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Rencontre<br />
DANY BOON<br />
Fatigué mais heureux<br />
Avant même de sortir en salle,<br />
le nouveau film de Dany Boon,<br />
« Bienvenue chez les Ch’tis »,<br />
s’annonçait comme un énorme<br />
succès. Nous avons rencontré<br />
l’humoriste, comédien, metteur<br />
en scène quelques jours avant<br />
la sortie de son film, alors qu’il<br />
avait déj<strong>à</strong> participé <strong>à</strong> 87 avantpremières.<br />
Dans sa loge du théâtre<br />
de la porte Saint-Martin*,<br />
où il interprète tous les soirs<br />
le célèbre François Pignon,<br />
du « Dîner de cons », Dany Boon<br />
avait l’air heureux, mais épuisé !<br />
20- LE NORD - MARS 2008<br />
Le Nord : « Bienvenue chez les Ch’tis », c’est un cadeau<br />
pour les Nordistes ou une revanche sur votre enfance ?<br />
Dany Boon : Un peu des deux. Quand on fait un spectacle ou un<br />
film, il y a toujours des références <strong>à</strong> son enfance. Je voulais<br />
parler des gens. On parle mieux des autres, <strong>à</strong> travers soi. Ce qui<br />
était important pour moi c’était de faire une comédie populaire,<br />
qui peut être vue par le plus grand nombre, qui ne se<br />
moque pas mais qui représente les traditions de la région, ses<br />
valeurs… J’avais la chance d’avoir de la matière. Je voulais<br />
montrer le contraste entre ce qu’on pense de la région et la<br />
réalité. C’était important que les personnages soient vrais,<br />
authentiques. C’est un film attachant qui véhicule des qualités<br />
<strong>à</strong> travers le rire, qui est d’après moi le meilleur des véhicules<br />
pour valoriser quelque chose.<br />
LN : Est-ce que vous avez souffert de vivre dans le Nord ?<br />
DB : Je n’ai pas souffert de vivre dans le Nord, j’ai souffert de<br />
mon accent. Quand j’ai eu 12-13 ans, on a commencé <strong>à</strong> se<br />
moquer de moi parce que « j’parlô comme chô », ça avait un<br />
côté prolo. C’est <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong> que j’ai gommé mon accent.