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La collaboration entre les acteurs publics et privés dans le ... - IDHEAP

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<strong>La</strong> première distinction <strong>entre</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> organismes <strong>publics</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs homologues du secteur privé tient à<br />

<strong>le</strong>urs raisons d’être respectives. En eff<strong>et</strong>, <strong><strong>le</strong>s</strong> organisations du secteur public visent à administrer des<br />

lois dont el<strong><strong>le</strong>s</strong> tirent <strong>le</strong>ur pouvoir <strong>et</strong> dont <strong>le</strong> but est d’assurer <strong>le</strong> bien-être des citoyens (Gortner <strong>et</strong> al.,<br />

1994). Tel que noté par Wilson (1887), la constitution véhicu<strong>le</strong> la volonté politique du pays alors que<br />

l’administration est chargée d’appliquer c<strong>et</strong>te constitution notamment par l’administration des lois.<br />

Ces organisations reçoivent des appuis populaires indépendamment de la performance dont el<strong><strong>le</strong>s</strong> ont<br />

fait preuve au passé.<br />

Étroitement liée à la première source de distinction <strong>entre</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> organismes <strong>publics</strong> <strong>et</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

<strong>entre</strong>prises, la deuxième est liée à la nature des objectifs poursuivis. De façon généra<strong>le</strong>,<br />

contrairement aux firmes privées visant principa<strong>le</strong>ment des objectifs économiques, <strong><strong>le</strong>s</strong> organismes<br />

<strong>publics</strong> poursuivent des buts d’ordre col<strong>le</strong>ctif impliquant des objectifs sociaux (Dion, 1993). Pour<br />

cela, el<strong><strong>le</strong>s</strong> prônent des va<strong>le</strong>urs tel<strong><strong>le</strong>s</strong> l’équité <strong>et</strong> la responsabilité (Boyne, 2002). Ceci implique <strong>entre</strong><br />

autres que <strong><strong>le</strong>s</strong> objectifs des organismes <strong>publics</strong> soient diffici<strong>le</strong>ment quantifiab<strong><strong>le</strong>s</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong>ur performance<br />

incommensurab<strong>le</strong> (Mazouz, 2008; Moynihan <strong>et</strong> al., 2011).<br />

<strong>La</strong> troisième distinction à considérer est relative au droit de propriété. Son importance tient à<br />

son lien direct aux définitions mêmes <strong>et</strong> donc, aux objectifs ultimes, des entités publiques <strong>et</strong> privées.<br />

En eff<strong>et</strong>, par opposition aux firmes dont la propriété revient aux <strong>entre</strong>preneurs ou actionnaires, <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

agences publiques sont col<strong>le</strong>ctivement détenues par <strong><strong>le</strong>s</strong> membres de la communauté (Boyne, 2002).<br />

L’essence même des organismes <strong>publics</strong> est basée sur la notion du « contrat social » (J. J Rousseau)<br />

où chaque citoyen accepte de déléguer l’autorité à une tierce partie, notamment l’État. Ainsi,<br />

contrairement aux <strong>entre</strong>prises privées, <strong><strong>le</strong>s</strong> obligations des organisations publiques « ne se limitent pas<br />

à un groupe particulier d’actionnaires ou de commanditaires mais s’étendent au public en général [...]<br />

une organisation publique est censée faire ce que <strong>le</strong> public veut <strong>et</strong> de la manière que <strong>le</strong> public ou ses<br />

représentants élus l’ont décrété » (Berk<strong>le</strong>y, 1978, p. 11).<br />

Étroitement liée aux précédentes, la quatrième source de divergence fondamenta<strong>le</strong> est relative<br />

aux sources de financement. Contrairement aux firmes financées par <strong><strong>le</strong>s</strong> capitaux investis par <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

actionnaires <strong>et</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> chiffres d’affaires réalisés sur la vente des biens <strong>et</strong> services, <strong><strong>le</strong>s</strong> organismes du<br />

secteur public sont principa<strong>le</strong>ment financés par <strong><strong>le</strong>s</strong> taxes que payent <strong><strong>le</strong>s</strong> citoyens (Boyne, 2002).<br />

Ainsi, la participation à la consommation <strong>et</strong> au financement des services <strong>publics</strong>, contrairement à<br />

cel<strong>le</strong> des <strong>entre</strong>prises privées, est obligatoire car <strong><strong>le</strong>s</strong> pouvoirs <strong>publics</strong> peuvent exercer des pouvoirs<br />

coercitifs <strong>dans</strong> ce sens (Gortner <strong>et</strong> al., 1994).<br />

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