Etude sur les repères pour une définition de stratégies ... - FIDAfrique

REPUBLIQUE DU BENIN
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PROJET D'ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS
(PAGER)
ETUDE SUR LES REPERES POUR UNE DEFINITION DE STRATEGIES ET
DE PLAN DE COMMUNICATION POUR LES COMITES VILLAGEOIS DE
DEVELOPPEMENT
RAPPORT FINAL
Présentée par: GOUNOU Tamou Boko
Sociologue /Anthropologue
Expert en communication pour le Développement
Cotonou, Août 2000.

1. Introduction
Dans le cadre de ses activités, le Projet d’Activités Génératrices de Revenus
(PAGER) a choisi de s’insérer dans une politique globale de lutte contre la
pauvreté. Son objectif est d’augmenter les revenus et la sécurité alimentaire des
populations rurales et périurbaines des départements de l’Atlantique, du Littoral,
du Couffo, du Mono, du Plateau et du Zou.
1.1.Contexte
En visant les objectifs spécifiques que sont :
- le développement des activités génératrices de revenus,
- la protection de l’environnement et
- la création et/ou le renforcement des institutions de base,
le PAGER a mis en place des Comités Villageois de Développement (CVD) qui
sont des structures villageoises chargées de promouvoir le développement local.
Les CVD ont été créés dans une trentaine de villages encadrés dans le
domaine des activités génératrices de revenus par le PAGER ; la mise en place
des CVD est assurée directement par le PAGER à travers sa composante Appui
aux Institutions de Base (AIB), qui est appuyée par les Cellules Départementales
Décentralisées (CDD) dudit Projet, et des ONG partenaires.
D’importantes attributions sont confiées aux CVD :
- servir de courroie de transmission entre le village et l’ensemble des
partenaires au développement (services techniques, Organismes Non
Gouvernementaux, organisations internationales, collectivités locales et
autres) ;
- animer et organiser le village pour la mobilisation sociale de la communauté
en vue de sa participation active au développement local ;
- aider les agences de développement intervenant dans le village, à
l’identification des problèmes de développement du milieu et à la recherche
des solutions idoines;
- entreprendre et/ou encourager les activités visant la promotion du milieu par
la mobilisation des ressources humaines, matérielles, financières aussi bien
locales que celles extérieures au village.
A travers tout ce qui précède, le PAGER vise un changement progressif,
constant et irréversible d’attitudes et de comportements des différents groupes
de la population, grâce à l’exercice d’une politique susceptible de rendre durable
le CVD.
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Contrairement à ses attentes, le PAGER observe que les réflexes,
attitudes, et comportements qui cadrent avec les objectifs du développement
durable ne sont pas encore ancrés dans les habitudes sociales quotidiennes des
populations.
Plus grave, les CVD, vecteurs de ce changement naviguent à vue, parce
que n’ayant pas de plan devant servir de guide.
C’est au vu de tout ce qui précède que le PAGER a initié une étude visant
à terme à l’élaboration d’une approche participative et des supports de
communication.
1.2.Objectifs
L’objectif principal de l’étude est d’identifier les canaux de communication
pouvant aider les membres des CVD à atteindre efficacement leurs objectifs.
Cette étude devra permettre entre autres de :
1. évaluer la collaboration entre les CVD et les autorités locales ;
2. recenser les difficultés rencontrées par les CVD, les approches de solution et
les besoins ;
3. concevoir et proposer une approche participative et des supports de
communication qui permettent aux membres des CVD d’atteindre leurs
objectifs ;
4. faire des recommandations dans le sens de l’amélioration du système
d’information des CVD.
1.3.Méthodologie utilisée
En raison de la nature de l’étude demandée, qui se fonde sur le paramètre
de la communication sociale dans une zone d’intervention où s’expriment
plusieurs ethnies, la dimension socio-culturelle a été largement prise en compte.
La méthodologie utilisée a consisté en la division de la zone
d’intervention du Projet en aires socio-culturelles; car la question de la
communication a des liens très étroits avec la langue (qui est le véhicule de la
culture), et les habitudes culturelles qui mettent en avant les valeurs cardinales
de chaque milieu culturel.
Etant donné la nature de l’étude qui considère les aires culturelles comme
subdivisions de la zone d’intervention du Projet, six (06) aires ont paru
prioritaires :
- l’aire culturelle Fon/Aïzo ( Plateau d’Allada, Plateau d’Abomey)
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- l’aire culturelle Holli (Abadago, Ouinhi),
- l’aire culturelle Wémê- Goun (Dêkin, Gbakpo, Sêdjè et environs),
- l’aire culturelle Nagot ( Sakété, Pobè),
- l’aire culturelle Adja (Mono Nord),
- l’aire culturelle Saxwe (Mono Centre).
C’est sur la base de cette subdivision que l’échantillonnage s’est effectué, à
raison de deux (02) villages par aire socio-culturelle, soit au total, douze (12)
villages.
Il convient de préciser que les aires culturelles Goun et Nagot ont été
couvertes par le même enquêteur, en raison de ses capacités réelles de maîtrise
des langues du milieu. Toutefois, pour des raisons d’efficacité, il lui a été confié
un village par aire culturelle, ce qui a ramené en définitive le nombre de villages
à dix (10) :
• Ougbègamey (Djidja) et Hlagba-Dénou pour l’aire culturelle Fon,
• Avamê (Tori-Bossito) et Avakpa (Allada) pour l’aire culturelle Fon/Aïzo
• Abadago (Adja Ouèrè) et Zoungbomé (Akpo-Misrété) pour les aires
culturelles Wémê-Goun et Nagot,
• Doko-Centre et Olouhoué pour l’aire culturelle Adja, et enfin
• Lobogo et Dhodho pour l’aire culturelle Saxwè.
1.5. Les cibles
Les cibles visées par la présente étude ont été notamment :
- Les membres des CVD,
- les membres des groupements, les élus ASF,
- les autorités locales (chef village, maire, chef coutumier, autorités
religieuses),
- les institutionnels ( agents des services décentralisés de l’Etat, responsables
d’ONG),
- les personnes ressources ( retraités, notables, artistes célèbres du terroir).
- Les responsables des groupes minoritaires.
A chacune de ces cibles, il a été soumis un guide d’entretien correspondant à
la nature des informations recherchées.
Le consultant s’est chargé personnellement de recueillir des données précises
auprès du Directeur du PAGER et des responsables de volets du Projet : AIB,
Suivi-Evaluation, et AGR (absent pour raison de congés).
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2. Synthèse des résultats d’enquête
2.1.Du niveau de collaboration entre les différentes instances du PAGER.
2.2.1. Niveau de collaboration entre les cadres du PAGER et les différents
répondants sur le terrain.
Dans l’ensemble, la qualité des rapports qu’entretiennent les cadres de l’Unité
de Gestion du PAGER avec les répondants sur le terrain est bonne ; elle varie
selon les relations fonctionnelles existant entre ces cadres et leurs répondants. Si
la Direction entretient des rapports cordiaux avec toutes les autres instances tout
en demeurant surtout administrative, il arrive qu’il n’existe aucun rapport entre
certaines autorités villageoises et certains responsables de composante qui
déclarent les connaître très peu (cas du responsable AIB avec les maires et les
chefs coutumiers). Il précise que ses homologues des cellules Départementales,
entités de proximité, les connaissent bien.
De même, le responsable de la cellule Suivi-Evaluation n’entretient aucun
rapport particulier avec les maires, les chefs coutumiers et les chefs de villages.
2.2.Du niveau de collaboration entre les CVD et les autorités locales.
L’appréciation du niveau de collaboration entre les CVD et les autorités locales
s’est faite à travers l’énumération des formations reçues par ces derniers et
l’usage qu’ils en ont fait.
De nombreux thèmes de formation ont été cités dont les plus constants sont :
- Les rôles individuels et collectifs ;
- Comment conduire une réunion ;
- Comment assurer le développement local ;
- Comment gérer la décentralisation ;
- L’identification des besoins ;
- Les techniques de communication ;
- Comment élaborer des plans d’action ;
Ces séances de formation leur ont appris très tôt à comprendre que le
développement d’une localité implique toutes les composantes de la population,
et qu’il est nécessaire, pour réussir, d’associer tout le monde à la gestion de la
chose publique. Ce qui justifie la qualité des rapports de collaboration que les
CVD entretiennent avec les autorités locales plus particulièrement, et grâce
auxquelles ils parviennent à mobiliser les villageois pour participer aux réunions
et aux travaux communautaires.
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Quant aux ASF, elles n’entretiennent des rapports qu’avec leurs
actionnaires.
2.3. Du répertoire des difficultés rencontrées par les différentes instances du
PAGER dans l’exercice de leurs activités et les approches de solution.
2.3.1. Difficultés rencontrées par les Cadres du PAGER dans l’exercice de leurs
activités et les approches de solution.
Ici aussi, les difficultés sont fonction des préoccupations de chaque instance :
ainsi, la Direction du PAGER est préoccupée par les difficultés liées à
l’inadéquation existant entre l’objectif principal de son institution ( la lutte
contre la pauvreté) et les principes cardinaux de certaines institutions comme la
FECECAM qui se refuse à faire octroyer du crédit aux populations du Mono
dont la pauvreté est telle qu’elles sont des débitrices insolvables. Si les
difficultés évoquées par le responsable de la composante AIB se rapprochent des
précédentes, parce qu’elles ont trait à la faible mobilisation de la contrepartie
exigée des bénéficiaires des interventions du Projet, il s’y ajoute la différence de
compréhension de la gestion des affaires publiques.
Les approches de solution préconisées sont en adéquation avec les problèmes
évoqués : la Direction mène des négociations sans fin pour la recherche de
solutions alternatives, ce qui lui coûte un temps précieux eu égard à ses
obligations de résultats, tandis que le responsable de la composante AIB propose
qu’une formation des agents des CDD et des ONG soit initiée pour faire face à
la problématique de la mobilisation de la contrepartie.
2.3.2. Difficultés rencontrées par les CVD dans l’exercice de leurs activités et
approches de solution.
Les difficultés rencontrées par les CVD ont trait :
- à la mobilisation de la contrepartie villageoise pour les réalisations
communautaires, et plus spécifiquement la contrepartie financière,
- au recouvrement des crédits octroyés par les ASF,
- à la mobilisation des populations pour prendre part aux réunions,
- à la conduite des réunions,
- au manque de moyens pour faire face aux déplacements liés à leurs activités.
2.3.3. Du répertoire des besoins des CVD.
Bien que des notions de base aient été acquises au cours des formations sus
citées, les CVD éprouvent des difficultés à la mise en œuvre de certaines de ces
notions, plus particulièrement celles relatives à la planification des activités de
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développement de leurs localités respectives. Quoiqu’ils aient évoqué les
techniques de communication parmi les thèmes de formation dont ils ont
bénéficié, les CVD manquent encore de ressources en matière d’animation.
2.4. De l’attente des acteurs en matière de communication.
C’est à l’unanimité que les acteurs, toutes catégories confondues, se sont
déclarés satisfaits des informations qu’ils reçoivent du PAGER et de toutes ses
instances à divers niveaux. Les informations qui leur parviennent sont celles
relatives aux comptes rendus des réunions des CVD, aux conditions d’octroi et
de remboursement des crédits auprès des ASF, à leur participation aux travaux
de réalisation d’infrastructures communautaires. Ces informations concernent
aussi les avis de réunion et de formation.
La périodicité avec laquelle leur parviennent ces informations est variable selon
l’instance dont émanent les informations : une à deux semaines lorsque les
informations proviennent des CDD, un mois à un trimestre lorsqu’elles émanent
du siège du PAGER.
Toutefois, pour pallier les longs silences, les acteurs souhaitent être tenus
informés au moins une fois par mois des activités des CVD et des CDD, hormis
les cas d’urgence.
2.5. De l’inventaire des moyens de communication existants.
Une partie essentielle de la planification de la communication consiste à établir
un inventaire de toutes les ressources disponibles en communication dans le
milieu, et ceci, du point de vue de la quantité, de la qualité et de l’impact.
Il se dégage une constante dans toutes les aires culturelles quant aux moyens de
communication utilisés :
- le gong : sorte de cloche jumelée ou non, c’est un instrument dont joue le
crieur public à travers les différentes concessions du village ou du quartier ;
le timbre du gong attire l’attention. Le crieur public suspend la percussion
pour annoncer l’avis qu’il est chargé d’adresser au public.
En tant que moyen de communication, le gong ne peut servir à transmettre de
longs messages. Si l’usage du gong a l’avantage d’être à effet immédiat, la
déformation du message par le crieur public est fréquente.
- L’assemblée villageoise : les réunions de quartier ou de village sont des
moyens courants de communication destinés au maximum des habitants,
mais qui, à la différence du gong, portent sur un ou des sujets dont la
transmission est longue et nécessite dialogue, discussions, débats pour la
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prise d’une résolution et l’engagement d’une action collective. La tenue des
assemblées villageoises est généralement précédée de l’appel du crieur public
usant du gong.
- Le « bouche à oreille » : il paraît le plus couramment utilisé, mais comporte
un risque certain de déformation de l’information ou du message.
- Le tam-tam : l’usage du tam-tam selon un rythme bien défini annonce
généralement une mauvaise nouvelle (décès, sinistre) dans l’aire culturelle
Fon.
- La convocation ou le message écrit : il est utilisé le plus souvent par le
siège et les CDD pour l’invitation à des séances de travail ou pour prévenir
les partenaires d’une visite imminente.
Le téléphone : Cité par les responsables du Siège, des CDD et des ASF, le
téléphone est utilisé pour transmettre des messages urgents en direction des
différentes instances.
Selon les circonstances, d’autres canaux sont utilisés par les institutionnels dans
le cadre de leurs activités :
La vidéo : elle a été citée par certains acteurs qui en ont fait l’expérience lors de
la présentation d’un documentaire sur le PAGER.
Le diapo-langage : consistant à la projection d’images diapositives que les
populations commentent, elle a été citée par le responsable AIB.
- La musique traditionnelle : les chansons en langues locales accompagnées
d’instruments divers est un puissant moyen de communication. Les vedettes
traditionnelles de la chanson véhiculent des messages qui ont un impact
certain sur les populations, car elles usent de préceptes, de proverbes et de
bien d’autres codes propres au terroir, et qui ont des effets mobilisateurs,
instructifs, voire éducatifs. Dix (10) à quinze (15) rythmes variés se
retrouvent à travers la zone d’intervention du PAGER. Leur manifestation a
toujours été l’objet d’attroupements.
- Les groupes sociaux constitués : Ce sont des confessions religieuses, toutes
tendances confondues : des animistes aux religions révélées, ce sont aussi les
diverses associations locales : amicales, organisation de femmes, de jeunes,
etc.
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- Les élus locaux et les leaders d’opinion : les premiers sont les maires, les
délégués (chefs de villages) ; les seconds sont en général les responsables des
groupes sociaux constitués : vecteurs ou relais à l’information, se sont
souvent des partenaires efficaces pour faire accepter aux populations des
décisions ou des choix qui ne garantissent pas d’avance l’adhésion de ces
dernières. Les ONG, les services d’Etat et d’autres partenaires au
développement les utilisent souvent.
- Les visites croisés entre CVD : les CVD apprécient hautement les visites
qu’ils ont effectuées auprès de leurs homologues des villages voisins ;
l’identité des problèmes et les échanges d’expériences ont permis à nombre
d’entre eux de se conforter de leurs réussites, et à d’autres de se sentir plus
solidaires. Toutefois, les CVD n’ayant pas eu l’opportunité d’en visiter
d’autres, souhaitent vivement le faire, alors que ceux qui en ont fait
l’expérience souhaitent d’autres excursions pour enrichir leur expérience.
Certaines institutions servent elles-mêmes de vecteurs d’information :
- La radio locale : citée par les populations de Dhodho, de Djidja, de Lobogo,
Zoungbomey et d’Abadago, il ne fait aucun doute que la prolifération de la radio
de proximité est un canal privilégié pour toucher au même moment le plus grand
nombre de personnes.
- Le théâtre populaire : les sketches et autres pièces de théâtre en langues
locales, agrémentés de ballets ou du folklore du terroir sont très appréciés des
populations dont la quasi totalité des villages abritent des troupes de théâtre
créées par des religieux ou des jeunes, et qui sont mises à contribution par
diverses institutions pour faire passer des messages. A l’instar de la musique
traditionnelle, le théâtre informe, éduque en même temps qu’il divertit.
- Le matériel imprimé : les affiches, bulletins, dépliants ne sont pas d’un
accès aisé pour des populations en majorité analphabètes. Toutefois, les
affiches collées sur les murs ou clouées sur les troncs des arbres des places
publiques suscitent la curiosité de ceux qui ne savent pas lire, même en leur
propre langue, mais qui sollicitent les explications de ceux qui y ont accès.
2.6. De la proposition des moyens de communication les mieux adaptés.
Des moyens de communication existant dans les localités d’intervention du
PAGER, la préférence des différents groupes interrogés s’est porté sur :
- Le gong : son caractère pratique le situe en première position de tous les
moyens de communication utilisés dans toutes les aires culturelles.
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- L’assemblée villageoise : elle est reconnue comme l’un des moyens les
plus efficaces de communication aussi bien par les autorités locales que par
les CVD, les ASF et les personnes ressources, et pour cause : elle permet le
contact physique, donne l’occasion de discuter, de débattre et d’assurer le
feed back. Si l’efficacité de l’assemblée villageoise fait l’unanimité des
différents acteurs, ces derniers n’en regrettent pas moins les contraintes qui
lui sont parfois inhérentes : la mobilisation des populations.
- Le message porté : il est préféré plus par les membres des CVD et des
autorités locales pour diverses raisons : la précision du message est
garantie, l’oubli évité, et le membre du CVD qui le reçoit éprouve de la
fierté qu’un message écrit lui soit adressé.
- Les visites croisées entre CVD : elles ont été très appréciées des membres
de CVD. Il serait souhaitable que de telles initiatives soient poursuivies.
- La radio locale : bien que n’existant pas dans les villages couverts par
l’enquête, les radios de proximité qui émettent en langues locales sont très
écoutées des populations et pratiquement plébiscitées par les populations
pour leur capacité à porter les informations jusque dans les hameaux les
plus reculés.
- Le théâtre populaire : Tel que présenté, il fait l’unanimité des différentes
catégories interviwées, bien que les institutionnels émettent des réserves
quant à la fréquence de son utilisation, en raison des contraintes qui lui sont
inhérentes (déplacement de la troupe là où il n’y en a pas, conception et mise
en œuvre du scénario entre autres).
- La cassette audio : la plupart des ménages ruraux disposent de radiocassettes
; l’écoute d’enregistrements de débats publics, de musique
traditionnelle, de pièces de théâtre ou de sketches sur des sujets touchant de
près les populations fait de la cassette audio un support de communication au
nombre de ceux préférés en matière de média.
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3. Supports de communication et approche participative.
3.1.Stratégie de mise en œuvre.
Pour tirer le meilleur parti de tous les moyens de communication inventoriés, il
convient d’envisager leur utilisation optimum à travers une stratégie.
3.2.Stratégie globale
La stratégie globale consiste à utiliser les divers moyens de communication de
façon à garantir la permanence de l’information dans la zone
d’intervention du PAGER. Pour ce faire, il s’agira de créer une articulation
entre les différents moyens de communication tout en diversifiant la forme ou le
style de transmission du message.
Pour les localités bénéficiant de l’utilisation de plusieurs canaux ou supports de
communication, il s’agira d’adapter le message aux canaux que l’on compte
mettre à contribution : ainsi, une information thématique relative aux critères de
choix ou de localisation d’une infrastructure peut passer par un média de masse
comme la radio.
Toujours par ce même canal, une émission présentée sous forme de dialogue
ou de joute oratoire (question/réponse) permettra de mieux saisir
l’information.
Présentée sous forme d’émission publique à partir d’un témoignage suivi d’un
débat public, la transmission du message permettra d’en recueillir le feed
back.
Enregistrée sur cassette audio, elle pourrait être réécoutée, en attendant la
préparation d’une autre émission.
De même, la composition d’une chanson sur un thème et son enregistrement sur
cassette audio peut être jouée sur la place publique ou le jour du marché.
La troupe théâtrale peut présenter le thème sous forme de sketches, dont la
radio pourrait diffuser un extrait en introduction à une table ronde ou à un
débat public.
L’affiche peut schématiser le message sous forme d’appel à la solidarité ou de
mobilisation en faveur de la résolution d’un problème qui n’exclue personne, ni
aucun village.
La radio, avec les spots à son tour peut reprendre le contenu d’une affiche de
façon lapidaire.
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Cette stratégie globale peut se renouveler avec d’autres thèmes, sans compter
que la rediffusion de certains messages n’est pas de trop, lorsqu’on s’aperçoit
qu’après un certain temps, certaines situations l’exigent.
3.3.Stratégies spécifiques
Dans le cas spécifique des localités ou des aires culturelles hors de portée de la
radio, la cassette audio peut remplacer la radio, bien que l’écoute publique
soit limitée à un nombre plus restreint d’auditeurs.
Au contraire de la radio, la réécoute du message permet de mieux le fixer.
Aussi, prendra-t-on la précaution d’obtenir une cassette de chaque émission
radiodiffusée à l’usage des écoutes publiques.
Le déplacement des techniciens de la radio vers les populations pour
l’enregistrement d’émissions publiques écoutées par la suite sur cassette audio
est à encourager.
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4. Plan de communication par catégories d’acteurs du développement
local.
Les plans de communication ci-après proposés sont élaborés en tenant aussi bien
compte des résultats des enquêtes par aire culturelle que des souhaits des
différents groupes d’acteurs. Le cadre de conception du plan de communication
est constitué des principaux éléments suivants :
- Type de message : il s’agit de déterminer la nature des messages qui sont
susceptibles d’être transmis aux populations, selon les objectifs des
informations de mobilisation ou autres qui sont visés.
- Média à utiliser : à la nature du message et à l’objectif visé, correspond le
ou les médias à utiliser : média de masse ou média de proximité . Toujours
est-il qu’aucun média ne se suffit à lui tout seul
.
- Canaux à utiliser : pour transmettre un message, un canal est nécessaire. Le
canal est le support de communication. La radio et la télévision sont par
exemple les canaux utilisés par les média de masse. Il existe des canaux pour
les média de proximité, tels que la vidéo.
- Pour mener à bien une activité de communication, il convient de savoir
comment utiliser les canaux et à quel moment les utiliser.
4.1.Plan de communication pour les membres des CVD.
En ce qui concerne les membres des CVD :
• les avis de réunion, d’invitation ou de visite pourront emprunter les
messages écrits, le téléphone ou le « bouche à oreille », le téléphone étant
comme d’habitude réservé aux cas d’urgence.
• Les formations et les besoins de concertation auront recours aux réunionsdiscussions,
avec au besoin des supports tels que les images diapositives,
la vidéo, la boîte à images, bref, des supports réservés pour les groupes
restreints.
Il conviendrait de souligner qu’il faut éviter autant que possible d’utiliser
les média de masse pour s’adresser aux membres des CVD qui devraient
avoir la primeur des informations qui les intéressent en priorité.
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4.2. Plan de communication pour les populations.
Les mass média et les média de proximité intéressent plus particulièrement les
populations.
Le type de message à adresser aux populations concernera les informations
générales sur les activités que mène le PAGER dans sa zone d’intervention, les
informations thématiques, les témoignages, les opportunités qu’offre le PAGER,
le mode de gestion des équipements et des infrastructures communautaires.
Les canaux à utiliser ici peuvent être la radio, la musique traditionnelle,
l’assemblée villageoise, la cassette audio, le théâtre populaire.
Le mode d’utilisation peut être l’écoute publique, les interviews, l’exposition sur
les places publiques selon les cas.
Les moments d’utilisation de ces moyens sont à choisir : de préférence les soirs,
les jours de marché, les saisons mortes de campagne agricole, etc., en tout
cas, les moments de grands rassemblements ou de grande écoute.
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5. Caractéristiques des canaux et complémentarités
L’utilisation de tel ou tel canal pour transmettre des messages aux populations
n’est pas innocente : elle est fonction de l’objectif visé, des réactions
attendues de la part des promoteurs de la communication pour le
développement.
5.1.Caractéristiques des canaux et dispositifs de communication.
A chaque canal correspond un dispositif pour le rendre opérationnel.
5.1.1. La radio.
La radio est un canal excellent pour attirer l’attention sur les idées et les
techniques nouvelles.
Avantages
• ce canal a l’avantage de toucher à la fois un public plus nombreux en
même temps et en tout lieu, selon la puissance de l’émetteur. Il couvre
largement les zones rurales et est d’accès facile.
• les stations de radio locales facilitent l’information localisée.
• la production et la réception sont peu coûteuses en rapport avec d’autres
média de masse comme la télévision.
• la production d’émissions est relativement simple, et peut être conçue
selon le génie des populations auxquelles il s’adapte aisément
• les émissions de radio ont pour effet psychologique de valoriser les
populations.
Inconvénients
- ce canal se révèle faible pour la formation et l’éducation, car il est
uniquement auditif.
Dispositif de communication
Le dispositif de communication par la radio dans le cadre des activités du
PAGER se présente comme suit :
- Le Projet, ses CDD , ses ASF et ses CVD se rencontrent pour concevoir et
programmer l’enregistrement des thèmes choisis et leur diffusion.
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- La radio intervient techniquement sur le terrain ou en studio selon les cas.
Des contraintes d’ordre techniques peuvent amener à des modifications :
contraintes de temps d’antenne ou de montage éventuellement.
- Les représentants des populations : relais à l’information, ce sont les
mobilisateurs et les animateurs des acteurs villageois. Ils peuvent apporter
une contribution considérable dans la mise en œuvre de la communication
par la radio qui passionne également les populations
- Les populations : destinataires des messages et des informations, les
populations ont toujours été sensibles aux émissions radiodiffusées
développant des sujets les touchant de près, et davantage sensibles
lorsqu’elles reconnaissent les leurs qui interviennent, ou se reconnaissent
à travers eux.
Feed-back
Schéma du dispositif de la communication par radio
Projet
Radio
Populations
AIB+CDD+ASF
Conception
Représentant des populations
La radio est en général un canal de transmission à sens unique des messages.
Toutefois, des émissions enregistrant les opinions et les réactions des
populations peuvent servir de feed back.
5.1.2. La vidéo
La vidéo est devenue pour beaucoup le média par excellence. C’est en effet un
média très efficace, mais qui demande une stratégie bien étudiée et des
producteurs qualifiés.
Avantages
C’est un média très persuasif, car il a l’avantage d’associer le son et l’image
• L’enregistrement électronique image/son permet une réécoute immédiate,
d’où une souplesse de production.
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• Il s’offre des possibilités d’enregistrer des commentaires en plusieurs
langues sur une même bande.
• Les progrès constants de la technologie font baisser les coûts et
améliorent la fiabilité du matériel.
Inconvénients
• La production de programmes pour le développement nécessite du talent,
de l’expérience en la matière.
• Les conditions de déplacement (transport) de l’équipement peuvent être
difficiles en zones rurales enclavées.
5.1.3. La musique traditionnelle.
Schéma du dispositif de communication vidéo.
Projet
Techniciens
Populations
AIB+CDD+ASF
Conception
Mise en oeuvre
Témoignages - réalisations
C’est un moyen de communication traditionnel dont l’utilisation créative dans
les localités où il est resté populaire et puissant constitue un canal subtile et
efficace pour introduire des idées et des messages de développement.
Ses avantages
• la chanson traditionnelle divertit ;
• elle véhicule des messages instructifs, éducatifs ;
• jouée en direct, elle rassemble les populations ;
• enregistrée sur cassette audio, elle intègre les foyers. Réécoutée, elle est
fredonnée, et la compréhension de son sens profond pousse à l’action
ou au changement de comportement ;
• diffusée à la radio, elle traverse les frontières du territoire et valorise
son terroir de provenance ;
• sa production est d’un coût peu élevé.
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Ses inconvénients
Il faut souvent une grande habileté pour intégrer les messages de développement
à ce genre de média traditionnel. Toujours est-il qu’il faut savoir doser
divertissement et développement avec adresse, afin que le second ne porte
pas préjudice au premier.
5.1.4. Le théâtre populaire.
Dispositif de communication / musique traditionnelle
Projet
AIB+CDD+ASF
Choix des thèmes
Vedettes de la chanson
Enregistrements
Duplication
Radio
Population
Population
Population
(Production en série)
Comme la chanson traditionnelle, le théâtre populaire est un moyen de
communication traditionnel dont l’utilisation créative dans les localités où il est
resté populaire et puissant constitue un canal subtile et efficace pour introduire
des idées et des messages de développement.
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Son utilisation
Le théâtre, dans sa forme classique, est un canal de transmission aux fins de
développement impliquant les spectateurs qui interviennent pour donner
leur point de vue, discuter d’un sujet à une étape de la présentation de la
pièce. Ce qui nécessite un esprit d’à propos, sinon, c’est à la fin de la pièce que
les spectateurs engagent les débats sur les thèmes abordés, ce qui constitue un
feed back recueilli à chaud.
Ses avantages :
• le théâtre divertit en même temps qu’il instruit grâce aux messages
présentés sous forme de fiction.
• le nombre de personnes touchées à la fois est relativement important à
l’échelle du village ; une estimation du public atteint peut s’effectuer dans
le cadre du suivi des activités de communication.
• le moyen est aussi bien auditif que visuel, donc persuasif ;
• le feed back peut être assuré.
Ses inconvénients :
• Ici aussi, il faut une grande adresse pour intégrer les messages de
développement à ce média traditionnel ;
• il peut être difficile à organiser, et demande des relations de travail
étroites entre la structure d’appui au développement et les artistes de
tradition populaire ;
• il peut être aussi difficile de déplacer la troupe dans un certain nombre de
villages pour mieux véhiculer le message.
Dispositif de communication pour théâtre populaire
Feed-back
Projet
AIB+CDD+ASF
Conception
Troupe théâtrale
Populations
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5.1.5. La cassette audio.
Appelée encore « cassette sonore », la cassette audio est de nos jours d’un usage
très courant dans les milieux ruraux .
L’utilisation de la cassette audio comme canal d’information ou de transmission
de messages présente plus d’avantages que d’inconvénients.
Avantages
• la production des programmes est facile et peu coûteuse ;
• les lecteurs de cassettes sont facilement disponibles
• la localisation de l’information est simple ;
• elle favorise l’information de retour, car les ruraux peuvent enregistrer
leurs questions/réaction ;
• elle peut être utilisée en liaison avec la radio locale.
Inconvénients
C’est un moyen uniquement auditif, qui souffre des mêmes faiblesses que la
radio, bien qu’une écoute répétitive puisse y remédier.
En somme, la cassette audio est un très bon moyen peu coûteux. Il est
regrettable que son potentiel ne soit pas encore reconnu.
Il est particulièrement utile en liaison avec la vulgarisation et la radio locale.
Feed-back
5.1.6. Les affiches.
Dispositif de communication pour cassette audio
Projet
Population
AIB+CDD+ASF
Enregistrement
Les affiches bien conçues et bien rédigées à l’intention des populations rurales
peuvent constituer une source de référence essentielle et peu coûteuse pour les
animateurs et pour ceux qui savent lire et écrire dans les zones rurales.
20

Avantages
De production assez bon marché, elle est facile et simple à utiliser.
Inconvénients
Son utilisation est très limitée auprès des ruraux analphabètes. Cependant, il
faut penser au niveau d’alphabétisation villageoise ou familiale, et non à
celui du paysan isolé.
5.1.7. La réunion/discussion.
Assez éprouvée, la réunion / discussion est entre agents et populations, ou entre
représentants des populations et ces dernières, un des moyens de
communication les plus efficaces en matière d’appui à l’autopromotion.
Avantages
• les réunions/discussions permettent un contact direct entre
interlocuteurs ;
• elles donnent la possibilité de recueillir le feed back ;
• elles ouvrent les possibilités d’aboutir à un consensus ;
• elles sont peu coûteuses : ne nécessitent que déplacement, et à la limite,
la restauration.
Inconvénients
• En raison de la sollicitude d’autres institutions qui opèrent sur le même
territoire, la fréquence des réunions finit par lasser les populations qui
parfois s’y dérobent ;
• La tenue de réunions/débats en période de forte presse des activités
agricoles a peu de chances de trouver un écho favorable auprès des
populations rurales.
21

Feed-back
5.1.8. Le diapo-langage
Dispositif de communication pour les réunions
Projet
AIB+CDD+ASF
Représentants des populations
Populations
Le diapo-langage est la projection de quelques diapositives commentées par les
ruraux eux-mêmes.
Les diapositives sont réalisées dans le milieu habituel des populations, et
représentent des situations riches en informations susceptibles de
provoquer des débats pouvant aboutir à des prises de décisions.
Le nombre de diapositives est toujours limité à 5 ou 6.
Dispositif de communication pour le diapo-langage
Feed-back
5.2.Complémentarité entre canaux
Projet
Populations
AIB+CDD+ASF
Aucun média n’est en soi meilleur que les autres à tous points de vue, au point
de se suffire à lui tout seul. Une mise en œuvre efficace par l’utilisation
optimum des moyens de communication passés en revue s’obtiendra en tirant
avantage de la complémentarité qui peut s’établir entre eux.
22

5.2.1. La radio et la musique traditionnelle.
Si les émissions de radio sont entrecoupées de pauses musicales pour rendre plus
aisée le suivi des informations, la musique traditionnelle passe par la radio
pour se faire entendre hors des frontières du village, selon une périodicité
que ne peut soutenir le groupe musical.
En termes de mise en œuvre d’activités de communication pour le
développement, l’effet de l’utilisation de la musique traditionnelle pour
véhiculer les messages est décuplé lorsque la musique se sert de la radio
comme véhicule.
5.2.2. La radio et le théâtre populaire.
S’il est reconnu que le théâtre populaire permet de transmettre des messages à
un public déterminé, l’enregistrement et la diffusion de la pièce ou du sketch
démultipliera le public atteint, même si ce public y perd l‘image des gestes et
des mimiques.
5.2.3. La radio et la cassette audio
Si la radiodiffusion d’une information touche à la fois un public nombreux, le
message, une fois passé, est irrécupérable pour l’auditeur. La cassette audio
y supplée en donnant la possibilité de répéter à volonté le message enregistré à
la radio.
5.2.4. Le théâtre populaire et la musique traditionnelle.
Il est de plus en plus noté que les vedettes de la chanson traditionnelle
introduisent les morceaux par un dialogue plus ou moins long. La leçon tirée du
dialogue sert de prétexte ou d’introduction pour développer le ou les
thèmes véhiculés par la chanson.
5.2.5. Le bulletin de liaison
Le bulletin de liaison est un bimestriel ou un trimestriel d’information sur les
activités menées par le PAGER pendant la période correspondant au rythme de
parution du bulletin.
Le bulletin de liaison, d’une vingtaine de pages pourrait, à titre indicatif,
contenir les rubriques ci-après :
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- un éditorial analysant et commentant les activités menées et les faits
marquants enregistrés sur les différentes zones d’intervention du PAGER.
La réflexion, en rapport avec la philosophie, les principes, la démarche et les
objectifs du Généraux du PAGER ,pourrait servir d’introduction aux divers
articles des numéraux.
De la conception à la distribution du bulletin de liaison.
Du fait que les enquêtes ont révélé le désintéressement des populations par
rapport à ce support comme moyen de communication, parce qu’analphabtes,
elles n’y ont pas accès, le bulletin de liaison sera écrit en français.
L’animation et les articles seront proposés aussi bien par le personnel du
PAGER que par les membres des instances sur le terrain, voire par les divers
partenaires du PAGER à différents niveaux.
La sélection des articles sera effectuée par l’Unité de Gestion du PAGER
(UGP).
Le PAGER n’aura que l’embarras du choix quant la réalisation et multiplication
(reproduction), des maquettes , en raison de la multitude d’institutions
spécialisées en la matière.
Quant à la distribution, les destinataires du bulletin de liaison seront notamment:
- les différentes instances du PAGER,
- les services déconcentrés de l’Etat, les ONG et les projets partenaires sur la
zone d’intervention du PAGER.
Le nombre d’exemplaires sera fonction du nombre de partenaires dénombrés.
Avantages
- L’implication des représentants des populations au choix et à la rédaction de
certains articles sont déjà un exercice à une meilleure animation sur tout ce
qui se rapporte à leur partenariat avec le PAGER.
- La distribution des numéros aux différents partenaires sur l’ensemble de la
zone d’intervention du PAGER marque sa présence.
Inconvénients
En raison du lectorat limité auquel il s’adresse, son coût peut paraître élevé la
première année.
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Dispositif de communication pour le bulletin de liaison
Feed-back
Projet
Impression
Lectorat
AIB+CDD+ASF
Choix des thèmes / rédaction des articles
25

6. Recommandations
Il convient de faire noter au prime abord que la mise en œuvre d’un plan de
communication contribue à ce que la conception et le plan d’action du projet
tiennent compte de la culture, des mentalités, mais aussi des capacités des
populations auxquelles le projet est destiné.
Par la mise en œuvre du plan de communication, le dialogue qui s’établit entre
les partenaires devient plus fécond, et permet d’engager des actions plus
durables.
Mais pour y parvenir, la formation à divers niveaux devrait être effectuée :
- Formation des agents de terrain à l’utilisation du matériel, mais aussi
aux techniques de communication interpersonnel : l’outil (le matériel)
n’est pas neutre ; c’est la façon dont s’en sert qui est déterminante pour
atteindre le but visé (sensibilisation – mobilisation – action – évaluation, etc.)
dans le contexte d’actions de développement utilisant la démarche
participative.
- Formation des représentants des populations aux techniques de
communication interpersonnelle, plus spécifiquement à l’animation de
réunions villageoises ou de quartiers.
- Formation à la conception, la production et l’utilisation des matériels de
communication.
La réussite de la mise en œuvre des activités de communication est avant tout
conditionnée par la qualité du produit qui sera présenté, à savoir, la qualité du
fond et de la forme des messages que véhiculent les moyens mis en œuvre, et
qui ont une incidence sur le caractère pédagogique qu’ils portent : des tests
préalables des produits seront faits sur de petits groupes avant diffusion.
De ce fait, la production des éléments audio visuels ou audio que ce soit à la
radio ou sur cassettes audio ou vidéo voire sur affiche, pour en garantir la
qualité, se doit de réunir les compétences nécessaires à leur conception et à
leur réalisation.
Une dynamique nouvelle de la circulation de l’information sur les objectifs et les
plans d’action du PAGER devra voir le jour avec la mise en œuvre des différents
plans de communication. De ce fait, des comités d’écoute constitués d’hommes,
de femmes et de jeunes choisis parmi les leaders et les élus locaux (3 à 5
personnes) aideront les représentants villageois avec l’appui de l’Animateur à
26

préparer et organiser les séances publiques d’écoute (radio, cassette) ou
d’assistance aux représentations (théâtre).
Faire en sorte que ce comité soit actif grâce à la permanence des informations à
faire passer. Pour y parvenir, une « banque d"éléments sonores ou visuels »
devra être constituée, qui sera alimentée au fur et à mesure de l’évolution des
activités. Des échanges d’éléments d’information pourraient s’opérer entre CVD
de localités différentes.
Les réécoutes ou revues seront d’ailleurs réclamées des populations, encore que
les feed back des séances d’écoute pourraient maintenir vivaces dans l’esprit
des populations les activités et les plans d’action du PAGER.
Il convient de signaler pour terminer que les coûts des émissions des radio de
proximité citées sont d’une moyenne de soixante quinze mille francs (75000 F
cfa) pour une durée de trente (30) minutes à cent vingt mille francs (120000 F
cfa) pour une heure. L’expérience a prouvé que la création de rapports de
partenariat entre les Projets et les stations de radiodiffusion dans le cadre de la
couverture radiophonique des activités des premiers sur des périodes de un à
trois ans ramène ces coûts à des proportions plus avantageuses.
27

ANNEXES
28

ANNEXE 1
LA DEMARCHE PARTICIPATIVE
ET LES SUPPORTS DE COMMUNICATION
La démarche participative implique un intérêt direct des ruraux aux actions
qu’ils entendent mener dans le cadre du développement de leur communauté.
Ces objectifs ne peuvent être atteints d’une manière durable que si les intéressés
expriment clairement leurs besoins, après une analyse critique de leur situation.
A la méthode participative, nous proposons un ensemble de supports didactiques
qui viendront apporter un appui à l’expression et à la prise de décision des
ruraux.
Pour chaque étape de l’approche participative, un ou plusieurs auxiliaires de
communication, souvent complémentaires, ont été proposés.
Dans la mise en œuvre d’une stratégie d’appui à la communication, le PAGER
agira avec les différentes structures partenaires, en prenant en compte les trois
niveaux de communication multi-média :
- La communication éducative, qui s’adresse à la personne ou aux petits
groupes, dans une relation de dialogue éducatif.
- La communication sociale, que nous appelons aussi « communication de
masse » ou communication MASS MEDIA. Elle englobe un large public, et
propose le plus souvent de l’information pour sensibiliser sur les problèmes
d’une zone à grande échelle.
- La communication institutionnelle : celle-ci s’adresse à l’ensemble des
institutions travaillant sur des thèmes analogues ou complémentaires. La
communication se fera entre ces structures, pour profiter des initiatives et des
expériences des uns et des autres.
La mise en oeuvre de cet appui par la communication multi-média aux
différentes structures nécessite une organisation de l’ensemble du dispositif et
une décentralisation des responsabilités.
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La composante qui animera ce projet de communication multi-média devra :
• bien connaître les média, leurs spécificités, leur mode de production et
leurs réseaux de diffusion ;
• programmer certains supports et les réaliser pour les utiliser dans les
étapes de connaissance du milieu et de sensibilisation, conscientisation et
identification ;
• utiliser le feed-back des premières étapes de la démarche
participative pour concevoir et réaliser rapidement les supports utiles à la
formation – vulgarisation ;
• rassembler régulièrement les personnes ressources de la communication
sociale pour les informer du niveau d’avancement des activités sur le
terrain et solliciter leur participation aux moments clés des grands thèmes
de sensibilisation ;
• planifier, en liaison étroite avec les structures partenaires sur le terrain,
l’ensemble de la conception, de la réalisation et de la diffusion des
supports de communication ;
• stimuler en permanence le feed-back pour chaque type de support, afin
d’enrichir la dynamique créée par la circulation des informations ;
• évaluer périodiquement, aux niveaux départemental et de toute la zone
d’intervention, l’impact des supports de la communication éducative,
sociale et institutionnelle.
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ANNEXE 2
OUTILS DE COMMMUNICATION EDUCATIVE UTILISABLES POUR
LES DIFFERENTES ETAPES DE LA DEMARCHE PARTICIPATIVE*
* (à lire du bas vers le haut)
Evaluation globale
Niveau zone d’intervention
AUTO-EVALUATION
Niveau collectivité
SUIVI-EVALUATION
A des périodes clés des réalisations
VULGARISATION/FORMATION A
LA BASE
ETUDES DE FAISABILITE
PROGRAMMATION
ORGANISATION
IDENTIFICATION
CONSCIENTISATION
SENSIBILISATION
INFORMATION
CONNAISSANCE DU MILIEU
- radio
- vidéo
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- Rencontres inter-villages
- Radio
- Cassette audio (écoute de la cassette
- Enregistrée à l’étape
programmation)
- Diapo-langage
- Radio
- Réunion/discussion
- Affiches
- Photographies des réalisations
- Diapositives
- Blocs-notes géants (ou boîtes à
images)
- Affiches
- Vidéo
- Radio
- Cassette audio
- Réunion/discussion
- Affiches
- Théâtre
- Diapo-langage + cassette audio
- Rencontre intervillage où il y a des
réalisations
- Réunion des notables d’un ensemble
de villages
- Diapositives
- Cassette audio

ANNEXE 3
DIAPO-LANGAGE ET APPROCHE PARTICIPATIVE
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ANNEXE 4
LA VIDEO SUR LE TERRAIN
33

ANNEXE 5
LE DIAPO LANGAGE
OU LA PUISSAN CE DES IMAGES
34

ANNEXE 6
LA RADIO RURALE ET LA COLLABORATION ENTRE
INSTITUTIONS
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BIBLIOGRAPHIE
La vidéo appliquée : guide pour l’utilisation de la vidéo dans les
projets de terrain de la FAO (Rome, 1991).
La puissance des images : manuel de planification, de production
et d’utilisation (FAO, Rome, 1991).
L’école de la parole : guide du formateur en radio rurale
(UNICEF - FAO)
36