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Dr. Peter Stadelmann
suisse, 44 ans, diplômé de gestion
d’entreprise et d’économie
nationale, dispose d’une riche
expérience en management, formation
et conseil en matière de
stratégie, structure et culture. Il
est président de la direction
opérationnelle du groupe Malik
Management Zentrum de St Gall.
Bernhard Simon
est porte-parole de la direction
de Dachser. Pour cette entreprise
familiale, il est indispensable de
savoir gérer la complexité, afin de
comprendre rapidement quelles
sont les attentes et exigences des
clients et leur proposer des
solutions complètes et porteuses
d’avenir.
Peter Stadelmann : N’y réussiront que des
managers qui, non seulement maîtrisent les
composantes d’un système prises séparément,
mais comprennent également quelles sont
leurs interdépendances. Peu importe qu'un
problème soit considéré comme économique,
sociologique ou écologique. Aucun de ces
aspects ne permet à lui seul de porter un
jugement. Il faut tenir compte de tous les
aspects à la fois.
Bernhard Simon : C’est bien pour cela que
la « responsabilité intégrative » figure au
nombre des valeurs de la culture Dachser. Il
est impératif pour un manager de garder une
vue d’ensemble de toutes les variables. Savoir
considérer et aborder les problèmes dans leur
intégralité, c’est ce qui fait le cadre dirigeant
et lui permet de gérer les situations complexes.
Peter Stadelmann : Je partage votre
opinion. C’est par la complexité que se traite
la complexité.Les systèmes se gouvernent sur
la base de l’évolution des contenus informatifs
qui en émanent ; communication et
feedback jouent donc un rôle majeur. Imaginons
par exemple un conducteur de camion
qui a occulté son pare-brise et ne se dirige
qu’à l’aide de ses rétroviseurs. Il faut que les
conditions de circulation et le tracé de la
route le permettent, sinon c’est l’accident.
Pour diriger son camion, il a besoin en permanence
d’informations optimales – en
l’occurrence d’une bonne visibilité sur la route
et la circulation.Gardons cette image : le manager
(conducteur) a besoin de se doter de
systèmes qui en temps voulu l’informent sur la
situation de son entreprise (camion) et de son
environnement (circulation, route, météo).
Bernhard Simon : L’important c’est que les
informations fournies soient aussi les bonnes.
Il faut ensuite les examiner en fonction des
différents points de vue et de la dynamique
du système. De plus, dans les situations difficiles
et les phases de changement, on peut
craindre que les informations ne soient pas ou
pas suffisamment prises en compte et ne
soient pas transmises.C’est pourquoi,dans les
processus de changement, Dachser accompagne
ses collaborateurs et leur apporte un
large soutien. Bien gérer la complexité génère
un plus de productivité et une meilleure communication.
C’est ce qui fait de Dachser un
leader, dont les innovations sont les prestations
de demain.
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Peu importe qu'un problème soit considéré comme
économique, sociologique ou écologique. Il faut tenir compte
de tous les aspects à la fois Peter Stadelmann
Peter Stadelmann : Malheureusement,
nous constatons très souvent que, des innovations,
n’est retenu que le côté créatif. Pour
ma part,j’approuve Thomas Alva Edison,inventeur
américain, quand il dit : Dans les innovations,
« il y a 1 % d'inspiration et 99 %
de transpiration. » Des idées, la plupart des
entreprises en ont. Mais si les nouveautés ne
sont pas soutenues avec l’énergie et la ténacité
nécessaires pour les amener jusque sur le
marché, elles ne mèneront pas à l’innovation.
Bernhard Simon : C’est sûr. Pour moi, la
bonne méthode, c’est une culture d’entreprise
flexible grâce à ses systèmes « maison »,
mais soudée par ses valeurs communes, qui
voit l’essentiel non pas dans les structures
elles-mêmes,mais dans les processus,dans un
développement permanent. Intégrer toutes
les variables, penser en « systèmes » n’est pos-
Forum : Dialogue avec Dachser
sible que là où la continuité sécurise, là où les
compétences sont amenées à progresser en
permanence. C’est à la fois vers la stabilité et
la dynamique que tend notre entreprise familiale,
tournée vers le long terme.
Vous pouvez lire le texte intégral de
l’entretien sur le site
www.dachser.com/discussion
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PETIT LEXIQUE DE LA
COMPLEXITÉ
Cybernétique
Le mot vient du grec « kubernêtikê », de
« kubernaô », gouverner, piloter. Il désigne
aujourd’hui la branche scientifique interdisciplinaire
qui étudie les lois régissant les
systèmes complexes de communication
et de régulation dans les organismes
vivants, les organisations sociales et les
systèmes techniques.
Complexité
Le terme « complexité » vient du latin « complexio
» et signifie « association, relation, imbrication
». On est en présence de complexité
lorsque de nombreux facteurs sont en
interaction dynamique. Par exemple, on ne
peut prédire à l’avance comment le changement
climatique va évoluer, étant donné
que les nombreux facteurs d’influence
agissent les uns sur les autres. « Variété »
désigne généralement le nombre de comportements
possibles qu’un système peut
adopter. C'est une mesure de la complexité.
Viabilité
Selon Stafford Beer, la loi naturelle de la viabilité
s’applique aussi bien aux systèmes
biologiques que sociaux. Ceux-ci sont
viables quand ils sont capables d’apprendre,
de tenir compte des informations données
par leur environnement et de s’adapter, tout
en conservant leur identité.
DACHSER magazine 09