Les contes de l'horloge magique - AFCAE
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Silence<br />
la crypte<br />
,,dans !,,<br />
<strong>de</strong><br />
Ladislas Starewitch
Forum <strong>de</strong>s images, Léona-Béatrice Martin-Starewitch<br />
et Gebeka Films<br />
présentent<br />
<strong>de</strong><br />
Ladislas Starewitch<br />
avec Nina Star<br />
,,<br />
Le cinéma<br />
rend visibles<br />
les rêves<br />
<strong>de</strong> l’imagination,,<br />
Ladislas Starewitch (1882 - 1965)<br />
Musique originale Jean-Marie Sénia<br />
Avec la voix <strong>de</strong> Rufus<br />
Réalisation additionnelle Jean Rubak<br />
Direction artistique Xavier Kawa-Topor<br />
Conseiller à la production Alain Esmery<br />
Conseiller artistique Léona-Béatrice Martin-Starewitch<br />
Durée 1h05<br />
France / 2003 / Format image 1.37 / Dolby SRD<br />
Sortie le 10 décembre 2003<br />
DISTRIBUTION<br />
Gebeka Films<br />
46, rue Pierre Sémard<br />
69007 Lyon<br />
Téléphone 04 72 71 62 27<br />
Télécopie 04 37 28 65 61<br />
PRESSE<br />
Monica Donati<br />
55, rue Traversière<br />
75012 Paris<br />
Téléphone 01 43 07 55 22<br />
Télécopie 01 43 07 17 97
Synopsis<br />
Dans la nuit, au sommet d’une gran<strong>de</strong><br />
horloge, s’animent chacun leur tour trois<br />
petits automates : un singe agile, une<br />
jolie danseuse et un bouffon acrobate,<br />
mus par <strong>de</strong> savants mécanismes.<br />
Nina, la petite fille <strong>de</strong> l’horloger, se met à<br />
rêver. La voici petite chanteuse <strong>de</strong>s rues.<br />
Et ballerine amoureuse d’un petit soldat<br />
<strong>de</strong> plomb. Et princesse à la recherche <strong>de</strong><br />
son beau chevalier perdu dans la forêt<br />
enchantée.<br />
De cambriolage en attaque <strong>de</strong> château<br />
fort, <strong>de</strong> sirène en dragon, l’aventure ne<br />
s’arrête jamais… comme les aiguilles<br />
d’une horloge.
Notes <strong>de</strong> production<br />
page<br />
4<br />
L’IDEE DU FILM<br />
C’est au Forum <strong>de</strong>s images, <strong>de</strong>vant<br />
un public d’enfants, que l’idée <strong>de</strong><br />
ce film est née. Au printemps<br />
1998, le pianiste et compositeur<br />
Jean-Marie Sénia était venu accompagner<br />
en improvisation <strong>de</strong>ux films <strong>de</strong> Ladislas<br />
Starewitch : La Petite Chanteuse <strong>de</strong>s rues<br />
et L’Horloge <strong>magique</strong>. Dans la salle<br />
obscure, l’oreille attentive et le regard<br />
passionné <strong>de</strong>s jeunes spectateurs<br />
redonnaient soudain une vie toute<br />
neuve à la petite héroïne <strong>de</strong><br />
Starewitch et à ses compagnons <strong>de</strong> bois et<br />
<strong>de</strong> chiffon. De toute évi<strong>de</strong>nce, les images<br />
anciennes et muettes n’avaient rien<br />
perdu <strong>de</strong> leur fraîcheur ni <strong>de</strong> leur mystère.<br />
Quelques notes <strong>de</strong> musique avaient suffi<br />
à l’horloge <strong>de</strong>s rêves pour se remettre<br />
en marche. <strong>Les</strong> vieux mécanismes<br />
tournaient comme au premier jour et<br />
les personnages eux-mêmes, après <strong>de</strong>s<br />
années <strong>de</strong> silence et d’oubli, semblaient<br />
mus par un désir irrépressible <strong>de</strong> jouer.<br />
Mais un ciné-concert est un spectacle<br />
éphémère. Après leur projection au<br />
Forum <strong>de</strong>s images, les films <strong>de</strong>vaient<br />
regagner leurs boîtes, jusqu’à la prochaine<br />
invitation d’une cinémathèque ou<br />
d’un festival. La sonorisation <strong>de</strong> La<br />
Petite Para<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1929 <strong>de</strong> Lévine<br />
n'ayant pas encore<br />
été retrouvée, et la<br />
musique <strong>de</strong> Paul<br />
Dessau pour L'Horloge<br />
<strong>magique</strong> n'acompagnant<br />
le film qu'en concert, les films restaurés<br />
sur copie unique et muette avaient une<br />
audience restreinte. De Ladislas Starewitch,<br />
père <strong>de</strong> la ciné-marionnette et génial<br />
<strong>de</strong>vancier <strong>de</strong> Ray Harryhausen (Jason et<br />
les argonautes), <strong>de</strong> Peter Lord (Wallace<br />
et Gromit) et <strong>de</strong> Tim Burton (L’Etrange<br />
Noël <strong>de</strong> Monsieur Jack), on ignorait<br />
toujours les chefs-d’œuvre <strong>de</strong>s années<br />
1920, l’apogée <strong>de</strong> son art.<br />
Pour rendre ce patrimoine accessible au<br />
spectateur d’aujourd’hui, il fallait donc<br />
lui inventer une nouvelle vie. Autour <strong>de</strong><br />
cette idée, se sont réunis Léona-Béatrice<br />
Martin-Starewitch, petite fille du réalisateur,<br />
Gebeka Films et le Forum <strong>de</strong>s images.<br />
L’ambition était <strong>de</strong> produire un long<br />
métrage qui réunisse, avec une certaine<br />
unité narrative, plusieurs œuvres <strong>de</strong><br />
Ladislas Starewitch. L’extrême cohérence<br />
<strong>de</strong> l’univers <strong>de</strong> ce créateur rendait ce projet<br />
possible. Naturellement, La Petite Para<strong>de</strong><br />
est venue rejoindre La Petite Chanteuse<br />
<strong>de</strong>s rues et L’Horloge <strong>magique</strong>. La présence<br />
d’un personnage commun aux trois films,<br />
une petite fille interprétée par Nina Star,<br />
permettait d’imaginer une continuité à<br />
l’ensemble. <strong>Les</strong> choix artistiques et techniques<br />
successifs qui ont présidé à la production<br />
<strong>de</strong>s Contes <strong>de</strong> l’Horloge Magique, ont<br />
découlé logiquement <strong>de</strong> ce parti pris <strong>de</strong><br />
départ. Musique, texte <strong>de</strong> narration et<br />
séquences additionnelles relèvent d’une<br />
priorité donnée à la fiction pour permettre<br />
au public d’aujourd’hui, enfants comme<br />
adultes, d’entrer <strong>de</strong> plain-pied dans<br />
l’imaginaire <strong>de</strong> Starewitch.<br />
UN HOMMAGE<br />
A STAREWITCH<br />
<strong>Les</strong> Contes <strong>de</strong> l’Horloge Magique sont un<br />
hommage à Starewitch. Ils se fon<strong>de</strong>nt sur<br />
le travail d’inventaire historique et la<br />
restauration méthodique <strong>de</strong> l’œuvre<br />
originale, accomplis par Léona-Béatrice<br />
Martin-Starewitch et son époux François<br />
Martin. Cette connaissance intime <strong>de</strong>s<br />
films et <strong>de</strong> leur créateur a permis, tout en<br />
page<br />
5<br />
restant fidèle à l’esprit d’origine, <strong>de</strong> donner<br />
dans ce projet une place juste à l’interprétation<br />
contemporaine. La collaboration du<br />
compositeur Jean-Marie Sénia, du réalisateur<br />
d’animation Jean Rubak et <strong>de</strong> Xavier<br />
Kawa-Topor a ainsi apporté <strong>de</strong>s solutions<br />
artistiques aux <strong>de</strong>ux enjeux essentiels <strong>de</strong> la<br />
production : la restitution d’une musique<br />
et d’une narration.<br />
Le choix d’une filière vidéo, consistant à<br />
numériser les courts-métrages originaux<br />
pour les traiter à la palette graphique, est<br />
apparu le plus conforme à ce projet. Au<br />
prix d’une légère perte <strong>de</strong> définition par<br />
rapport à la pellicule originale, ce procédé<br />
avait l’énorme avantage <strong>de</strong> rendre possibles<br />
les interventions ponctuelles sur les images<br />
que nécessitait la restitution d’une narration<br />
après la suppression <strong>de</strong>s intertitres.<br />
LA NARRATION<br />
<strong>Les</strong> Contes <strong>de</strong> l’Horloge Magique visent<br />
aussi bien un public d’adultes que<br />
d’enfants. Mais avant 8 ans, les jeunes<br />
spectateurs n’ont souvent pas une maîtrise<br />
suffisante <strong>de</strong> la lecture pour décrypter le<br />
texte <strong>de</strong>s cartons qui jalonnent les films<br />
muets, surtout lorsqu’ils sont nombreux.<br />
<strong>Les</strong> trois courts métrages <strong>de</strong> Ladislas<br />
Starewitch, tels qu’ils sont parvenus<br />
jusqu’à nous, comportent plus <strong>de</strong> 120<br />
intertitres. Le parti a été adopté <strong>de</strong> supprimer<br />
l’ensemble <strong>de</strong> ces cartons pour les remplacer<br />
par la voix d’un narrateur, suivant le<br />
modèle <strong>de</strong> La Ruée vers l’or <strong>de</strong> Charlie<br />
Chaplin. Après l’apparition du parlant,<br />
Chaplin, en effet, avait lui-même adapté<br />
son chef-d’œuvre muet selon ce principe.<br />
C’est cette version, avec la voix d’Henri<br />
Virlojeux, que nous connaissons en France.<br />
L’écriture d’un texte accompagnant le<br />
déroulement d’un film impose <strong>de</strong>s choix<br />
précis dans le rythme, les sonorités, le<br />
vocabulaire et les effets../...
Notes <strong>de</strong> production<br />
...Tout en évitant le pléonasme, le<br />
texte doit parfois désigner ce qui<br />
se passe à l’écran pour souligner la<br />
dramaturgie ou l’éclairer.<br />
Parfois, au contraire, il s’efface<br />
pour laisser le champ libre aux<br />
images et à la musique.<br />
Par ailleurs, la présence sonore<br />
d’un narrateur introduisant<br />
un nouveau "personnage",<br />
il était indispensable <strong>de</strong><br />
lui trouver un style, un<br />
caractère en accord<br />
avec l’esprit <strong>de</strong>s films.<br />
La voix <strong>de</strong> Rufus à la fois<br />
proche, chaleureuse et mutine,<br />
espiègle et lunaire accompagne,<br />
dans ses différents registres, le<br />
récit <strong>de</strong>s Contes <strong>de</strong> l’Horloge<br />
Magique.<br />
SEQUENCES<br />
ADDITIONNELLES<br />
Le rôle confié aux séquences<br />
additionnelles réalisées par Jean<br />
Rubak, était <strong>de</strong> ménager <strong>de</strong>s transitions<br />
entre les <strong>contes</strong>, afin <strong>de</strong> maintenir l’attention<br />
du spectateur en éveil<br />
jusqu’au générique final. Pour cela, une<br />
trame narrative très simple a été choisie.<br />
Reprenant le motif <strong>de</strong> L’Horloge <strong>magique</strong>,<br />
elle suggère, plutôt qu’elle ne montre, trois<br />
petits personnages, qui l’un après l’autre,<br />
exécutent un “petit tour“ <strong>de</strong>vant nos<br />
yeux. Sont-ils mus par les mécanismes <strong>de</strong><br />
l’horloge ? Ou sont-ils aux comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />
rouages et <strong>de</strong>s engrenages ? Quoi qu’il en<br />
soit, leurs numéros respectifs annoncent à<br />
chaque quart d’heure un nouveau conte,<br />
un nouveau rêve. La réalisation <strong>de</strong> ces<br />
séquences a<br />
répondu à un<br />
impératif essentiel :<br />
tout en s’inspirant<br />
<strong>de</strong>s personnages,<br />
<strong>de</strong>s décors et <strong>de</strong>s<br />
animations <strong>de</strong><br />
Starewitch, il fallait<br />
trouver un traitement<br />
graphique qui ren<strong>de</strong><br />
i<strong>de</strong>ntifiables au premier<br />
regard ces images<br />
additionnelles afin<br />
qu’elles ne soient<br />
pas confondues avec<br />
l’œuvre originale. <strong>Les</strong><br />
images <strong>de</strong> Starewitch<br />
ont été retravaillées à<br />
la palette graphique<br />
dans un procédé<br />
rappelant la peinture<br />
animée. Des images<br />
nouvelles, celles <strong>de</strong>s<br />
rouages, ont subi le<br />
même traitement qui<br />
gomme au final toute<br />
hétérogénéité.<br />
RETOUCHE<br />
NUMERIQUE<br />
SUR LES IMAGES<br />
DE STAREWITCH<br />
La suppression <strong>de</strong>s cartons a nécessairement<br />
accéléré le rythme <strong>de</strong>s films. Elle a nécessité<br />
<strong>de</strong> façon ponctuelle une intervention sur le<br />
montage, pour contourner <strong>de</strong>s difficultés<br />
<strong>de</strong> raccord, ainsi que quelques trucages.<br />
Ces opérations sont restées les plus discrètes<br />
possibles, par respect <strong>de</strong> l’œuvre. Aucune<br />
intervention majeure sur les images, les<br />
cadres, les durées <strong>de</strong>s plans, ni sur l’ordre<br />
<strong>de</strong>s séquences n’a été opérée.<br />
En revanche, la mise en couleur résulte<br />
d’un parti pris artistique. Si, à l’origine, les<br />
négatifs <strong>de</strong>s films étaient en noir et blanc,<br />
les copies, elles, étaient entièrement<br />
colorisées, selon la volonté expresse <strong>de</strong><br />
Starewitch, par <strong>de</strong>s traitements chimiques<br />
permettant soit <strong>de</strong>s virages couleurs<br />
uniformes <strong>de</strong> la pellicule, soit, par <strong>de</strong>s<br />
moyens plus sophistiqués, l’application <strong>de</strong><br />
plusieurs couleurs différentes sur une<br />
même image. Enfin, Starewitch avait<br />
quelques fois recours à <strong>de</strong>s colorisations<br />
image par image <strong>de</strong> certains éléments.<br />
Après examen <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> pellicule<br />
restants <strong>de</strong>s copies originales, et après<br />
consultation <strong>de</strong>s catalogues <strong>de</strong>s traitements<br />
couleurs proposés par les laboratoires au<br />
début du XX ème siècle, ces effets ont été<br />
transposés avec <strong>de</strong>s moyens numériques<br />
(palette graphique, étalonnage…).<br />
LA MUSIQUE<br />
Parmi les musiques originales composées à<br />
l’époque du cinéma muet pour les films <strong>de</strong><br />
Starewitch, quelques-unes seulement sont<br />
parvenues jusqu’à nous. La partition <strong>de</strong><br />
Paul Dessau pour L’Horloge <strong>magique</strong> est<br />
l’une <strong>de</strong> ces exceptions. Pourtant, l’idée <strong>de</strong><br />
restituer cette œuvre musicale à son film<br />
d’origine a été écartée d’emblée. La Petite<br />
Chanteuse <strong>de</strong>s rues et La Petite Para<strong>de</strong><br />
étant par ailleurs privés <strong>de</strong> musique, plutôt<br />
que <strong>de</strong> juxtaposer <strong>de</strong>s univers sonores<br />
disparates, le choix a été, au contraire, <strong>de</strong><br />
confier la musique à un seul et même<br />
compositeur. Conçue dans son ensemble,<br />
la musique <strong>de</strong>s Contes <strong>de</strong> l’Horloge<br />
Magique contribue ainsi fortement à<br />
donner au spectateur la sensation qu’un<br />
récit, qu’une tension dramatique, traverse,<br />
comme un fil rouge, les trois <strong>contes</strong>.<br />
Le choix <strong>de</strong> Jean-Marie Sénia comme<br />
compositeur s’est imposé à <strong>de</strong>ux titres.<br />
D’une part, son intimité avec le cinéma<br />
muet en général et les films <strong>de</strong> Ladislas<br />
Starewitch en particulier ; d’autre part, la<br />
palette <strong>de</strong> ses affinités musicales qui lui<br />
permet <strong>de</strong> révéler, par un jeu permanent<br />
<strong>de</strong> références et <strong>de</strong> citations, les multiples<br />
facettes <strong>de</strong> l’univers <strong>de</strong> Starewitch : chanson<br />
<strong>de</strong>s rues, gigue endiablée, évocation <strong>de</strong><br />
Debussy se succè<strong>de</strong>nt sur les pulsations<br />
régulières <strong>de</strong> l’horloge.<br />
(Septembre 2003)<br />
page<br />
6<br />
page<br />
7
Le cinéma <strong>de</strong> Ladislas Starewitch<br />
BIOGRAPHIE<br />
FILMOGRAPHIE SELECTIVE<br />
Ladislas STAREWITCH, né à Moscou en<br />
1882 <strong>de</strong> parents polonais, passe son<br />
enfance en Lituanie. Autodidacte, il<br />
s’intéresse à la peinture, à la photographie<br />
et surtout à l’entomologie.<br />
C’est pour expliquer la vie <strong>de</strong>s insectes au<br />
Musée ethnographique <strong>de</strong> Kovno<br />
(Lituanie) qu’il tourne son premier film<br />
d’animation dans lequel il utilise <strong>de</strong>s<br />
scarabées naturalisés, filmés image par<br />
image. Le succès est immédiat ; le film La<br />
Belle Lucani<strong>de</strong>, présenté en 1911, suscite<br />
l’admiration internationale.<br />
Obligé <strong>de</strong> quitter le pays au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong><br />
la révolution bolchevique, il emménage<br />
définitivement en France à partir <strong>de</strong> 1920<br />
et installe son studio à Fontenay-sous-<br />
Bois. Dès lors, avec sa fille aînée Irène qui<br />
l’assiste pour la fabrication <strong>de</strong>s marionnettes<br />
et sa femme Anna qui conçoit et fabrique<br />
les costumes, il entre dans la phase la plus<br />
prolifique <strong>de</strong> sa création. Nina, sa fille<br />
ca<strong>de</strong>tte, <strong>de</strong>vient la ve<strong>de</strong>tte d’une série <strong>de</strong><br />
films parmi les plus inventifs, mêlant animation,<br />
trucages et images réelles.<br />
Distribuées aux États-unis et en Europe,<br />
ses œuvres lui valent <strong>de</strong>s récompenses<br />
internationales. Mais les conditions <strong>de</strong><br />
production <strong>de</strong> ses films vont être progressivement<br />
bouleversées à l’arrivée du sonore<br />
puis <strong>de</strong> la couleur. Son long métrage Le<br />
Roman <strong>de</strong> Renard, dont la partie image a<br />
été tournée en 18 mois (1929-1930),<br />
ne sortira en France qu’en 1941, après<br />
d’interminables difficultés <strong>de</strong> production<br />
liées à la sonorisation. D’autres projets,<br />
comme la série à succès consacrée au<br />
chien Fétiche à partir <strong>de</strong> 1933, connaîtront<br />
les mêmes aléas.<br />
Starewitch continuera <strong>de</strong> tourner jusqu’à<br />
sa mort en 1965, réalisant au total une<br />
centaine <strong>de</strong> films en prise <strong>de</strong> vues réelles<br />
et/ou animation. Récemment, <strong>de</strong>s créateurs<br />
comme Tim Burton, Terry Gilliam ou Ray<br />
Harryhausen ont rendu hommage à ce<br />
magicien <strong>de</strong> la ciné-marionnette dont la<br />
virtuosité reste inégalée.<br />
(Citations extraites d’un article <strong>de</strong> Charles Ford, Ciné-Miroir, 1940)<br />
La ciné-marionnette se compose<br />
d’un mannequin-support, découpé<br />
en bois léger, muni <strong>de</strong> charnières,<br />
rigi<strong>de</strong>, capable <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r toute position<br />
donnée ; il est à la marionnette ce<br />
qu’est le squelette pour l’être humain. Tous les<br />
détails qu’exige la personnalité <strong>de</strong> chaque<br />
marionnette,sont du domaine <strong>de</strong> la recherche,<strong>de</strong>s<br />
petites trouvailles <strong>de</strong> l’expérience acquise et sont<br />
si multiples qu’ils écartent la possibilité d’une<br />
indication. Le format le plus pratique est <strong>de</strong><br />
35 cm environ pour les plans moyens,<strong>de</strong> 5 à 10 cm<br />
pour les plans éloignés comportant une vaste figuration.<br />
Pour les gros plans, la ciné-marionnette<br />
atteint quelques fois la gran<strong>de</strong>ur naturelle. La<br />
technique du mouvement, quoique poussée à la<br />
perfection, ne crée que le mouvement, mais ne<br />
crée pas l’âme intérieure <strong>de</strong> la marionnette. Il faut<br />
pour cela, en plus <strong>de</strong> la technique,“quelque chose”<br />
que l’animateur doit possé<strong>de</strong>r en lui-même et en<br />
imprégner la marionnette pendant la création”<br />
“Un mètre <strong>de</strong> pellicule contient 52 cadres. Pour<br />
tourner un mètre, il faut donc changer 52 fois les<br />
positions du ou <strong>de</strong>s personnages et donner 52<br />
tours <strong>de</strong> manivelles à la caméra. Pour un film <strong>de</strong><br />
1950 mètres, cela fait 101 400<br />
changements.<br />
,,<br />
,,Comment naît et s’anime une ciné-marionnette ?<br />
1910 (Russie)<br />
La Belle Lucani<strong>de</strong><br />
1911<br />
La Revanche<br />
du ciné-opérateur<br />
1912<br />
Terrible Vengeance<br />
(prises <strong>de</strong> vues réelles,<br />
médaille d’or à l’Exposition<br />
<strong>de</strong> Milan)<br />
1921 (France) :<br />
Le Mariage <strong>de</strong> Babylas<br />
L’Epouvantail<br />
1923<br />
La Voix du rossignol<br />
(médaille Hugo<br />
Riesenfiels, 1925)<br />
Amour noir et blanc<br />
1924<br />
La Petite Chanteuse<br />
<strong>de</strong>s rues<br />
1925<br />
<strong>Les</strong> Yeux du dragon<br />
1926<br />
Le Rat <strong>de</strong>s villes<br />
et le rat <strong>de</strong>s champs<br />
1927<br />
La Cigale et la fourmi<br />
La Reine <strong>de</strong>s papillons<br />
1928<br />
L’Horloge <strong>magique</strong><br />
La Petite Para<strong>de</strong><br />
1929-30<br />
Le Roman <strong>de</strong> Renard<br />
Long métrage<br />
1932<br />
Deux Fables<br />
<strong>de</strong> La Fontaine<br />
1933<br />
Fétiche Mascotte<br />
1934<br />
Fétiche prestidigitateur<br />
1935<br />
Fétiche se marie<br />
1936<br />
Fétiche en voyages<br />
<strong>de</strong> noces<br />
1937<br />
Fétiche chez les sirènes<br />
1947<br />
Zanzabelle à Paris<br />
(médaille d’or films pour<br />
enfants au festival <strong>de</strong> Venise)<br />
1949<br />
Fleur <strong>de</strong> fougère<br />
(Prix du meilleur film<br />
pour enfants à la Biennale<br />
<strong>de</strong> Venise)<br />
1953<br />
Gazouilly petit oiseau<br />
1954<br />
Gueule <strong>de</strong> bois<br />
1956<br />
Nez au vent<br />
1958<br />
Carrousel Boréal<br />
1965<br />
Comme Chien et chat<br />
page<br />
8<br />
page<br />
9
Nina Star<br />
COMÉDIENNE<br />
Jean-Marie Sénia<br />
CRÉATION MUSICALE<br />
NINA STAR AU PAYS<br />
DES MERVEILLES DE<br />
STAREWITCH<br />
NINA STAR côtoie le mon<strong>de</strong> fantastique<br />
<strong>de</strong>s marionnettes animées <strong>de</strong>puis sa toute<br />
petite enfance. Née en 1913 à Moscou,<br />
Jeanne Starewitch est la <strong>de</strong>uxième fille du<br />
réalisateur. Elle joue dans une dizaine <strong>de</strong><br />
ses films entre 1921 et 1930, alors que la<br />
famille Starewitch s’est définitivement<br />
installée en banlieue parisienne.<br />
Tantôt reine <strong>de</strong>s papillons, garçon manqué<br />
rusé ou jeune fille sentimentale, elle<br />
fréquente toutes sortes <strong>de</strong> créatures<br />
fantastiques, assez proches <strong>de</strong> celles <strong>de</strong><br />
Tolkien. Malicieuse, espiègle ou rêveuse,<br />
elle peut incarner tous types <strong>de</strong> personnages,<br />
<strong>de</strong> la comédie burlesque au conte féerique.<br />
"Sans aller plus loin que le lycée <strong>de</strong> sa ville,<br />
elle a acquis une célébrité non seulement<br />
en Europe, mais au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />
l’Atlantique !" écrira en 1929 un<br />
critique russe <strong>de</strong> la revue<br />
Sévodnia.<br />
Car la petite "STAR" séduit tant<br />
par ses prouesses <strong>de</strong> jeu que par<br />
sa capacité à incarner le "passeur"<br />
du spectateur entre mon<strong>de</strong> réel et<br />
imaginaire. "Ses rêves, le cinéaste<br />
les attribue le plus souvent, dans les<br />
années 1920, à sa petite ve<strong>de</strong>tte, sa<br />
fille ca<strong>de</strong>tte Nina, l’Alice <strong>de</strong> son pays<br />
<strong>de</strong>s merveilles. C’est elle qui nous<br />
introduit dans sa fantasmagorie,<br />
quand elle ne joue pas les héroïnes<br />
<strong>de</strong> mélodrame. Dans La Petite<br />
Chanteuse <strong>de</strong>s rues, elle ressemble<br />
comme une sœur à la fausse<br />
mendiante mise en scène par Lewis<br />
Carroll, photographe amateur (<strong>de</strong> petites<br />
filles)." (Jean-Pierre Pagliano dans Positif,<br />
"Starewitch aux pays <strong>de</strong>s merveilles",<br />
n° 352, mai 1990).<br />
page<br />
10<br />
FILMOGRAPHIE<br />
Nina Star a joué exclusivement dans les<br />
films <strong>de</strong> son père :<br />
1921 Le Mariage <strong>de</strong> Babylas<br />
L’Epouvantail<br />
1923 La Voix du rossignol<br />
1924 La Petite Chanteuse <strong>de</strong>s rues<br />
1925 <strong>Les</strong> Yeux du dragon (prologue)<br />
1927 La Reine <strong>de</strong>s papillons<br />
1928 L’Horloge <strong>magique</strong><br />
La Petite Para<strong>de</strong><br />
1931 Poucette (film inachevé)<br />
Jean Marie SENIA est un habitué <strong>de</strong>s films<br />
<strong>de</strong> Starewitch qu’il a souvent accompagnés<br />
lors <strong>de</strong> ciné-concerts au Forum <strong>de</strong>s images<br />
et dans <strong>de</strong> nombreux festivals. "Poète <strong>de</strong><br />
l’éphémère" 1 comme il le dit lui-même<br />
à propos <strong>de</strong>s musiciens <strong>de</strong> scène, il a<br />
commencé à accompagner <strong>de</strong>s films muets<br />
sous l’impulsion <strong>de</strong> la Cinémathèque <strong>de</strong><br />
Toulouse en 1976, <strong>de</strong>vançant l’engouement<br />
pour le genre qui suivra quelques années<br />
plus tard.<br />
Autour <strong>de</strong>s films <strong>de</strong> Buster Keaton, Max<br />
Lin<strong>de</strong>r ou Fritz Lang, il cherche à "conserver<br />
l’esprit ludique d’improvisation qui était<br />
celui <strong>de</strong>s projections <strong>de</strong> l’époque (…)<br />
plutôt qu’à reconstituer à tout prix les<br />
musiques ayant accompagné en leur<br />
époque les films" 1 .<br />
Influencé par Kurt Weill, admirateur <strong>de</strong><br />
Dutilleux et Berio, il s’est toujours intéressé<br />
à la scène. Après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s au<br />
Conservatoire <strong>de</strong> Strasbourg et à<br />
l’Académie Franz Liszt <strong>de</strong> Weimar, il<br />
compose <strong>de</strong> nombreuses musiques pour le<br />
théâtre : à la Comédie française pour<br />
Jacques Lassalle, Jean-Luc Boutet ou<br />
Bruno Bayen, au Festival d’Avignon pour<br />
Alfredo Arias, au Palais <strong>de</strong> Chaillot pour<br />
Antoine Vitez…<br />
Au cinéma, il écrit pour Jacques Rivette<br />
(Céline et Julie vont en bateau), Alain<br />
Tanner (Jonas qui aura vingt-cinq ans en<br />
l’an <strong>de</strong>ux mille), Danièle Dubroux (Le<br />
Journal du séducteur, L’Examen <strong>de</strong><br />
minuit), Véra Belmont (Rouge Baiser)<br />
ou Jacques Fansten (La Fracture du<br />
myocar<strong>de</strong>).<br />
Il a également écrit <strong>de</strong>s chansons pour<br />
Yves Montand, Georges Moustaki et<br />
Hanna Schygulla (récital Quel que soit le<br />
songe).<br />
Il accompagne en improvisation <strong>de</strong>s films<br />
muets dans les plus grands festivals<br />
(concert au Lincoln Center <strong>de</strong> New York,<br />
au Festival du Film <strong>de</strong> San Francisco, au<br />
Festival du Film <strong>de</strong> Finlan<strong>de</strong>, au<br />
Metropolitan <strong>de</strong> Palerme).<br />
1 interview accordée à F. Gimallo-Mesplomb<br />
page<br />
11<br />
Pour s’accor<strong>de</strong>r à Ladislas Starewitch…<br />
Par Jean-Marie Sénia<br />
Je ne sais plus qui prétendait<br />
que “la musique <strong>de</strong> film doit<br />
assurer le continu au cœur du<br />
successif” formule un peu<br />
éloquente mais si juste dans le cas <strong>de</strong>s films<br />
<strong>de</strong> Ladislas Starewitch ! “Ma<strong>de</strong>moiselle<br />
Loyale”, en la personne <strong>de</strong> Nina la petite<br />
chanteuse <strong>de</strong>s rues, mène son vagabondage<br />
à trois temps grâce à son petit orgue <strong>de</strong><br />
Barbarie qui valse sa dérive et sa solitu<strong>de</strong>.<br />
Comme la petite fille aux allumettes, Nina<br />
va générer son thème et définir son <strong>de</strong>stin et<br />
le <strong>de</strong>stin <strong>de</strong>s autres personnages du film sur<br />
un rythme ternaire. Ce limonaire obsessionnel<br />
va servir <strong>de</strong> cœur à nos trois histoires. Une<br />
sorte <strong>de</strong> ron<strong>de</strong>, en somme, <strong>de</strong> la vie même.<br />
Naître ! Exister ! Disparaître !... en trois<br />
temps et trois mouvements ! Toutes les scies<br />
<strong>de</strong> nos grand-mères avaient ce même élan <strong>de</strong><br />
valse, <strong>de</strong> goualante, éternellement répété.<br />
Sortie d’un orgue qui s’époumone à travers<br />
les images, cette chanson <strong>de</strong>s rues <strong>de</strong>viendra<br />
petit à petit l’inconscient <strong>de</strong> Nina, puis le<br />
thème <strong>de</strong> son abandon pour, enfin, <strong>de</strong>venir<br />
le leitmotiv modulé <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> ces trois<br />
histoires. Comme si en France,<br />
tout finissait et commençait<br />
par une chanson !<br />
,,<br />
,,<br />
© Droits réservés
Rufus<br />
VOIX DU NARRATEUR<br />
Jean Rubak<br />
RÉALISATION ADDITIONNELLE<br />
Acteur dans près d’une centaine <strong>de</strong> films et<br />
<strong>de</strong> téléfilms, comédien <strong>de</strong> théâtre, il débute<br />
sa carrière en 1966. Auteur et interprète<br />
<strong>de</strong> nombreux one man shows, c’est pour<br />
l’un <strong>de</strong> ses spectacles Qui vous savez qu’il<br />
reçoit un Molière en 1993.<br />
Filmographie (extrait) :<br />
<strong>Les</strong> Patates Clau<strong>de</strong> Autant-Lara<br />
L’Américain<br />
Marcel Bozzuffi<br />
Fantasia chez les ploucs Gérard Pirès<br />
Le Locataire<br />
Roman Polanski<br />
Lily aime-moi Maurice Dugowson<br />
Jonas qui aura 25 ans<br />
en l’an 2000<br />
Alain Tanner<br />
La Guerre <strong>de</strong>s polices Robin Davis<br />
Delicatessen<br />
Caro & Jeunet<br />
<strong>Les</strong> Misérables Clau<strong>de</strong> Lelouch<br />
La Cité <strong>de</strong>s enfants perdus Caro & Jeunet<br />
Le Fabuleux Destin<br />
d’Amélie Poulain Jean-Pierre Jeunet<br />
Mon père<br />
José Giovanni<br />
Ce jour-là<br />
Raoul Ruiz…<br />
© Catherine Chabrol<br />
Né en 1947, il réalise son premier film<br />
<strong>Les</strong> Chouettes au studio Paul Grimault<br />
en 1970, puis un court métrage en 1972<br />
Animoses en collaboration avec Mose et<br />
Jean-François Laguionie.<br />
Il collabore au film <strong>de</strong> Jacques Colombat<br />
La Montagne qui accouche et réalise<br />
en cinémascope Un Brin <strong>de</strong> conduite en<br />
1985 pour lequel il obtient le Prix du<br />
court métrage au Festival d’Avoriaz.<br />
De 1986 à 1989, il est assistant réalisateur<br />
pour Jacques Colombat sur le long<br />
métrage Robinson et compagnie (Prix<br />
du long métrage au Festival d’Annecy<br />
en 1989).<br />
En 1999, il revient à la réalisation avec<br />
le court métrage <strong>Les</strong> Noces <strong>de</strong> Viardot<br />
sélectionné dans <strong>de</strong> nombreux festivals à<br />
© Jean Rubak<br />
travers le mon<strong>de</strong> et primé à Krok.<br />
En 2000, il réalise La Politesse<br />
<strong>de</strong>s rois. Actuellement, Jean Rubak<br />
dirige un studio d’animation<br />
au sein <strong>de</strong> L’Envol Vidéo<br />
à Paris.<br />
Xavier Kawa-Topor<br />
DIRECTION ARTISTIQUE<br />
,,<br />
J’ai vu ce film puis je l’ai oublié<br />
Puis sa beauté m’est revenue<br />
Puis j’ai mis ma voix sur<br />
Le souvenir <strong>de</strong> cette beauté, enfermé<br />
Dans une cave par Sénia et Kawa-Topor<br />
Puis l’envol dans cet univers s’est opéré<br />
Puis cet univers est venu peupler mes rêves<br />
J’étais cette princesse<br />
J’étais cette petite fille rêvant <strong>de</strong> chevalier noir<br />
Tout comme Jean-Marie Sénia<br />
Qui a réussi à en-musiquer cet univers <strong>de</strong> Starewitch<br />
Tout comme Xavier Kawa-Topor<br />
A réussi à faire parler ce film muet<br />
Quel exploit<br />
Pour votre plus grand plaisir présumé<br />
Mesdames et Messieurs les spectateurs.,,<br />
page<br />
12<br />
© Pascal Fayeton<br />
page<br />
13<br />
Xavier Kawa-Topor est né en 1967.<br />
Médiéviste et archéologue <strong>de</strong> formation,<br />
il prend en 1993 la direction du Centre<br />
Européen d’Art et <strong>de</strong> Civilisation<br />
Médiévale à Conques, patrimoine mondial<br />
<strong>de</strong> l’UNESCO, où il crée avec la<br />
Cinémathèque <strong>de</strong> Toulouse le festival<br />
"Cinéma et moyen âge". Depuis 1997,<br />
au Forum <strong>de</strong>s images, il dirige les<br />
programmes Jeune Public et le festival<br />
"Nouvelles images du Japon" consacré<br />
au cinéma d’animation japonais, qui a<br />
reçu à Paris les plus grands réalisateurs,<br />
parmi lesquels Isao Takahata et Hayao<br />
Miyazaki. Xavier Kawa-Topor a publié<br />
plusieurs étu<strong>de</strong>s consacrées à l’art roman<br />
(Editions Autrement, "Le Pérégrinateur")<br />
et un récit <strong>de</strong> voyage (Editions<br />
L’Harmattan). Il est également auteur <strong>de</strong><br />
scénarios et d’un livre pour enfants Mon<br />
Roman <strong>de</strong> Renart, à paraître en 2004<br />
aux Editions Actes Sud Junior.
<strong>Les</strong> coproducteurs<br />
Fiche technique et artistique<br />
FORUM DES IMAGES<br />
Subventionné <strong>de</strong>puis son origine par la<br />
Ville <strong>de</strong> Paris, le Forum <strong>de</strong>s images est<br />
<strong>de</strong>venu un carrefour <strong>de</strong>s programmations<br />
cinéphiles, centrées sur <strong>de</strong>s thèmes sociaux<br />
et urbains, mêlant patrimoine et cinéma<br />
d’auteur contemporain. Le Forum <strong>de</strong>s<br />
images se présente aujourd’hui comme un<br />
lieu incontournable <strong>de</strong> réflexion sur le<br />
cinéma, l’audiovisuel et le multimédia.<br />
Le jeune public (enfants, adolescents) est<br />
une cible importante avec chaque année<br />
plus <strong>de</strong> 40 000 participants à ses ateliers<br />
éducatifs. Doté <strong>de</strong> 5 salles <strong>de</strong> projection,<br />
d’un espace multimédia et d’une salle <strong>de</strong><br />
40 postes individuels permettant la<br />
consultation à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> 65000 films<br />
sur Paris, le Forum <strong>de</strong>s images reçoit 260 000<br />
spectateurs par an. Il produit et coproduit<br />
annuellement une quinzaine <strong>de</strong> films<br />
documentaires sur Paris.<br />
LÉONA-BÉATRICE<br />
MARTIN-STAREWITCH<br />
Petite fille <strong>de</strong> Ladislas Starewitch et fille <strong>de</strong><br />
Nina Star, Léona-Béatrice Martin-Starewitch<br />
est professeur et souhaite faire redécouvrir<br />
aux cinéphiles d’aujourd’hui l’œuvre <strong>de</strong><br />
Ladislas Starewitch. Depuis 1988, elle a<br />
entrepris <strong>de</strong> restaurer les films et les<br />
marionnettes et a dressé, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
François Martin, l’inventaire <strong>de</strong>s films et<br />
marionnettes conservés.<br />
Leurs multiples démarches ont permis aux<br />
festivals d’Annecy, <strong>de</strong> Tampere, d’Hiroshima,<br />
<strong>de</strong> Laon, <strong>de</strong> Bruxelles, <strong>de</strong> Sitges ou <strong>de</strong><br />
Porto d’accueillir les films <strong>de</strong> ce réalisateur.<br />
Léona-Béatrice Martin-Starewitch a vécu<br />
une dizaine d’années avec son grand-père<br />
et a participé à la réalisation <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>rniers<br />
films.<br />
François Martin possè<strong>de</strong> une formation<br />
d’historien et s’est consacré surtout à<br />
l’exploitation <strong>de</strong> tous les documents<br />
d’archives concernant Starewitch.<br />
Ensemble, ils ont publié en 2003 Ladislas<br />
Starewitch 1882-1965 aux Editions<br />
L’Harmattan.<br />
GEBEKA FILMS<br />
La société a été créée à l’automne 1997<br />
avec une ligne éditoriale précise : <strong>de</strong>s films<br />
<strong>de</strong> qualité à <strong>de</strong>stination du jeune public<br />
(longs, moyens ou courts métrages / animation<br />
ou fictions).<br />
Au fil <strong>de</strong>s ans, un catalogue d’une<br />
quarantaine <strong>de</strong> titres a pu être constitué<br />
avec une gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> films<br />
d’animation. Parmi les auteurs représentés :<br />
Michel Ocelot, Hayao Miyazaki, Karel<br />
Zeman, Jannik Hastrup, Jean-François<br />
Laguionie, Co Hoe<strong>de</strong>man, Paul Grimault,<br />
Alexandre Petrov, Dave Fleisher.<br />
<strong>Les</strong> succès les plus marquants : Kirikou et la<br />
sorcière (1998), Mon voisin Totoro (1999),<br />
L’enfant qui voulait être un ours (2002) ou<br />
encore Corto Maltese (2002).<br />
L’activité <strong>de</strong> production, initiée en 2000<br />
avec Princes et princesses, s’est poursuivie<br />
en 2003 avec Loulou et autres loups et <strong>Les</strong><br />
Contes <strong>de</strong> l’Horloge Magique.<br />
Plusieurs nouveaux projets sont<br />
actuellement en préparation, dont le<br />
premier long métrage <strong>de</strong> Serge Elissal<strong>de</strong><br />
et Grégoire Solotareff (Loulou et autres<br />
loups).<br />
<strong>Les</strong> trois œuvres originales qui composent<br />
ce film, La Petite Chanteuse <strong>de</strong>s rues,<br />
La Petite Para<strong>de</strong> et L’Horloge <strong>magique</strong><br />
ont été réalisées entre 1924 et 1928 par<br />
Ladislas Starewitch assisté <strong>de</strong> sa fille Irène.<br />
avec Nina Star<br />
Musique originale composée<br />
et dirigée par Jean-Marie Sénia<br />
Texte Xavier Kawa-Topor et Jean Rubak<br />
avec la voix <strong>de</strong> Rufus<br />
Réalisation additionnelle Jean Rubak<br />
assisté d’Ené Jakobi<br />
Direction artistique Xavier Kawa-Topor<br />
Conseiller artistique<br />
Léona-Béatrice Martin-Starewitch<br />
TRAITEMENT<br />
GRAPHIQUE<br />
<strong>de</strong>s films originaux sous la direction<br />
<strong>de</strong> Jean Rubak<br />
Graphistes : Vonnick Guenée,<br />
Jean Tad<strong>de</strong>ï<br />
SÉQUENCES<br />
ADDITIONNELLES<br />
Réalisation : Jean Rubak<br />
assisté d’Ené Jakobi<br />
Graphistes : Jean Rubak, Ené Jakobi<br />
d’après les images et l’animation<br />
<strong>de</strong> Ladislas Starewitch<br />
NARRATION<br />
Texte écrit par Xavier Kawa-Topor<br />
et Jean Rubak inspiré <strong>de</strong>s scenarios<br />
et intertitres <strong>de</strong> Ladislas<br />
et Irène Starewitch<br />
Voix : Rufus<br />
Enregistrement : Frédéric Jacqmin<br />
MUSIQUE<br />
composée et dirigée par Jean-Marie Sénia<br />
Supervision <strong>de</strong> la musique : Frédéric Jacqmin<br />
Trompette solo : Thierry Caens<br />
Clarinette solo : Dominique Vidal<br />
Siffleur : Curro Savoy<br />
Hautbois et cor anglais : Dominique Jacqmin<br />
Accordéon solo : Olivier Urbano<br />
Guitare solo : Frédéric Jacqmin<br />
Violon solo : Isabelle Chabrier<br />
2 ème Violon : Philippe Lucotte<br />
Alto : Emmanuel Kirklar<br />
Violoncelle : Sylvie Brochard<br />
Contrebasse : Pierre Sylvan<br />
Piano solo et direction musicale :<br />
Jean-Marie Sénia<br />
Musique enregistrée et mixée<br />
par Frédéric Jacqmin<br />
Editions musicales : Naïve<br />
SON<br />
Montage son<br />
Roger Dupuis<br />
Mixage son<br />
Guillaume Limberger<br />
PRODUCTION<br />
Coproducteurs<br />
Forum <strong>de</strong>s images<br />
directrice générale : Laurence Herszberg<br />
Léona-Béatrice Martin-Starewitch<br />
Gebeka Films - Marc Bonny<br />
Production exécutive<br />
Forum <strong>de</strong>s images<br />
Direction <strong>de</strong> production :<br />
Xavier Kawa-Topor<br />
Conseiller à la production :<br />
Alain Esmery<br />
Chargée <strong>de</strong> production :<br />
Armelle Trouxe<br />
avec la collaboration<br />
<strong>de</strong> Séverine Le Bescond,<br />
Cyril Barthet<br />
Stagiaire : Anaïs Loosfelt<br />
../...<br />
page<br />
14<br />
page<br />
15
Fiche technique et artistique<br />
(suite)<br />
RESTAURATION<br />
<strong>Les</strong> films <strong>de</strong> Ladislas et Irène Starewitch<br />
ont été restaurés par<br />
Léona-Béatrice Martin-Starewitch<br />
La Petite Chanteuse <strong>de</strong>s rues, 1924<br />
Scénario, marionnettes, décors,<br />
prise <strong>de</strong> vues, mise en scène, animation<br />
et réalisation : Ladislas Starewitch<br />
Costumes : Anna Starewitch<br />
Avec Nina Star<br />
Production : Ladislas Starewitch<br />
Restauration : 1991 Laboratoire<br />
Renov’films Torcy<br />
Avec le soutien exceptionnel <strong>de</strong> GTC<br />
et <strong>de</strong> L’Envol<br />
Et le concours <strong>de</strong><br />
Actes Sud Junior, Cinéclassic, Editions<br />
Montparnasse, Editions Naïve, Touristra<br />
Télécinéma<br />
GTC / Neyrac films<br />
Studio image<br />
L’Envol<br />
Studio d’enregistrement<br />
Glockenspiel<br />
Bibliographie<br />
La Petite Para<strong>de</strong>, 1928<br />
Scénario : Ladislas Starewitch<br />
d’après "Le Brave petit soldat <strong>de</strong> plomb"<br />
<strong>de</strong> Hans Christian An<strong>de</strong>rsen<br />
Marionnettes, décors, prise <strong>de</strong> vues,<br />
mise en scène, animation et réalisation :<br />
Ladislas Starewitch<br />
Collaboration : Irène Starewitch<br />
Costumes : Anna Starewitch<br />
Avec Nina Star<br />
Production : Louis Nalpas<br />
Restauration : 2002 Laboratoire<br />
Neyrac films<br />
L’Horloge <strong>magique</strong> ou La Petite Fille qui<br />
voulait être princesse, 1928<br />
Scénario, marionnettes, décors,<br />
prise <strong>de</strong> vues, mise en scène, animation<br />
et réalisation : Ladislas Starewitch<br />
Collaboration : Irène Starewitch<br />
Costumes : Anna Starewitch<br />
Avec Nina Star et Bob Zubovitch<br />
Production : Louis Nalpas<br />
Restauration : 1993 Laboratoire<br />
Renov’films Torcy<br />
Laboratoire numérique INA<br />
Traitement numérique et stabilisation :<br />
Jean-Hugues Chenot<br />
Studio <strong>de</strong> mixage<br />
Elison<br />
Kinescopage<br />
GTC<br />
Laboratoires<br />
GTC<br />
Report optique<br />
Ciné Stéréo<br />
Ban<strong>de</strong> originale disponible sur CD - Editions Naïve<br />
© Centre Audiovisuel <strong>de</strong> Paris / Léona-Béatrice<br />
Martin-Starewitch / Gebeka Films 2003<br />
Ladislas Starewitch 1882 – 1965<br />
Léona-Béatrice et François Martin<br />
Editions L’Harmattan 2003<br />
Ladislas Starewitch, magicien <strong>de</strong>s ciné-marionnettes<br />
Xavier Kawa-Topor et François Martin<br />
AFCA / L’Equipée / Forum <strong>de</strong>s images 2003<br />
Starewitch plus intime<br />
Jean-Pierre Pagliano<br />
Positif n°371 janvier 1992<br />
Ladislas Starewitch (Filmographie illustrée et commentée)<br />
Léona-Béatrice et François Martin<br />
JICA Diffusion, Annecy 1991<br />
Starewitch au Pays <strong>de</strong>s merveilles<br />
Jean-Pierre Pagliano<br />
Positif n°352 juin 1990<br />
Crédits photographiques<br />
Toutes les photographies qui illustrent ce dossier <strong>de</strong> presse<br />
(sauf mention contraire) font partie <strong>de</strong> la collection particulière<br />
<strong>de</strong> Léona-Béatrice Martin-Starewitch.<br />
© Léona-Béatrice Martin-Starewitch<br />
<strong>Les</strong> illustrations ont été réalisées pour le film par Jean Rubak.<br />
© Centre Audiovisuel <strong>de</strong> Paris, Léona-Béatrice Martin-Starewitch, Gebeka Films<br />
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16<br />
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