Orient. Le Real
Madrid et Manchester United ont des fonds propres, mais ce sont les
clubs les plus endettés du monde... Qu’est-ce qui est le pire? Dans tous
les sports, si tu veux être performant, l’argent est inévitable.
J’attends aussi les play-off de LNA de basket auxquels je vais participer.»
FD