dossier de presse du 26 au 28 / 09 / 08 - Jeu de Paume

dossier de presse
graphisme Juliette Maï
du 26 au 28 / 09 / 08
Don’t Blink (Linda)! de Francesco Carrozzini © SHOWstudio, Moving Fashion
en collaboration avec la revue

Sommaire
A Shaded View On Fashion Film : présentation p. 3
programmation p. 4
interview de Diane Pernet p. 6
informations pratiques p. 8
planning des séances / contacts
Tous les dossiers de presse du Jeu de Paume
sont consultables et téléchargeables
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Le Jeu de Paume est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication.
Il bénéficie du soutien de Neuflize Vie, mécène principal.

A Shaded View On Fashion Film
Festival international de la mode filmée
À l’occasion de la clôture de la rétrospective consacrée
à Richard Avedon, le Jeu de Paume accueille
« A Shaded View On Fashion Film », premier festival de
mode filmée à Paris, fondé par Diane Pernet et organisé
en partenariat avec la revue Standard.
concept
« A Shaded View » a pour vocation de replacer
la mode, trop souvent cantonnée à l’image fixe,
au centre de l’image filmée.
« A Shaded View » a été créé sur les bases de
« You Wear It Well », un programme itinérant de
courts-métrages, clips et art vidéo réalisés par des
acteurs de la mode – designers, photographes,
directeurs artistiques, scénographes, etc. – fondé par
Dino Dinco et Diane Pernet. La sélection des œuvres
est soumise à un jury de professionnels (personnalités
du cinéma, de la mode, de l’art, des médias et
représentants d’institutions).
Il peut également inclure la participation de cinéastes ou
artistes visuels dont le travail formel incarne de manière
significative les codes de la mode.
Accueilli à partir de 2008 par le Jeu de Paume, ce
programme a été complété par quelques documentaires
et films cultes afin que « A Shaded View » devienne,
au-delà du festival, un véritable laboratoire de réflexion
autour de la mode et de sa représentation, comme
il n’en existe pas à Paris.
dates
« A Shaded View » a lieu à l’auditorium du Jeu de
Paume – Concorde, les vendredi 26, samedi 27 et
dimanche 28 septembre 2008. Il se tient entre la clôture
de l’exposition Avedon au Jeu de Paume et l’ouverture
de la semaine des collections Femme.
A Shaded View On Fashion Film :
fondé par Diane Pernet
Diane Pernet : icône internationale de la mode d’origine
new-yorkaise, elle est, dans les années 1980, designer,
costumière de cinéma et photographe de mode.
À Paris, elle devient ensuite journaliste et critique (Elle,
Vogue, Zoo International, etc.), mais aussi réalisatrice.
Co-fondatrice du réseau Iqons (considéré comme le
Myspace de la mode), elle anime depuis 2005 un blog
devenu référence pour le secteur :
www.ashadedviewonfasion.com.
D’autre part, elle intervient en tant que curatrice sur
de nombreux concours et festivals de mode (Festival
international de mode et de photographie de Hyères).
Elle a également fait voyager le festival « You Wear
It Well » dont elle est co-fondatrice, dans les plus
prestigieuses institutions : Guggenheim Bilbao (Espagne),
Flanders Fashion Institute/MoMu d’Anvers (Belgique),
Biennale d’Arnhem (Hollande), Mudac (Lausanne),
UnHollywood Film Festival (New York)…
en collaboration
avec le Jeu de Paume
En écho à l’œuvre de Richard Avedon, dont le regard
a bouleversé la photo de mode, le Jeu de Paume est
heureux de s’associer à Diane Pernet pour présenter
le Festival international de la mode filmée. En effet,
la mode tient une place prépondérante au Jeu de
Paume, à travers la présentation de grandes expositions
rétrospectives consacrées aux photographes qui ont
façonné son histoire : Steichen, Guy Bourdin, Pierre &
Gilles Cindy Sherman et actuellement Richard Avedon.
L’établissement a aussi acquis ses lettres de noblesse
dans le cinéma avec une programmation prospective
de films rares et engagés. Sa salle de 93 places, équipée
de tous les formats de projection (pellicule et numérique),
permet en outre de diffuser divers documentaires et
conférences, en parallèle des expositions.
1, place de la Concorde 75008 Paris
www.jeudepaume.org
p. 3

programmation 2008
une sélection internationale
de clips et courts-métrages
Un programme international de 90 minutes réunissant
plus de 30 clips et courts-métrages expérimentaux,
de fiction, d’animation et d’art vidéo.
les prix
Un jury composé de professionnels votera pour :
1 er Prix : pour le film qui alliera au mieux un style
distinctif avec l’intelligence narrative.
Meilleure Direction Artistique : pour le film qui
saura créer un extraordinaire univers sensoriel.
Le Jury se concentrera sur l’image, le style, la couleur,
le casting et le choix de la musique parmi d’autres
éléments cinématographiques (le scénario, le jeu d’acteur
et le rythme ne seront pas des critères prépondérants
pour ce prix).
Meilleur Réalisateur : pour le film le mieux dirigé. Histoire
convaincante, jeu d’acteur remarquable, ryhtme. Ce prix
reconnaît avant tout le talent d’un réalisateur sans tenir
compte des moyens mis en œuvre dans la production.
Un Prix du Public sera également remis par un système
de vote.
Composition du jury
Danièle Hibon. Directrice de la programmation cinéma
du Jeu de Paume, elle a été responsable du Bureau
d’accompagnement de l’avance sur recettes au Centre
National de la Cinématographie. Depuis 1995, elle
organise également des cycles de ciné-conférences
destinés aux étudiants d’écoles d’art.
Christian Rizzo. Cet artiste pluridisciplinaire a monté
un groupe de rock, créé une marque de vêtements,
avant de se tourner, dans les années 1990, vers la danse
contemporaine, la performance et le théâtre. Il est
actuellement artiste associé à l’Opéra de Lille.
Alexandra Senes. Fashion Editor, consultante, directrice
artistique, cette journaliste protéiforme s’est forgé un
nom dans le milieu de la mode à travers ses nombreuses
années comme rédactrice en chef du magazine Jalouse.
Olivier Wicker. Rédacteur en chef de Libération Next,
mensuel dédié à la mode, à l’art contemporain, au
design et aux voyages, il est l’auteur d’un documentaire,
Les Nouvelles Tribus françaises, diffusé en juin 2008 sur
Canal +. Il a été, également sur Canal+, rédacteur en
chef de l’émission Tentations.
Laurent Goumarre. Producteur et animateur de
l’émission Minuit Dix jusqu’à l’été 2008, il prend en main,
toujours sur France Culture, une nouvelle quotidienne à
partir de la rentrée : le 18/20.
Magali Aubert. Fondatrice du magazine Standard en
2003. Ses fonctions de rédactrice en chef d’un trimestriel
multiculturel et indépendant, l’impliquent dans tous les
champs artistiques.
3 documentaires inédits
Masters of Style: Alexander Mcqueen
de Madeleine Czigler
Canada / 2000 / couleur / 48 minutes / production : CBC /
avec la participation de Tim Blanks.
Au cours d’une promenade dans un parc de l’East London,
sont révélées les facettes humaines et professionnelles de la
personnalité de Alexander McQueen, l’un des plus grands
designers britanniques de la mode actuelle. Regard intime
et intemporel sur le Bad Boy de la scène londonienne.
Masters of Style: John Galliano de Madeleine Czigler
Canada / 2002 / couleur /
48 minutes / production :
CBC / avec la participation
de Tim Blanks.
Filmé en 2001,
Galliano nous
dévoile, au
cours d’une
conversation
candide et
décontractée,
son enfance,
ses influences
Master of Style: John Galliano de Madeleine Czigler
artistiques et les
épreuves douloureuses qui ont donné lieu une carrière
spectaculaire qui perdure encore.
p. 4

The Cockettes de David Weissman et Bill Weber
USA / 2003 / n&b et couleur / 100 minutes / inédit en France
David Weissman et Bill Weber revisitent le San Francisco
du tournant des années 1960-1970 avec les Cockettes,
un groupe mythique de comédiens hippies qui a instauré
une bonne part de l’imagerie gay / drag psychédélique.
Retrouvez autour du flamboyant fondateur de la troupe
Hibiscus, la présence de figures telles que Divine ou
encore la Diva du Disco Sylvester. Le documentaire
alterne archives et interviews contemporaines d’anciens
Cockettes, ainsi que de leurs fans comme John Waters.
Mais au-delà de recréer la nostalgie de cette ère
fabuleuse, nos deux réalisateurs replacent ici ces
performers anarchiques au rang de pionniers d’un
phénomène de la pop-culture. Prix de la Critique du Film
de L. A. pour le Meilleur Documentaire 2002.
la séance
« le choix
de Diane »
focus sur Nobuyoshi Araki
Arakinema de Nobuyoshi Araki
Japon / n&b et couleur /
© Nobuyoshi Araki © QUEST
Ni film, ni diaporama, le concept
d’Arakinema repose sur une
nouvelle manière de présenter un
travail photographique.
Le public appréhende l’œuvre
d’Araki en s’immergeant dans
la chorégraphie des gestes
du photographe. Les images
apparaissent et disparaissent
dans un fondu à la fois sensuel et
émotionnel, accru par la finesse
de l’accompagnement musical.
Présentation de 3 films de la série :
KaoRi : 10 minutes. Ombres et lumières s’entrecroisent.
La danse radieuse d’Araki et de KaoRi. Une douce
exaltation des sens.
The Saddest Music in the Word de Guy Maddin
Shikiin me : 20 minutes. Une image monochrome créée
à partir de 9 photographies d’Araki. Un labyrinthe de
couleurs et une ascension vers l’ultime perfection.
Kū : 20 minutes. Kū fut présenté pour la première fois, du
3 mai au 30 juillet 2008 à la Jablonka Galerie, à Berlin,
lors de l’exposition « Nobuyoshi Araki Kinbaku ».
On y découvre 160 photographies, noir et blanc, d’objets
et de paysages de l’environnement d’Araki, et dans la
seconde partie, des photographies d’un ciel tempétueux.
Toute l’atmosphère d’Araki se retrouve dans ces natures
mortes : une émotion à la fois calme, tranquille, profonde
et forte. Kū traduit toute la nostalgie d’Araki.
The Saddest Music in the World de Guy Maddin
Canada / 2004 / n&b et couleur / 99 minutes
Avec Isabella Rosselini et Maria de Medeiros.
Un film, déjà culte, d’une intense force plastique et qui
revisite avec modernité l’univers du muet des années
1920. Un grand moment de cinéma déviant entre
surréalisme, burlesque, tragédie et mélancolie.
p. 5

Interview de Diane Pernet
Comment avez-vous eu l’idée de relier la mode
et le cinéma ?
J’ai commencé à faire des films low-fi sur la mode en
2000. Quelques années après, j’ai eu l’idée de mettre
en place un festival du film de mode. À cette époque,
les défilés constituaient la majorité des vidéos de mode.
L’idée d’une mode en mouvement, à l’opposé des prises
de vue statiques des magazines, m’a toujours intriguée.
Quand on regarde ces clichés, on ne voit que le résultat
final. Pour ma part, je trouve qu’il est souvent plus
intéressant de montrer le processus qui permet d’aller
d’un point A à un point B. À quoi ressemble l’action, vue
sous un angle différent ? Quel est l’événement qui a
engendré une expression sur un visage ? J’ai commencé
par faire des études de cinéma puis, il y a 13 ans, je suis
devenue styliste. Pour moi, il y a toujours eu un lien entre
cinéma et mode.
Pensez-vous que les gens issus de la mode ont
aujourd’hui besoin de faire des films ? Ou que
l’industrie de la mode l’exige ?
L’intérêt croissant pour les films est évident, à la fois pour
ceux qui sont produits dans les circuits traditionnels, mais
aussi dans les sites web, les journaux et les magazines
en ligne qui utilisent maintenant les vidéos pour
promouvoir leurs produits et répondre au désir du client
de communiquer sur un nouveau mode. Je ne sais pas
si c’est une nécessité, mais cela est certainement en train
de changer la manière dont les créateurs et le milieu de
la mode s’approprient le médium. Je trouve tout cela
extrêmement passionnant.
Quel était l’objectif d’une programmation itinérante ?
L’enjeu de ce festival annuel est d’explorer les
croisements entre cinéma et mode, beauté et style,
et de promouvoir des points de vue qui innovent par
rapport aux formats classiques. Le passage de la
photographie au film a été assez bien documenté, et
ce dans plusieurs domaines, mais le cinéma/la beauté/
le style, est un domaine qui n’a que très récemment
commencé à susciter un intérêt. À travers des films,
des scénarios très actuels, une introspection critique et
des sujets phares, le festival vient rapprocher mode et
cinéma. Cinéma, style, art et beauté : ces thèmes ont
traditionnellement été abordés par la photographie
et dans les films, mais avec l’importance croissante
d’Internet, les courts-métrages qui adoptent une
approche pluridisciplinaire ont commencé à trouver un
public. L’objectif de cette programmation est d’inciter
les créateurs issus de différentes disciplines à utiliser
le médium cinématographique pour capter des sujets
éphémères.
Que représente pour vous le Jeu de Paume ?
Le Jeu de Paume est un lieu de référence qui a su
renouveler la manière de percevoir et de considérer la
photographie et l’image en mouvement. Je suis ravie
que la programmation ait lieu durant les trois derniers
jours de l’exposition consacrée à Richard Avedon. Ses
images ont été une grande source d’inspiration, et le
documentaire vidéo qui est projeté nous donne une
connaissance intime de sa vie et rend compte de la
valeur de la vidéo dans sa destination première,
le cadre privé.
Quels changements l’édition parisienne du festival
initiera-t-elle ?
Jusqu’à présent, « You Wear It Well » consistait en
une série de courts-métrages sur la mode. Avec cette
nouvelle édition, intitulée « A Shaded View On Fashion
Film », nous avons introduit des documentaires et des
films dans lesquels la mode et les vêtements constituent
le thème central.
Pourquoi avoir ajouté de tels programmes ?
Personnellement, j’ai toujours été fascinée par les
documentaires et leur vision intimiste de ce qui se passe
en coulisses. La série « Masters of Style », produite et
réalisée par Madeleine Czigler avec la participation de
Tim Blanks, propose des interviews de deux des créateurs
de mode les plus emblématiques, Alexander McQueen
et John Galliano. The Cockettes, documentaire de David
Weissman et Bill Weber sur cette troupe de comédiens
qui a eu une grande influence sur l’imagerie gay et drag,
montre une profusion de maquillages et de vêtements
hallucinants. Les Arakinema de Nobuyoshi Araki, qui
donnent une vision poétique de la manière dont il joue
avec la lumière et la sensualité de ses modèles, viennent
compléter cette sélection.
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Le festival va-t-il rester itinérant ?
À l’origine, le festival a été conçu pour voyager chaque
année. Mais aujourd’hui, alors qu’il se déroule pour la
première fois à Paris, il nous semble plus important
qu’il trouve un lieu fixe pour l’accueillir dans la capitale
de la mode – et le Jeu de Paume est un endroit idéal
pour cela.
Quelles sont vos personnalités du cinéma favorites
(réalisateurs mais aussi acteurs) ?
Guy Maddin, John Cassavetes, Gena Rowlands,
Isabella Rossellini, Errol Morris, Atom Egoyan…
La liste serait longue !
Quels sont vos projets pour les années à venir ?
Je continue à faire des courts-métrages documentaires,
et en parallèle à développer « A Shaded View On
Fashion Film ». Je suis également co-rédactrice en chef
de Zoo Magazine et je recherche de nouveaux talents
pour le White Club à Milan. Je travaille aussi sur un livre
qui documente notre époque, tiré de mon blog,
www.ashadedviewonfashion.com.
Quels sont les réalisateurs qui sont les plus proches
de la mode ?
Il y a évidemment Pedro Almodovar, David Lynch,
Roman Polanski, Kenneth Anger, Peter Greenaway,
mais aussi, avant eux, Rainer Werner Fassbinder et,
bien sûr, Alfred Hitchcock.
Mr. Pearl, de Diane Pernet et Michael James O’Brien. Photo : Michael James O’Brien.
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informations pratiques
plannings des séances
vendredi 26 septembre de 18 h 30 à 21 h
sélection internationale (18 h 30 à 20 h),
suivie d’un cocktail (20 h à 21 h)
samedi 27 septembre de 15 h à 21 h
sélection internationale (15 h),
Masters of Style: Alexander McQueen (17 h)
Masters of Style: John Galliano (18 h)
The Cockettes (19 h)
dimanche 28 septembre de 15 h à 20 h
sélection internationale (15 h),
focus sur Nobuyoshi Araki :
Arakinema de Nobuyoshi Araki (17 h)
The Saddest Music in the World (18 h)
contacts
organisation : Diane Pernet Presents
Diane Pernet : lowersevens@mac.com
David Herman : david.herman@standardmagazine.com
service communication du Jeu de Paume
Anne Racine : anneracine@jeudepaume.org
Manon Sellier : manonsellier@jeudepaume.org
01 47 03 13 22
Adrien Chevrot : adrienchevrot@jeudepaume.org
01 47 03 04 91
prix public des entrées : 3 €
gratuit sur présentation du billet d’entrée aux expositions.
Master of Style: Alexander Mcqueen de Madeleine Czigler
Jeu de Paume – Concorde
1, place de la Concorde
75008 Paris
accès par le jardin des Tuileries, côté rue de Rivoli
renseignements : 01 47 03 12 50
www.jeudepaume.org
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