Allocution de Mme Anita Rion à l'occasion de la session à ...

Allocution de Mme Anita Rion à l'occasion de la session à Porrentruy de l'Association pour
l'enseignement bilingue en Suisse.
Collége Saint-Charles, Porrentruy
Samedi 18 novembre 2000, 10 h 45
Mesdames, Messieurs,
Je me réjouis que vous ayez choisi le Jura pour tenir votre assemblée et remercie les
organisateurs de cette manifestation, en particulier M. Jean Racine, infatigable pèlerin de
l'enseignement des langues en Suisse.
Je sais tout ce que M. Racine, depuis de très nombreuses années, s'efforce d'apporter de manière
positive à la promotion de l'apprentissage des langues.
De manière plus générale, M. Racine s'est attaché au développement de l'esprit de
compréhension, de dialogue et d'ouverture dans ce pays à la fois passionnant et alambiqué qui est
le nôtre avec ses quatre langues nationales, ses vingt-six systèmes scolaires, ses innombrables
spécificités.
Ce n'est donc pas un hasard si je le retrouve ici à l'occasion de cette session jurassienne de votre
Association pour l'enseignement bilingue.
Je retrouve bien ici l'une des nombreuses facettes de l'engagement de M. Racine, un engagement
qui lui a valu, je le sais, de nombreux contacts et de belles amitiés dans le Jura.
Votre réunion survient, vous le savez bien, à un moment particulièrement délicat où le débat
politico-pédagogique sur l'enseignement des langues en Suisse est engagé avec une virulence
particulière.
Elle me procure donc l'occasion de vous dire, à vous et, par vous, à toutes les personnes,
institutions, écoles ou cantons avec lesquelles vous vous trouvez en contact comment le
Département de l'Education de la République et Canton du Jura se situe dans cette polémique
dont il faut bien reconna^.tre qu'elle a été allumée et attisse par un canton précis et, plus
particulièrement par l'un de ses n~agistrats.
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Dans ce domaine, la position jurassienne est toujours assez attendue parce que l'on sait bien que
la langue et la culture se situent au cœur même de l'émergence de ce nouveau canton et qu'on
s'attend presque naturellement à ce que notre très fort ancrage francophone ait pour corollaire une
forme ou-l'autre de g e rm an a p ha bie .
Ce que les représentants jurassiens à votre session vous ont sans doute déjà appris devrait vous
avoir convaincus que nous sommes fort loin de ce genre de stéréotypes.

Pour que les choses soient claires, je vais en quelque sorte vous livrez la profession de foi à
laquelle je me suis livrse devant les deux conférences de chefs de département auxquelles je
participe, la conférence suisse d'une part, la conférence romande et tessinoise d'autre part.
Cette profession de foi s'organise autour de cinq éléments que je résume comme il suit:
Premier élément:
•: Canton adossé à la frontière des langues, entretenant des liens économiques et culturels
importants avec l'ensemble de la région dite du Rhin supérieur, le Jura a décidé de donner une
importance politique particulière à son insertion dans l'espace du Rhin supérieur tout en
conservant ses liens naturels avec la Suisse romande.
L'un des conséquences naturelles de cette politique réside dans la confirmation du caractère
prioritaire de l'enseignement de l'allemand en qualité de langue étrangère initiale. Cet
enseignement doit être intensifié et rendu plus efficace dans le cadre d'une politique qui
comprend notamment les axes suivants:
Sensibilisation dès l'école enfantine
Début de l'enseignement proprement dit en 3e année.
Insertion dans le cadre européan de référence en matière de ma^'trise des langues.
- 3 -
Collaboration privilégiée avec des cantons voisins, en premier lieu Bâle-Campagne.
Deuxième élément:
•: Canton ouvert au monde, le Jura reconna^.t pleinement l'importance de l'anglais dans le
contexte actuel et en tirera les conséquences par une offre généralisée de l'enseignement de
l'anglais .
Cependant, .
Il considère que l'ordre dans lequel l'enseignement des langues est abordé revêt une signification
importante et que l'anglais ne saurait supplanter l'allemand dans le rôle de première langue
étrangère.
Il estime que les objectifs en ce qui concerne les résultats obtenus en anglais peuvent se situer
quelque peu en retrait de ceux qui concerne l'allemand.
Il considère que les détis posés actuellement à l'école primaire ne permettent pas d'y ajouter
encore l'enseignement de l'anglais et que l'introduction de l'anglais avant la 7e année posera, en

terme de grille horaire, d'organisation de l'enseignement et de formation du corps enseignant, des
problèmes structurels et financiers extrêmement délicats.
. , ~ , ,
Tro~s~eme element:
• Canton latin, le Jura est attaché à l'italien et entend développer cet enseignement aussi
bien au secondaire 1 qu'au secondaire 2.
En ce sens, il veut d'une part assurer une place solide à cet enseignement et éviter l'érosion dont il
a été victime, d'autre part confirmer les liens qu'il a esquissés avec le Tessin en matière de
formation continue des enseignants.
Quatrième élément:
• Canton attaché aux principes généraux de la coordination scolaire en Suisse romande et en
Suisse, le Jura souhaite des
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Collaboration privilégiée avec des cantons voisins, en premier lieu Bâle-Campagne.
Deuxième élément:
•: Canton ouvert au monde, le Jura reconna^.t pleinement l'importance de l'anglais dans le
contexte actuel et en tirera les conséquences par une offre généralisée de l'enseignement de
l'anglais .
Cependant, .
Il considère que l'ordre dans lequel l'enseignement des langues est abordé revêt une signification
importante et que l'anglais ne saurait supplanter l'allemand dans le rôle de première langue
étrangère.
Il estime que les objectifs en ce qui concerne les résultats obtenus en anglais peuvent se situer
quelque peu en retrait de ceux qui concerne l'allemand.
Il considère que les détis posés actuellement à l'école primaire ne permettent pas d'y ajouter
encore l'enseignement de l'anglais et que l'introduction de l'anglais avant la 7e année posera, en
terme de grille horaire, d'organisation de l'enseignement et de formation du corps enseignant, des
problèmes structurels et financiers extrêmement délicats.
. , ~ , ,

Tro~s~eme element:
• Canton latin, le Jura est attaché à l'italien et entend développer cet enseignement aussi
bien au secondaire 1 qu'au secondaire 2.
En ce sens, il veut d'une part assurer une place solide à cet enseignement et éviter l'érosion dont il
a été victime, d'autre part confirmer les liens qu'il a esquissés avec le Tessin en matière de
formation continue des enseignants.
Quatrième élément:
• Canton attaché aux principes généraux de la coordination scolaire en Suisse romande et en
Suisse, le Jura souhaite des
solutions qui ne conduisent pas à un démantèlement des acquis de cette coordination.
Cette coordination permet à la fois d'harmoniser le paysage de la formation en Suisse de manière
à atténuer les problèmes scolaires en cas de déplacement d'un cas à l'autre et de mettre en
commun les moyens humains et financiers des cantons pour mieux affronter les grands défis de
notre temps en matière de formation.
La formule qui, pour l'enseignement de la langue étrangère initiale, laisse aux cantons la liberté
de choix entre l'anglais et une langue nationale conduirait inévitablement à une dispersion
préjudiciable aux intérêts des enfants et à la collaboration intercantonale.
J'y ajoute encore que, dans le cadre des régions, cette formule aura pour conséquence que les
grands cantons finiront presqu' inévitablement par imposer leur propre choix aux petits cantons.
On en a l'illustration déjà à présent.
Cinquième élément:
• Canton partenaire de la Confédération helvétique, le Jura considère que des motifs
politiques tout à fait fondamentaux liés à l'histoire et à l'existence mêmes de notre pays
l'emportent très largement sur des considérations d'ordre plutôt utilitariste.
En ce sens, sur les plans symboliques et émotionnels, le fait d'admettre que la première langue
étrangère des élèves suisses ne puisse pas nécessairement être une des langues nationales
constituerait un signe de désagrégation d'une exceptionnelle gravité.
Tels sont donc, Mesdames et Messieurs, les principes que j'ai posés dès le début du mois d'août
2000 lorsque le débat s'est intensifié au niveau suisse.
A ce stade, je ne vois pas de raison de modifier cette approche qui s'insère étroitement dans la
politique générale que le Gouvernement jurassien s'efforce de mener.

solutions qui ne conduisent pas à un démantèlement des acquis de cette coordination.
Cette coordination permet à la fois d'harmoniser le paysage de la formation en Suisse de manière
à atténuer les problèmes scolaires en cas de déplacement d'un cas à l'autre et de mettre en
commun les moyens humains et financiers des cantons pour mieux affronter les grands défis de
notre temps en matière de formation.
La formule qui, pour l'enseignement de la langue étrangère initiale, laisse aux cantons la liberté
de choix entre l'anglais et une langue nationale conduirait inévitablement à une dispersion
préjudiciable aux intérêts des enfants et à la collaboration intercantonale.
J'y ajoute encore que, dans le cadre des régions, cette formule aura pour conséquence que les
grands cantons finiront presqu' inévitablement par imposer leur propre choix aux petits cantons.
On en a l'illustration déjà à présent.
Cinquième élément:
• Canton partenaire de la Confédération helvétique, le Jura considère que des motifs
politiques tout à fait fondamentaux liés à l'histoire et à l'existence mêmes de notre pays
l'emportent très largement sur des considérations d'ordre plutôt utilitariste.
En ce sens, sur les plans symboliques et émotionnels, le fait d'admettre que la première langue
étrangère des élèves suisses ne puisse pas nécessairement être une des langues nationales
constituerait un signe de désagrégation d'une exceptionnelle gravité.
Tels sont donc, Mesdames et Messieurs, les principes que j'ai posés dès le début du mois d'août
2000 lorsque le débat s'est intensifié au niveau suisse.
A ce stade, je ne vois pas de raison de modifier cette approche qui s'insère étroitement dans la
politique générale que le Gouvernement jurassien s'efforce de mener.
solutions qui ne conduisent pas à un démantèlement des acquis de cette coordination.
Cette coordination permet à la fois d'harmoniser le paysage de la formation en Suisse de manière
à atténuer les problèmes scolaires en cas de déplacement d'un cas à l'autre et de mettre en
commun les moyens humains et financiers des cantons pour mieux affronter les grands défis de
notre temps en matière de formation.
La formule qui, pour l'enseignement de la langue étrangère initiale, laisse aux cantons la liberté
de choix entre l'anglais et une langue nationale conduirait inévitablement à une dispersion
préjudiciable aux intérêts des enfants et à la collaboration intercantonale.
J'y ajoute encore que, dans le cadre des régions, cette formule aura pour conséquence que les
grands cantons finiront presqu' inévitablement par imposer leur propre choix aux petits cantons.

On en a l'illustration déjà à présent.
Cinquième élément:
• Canton partenaire de la Confédération helvétique, le Jura considère que des motifs
politiques tout à fait fondamentaux liés à l'histoire et à l'existence mêmes de notre pays
l'emportent très largement sur des considérations d'ordre plutôt utilitariste.
En ce sens, sur les plans symboliques et émotionnels, le fait d'admettre que la première langue
étrangère des élèves suisses ne puisse pas nécessairement être une des langues nationales
constituerait un signe de désagrégation d'une exceptionnelle gravité.
Tels sont donc, Mesdames et Messieurs, les principes que j'ai posés dès le début du mois d'août
2000 lorsque le débat s'est intensifié au niveau suisse.
A ce stade, je ne vois pas de raison de modifier cette approche qui s'insère étroitement dans la
politique générale que le Gouvernement jurassien s'efforce de mener.
solutions qui ne conduisent pas à un démantèlement des acquis de cette coordination.
Cette coordination permet à la fois d'harmoniser le paysage de la formation en Suisse de manière
à atténuer les problèmes scolaires en cas de déplacement d'un cas à l'autre et de mettre en
commun les moyens humains et financiers des cantons pour mieux affronter les grands défis de
notre temps en matière de formation.
La formule qui, pour l'enseignement de la langue étrangère initiale, laisse aux cantons la liberté
de choix entre l'anglais et une langue nationale conduirait inévitablement à une dispersion
préjudiciable aux intérêts des enfants et à la collaboration intercantonale.
J'y ajoute encore que, dans le cadre des régions, cette formule aura pour conséquence que les
grands cantons finiront presqu' inévitablement par imposer leur propre choix aux petits cantons.
On en a l'illustration déjà à présent.
Cinquième élément:
• Canton partenaire de la Confédération helvétique, le Jura considère que des motifs
politiques tout à fait fondamentaux liés à l'histoire et à l'existence mêmes de notre pays
l'emportent très largement sur des considérations d'ordre plutôt utilitariste.
En ce sens, sur les plans symboliques et émotionnels, le fait d'admettre que la première langue
étrangère des élèves suisses ne puisse pas nécessairement être une des langues nationales
constituerait un signe de désagrégation d'une exceptionnelle gravité.

Tels sont donc, Mesdames et Messieurs, les principes que j'ai posés dès le début du mois d'août
2000 lorsque le débat s'est intensifié au niveau suisse.
A ce stade, je ne vois pas de raison de modifier cette approche qui s'insère étroitement dans la
politique générale que le Gouvernement jurassien s'efforce de mener.
solutions qui ne conduisent pas à un démantèlement des acquis de cette coordination.
Cette coordination permet à la fois d'harmoniser le paysage de la formation en Suisse de manière
à atténuer les problèmes scolaires en cas de déplacement d'un cas à l'autre et de mettre en
commun les moyens humains et financiers des cantons pour mieux affronter les grands défis de
notre temps en matière de formation.
La formule qui, pour l'enseignement de la langue étrangère initiale, laisse aux cantons la liberté
de choix entre l'anglais et une langue nationale conduirait inévitablement à une dispersion
préjudiciable aux intérêts des enfants et à la collaboration intercantonale.
J'y ajoute encore que, dans le cadre des régions, cette formule aura pour conséquence que les
grands cantons finiront presqu' inévitablement par imposer leur propre choix aux petits cantons.
On en a l'illustration déjà à présent.
Cinquième élément:
• Canton partenaire de la Confédération helvétique, le Jura considère que des motifs
politiques tout à fait fondamentaux liés à l'histoire et à l'existence mêmes de notre pays
l'emportent très largement sur des considérations d'ordre plutôt utilitariste.
En ce sens, sur les plans symboliques et émotionnels, le fait d'admettre que la première langue
étrangère des élèves suisses ne puisse pas nécessairement être une des langues nationales
constituerait un signe de désagrégation d'une exceptionnelle gravité.
Tels sont donc, Mesdames et Messieurs, les principes que j'ai posés dès le début du mois d'août
2000 lorsque le débat s'est intensifié au niveau suisse.
A ce stade, je ne vois pas de raison de modifier cette approche qui s'insère étroitement dans la
politique générale que le Gouvernement jurassien s'efforce de mener.