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journal de l'exposition - FRAC Basse-Normandie

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PROCHAINEMENT AU <strong>FRAC</strong> BN<br />

VALÉRIE JOUVE<br />

vernissage jeudi 21 avril 18h30 avec un concert <strong>de</strong> oud par Wissad Murad, invité par l'artiste<br />

exposition du 22 avril au 12 juin 2011 tous les jours <strong>de</strong> 14h à 18h<br />

CONFÉRENCE<br />

Valérie Jouve, artiste et Arlette Farge, historienne<br />

mardi 19 avril 2011 à 18h30 à l’esam, 17 cours caffarelli, Caen (sous réserve)<br />

LE <strong>FRAC</strong> BN HORS LES MURS<br />

DOUBLE FACE<br />

Duane Michals, Orlan, Bruno Peinado, Andres Serrano, Taroop & Glabel, Patrick Tosani<br />

exposition du 15 février au 1er avril 2011 / Galerie Marie Laurencin, Hôtel Dieu, Valognes<br />

STARe not WAR<br />

Jean-Luc André, Martha Colburn, Damien Deroubaix, Leo Fabrizio,<br />

Micha Laury, Hervé Leforestier, Philippe Mayaux, Sophie Ristelhueber<br />

collection Frac <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong><br />

exposition du 16 février au 25 mars 2011 /Le Radar, rue <strong>de</strong>s Cuisiniers, Bayeux<br />

visite commentée <strong>de</strong> l’exposition mercredi 16 mars à 18h30<br />

VIRGINIE BARRÉ<br />

ÉCARLATE / COLLECTION <strong>FRAC</strong> BN<br />

exposition du 16 mars au 28 avril 2011<br />

vernissage mardi 15 mars 2011 à 18h en présence <strong>de</strong> l’artiste<br />

Ex bibliothèque scientifique, campus I université <strong>de</strong> Caen <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong><br />

mage <strong>de</strong> gauche : Valérie Jouve, Sans Titre (Les Figures avec Anne), 2008<br />

C-Print, 170 x 220 cm. Courtesy Galerie Xippas<br />

Image <strong>de</strong> droite : Valérie Jouve, Sans Titre (les Faça<strong>de</strong>s), 2001/2002<br />

Cibachrome, 60 x 40 cm. Courtesy Galerie Xippas<br />

CONFÉRENCE<br />

Virginie Barré, artiste, et Eric Vautrin, professeur théâtre à l’UFR Arts du spectacle<br />

mardi 5 avril 2011 à 19h à la Maison <strong>de</strong> l’Étudiant<br />

Virginie BARRÉ, Écarlate, installation, 2004. Collection Frac BN, acquisition 2004.<br />

Photographie : Marc Domage.<br />

SCOLI ACOSTA<br />

Drawings and Projects<br />

L’exposition <strong>de</strong> l’artiste américain Scoli<br />

Acosta s’articule autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux installations<br />

qui révèlent ses préoccupations écologiques.<br />

Il propose un regard sur cette vague “écolo “qui<br />

a envahi la Californie cette <strong>de</strong>rnière décennie<br />

: “J’essaie d’adhérer à une “esthétique <strong>de</strong> la<br />

débrouillardise”, c’est-à-dire le recyclage, la<br />

remise en état, la réadaptation et la reproduction<br />

d’objets du quotidien et d’objets trouvés.<br />

Cette approche repose sur la nécessité<br />

<strong>de</strong> réduire, réutiliser et recycler (pour le bien<br />

<strong>de</strong> la planète), tout comme celle d’isoler et<br />

sublimer la poésie du quotidien. Mon travail<br />

est visiblement “fait-main”, et souligne mon<br />

intérêt dans les mécanismes low-tech et la<br />

façon dont les choses sont faites.”<br />

La première installation, Big Well II, constituée<br />

d’objets, <strong>de</strong> peintures, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins et <strong>de</strong><br />

vidéo, s’inspire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Greensburg au<br />

Kansas. Détruite à 95% en 2007 par une torna<strong>de</strong><br />

d’une rare violence, cette ville est <strong>de</strong>venue<br />

une “Communauté Verte Modèle” à sa<br />

reconstruction. L’artiste cumule les informations,<br />

les objets recyclés et les assemble. Les<br />

œuvres qui constituent Big Well II font référence<br />

à l’histoire <strong>de</strong> Greensburg et à sa nouvelle<br />

i<strong>de</strong>ntité : la torna<strong>de</strong>, la “green attitu<strong>de</strong>”,<br />

la météorite - dont un <strong>de</strong>s plus grands spécimens<br />

<strong>de</strong> ce type a été trouvé dans les environs.<br />

exposition du 26 février au 13 avril 2011 tous les jours <strong>de</strong> 14h à 18h<br />

9 rue Vaubenard 14000 Caen +33 (0)2 31 93 09 00 www.frac-bn.org<br />

Une série <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins, réalisée pour l’exposition,<br />

est présentée dans le couloir et fait le lien<br />

avec la secon<strong>de</strong> installation, Foun<strong>de</strong>d.<br />

Foun<strong>de</strong>d reprend le principe d’accumulation<br />

d’éléments disparates. Ce projet, présenté<br />

lors du Prix du meilleur artiste à Zoo Artfair à<br />

Londres en 2009, synthétise la démarche <strong>de</strong><br />

l’artiste. Sorte <strong>de</strong> résultat d’une fouille<br />

archéologique, l’installation est composée <strong>de</strong><br />

formes récurrentes dans le travail <strong>de</strong> l’artiste :<br />

objets modifiés par <strong>de</strong>s processus naturels, ou<br />

se référant aux mythes et à l’histoire américaine.<br />

Au sein <strong>de</strong> cette installation, le motif du<br />

pentagone est ainsi présent dans les peintures,<br />

<strong>de</strong>ssins et scuptures <strong>de</strong> la série<br />

“Levitating the Pentagon». Elle s’inspire <strong>de</strong> la<br />

Marche vers le Pentagone <strong>de</strong> 1967 organisée<br />

pour protester contre la guerre du Vietnam,<br />

lors <strong>de</strong> laquelle un groupe <strong>de</strong> hippies a chanté<br />

pour tenter <strong>de</strong> faire léviter le Pentagone et<br />

l’exorciser.<br />

Les œuvres <strong>de</strong> Scoli Acosta portent l’empreinte<br />

du territoire américain, la richesse <strong>de</strong><br />

ses contradictions et <strong>de</strong>s utopies qu’il incarne.<br />

Scoli Acosta est né en 1973<br />

il vit et travaille à Los Angeles.


BIG WELL II, installation, 2011 FOUNDED, installation 2011<br />

1 2 3 4<br />

Finds and Fissures, 2008<br />

peinture acrylique, collage, marker, crayon,<br />

papier, 191,7 x 128 cm<br />

Courtesy Galerie Laurent Godin, Paris<br />

The Gatekeepers, 2008<br />

carton, bois, peinture acrylique, boîtes à œufs, magisculpt,<br />

fenêtres écrans, ordinateur, meteorite, fil,<br />

vi<strong>de</strong>o, son , 127 x 153 x 91,5 cm<br />

Courtesy Galerie Laurent Godin, Paris<br />

salle du rez-<strong>de</strong>-chaussée<br />

1.Solar Petal Carnation Chan<strong>de</strong>lier, 2008, photocopies <strong>de</strong> panneaux solaires, fil, panneaux solaires, dio<strong>de</strong>s, ban<strong>de</strong>, éléments <strong>de</strong> lampe,<br />

91,4 x 91,4 x 91,4 cm. 2. Broken Back-Scratcher Tumbleweed Tangle, 2008, carton, fil, aluminium, peinture acrylique, marker, 60 x 60 x<br />

60 cm. 3. Meteoritic Impact, 2008, bois, impressions jet d’encre, peinture, 85 x 66 x 30,8 cm. 4.Solar Panel Pe<strong>de</strong>stal and Double Brick<br />

Vase, 2008, brique roulée par l’océan, plastique, fil, bois recyclé, peinture acrylique. Courtesy Galerie Laurent Godin, Paris.<br />

Dans sa quête d’un recyclage incessant <strong>de</strong>s formes existantes<br />

naturelles ou industrialisées et parfois laissées pour compte,<br />

Scoli Acosta prend également appui sur la capacité <strong>de</strong> l’individu<br />

à se renouveler, à survivre dans les situations les plus catastrophiques.<br />

Ainsi en est-il <strong>de</strong> son rapport singulier à l’histoire <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Greenburg au Kansas qu’il a découvert lors d’un “road<br />

trip” en 2000. Petite ville incontournable, son attrait touristique<br />

résidait dans le fait qu’elle détenait le plus grand puits au<br />

mon<strong>de</strong> creusé <strong>de</strong> la main <strong>de</strong> l’homme et fut par ailleurs le lieu<br />

d’impact d’une météorite. En 2005, Scoli Acosta en produira<br />

une installation Big Well pour la Foire d’art contemporain <strong>de</strong><br />

Bâle. L’histoire continue et s’acharne sur cette petite ville qui<br />

sera détruite en 2007 par une torna<strong>de</strong>. Sa reconstruction basée<br />

sur le label écologique LEED sera une première aux Etats-Unis.<br />

Scoli Acosta recycle à sa manière cet événement dans son installation<br />

Big Well II, mixe ses préoccupations sur l’art et l’œuvre<br />

comme source d’énergie et <strong>de</strong> mouvement à celles <strong>de</strong>s<br />

énergies renouvelables indissociables aujourd’hui du <strong>de</strong>venir<br />

<strong>de</strong> la planète. Il décline ainsi le motif du panneau solaire, le fait<br />

flirter avec la grille picturale mo<strong>de</strong>rniste et minimaliste, l’incruste<br />

dans le motif baroque d’une moulure <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong>stinée<br />

à la décoration d’intérieur. De ce même motif peint qu’il photocopie,<br />

il conçoit aussi un lustre <strong>de</strong> fleurs dont les “led” fonctionnent<br />

à l’énergie solaire, Solar Petal Carnation Chan<strong>de</strong>lier. On<br />

retrouve ce motif dans les trois peintures qui relatent chacune<br />

à leur manière l’histoire <strong>de</strong> la ville : la récupération <strong>de</strong>s rails <strong>de</strong><br />

chemin <strong>de</strong> fer pour fabriquer <strong>de</strong>s objets du quotidien, la torna<strong>de</strong><br />

et l’apparition <strong>de</strong>s éoliennes, la fouille du puits dont ressort un<br />

crucifix, un serpent propices à l’invention d’une mythologie. Le<br />

titre Carnation Chan<strong>de</strong>lier renvoie à la contradiction du territoire<br />

américain qui impose l’usage <strong>de</strong> la voiture et son adaptation<br />

au renouvellement par l’écologie. L’nstallation The<br />

Gatekeepers, avec pour base le <strong>de</strong>ssin d’un champ électromagnétique<br />

et l’exposition d’une petite météorite, semble être<br />

l’épicentre du flux et du reflux <strong>de</strong>s énergies. Plus loin, Solar<br />

Panel Pe<strong>de</strong>stal and Double Brick Vase est emblématique du<br />

cycle naturel réinjecté dans le quotidien . Scoli Acosta se réapproprie<br />

une brique prise sur la démolition d’une bâtisse et<br />

sculptée par les rouleaux <strong>de</strong> la mer pour la creuser et en faire<br />

un pot <strong>de</strong> fleur, lui-même posé sur un objet <strong>de</strong> bois récupéré<br />

dont la forme symbolise le mouvement.<br />

Si Big Well II se présente comme un ensemble <strong>de</strong> fragments<br />

formant un tout, l’installation est le reflet <strong>de</strong> la pensée <strong>de</strong> l’artiste,<br />

toujours en mouvement et réceptif à tout ce qui l’environne.<br />

White Pentagonal Monochrome (Tambourine),<br />

2009, toile, mine <strong>de</strong> plomb, esso, bouchons <strong>de</strong><br />

bouteille, bois, 190,5 cm x 198 cm<br />

Courtesy Galerie Laurent Godin, Paris<br />

“...war is over, if you want it...”, 2009<br />

Pentagone en bois et cinq paires <strong>de</strong><br />

chaussures , 86 cm x 86 cm<br />

Foun<strong>de</strong>d Fortune, 2009<br />

bronze, peinture , 5 x 2,5 x 2,5 cm<br />

Courtesy Galerie Laurent Godin, Paris<br />

Bailing (orange/ un<strong>de</strong>rwater chan<strong>de</strong>lier study), 2009<br />

peinture acrylique sur toile , 158 cm x 206 cm<br />

Courtesy Galerie Laurent Godin, Paris<br />

L’installation Foun<strong>de</strong>d participe du même principe <strong>de</strong> recyclage et<br />

réappropriation d’objets trouvés par collages, assemblages, moulages….<br />

, le titre faisant lui-même l’objet d’un double sens : “objets trouvés”<br />

mais aussi “sculpture fondue”. Le déterminateur commun <strong>de</strong>s<br />

œuvres qui composent Foun<strong>de</strong>d est la représentation du pentagone<br />

comme motif esthétique mais aussi comme une revendication <strong>de</strong> l’artiste<br />

dans son rapport au mon<strong>de</strong>. Il répond à sa démarche <strong>de</strong> penser la<br />

peinture en lui insufflant <strong>de</strong> l’énergie, du mouvement, du son, tout autant<br />

qu’un moyen <strong>de</strong> protester contre la guerre, le Pentagone étant l’emblème<br />

<strong>de</strong> la Défense aux Etats-Unis. … War is over, il you want… évoque<br />

ainsi la marche du 21 octobre 1967 <strong>de</strong>s pacifistes <strong>de</strong>vant le Pentagone<br />

dans le but <strong>de</strong> le faire léviter en protestation contre la guerre du Vietnam.<br />

En cela Scoli Acosta poursuit la dynamique engagée par le groupe<br />

Fluxus dans les années 60, qui mêlait la vie et l’art dans un mouvement<br />

perpétuel poétique et zen. Dans la vidéo murmur (tambourine), un individu<br />

porte une peinture en forme <strong>de</strong> pentagone et construite comme un<br />

tambourin avec <strong>de</strong>s capsules <strong>de</strong> cannettes <strong>de</strong> bières. Il joue <strong>de</strong> la musique<br />

<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s peintures murales <strong>de</strong> Los Angeles, clin d’œil au film<br />

Murs murs d’Agnès Varda (1980). Le pentagone symbolise aussi les quatre<br />

éléments – l’eau, la terre, l’air et le feu - surmonté d’un cinquième,<br />

celui <strong>de</strong> l’esprit. L’artiste décline à nouveau ce motif sous différentes<br />

approches empreintes <strong>de</strong>s rapports étroits et inéluctables <strong>de</strong> l’individu<br />

aux éléments, toujours en étant soucieux <strong>de</strong> révéler son propre rapport<br />

à l’art. L’énergie solaire déchaîne la mer dans Bailing (orange/un<strong>de</strong>rwater<br />

chan<strong>de</strong>lier study). Le mouvement s’enchaîne avec Ligne <strong>de</strong> flottaison,<br />

assemblage <strong>de</strong> pièces <strong>de</strong> carton ou bien encore Slui<strong>de</strong>, sculpture<br />

dont la forme évoque l’outil qui sert à passer l’eau pour y filtrer <strong>de</strong>s pépites<br />

d’or. L’ensemble renvoie à nouveau au cycle <strong>de</strong>s éléments naturels<br />

récupérés pour se régénérer dans d’autres formes poétiques. Scoli<br />

Acosta déploie sa vision du mon<strong>de</strong> où les<br />

choses se transforment dans un cycle<br />

perpétuel, à l’instar <strong>de</strong> cette petite main<br />

- Foun<strong>de</strong>d Fortune - objet trouvé au<br />

Mexique et symbolisant la Fortune que<br />

Scoli Acosta a moulé et fondu dans du<br />

bronze afin d’en produire un multiple à<br />

l’infini.<br />

Ligne <strong>de</strong> flottaison, 2000<br />

132 pieces <strong>de</strong> carton, peinture, fil, Dimensions variables<br />

Courtesy Galerie Laurent Godin, Paris<br />

DRAWINGS, 2011 couloir<br />

Comme ses installations, la série <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins réalisées par Scoli Acosta pour son exposition<br />

au Frac associent <strong>de</strong>s éléments disparates relevés au gré <strong>de</strong> son regard et <strong>de</strong> ses déplacements.<br />

Les formes se croisent et s'imbriquent, dans chaque <strong>de</strong>ssin, par association d'idées<br />

créant une circulation entre pensées, images vues, objets rencontrés, lieux et temps traversés.<br />

Ils relèvent cependant d'une pratique plus intime, sorte <strong>de</strong> carnet <strong>de</strong> voyage du quotidien.<br />

Un voyage qui est réel dont le <strong>de</strong>ssin permet l'association spatiale et temporelle - on y<br />

trouve les signes <strong>de</strong> ses déplacements comme une fontaine parisienne associée à une sculpture<br />

<strong>de</strong> Los Angeles - mais aussi un voyage imaginaire peuplé d'éléments récurrents dans<br />

son œuvre : les énergies (comme cet homme fait <strong>de</strong> fil électrique qui semble voler), les quatre<br />

éléments (la terre, le feu, le vent, l'eau), la position <strong>de</strong> l'homme entre le ciel et la terre,<br />

les fonds marins, le cosmos, <strong>de</strong>s animaux, <strong>de</strong>s plantes et <strong>de</strong>s chasses aux trésors..<br />

La vidéo inédite Drawing from The Lady of the Lake réalisée avec Alison O'Daniel termine<br />

le parcours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins. On y voit les <strong>de</strong>ux artistes jouer avec <strong>de</strong>s éléments qui sont tirés <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ssins. Ici l'économie du <strong>de</strong>ssin rejoint la performance technologique par le vecteur du<br />

corps humain.<br />

étage<br />

Fountain, 2011<br />

crayon, acrylique, marqueur,<br />

sur papier, format A4

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