N° 212 - Retour à l'accueil

édition
Douaisis
Terril des Argales
Le plaisir d’aller au charbon
140 hectares d’une richesse naturelle étonnante.
Le terril des Argales (Rieulay-Pecquencourt)
est le plus grand de la région, avec
ses 140 hectares. C’est aussi le lieu d’une
balade très dépaysante, d’une variété
extraordinaire. En 2006, le Département
a acquis une partie du site qu’il gère au
titre des Espaces naturels sensibles. Mise
en pente douce des berges de l’étang,
création d’îlots, implantation d’une végétation
aquatique... ces aménagements
ont fait revenir la jolie foule des
oiseaux : « Cet hiver on a compté jusqu’à
un demi millier de foulques macroules,
des canards colverts ainsi que des
canards chipeaux et des fuligules
milouins », se réjouit Guillaume Lemoine,
ingénieur écologue au Département.
Depuis quelques semaines, une signalétique
d’interprétation originale (40 000
euros d’investissement) permet aux visiteurs
de mieux appréhender la spécificité
de ce site en continuelle mutation.
« Les paysages de terril sont ceux qui
ont le plus évolué ces 20 dernières
années », note Thierry Tancrez, technicien
au Service départemental des
Espaces naturels sensibles.
Deux « totems » marquent les limites de
la réserve ornithologique, « zone proté-
16 - LE NORD - MARS 2008
gée et sensible ». Un premier panneau
retrace l’histoire du terril des Argales en
quatre grandes étapes : la tourbière
(jusqu’en 1900) ; la création d’un terril
avec les « déchets » extraits de fosses de
Somain et Pecquencourt ; à partir de
1990, la récupération des matériaux sur
le terril et la création d’un étang de
30 ha ; pour finir, son aménagement
écologique.
Pédagogiques, ludiques, d’autres panneaux
explicitent ces éco-systèmes que
sont les vasières et la roselière. Un autre
équipement, de conception très originale,
propose un « voyage au centre de la
terre », décompose l’histoire de la formation
du charbon et donne à toucher, en
vrai, les roches du terril — grès, charbon,
schiste noir, schiste rouge, mâchefer.
Enfin, « tout in haut de ch’terril », une
table d’orientation installée sous le toit
d’une cabane permet de détailler, à
l’abri, les 360 degrés de l’incroyable
panorama qui s’offre aux yeux des courageux.
La requalification exemplaire de ce terril
fait l’objet de visites régulières de spécialistes,
dont celle récemment d’une
délégation estonienne.
Pecquencourt
Avec tambours
et trompettes
À Pecquencourt, l’harmonie Les Enfants
d’Anchin – une des plus anciennes de la
région – fête cette année ses 100 ans.
Hautboïstes, clarinettistes, flûtistes,
trompettistes, trombonistes, tubistes,
cornistes, percussionnistes, ils sont une
quarantaine à faire vivre cette harmonie
qui a ses quartiers à l’école de musique
municipale. « Parmi eux, il y a beaucoup
de jeunes !», se réjouit Jocelyne Delaporte,
sa directrice depuis 1989.
L’harmonie jouera les 26 avril et 29
novembre (20 h à la salle des fêtes). Elle
accueillera en juin, à la salle des fêtes, un
spectacle du Brass Gang et organisera en
mai un festival de chorales (dates non
encore définies).
Rens. à l’école de musique
de Pecquencourt 03 27 86 67 10.