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La musique liturgique I

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moment plus actifs. On note une certaine stabilité tonale et une unification<br />

(notamment l’utilisation fréquente d’harmonies en Fa et en Ré). <strong>La</strong> cadence finale<br />

est du type 10/6 12/8 avec une marche descendante par ton de la teneur. Le style<br />

mélodique de ces motets est flexible et se rapproche du répertoire italien profane<br />

où la teneur ne joue plus le rôle d’articulation structurelle qu’elle joue dans le<br />

motet français. L’articulation structurelle est obtenue à l’aide d’autres expédients<br />

comme les contrastes entre des passages avec un texte ou deux textes, des<br />

changement de textures polyphonique (contrepoint vs homorythmie), des<br />

mélismes adéquatement placés qui servent d’introduction à une cadence, des<br />

notes tenues simultanées dans les voix supérieures, des césures internes ou le<br />

mvt cadentiel est précédé d’une accélération du rythme donnant lieu à un effet de<br />

climax.<br />

Tous ces traits qui caractérisent les motets de Ciconia et ceux des compositeurs<br />

italiens du début du 15 e siècle se retrouveront dans la plupart des 14 motets<br />

isorythmiques de Dufay, où le compositeur Franco-Flamand opérera 100 ans<br />

après Vitry et 200 après Pérotin, la dernière<br />

synthèse entre la tradition française du motet basé sur un cantus firmus, jeu<br />

intellectuel mettant au jour des complexités rythmiques et un symbolisme<br />

numérique et les nouvelles forces progressistes compositionnelles dérivant de la<br />

pratique italienne de la <strong>musique</strong>.

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