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CRITIQUES DVD<br />

CONT. DE LA PAGE 22<br />

aux autres exemples de l’époque et ils constituent<br />

un ajout important au répertoire peu foisonnant<br />

pour cet instrument. Mélodies mémorables<br />

et rythmes allègres se joignent à une<br />

interprétation enlevante et convaincante du<br />

jeune David Aaron Carpenter et de la Tapiola<br />

Sinfonietta. Une autre très belle découverte à<br />

ajouter à votre discothèque. FRÉDÉRIC CARDIN<br />

DVD<br />

Bruckner: Symphonie No 7 / Documentaire<br />

“The Triumphant Return”<br />

Orchestre philarmonique de Berlin/Sergiu Celibidache<br />

Enregistré en direct au Schauspielhaus à Berlin, le 31<br />

mars et le 1 er avril 1992<br />

Euroarts DVD 2011408 (90 m : concert; 54 m : documentaire)<br />

★★★✩✩✩<br />

Pour certains mélomanes,<br />

le nom<br />

« Celibidache » est<br />

associé à la quintessence<br />

de la direction<br />

orchestrale. Je dois<br />

admettre avoir vu le<br />

maestro pour la première<br />

fois en 1969 et<br />

avoir été ébloui moi<br />

aussi par son charisme<br />

et sa puissance extraordinaire. Mais au fil des<br />

années, ma perception a changé et pas pour le<br />

mieux. Les présentations A et B, le concert et<br />

le documentaire, incluses dans ce DVD me<br />

suffisent pour démontrer que Celibidache est<br />

devenu, hélas, un exemple déplorable de ce<br />

type de maestro de sa génération, surestimé,<br />

omniscient et omnipotent.<br />

Ce documentaire est composé presque<br />

entièrement d’extraits de répétitions des<br />

concerts présentés par le Philarmonique de<br />

Berlin en 1992 (les premiers concerts de<br />

Celibidache avec cet orchestre en 38 ans).<br />

Celibidache traite les musiciens de cet<br />

orchestre, un des plus réputés au monde,<br />

comme s’il s’agissait d’étudiants, voire de<br />

piètres étudiants. Était-ce sa façon de leur dire<br />

que ce qu’ils avaient appris sous la direction<br />

de Karajan était faux et qu’il fallait tout réapprendre<br />

? Est-ce lié au fait que Karajan vouait<br />

une inimitié à Celibidache, court-circuitant sa<br />

carrière à ses débuts ? Celibidache avait été le<br />

chef de l’orchestre pendant quelques années<br />

après la Seconde Guerre mondiale alors que<br />

personne n’était disponible. Quand<br />

l’Allemagne ouvrit à nouveau ses frontières,<br />

Furtwängler, le chef en titre, revint reprendre<br />

son poste et, après son décès en 1954, c’est<br />

Karajan qui fut nommé chef à vie. Obligé de<br />

quitter son poste, Celibidache poursuivit alors<br />

une carrière marginale et pleine de mutations<br />

remplie de répétitions sans fin, de classes<br />

interminables avec des résultats somme toute<br />

bien ordinaires.<br />

26<br />

NOVEMBRE 2012<br />

Mais revenons à la question des répétitions.<br />

Celibidache parle sans arrêt et trouve à redire<br />

au jeu des musiciens à pratiquement chaque<br />

mesure. Il va même jusqu’à leur dire qu’il est le<br />

seul à avoir compris la Septième Symphonie de<br />

Bruckner depuis Furtwängler. Or, je peux facilement<br />

évoquer plusieurs grands chefs d’orchestre<br />

qui ont dirigé la Septième de Bruckner<br />

avec le Philharmonique de Berlin entre 1954 et<br />

1992. Citons, entre autres, Karajan, Böhm,<br />

Jochum, Wand, Barbirolli et Giulini. Sans<br />

doute ont-ils tous été vraiment mal informés,<br />

suivant les standards de Celibidache ! Ses<br />

remarques aux musiciens sont-elles vraiment<br />

le fruit d’un esprit érudit ? Au contraire, ne<br />

témoigneraient-elles pas plutôt, de façon caricaturale,<br />

de son arrogance absurde ?<br />

<strong>La</strong> performance en soi est remarquable<br />

pour la qualité de l’interprétation bien qu’on<br />

ne s’attende à rien de moins de la part du<br />

Philarmonique de Berlin. Hélas, les tempos<br />

sont si lents qu’on croirait par moments que<br />

la musique va s’arrêter. Le premier mouvement<br />

est noté « Allegro moderato » et le<br />

scherzo « Sehr schnell », mais Celibidache<br />

décide, dans son infinie sagesse, d’ignorer<br />

complètement les indications de tempo. Bref,<br />

cette performance est une parodie qui entache<br />

l’appréciation de Bruckner pour plusieurs<br />

décennies.<br />

PAUL E. ROBINSON<br />

Ivry Gitlis: Volume 1. Live Performances 1955-<br />

1992. Sibelius: Concerto pour violon; Brahms:<br />

Double Concerto; Paganini: Concerto No 2 pour<br />

violon; Hindemith: Concerto pour violon, etc.<br />

Ivry Gitlis, violon, avec plusieurs orchestres et accompagnateurs.<br />

DOREMI DHR-7981-3 2 CD et un DVD (180 m+)<br />

★★★★★✩<br />

Ivry Gitlis a récemment<br />

célébré son 90 e anniversaire<br />

de naissance et<br />

demeure ainsi l’un des<br />

plus grands violonistes<br />

vivants. Israélien né en<br />

Palestine, il étudie en<br />

France où il acquiert<br />

rapidement la réputation d’être un jeune<br />

artiste talentueux doté d’une technique exceptionnelle.<br />

Outre sa virtuosité, Gitlis s’est fait<br />

connaître pour son jeu passionné et pour l’originalité<br />

de ses interprétations.<br />

Ce coffret constitue une collection inestimable,<br />

un incontournable dans la discothèque<br />

de tout mélomane averti. Le Concerto de<br />

Sibelius, enregistré alors qu’il était en tournée<br />

aux États-Unis en 1955, est tout simplement<br />

sensationnel. Le chef d’orchestre George Szell<br />

ne sait plus où donner de la tête en tentant de<br />

suivre les tempos de Gitlis, notamment dans<br />

le dernier mouvement, mais la performance<br />

est convaincante du début jusqu’à la fin. Dans<br />

le même ordre d’idées, on trouve la performance<br />

du violoniste, datant de 1966, du<br />

mésestimé Concerto pour violon de<br />

Hindemith sous la baguette de Sixten Ehrling.<br />

Certaines des prestations sur DVD manquent<br />

de synchronisme. Néanmoins, elles<br />

valent la peine d’être visionnées. On ne peut<br />

s’empêcher de noter, non sans stupéfaction,<br />

l’aisance avec laquelle Gitlis réussit les passages<br />

les plus difficiles, et ce, sans sourciller le<br />

moins du monde. Il a su captiver le public à<br />

travers le monde grâce à son talent et non par<br />

cabotinage.<br />

PAUL E. ROBINSON<br />

Luciano Pavarotti<br />

Un film d’Esther Schapira<br />

Euroarts 2058918 (58 min + bonus 35 min)<br />

★★★★★✩<br />

Au risque de faire une<br />

hyperbole, il y a<br />

Pavarotti et il y a les<br />

autres. Aucun ténor des<br />

50 dernières années<br />

n’avait une personnalité<br />

aussi grande que la<br />

sienne, aucun n’avait<br />

non plus la qualité<br />

méditerranéenne<br />

ensoleillée de sa voix si<br />

reconnaissable. Peu importe qu’il ne sût pas<br />

lire la musique, qu’il ne fût pas le parangon de<br />

la discipline et qu’il ait eu un répertoire limi té :<br />

rien de tout ça n’importe tant le public l’aimait.<br />

Pour complémenter tout ce que nous avons<br />

déjà sur Pavarotti l’artiste, voici un nouveau<br />

documentaire allemand sur Pavarotti<br />

l’homme. De ses premières années à sa mort<br />

prématurée du cancer pancréatique en septembre<br />

2007, tout est raconté par le documentaire<br />

avec candeur et sensibilité. On y trouve<br />

beaucoup d’entrevues avec son épouse Adua<br />

Veroni, son ami d’enfance Luciano Ghelfi, son<br />

assistant personnel Edwin Tinoco, ses collègues<br />

Mirella Freni et José Carreras, son<br />

agent Herbert Breslin, l’intendant du Met<br />

Joseph Volpe, le chef d’orchestre et mentor<br />

Leone Magiera et même avec la célébrité Bono,<br />

qui l’admirait. <strong>La</strong> seule absence évidente est sa<br />

seconde épouse Nicoletta Mantovani, qui n’a<br />

pu être là en raison des conditions qu’a<br />

imposées sa première épouse Adua pour participer<br />

au documentaire. Le documentaire<br />

montre bien l’essence de Pavarotti, sa personnalité<br />

ensoleillée, son âme généreuse, son<br />

amour de la vie (et de la nourriture), sans<br />

oublier combien il appréciait la beauté féminine.<br />

Le documentaire raconte des potins,<br />

mais de façon respectueuse, et ne fait pas dans<br />

la médisance. <strong>La</strong>mentablement courtes, les 58<br />

minutes du film passent en un clin d’œil. Les<br />

extras renferment des extraits additionnels<br />

des entrevues avec Bono, Carreras, Breslin et<br />

Volpe. Quiconque est intéressé par le charismatique<br />

Luciano Pavarotti doit voir ce documentaire.<br />

JOSEPH K. SO<br />

TRADUCTION : LINA SCARPELLINI,<br />

JÉRÔME CÔTÉ

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