16.05.2014 Views

Comment Londres et Wall Street ont mis Hitler au pouvoir

Comment Londres et Wall Street ont mis Hitler au pouvoir

Comment Londres et Wall Street ont mis Hitler au pouvoir

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Selon ce rapport, le programme c<strong>ont</strong>inental du groupe synarchique de la Banque<br />

Worms consistait à « m<strong>et</strong>tre en échec tous les nouve<strong>au</strong>x proj<strong>et</strong>s soci<strong>au</strong>x qui <strong>au</strong>raient<br />

tendance à affaiblir le <strong>pouvoir</strong> des financiers <strong>et</strong> industriels internation<strong>au</strong>x [<strong>et</strong>] à<br />

œuvrer à ce que l’ensemble de l’industrie soit en fin de compte sous le c<strong>ont</strong>rôle<br />

compl<strong>et</strong> de la finance <strong>et</strong> de l’industrie internationales ».<br />

En outre, le groupe Worms « avait l’intention de tirer avantage de la collaboration<br />

franco-allemande afin de conclure une série d’accords avec des industries<br />

allemandes, établissant ainsi une solide commun<strong>au</strong>té d’intérêts entre industriels<br />

français <strong>et</strong> allemands, ce qui tendra à renforcer la position de la finance <strong>et</strong> de<br />

l’industrie internationales. On espère que le « bloc » franco-allemand ainsi créé sera<br />

en position : a) d’effectuer une fusion avec l’industrie anglo-saxonne après la<br />

guerre ; b) de neutraliser toute tentative de répandre le socialisme avec le<br />

programme de <strong>Hitler</strong> ; <strong>et</strong> c) d’empêcher le développement de toute union douanière<br />

européenne excluant les intérêts anglo-saxons. »<br />

Toujours selon ce rapport de 1940, « il y a des raisons de croire que Göring <strong>et</strong> le Dr<br />

Funk considèrent avec sympathie ces aspirations. On dit <strong>au</strong>ssi que certains milieux<br />

industriels en Grande-Br<strong>et</strong>agne <strong>ont</strong> de la sympathie pour ce mouvement. On<br />

prétend que des progrès <strong>ont</strong> été faits pour garantir l’adhésion de la grande industrie<br />

américaine à ce mouvement. »<br />

Le groupe Worms souhaite « la conclusion rapide de la guerre, car ils pensent que sa<br />

c<strong>ont</strong>inuation ne peut mener qu’à la ruine des intérêts de l’industrie lourde ».<br />

Concernant la Grande-Br<strong>et</strong>agne, leur objectif consiste à « provoquer la chute du<br />

gouvernement Churchill [<strong>et</strong>] à favoriser la formation d’un nouve<strong>au</strong> gouvernement<br />

comprenant Sir Samuel Hoare, Lord Beaverbrook <strong>et</strong> M. More-Belisha ». A travers<br />

Hoare, ils veulent « favoriser un accord entre l’industrie britannique <strong>et</strong> le « bloc »<br />

franco-allemand [<strong>et</strong>] protéger les intérêts anglo-saxons sur le c<strong>ont</strong>inent ».<br />

Leur politique envers l’Allemagne consiste à « éliminer <strong>Hitler</strong>, Goebbels <strong>et</strong> Himmler<br />

avec sa Gestapo <strong>et</strong> faciliter ainsi la formation d’un bloc anglo-franco-allemand ».<br />

Opération Sunrise <strong>et</strong> Guerre froide<br />

Avec la disparition de Roosevelt en 1945 <strong>et</strong> la fin de la guerre en Europe, le proj<strong>et</strong><br />

synarchiste pour l’après-guerre, consistant à former un bloc économique globalisé,<br />

fut lancé sans délai. On commença par rompre l’alliance avec l’Union soviétique <strong>et</strong><br />

créer un bloc anti-communiste, en y intégrant des éléments de la machine nazie.<br />

Roosevelt à peine décédé, on mena à bien l’opération Lever du soleil (Operation<br />

Sunrise) : la négociation de la capitulation des forces allemandes dans le nord de<br />

l’Italie, conduite par Allen Dulles <strong>et</strong> le général SS Karl Wolff. Ce premier p<strong>ont</strong> j<strong>et</strong>é<br />

entre l’anti-communisme nazi <strong>et</strong> l’anti-communisme anglo-américain allait se<br />

développer tout <strong>au</strong> long de la Guerre froide.<br />

Comme nous l’avons vu, avant la guerre, Allen <strong>et</strong> John Foster Dulles, du cabin<strong>et</strong><br />

Sullivan <strong>et</strong> Cromwell, avaient été les conseillers juridiques du noy<strong>au</strong> dur des cartels<br />

nazis anglo-américains. De plus, Allen Dulles était membre du conseil<br />

d’administration de Schroder, Rockefeller <strong>et</strong> Co. Dès lors, il n’est pas surprenant que<br />

ce soit lui qui, en sa qualité de chef de l’OSS (Office of Strategic Services) à Berne, ait

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!