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Le marché des vins et
spiritueux en Serbie
Actualisation au 26 février 2010
© 2010 - Ubifrance et les Missions
Economiques
Introduction
Avec une population de 7,5
millions d’habitants et une
consommation annuelle de
vin per capita d’environ 8
litres, en constante croissance,
le marché serbe présente des
atouts non négligeables.
Prestation réalisée sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001-2008
Le marché
La Serbie, région historiquement vinicole, qui a longtemps été orientée vers
les vins locaux, s’ouvre désormais aux vins étrangers, notamment à ceux
provenant de France et d’Italie. Belgrade, la capitale, avec plus de 2
millions d’habitants, est de loin le marché le plus important pour les vins
étrangers (hors les vins macédoniens et monténégrins, pratiquement
considérés comme locaux) et absorbe environ 80 % des importations. Le
second est Novi Sad, capitale de la province de Voïvodine avec 300.000
habitants et 15 % de part de marché pour ces vins.
Importations
Droits de douane et importations
Un accord intérimaire
commercial signé entre l’UE et
la Serbie prévoit la réduction
graduelle des droits de douane
pour les Cognacs, Armagnacs
et brandys, jusqu’en 2014 où
ils seront supprimés :
2009-27% ; 2010-24% ; 2011-
21% ; 2012-18% ; 2013-12%.
Adresses utiles :
Journée française du
vin organisée annuellement
par le SE de Belgrade pour
permettre aux viticulteurs et
négociants en vins français
de présenter leurs vins aux
acheteurs et prescripteurs
locaux intéressés
(importateurs, distributeurs,
sommeliers) et à la presse
spécialisée.
Revues spécialisées :
- « Vino » :
www.casopisvino.co.rs ;
- « Caffe&Bar » :
www.horecabar.com
- « Wine Syle » :
www.winestyle.rs
Les pays de l’UE bénéficient d’un taux préférentiel pour l’importation
du vin, dans le cadre d’un quota de 25.000 hl, qui est 0 % (contre 30 %
pour les vins d’autres provenances). Ce quota n’a cependant jamais été atteint
(12.401 hl en 2008 et 19.300 hl en 2009). D’un autre côté, les spiritueux
provenant de l’UE, sauf le calvados, qui bénéficie d’un taux de 0%,
profitent d’une exemption moins significative: le Cognac et l’Armagnac,
bénéficient d’un taux préférentiel de 24 % mais sont de surcroit taxés
d’accises, ainsi que le Calvados (87,58 dinars/l ~ 0,9 euro/l). Les Whiskies
bénéficient d’un droit de douane de 21 % et de prélèvements préférentiels de
21 din/l s’ils proviennent de l’UE (30 % et 30 din/l dans le cas contraire). Les
accises pour ce produit sont de 222,2 dinars/l. La TVA est 18 %.
Importations
En 2009, la Serbie a importé pour 27,3 M€ de vins (soit 24,4 M de litres à
0,89 €/l). Traditionnellement la Macédoine est de loin le plus gros fournisseur
(13 M€ avec un rapport prix moyen/l de 0,72€/l) suivie du Monténégro (8,7
M€ avec un rapport de 2,2 €/l). La France 1,5 M€ (3,5 €/l – 1,45 M€ et 5,1 €
en 2008) et l’Italie 1,7 M€ (1,8 €/l - 1,34 M€ et 2,2 €/l en 2008) occupent à
tour de rôle la 3 ème et la 4 ème place. Le Champagne représentait en valeur
près de la moitié des exportations françaises en 2008, pour ne faire plus que
30 % en 2009. Le progrès quantitatif en 2009 est significatif par rapport à
l’année précédente, +57 %, avec 440.000 l de vin qui ont été importés de
France, en 2009, contre seulement 281.000 l en 2008.
Les importations totales de spiritueux en 2009 ont été de 18,5 M€ (6,4 M
de kg), principalement de liqueurs (6,4 M€), Whiskies (4,9 M€), d’eaux de
vies de vin ou de marc de raisin (3,7 M€, dont Cognac 0,2 M€, brandy 0,03
M€ et Armagnac 0,01 M€), d’alcool éthylique non dénaturalisé (2,4 M€) et
de Vodka (0,98 M€). Par rapport à 2008, les Whiskies ont reculés en faveur
des liqueurs qui ont nettement progressées.
(source GTA)
Il en ressort que l’effet de la crise ne s’est pas fait sentir dans ce domaine.
AMBASSASDE DE FRANCE EN SERBIE – SERVICE ECONOMIQUE

Le marché des vins et spiritueux en Serbie
© 2010 – Ubifrance et les Missions Economiques
Les importateurs
Répartition de la qualité des
vins commercialisés*
Source : Association des producteurs
de boissons ("Poslovni centar Vrenje")
Producteurs
*Il ne faut pas perdre de vue que dans
cette analyse les vins locaux,
macédoniens et monténégrins, ont été
pris en compte, avec des
catégorisations généreuses et des prix
bas qui leur sont spécifiques.
Conclusion
Le marché serbe des vins et
spiritueux croît régulièrement
et est l’un des rares à ne pas
avoir subi l’effet de la crise.
En développement constant,
très concurrentiel, il requiert un
investissement à long terme.
Pour plus d’informations sur le
marché serbe, veuillez suivre le lien :
http://www.ubifrance.fr/001978227941
6720+l-essentiel-d-un-marcheserbie.html
Importateurs –circuits de distribution et prix
Plus de 100 importateurs se disputent le marché. Parmi eux, une trentaine
ont constamment été dans le business ces dix dernières années. Il y a
notamment des implantations étrangères, telles : Pernod Ricard qui est le
plus important sur le marché, CDE S – Beograd qui est une filiale
commerciale au sein du groupe des Mousquetaires, Tody Gh doo qui est une
JV entre Gerb Heinman Hamburg et une société locale ou G3 Spirits, filiale
d’une société slovène du même nom.
Leurs clients sont la grande distribution, les grossistes, les cafés hôtels et
restaurants et les magasins spécialisés. Certains importateurs, qui ne
réalisent pas de gros volumes, s’adressent plutôt à ces dernières catégories
avec des vins plus chers.
En grande surface, les prix des vins sont généralement modérés (entre 2
et 8 euros), aussi les importateurs qui visent ce marché sont-ils souvent à la
recherche de vins avec un prix départ usine de 1 à 3 euros. Des vins italiens
sont même proposés à 0,75 € départ usine. Pour former le prix de détail il
faut compter entre 2,5 à 3 fois le prix départ usine. Bien entendu, on y
trouve des vins plus chers (8 à 20 euros) et plus rarement au delà de 20 euros
(les champagnes se situent aux alentours de 30 euros)
Pour pouvoir accéder aux rayons des grands systèmes de distribution, il
faut payer des sommes substantielles. Ainsi, pour chaque produit, dans le
système Delta (le plus important du pays), il faut débourser environ
10000 euros. Les délais de paiement sont, quand à eux, de 120 à 200 jours !
Un marché qui se développe
Bien que les vins les plus vendus soient ceux dont le prix ne dépasse pas 8
euros, il y a un également un marché pour les vins plus chers, prisés par
une nouvelle catégorie d’acheteurs créée ces dernières années. L’importation
de ces vins est quelque peu freinée par un échantillonnage obligatoire pour
chaque marque de vin (trois bouteilles) pratiqué par l’inspection
frontalière (qui dépend du ministère de l’agriculture). Idem pour les
spiritueux. Le prix des analyses est de l’ordre de 12000 dinars/ analyse
(environ 120 euros). Néanmoins ces vins et alcools trouvent leurs clients dans
les nombreux restaurants de la capitale où les clients, conseillés par des
sommeliers, commencent à connaître de plus en plus la valeur des vins qu’ils
commandent. De plus, Belgrade est la principale destination touristique du
pays, réputée notamment pour ses restaurants, ses bars et sa vie nocturne.
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Auteur : - Service Economique de Belgrade
Adresse : Zmaj jovina 11
11000 BELGRADE
Serbie
Rédigée par : Aleksandar KECKAROVSKI
Revue par : Olivier PARQUET
Version originelle du 26 février 2010
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