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Märsche für Politprominenz und Militäreinheiten Un brass band ...

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20 unisono 4-2009<br />

Le magazine suisse de musique pour vents<br />

Prix Alberik Zwyssig:<br />

nouveau concours de composition<br />

Pour le bicentenaire du père Alberik Zwyssig, le compositeur de l’hymne national helvétique, un<br />

nouveau concours de composition est organisé. Sont recherchées des œuvres pour chœur mixte<br />

(à quatre voix) avec un accompagnement de quatre instrumentistes au plus. stefan schwarz<br />

L’ASM est étroitement liée à la Fondation Zwyssighaus<br />

à Bauen et soutient le «Prix Alberik Zwyssig».<br />

D’un psaume religieux à un hymne national<br />

la mise au concours du «Prix Alberik Zwyssig»<br />

s’adresse à des compositeurs suisses ou<br />

au bénéfice d’un permis d’établissement. Les<br />

œuvres doivent être composées pour un<br />

chœur mixte dans un esprit populaire.<br />

Pour chœur mixte<br />

Le degré de difficulté de la composition doit<br />

être choisi de façon à pouvoir être chanté par<br />

un chœur amateur à quatre voix. Il est possible,<br />

ad libitum, d’y ajouter au maximum<br />

quatre voix solistiques (divers registres) ou, au<br />

plus aussi, quatre instruments pour l’accompagnement.<br />

L’œuvre envoyée sera basée sur un texte<br />

de caractère sacré écrit dans l’une des quatre<br />

langues nationales. Son choix est laissé au gré<br />

du compositeur à condition qu’il en ait acquis<br />

les droits d’auteur. La durée d’exécution de<br />

l’œuvre doit être comprise entre au moins 7 et<br />

12 minutes au maximum. Jusqu’au terme du<br />

concours, l’œuvre ne peut ni être publiée, ni<br />

être exécutée. Chaque compositeur ne peut<br />

participer qu’avec une pièce au concours.<br />

Des prix pour un total de 12 000 francs<br />

Le «Prix Alberick Zwyssig» est doté de 12 000<br />

francs au total, répartis comme suit: 6000<br />

francs pour le 1 er prix, 4000 pour le 2 e et 2000<br />

pour le 3 e . Les œuvres primées seront jouées<br />

en création dans le cadre d’un concert qui y<br />

sera spécialement consacré et qui est prévu<br />

en automne 2011.<br />

Toutes les contributions au concours<br />

doivent être envoyées à la Fondation Zwyssighaus,<br />

case postale, 6466 Bauen. Les personnes<br />

intéressées peuvent aussi y demander les<br />

conditions détaillées du concours. ■<br />

La Fondation Zwyssighaus<br />

La Fondation Zwyssighaus<br />

possède depuis 1934 la<br />

maison natale d’Alberik<br />

Zwyssig à Bauen (UR). La<br />

plaque commémorative<br />

qui y est apposée<br />

rappellent les créateurs<br />

du «Cantique suisse»,<br />

le père Alberik Zwyssig<br />

et Leonhard Widmer. Les revenus tirés de<br />

l’exploitation du restaurant servent à l’entretien<br />

du bâtiment ainsi que, dans la mesure<br />

du possible, à la promotion de la vie musicale<br />

en Suisse. C’est la seconde fois qu’un concours<br />

de composition est ainsi lancé.<br />

En été 1841, le prêtre et compositeur uranais Alberik Zwyssig<br />

(1808-1854) séjourne chez son frère, dans la superbe maison patricienne<br />

«St-Carl» aux portes de Zoug. Il y reçoit un texte patriotique à<br />

mettre en musique, envoyé par son auteur, l’éditeur de musique,<br />

journaliste et compositeur de chants zurichois Leonhard Widmer<br />

(1809-1867). Le père Zwyssig choisit le chant liturgique sur le texte du<br />

psaume «Diligam te Domine» (J’aspire à t’adorer, Seigneur) qu’il a<br />

composé en 1835 à l’occasion de l’installation d’un curé, alors qu’il était<br />

maître de chapelle au couvent de Wettingen.<br />

■ Le texte de Leonhard Widmer doit être adapté au chant d’église, et<br />

cela nous mène à l’automne de l’année 1841. Enfin, au soir du l<strong>und</strong>i 22<br />

novembre 1841, jour de la Sainte Cécile, à «St-Carl», dans le salon du<br />

premier étage qui est tourné vers le lac et la ville, quatre citoyens<br />

zougois entonnent le «Cantique suisse» en présence de son compositeur.<br />

C’est ce que rapporte le lieutenant-colonel Franz Uttinger, qui y chante<br />

la voix de 1 ère basse.<br />

■ Deux ans plus tard, le nouveau chant patriotique paraissait déjà dans<br />

le livret des festivités des Zofingiens zurichois, l’association d’étudiants<br />

la plus ancienne de Suisse, à l’occasion de l’anniversaire de l’entrée de<br />

Zurich dans la Confédération (1 er mai 1351 – 1 er mai 1843). Toujours en<br />

1843, le chant de Zwyssig était présenté à un public enthousiaste lors<br />

de la Fête fédérale de chant, également à Zurich. Très vite les chœurs<br />

d’hommes du pays l’ajoutent à leur répertoire (en Suisse romande et<br />

au Tessin grâce à des traductions), et on peut l’entendre dans le cadre<br />

de fêtes à caractère patriotique.<br />

■ Néanmoins, le Conseil fédéral rejettera les motions qu’il reçoit<br />

entre 1894 et 1953, visant à élever le «Cantique suisse» au rang<br />

d’hymne national. Surtout qu’il existe un autre chant patriotique<br />

concurrent, «Ô monts indépendants» qui était chanté sur la mélodie de<br />

l’hymne britannique «God save the King (Queen)». Cette similitude est<br />

devenue gênante au cours du XX e siècle, à partir du moment où les<br />

contacts internationaux se sont intensifiés.<br />

■ Aussi, en 1961, le Conseil fédéral a décidé que le chant de Zwyssig,<br />

qui avait l’avantage d’être une création purement helvétique, représenterait<br />

provisoirement la Suisse. En 1965, le Conseil fédéral a confirmé<br />

le rang d’hymne national du «Cantique suisse», sans toutefois exclure<br />

un changement ultérieur.<br />

■ D’ailleurs, par la suite, il a reçu plusieurs propositions pour un nouvel<br />

hymne national. Aucune des compositions en question n’a cependant<br />

pu rallier autant de voix que le chant de Zwyssig. Si bien que le Conseil<br />

fédéral a fini, en 1981, par déclarer celui-ci hymne national,<br />

désormais sans condition aucune.

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