Chapitre 1 Introduction : Contexte et Motivations
Chapitre 1 Introduction : Contexte et Motivations
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16 <strong>Introduction</strong> : <strong>Contexte</strong> <strong>et</strong> <strong>Motivations</strong><br />
τ<br />
τ = µ . σn + c<br />
ϕ<br />
σ n<br />
Fig. 1.6 – Cercle de Mohr : le cercle représente l’ensemble des états de<br />
contrainte (τ, σ v ) stables, <strong>et</strong> la droite τ = µ σ n + c (ici c=0) représente<br />
la limite de plasticité. L’angle ϕ est l’angle de frottement interne du<br />
matériau.<br />
ture est homogène <strong>et</strong> aura lieu pour une valeur particulière de la pente : lorsque son<br />
inclinaison atteind l’angle de frottement interne ϕ du matériau. Dans la plupart des cas,<br />
le mode de déformation plastique ne reste pas homogène mais bifurque vers un mode<br />
de déformation localisée [106]. On peut alors supposer a priori une surface de rupture<br />
plane ou circulaire de la pente considérée. Le long de c<strong>et</strong>te interface, le critère de Mohr-<br />
Coulomb est également appliqué. Dans ces deux cas, la stabilité de la pente répond au<br />
critère de stabilité de Mohr-Coulomb, autrement dit, la perte de stabilité coïncide avec la<br />
limite de plasticité. Cependant, c<strong>et</strong>te analyse conventionelle est souvent mise en défaut,<br />
par exemple dans le cas de ruptures de pentes d’inclinaison très faibles [30]. La raison en<br />
est que la plupart des sols montrent un comportement plastique non associé, c’est-à-dire<br />
que le tenseur élasto-plastique ne possède pas la symétrie majeure C ijkl = C klij . Pour ces<br />
matériaux, des instabilités apparaissent avant la limite plastique supposée. Dès lors, l’analyse<br />
de Coulomb ne peut plus rendre compte de la chute de résistance du matériau. C<strong>et</strong>te<br />
chute de résistance peut résulter de phénomènes de liquéfaction, <strong>et</strong> la stabilité dépend<br />
alors fortement des conditions de drainage des sols. Une seconde cause à la chute de<br />
résistance réside dans la localisation des déformations de cisaillement. Ce comportement<br />
apparait par exemple dans le cas de la compression axisymétrique d’échantillons de sable<br />
(Figure 1.7). L’apparition des instabilités est liée au fait que les matériaux non-associés<br />
subissent d’importantes variations de leur volume, en dilation ou à l’inverse en compaction.<br />
Ainsi, l’apparition de bandes de cisaillement s’accompagnent d’une augmentation du<br />
volume du matériau cisaillé [62].<br />
Dans le cas des matériaux non-associés, pour lesquelles le critère de plasticité de Cou-