La collaboration entre les acteurs publics et privés dans le ... - IDHEAP
La collaboration entre les acteurs publics et privés dans le ... - IDHEAP
La collaboration entre les acteurs publics et privés dans le ... - IDHEAP
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
l’objectif du PPP. Bien que ces divergences soient pour plusieurs chercheurs (Ramonjavelo <strong>et</strong> al.,<br />
2006) <strong>le</strong> but du recours à ce mode de prestation des services <strong>publics</strong>, el<strong><strong>le</strong>s</strong> sont à la base même de la<br />
controverse qui <strong><strong>le</strong>s</strong> entoure. <strong>La</strong> réussite de ces formes de <strong>collaboration</strong> est ainsi tributaire de la<br />
compatibilité des objectifs des parties (Giauque, 2005; Mazouz, 2009; Hafsi, 2009) ainsi que de la<br />
considération des intérêts de la communauté <strong>dans</strong> son ensemb<strong>le</strong>. L’essence même du recours à de<br />
tel<strong><strong>le</strong>s</strong> <strong>collaboration</strong>s « inter-espèces » (Ast<strong>le</strong>y <strong>et</strong> Fombrun, 1983) est la synergie naissant de la<br />
diversité des caractéristiques institutionnel<strong><strong>le</strong>s</strong> des parties.<br />
1.2 LA CULTURE ORGANISATIONNELLE<br />
Tout comme <strong>le</strong> concept de PPP, la notion de culture organisationnel<strong>le</strong> a fait l’obj<strong>et</strong> de plusieurs<br />
débats <strong>et</strong> attiré l’attention des chercheurs de divers domaines. C’est à partir des années 70 que des<br />
chercheurs en théorie organisationnel<strong>le</strong> ont commencé à suggérer que <strong><strong>le</strong>s</strong> organisations ont des<br />
cultures (P<strong>et</strong>tigrew, 1979), un concept qui désignerait la « personnalité » des <strong>entre</strong>prises.<br />
Pour Geertz (1973), la culture organisationnel<strong>le</strong> n’est qu’un produit de l’esprit <strong>et</strong> un système<br />
col<strong>le</strong>ctif des significations. Il la considère comme <strong>le</strong> tissu des significations en vertu duquel <strong><strong>le</strong>s</strong> êtres<br />
humains interprètent <strong>le</strong>urs expériences <strong>et</strong> orientent <strong>le</strong>urs actions. Dans ce même ordre d’idées,<br />
P<strong>et</strong>tigrew (1979) présente la culture organisationnel<strong>le</strong> comme un « tissu social expressif » (p.574).<br />
Par analogie au corps humain, la culture est « la peau » qui relie <strong><strong>le</strong>s</strong> os (la structure de l’<strong>entre</strong>prise)<br />
aux musc<strong><strong>le</strong>s</strong> (processus organisationnels). El<strong>le</strong> englobe des symbo<strong><strong>le</strong>s</strong>, des idéologies, des croyances<br />
<strong>et</strong> un ensemb<strong>le</strong> de convictions fortes <strong>et</strong> enracinés <strong>dans</strong> l’histoire de l’<strong>entre</strong>prise.<br />
Par ail<strong>le</strong>urs, partant d’une perspective cognitiviste <strong>et</strong> tenant de l’interactionnisme symbolique,<br />
Coss<strong>et</strong>te définit la culture comme « un schème de niveau organisationnel constitué essentiel<strong>le</strong>ment de<br />
va<strong>le</strong>urs qui sont partagées <strong>dans</strong> une mesure plus ou moins grande <strong>et</strong> de façon plus ou moins<br />
consciente par <strong><strong>le</strong>s</strong> membres d’une organisation » (Coss<strong>et</strong>te, 2004, p. 121-122). Ces va<strong>le</strong>urs sont<br />
façonnées par <strong><strong>le</strong>s</strong> <strong>acteurs</strong> qui possèdent éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>urs propres schèmes personnels. En partant des<br />
apports de Rokeah (1973), Coss<strong>et</strong>te ajoute que la culture organisationnel<strong>le</strong> en tant qu’ensemb<strong>le</strong> de<br />
va<strong>le</strong>urs renvoie aux préférences à propos des façons de faire (va<strong>le</strong>urs intermédiaires) ou des objectifs<br />
à atteindre (va<strong>le</strong>urs fina<strong><strong>le</strong>s</strong>). Ainsi, la culture, en tant que schème organisationnel, serait étroitement<br />
liée à d’autres schèmes du même niveau tels que la stratégie <strong>et</strong> la structure. C<strong>et</strong>te conception apporte<br />
un certain éclairage à l’obj<strong>et</strong> de la présente recherche.<br />
5