10.05.2014 Views

Dimension 3 n° 2009/4 (septembre-octobre 2009)

Dimension 3 n° 2009/4 (septembre-octobre 2009)

Dimension 3 n° 2009/4 (septembre-octobre 2009)

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

dossier<br />

Images et voix multiples du<br />

Sensibiliser au développement, ça passe par<br />

Micro-trottoir<br />

à Esperanzah !<br />

© Esperanzah !<br />

"Sensibiliser l’opinion publique belge", c’est par ces quelques mots<br />

que la Loi sur la Coopération Internationale de 1999, en son article 3,<br />

désigne la mission de la Direction des Programmes de sensibilisation,<br />

l’une des directions de la DGCD (*). Au sein de cette direction,<br />

qui comporte deux services, l’un d’eux s’acquitte de cette mission<br />

en mettant en oeuvre un programme d’expositions, d’événements,<br />

et de publications - parmi lesquelles notre périodique <strong>Dimension</strong> 3.<br />

L’autre service "Sensibilisation par des tiers", accomplit cette même<br />

mission de sensibilisation en appuyant financièrement des initiatives<br />

privées. <strong>Dimension</strong> 3 a rencontré Thérèse Loncke, à la tête de ce<br />

service pour lequel la vie culturelle revêt une importance cruciale.<br />

Trouvez-vous<br />

qu’Esperanzah ! contribue<br />

à la solidarité mondiale ?<br />

Isabelle (44 ans) : Oui, c’est même<br />

un des seuls festivals en Communauté<br />

française qui le fait, il a un caractère<br />

beaucoup moins commercial<br />

que d’autres, et développe chaque<br />

année un thématique "engagée"<br />

par l’organisation de conférences,<br />

de projections de films, etc.<br />

Au sein de la Direction des<br />

Programmes de sensibilisation,<br />

"culture" et "développement"<br />

sont deux termes assez coutumiers,<br />

et qui interagissent.<br />

Pourquoi ?<br />

D’une part, parce que bon nombre des projets<br />

qui nous sont soumis sont par nature<br />

des productions/créations culturelles –<br />

comme les festivals de musique ou de films,<br />

les expositions, les pièces de théâtre, les<br />

films-documentaires… On pourrait dès lors<br />

dire que la "culture" se met au service du<br />

développement. D’autre part, parce que<br />

beaucoup d’entre eux ont pour objectif<br />

partiel ou principal de mettre en avant les<br />

richesses culturelles des pays dits "en développement"<br />

et par ce biais, non seulement<br />

de véhiculer une image positive de ces pays,<br />

mais aussi d’aborder leurs réalités, et diverses<br />

problématiques relatives au développement<br />

et aux relations Nord-Sud.<br />

La création, les représentations<br />

culturelles en rapport<br />

avec le Sud, peuvent-elles<br />

vraiment contribuer à renforcer<br />

et consolider l’adhésion du<br />

public à la nécessité d’une<br />

solidarité Nord/Sud, traduite<br />

en une politique de coopération<br />

au développement ?<br />

Par le biais "culturel", notre opinion publique<br />

est mise en relation, et fait connaissance,<br />

avec d’autres peuples, d’autres cultures,<br />

d’autres réalités de manière douce,<br />

voire festive et conviviale dans le cadre<br />

de certaines activités. Ces "rencontres"<br />

aboutissent souvent à une meilleure compréhension<br />

des uns et des autres, elles<br />

démontent les clichés et les idées préconçues,<br />

forcent à ouvrir les esprits et les<br />

cœurs. La connaissance mutuelle s’améliore,<br />

le dialogue s’instaure, la reconnaissance,<br />

voire même l’appréciation des<br />

différences et des similitudes, prennent<br />

le pas sur les craintes… Autant d’étapes<br />

sur le chemin vers ou d’une plus grande<br />

solidarité.<br />

En outre, ces échanges interculturels, ainsi<br />

favorisés, permettent aux créateurs de<br />

ces pays de montrer qu’ils ont des choses<br />

à offrir sur bien des plans. Ils aident<br />

à comprendre que le monde dans lequel<br />

nous vivons actuellement est totalement<br />

interdépendant et qu’il y va de l’intérêt de<br />

tous de préserver et de renforcer la solidarité<br />

entre les peuples si l’on veut léguer à<br />

nos enfants un monde en équilibre, durable,<br />

où la dignité de chaque homme sera<br />

respectée.<br />

><br />

La musique mondiale<br />

peut-elle contribuer<br />

à la solidarité mondiale ?<br />

Cathy (45 ans) : Découvrir d’autres<br />

musiques du monde est "un plaisir,<br />

un bonheur", qui permet l’ouverture<br />

aux autres cultures, mais la musique<br />

n’est pas suffisante en soi, sortie<br />

de certains contextes (comme d’un<br />

festival thématique, par exemple).<br />

Elle est un outil mais doit être accompagnées<br />

d’autres types d’activités<br />

(conférences, débats, films) pour pouvoir<br />

contribuer à renforcer la solidarité.<br />

(*) Loi du 25 mai 1999 relative à la Coopération Internationale belge, article 3 (dernier paragraphe) : "(…) De manière à réaliser l’objectif de développement humain durable, la coopération internationale<br />

belge favorise le développement socio-économique et socio-culturel et le renforcement de l’assise sociétale des pays partenaires, de même qu’elle sensibilise l’opinion publique belge."<br />

10 dimension s e p t e m b r e-o c t o b r e <strong>2009</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!