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Comment Londres et Wall Street ont mis Hitler au pouvoir

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tard, avant d’être nommé secrétaire d’Etat du Home Office dans le gouvernement de<br />

Neville Chamberlain. Lorsque Winston Churchill arriva <strong>au</strong> <strong>pouvoir</strong>, il nomma Hoare<br />

ambassadeur dans l’Espagne de Franco, de mai 1940 à juill<strong>et</strong> 1944.<br />

Quant à lord Beaverbrook, il accompagnait Hoare dans les négociations avec Laval<br />

concernant l’Ethiopie <strong>et</strong> soutint le roi pro-nazi Edward VIII (l’ancien duc de<br />

Windsor), lors de la crise d’abdication. En 1935, Beaverbrook renc<strong>ont</strong>ra<br />

personnellement <strong>Hitler</strong> <strong>et</strong> Mussolini <strong>et</strong> fut l’invité du ministre allemand des Affaires<br />

étrangères, Joachim von Ribbentrop, <strong>au</strong>x jeux olympiques de Munich l’année<br />

suivante. L’homme de confiance du lord, Sefton Delmer, qui dirigeait le bure<strong>au</strong><br />

du Daily Express de Beaverbrook à Berlin, était un confident d’<strong>Hitler</strong>. Dans son<br />

reportage sur l’incendie du Reichstag, il prit à son compte la version des nazis qui<br />

devait faciliter la consolidation du <strong>pouvoir</strong> d’<strong>Hitler</strong>.<br />

Si une paix négociée ne fut pas conclue entre les nazis <strong>et</strong> la Grande-Br<strong>et</strong>agne, c’est<br />

parce que Churchill refusait à tout prix de laisser l’Empire britannique tomber sous la<br />

coupe d’<strong>Hitler</strong>, même s’il avait lui-même soutenu Mussolini. (Après la guerre, le<br />

commando Otto Skorzeny utilisa les l<strong>et</strong>tres de Churchill à Mussolini, rédigées entre<br />

1927 <strong>et</strong> 1944, pour exercer un chantage sur le Britannique afin d’obtenir la libération<br />

de prisonniers nazis.) Néanmoins, la détermination de Churchill de préserver<br />

l’Empire britannique j<strong>et</strong>a les bases de l’alliance américano-britannique pour<br />

poursuivre la guerre c<strong>ont</strong>re les puissances de l’Axe.<br />

Les préparatifs de la Deuxième Guerre mondiale<br />

Le renforcement du régime d’<strong>Hitler</strong> n’empêche pas les filiales américaines <strong>et</strong><br />

britanniques des cartels allemands de consolider leurs partenariats <strong>au</strong> moment même<br />

où ces derniers, particulièrement IG Farben, commencent à préparer une guerre<br />

d’agression.<br />

En 1936, par exemple, la Schroder Bank de New York fonde une société en commun<br />

avec les Rockefeller, la Schroder, Rockefeller and Co. Investment Bankers, qui a pour<br />

associés Avery Rockefeller, neveu de John Rockefeller, le baron Bruno von Schroder<br />

de <strong>Londres</strong> <strong>et</strong> Kurt von Schröder de la BRI <strong>et</strong> de la Gestapo de Cologne. Leurs avocats<br />

s<strong>ont</strong> les frères John Foster <strong>et</strong> Allen Dulles, de Sullivan and Cromwell.<br />

Sosthenes Behn, directeur de International Telephone and Telegraph (ITT), <strong>et</strong><br />

Gerhardt Westrick, directeur de ITT en Allemagne <strong>et</strong> associé de John Foster Dulles,<br />

nomment <strong>au</strong> conseil d’administration de la société Walter Schellenberg, chef du<br />

service de c<strong>ont</strong>re-espionnage de la Gestapo (SD), <strong>et</strong> le baron Kurt von Schröder, afin<br />

de garantir la c<strong>ont</strong>inuité des activités de la société en Allemagne <strong>au</strong> cours de la guerre<br />

à venir. Au même moment, le président de la Standard Oil de Rockefeller dans le New<br />

Jersey, Walter Teagle, est nommé directeur de American IG (Farben) Chemical Corp,<br />

d<strong>ont</strong> le conseil d’administration comprend entre <strong>au</strong>tres Edsel Ford, président de Ford<br />

Motor Co., Charles Mitchell, président de la National City Bank of New York de<br />

Rockefeller, P<strong>au</strong>l Warburg, président de la Réserve fédérale, <strong>et</strong> Herman M<strong>et</strong>z,<br />

directeur de la Bank of Manhattan.<br />

Tandis que ces relations se consolident, IG Farben est en passe de se faire<br />

entièrement intégrer dans la machine de guerre nazie - qu’il dirige même en grande<br />

partie. En eff<strong>et</strong>, comme le rapporte Josiah DuBois dans son livre Les chi<strong>mis</strong>tes du

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